1er janvier 2023
Russom n’a pas réfléchi longtemps et a décidé de rejoindre le club de l’île où il habite : Procida. Cela lui permet de s’intégrer plus facilement auprès des jeunes du patelin. Evidemment, il fait sensation car il n’y a pas beaucoup de noirs qui habitent ici. Ce n’est pas comme à Napoli, sur le continent. Mais son talent, balle au pied, semble suffire à tout le monde. L’autre bonne nouvelle, c’est que sa mère a trouvé un job à la commune et est devenu bénévole au club, afin de le soutenir du mieux qu’elle peut. Ils ont beau être américains, ils semblent parfois considérés comme de pauvres africains venus changer de vie. Russom se demande ce qu’en pensait son frère et son père de cette situation. Yordanos, qui a toujours la fibre sociale, ne s’est d’ailleurs pas privée de jouer avec son statut pour parler au Maire, Raimondo Ambrosino, d’une idée qu’elle a derrière la tête. L’ancien Maire de Riace semble obtenir gain de cause au tribunal sur son projet de faire venir des réfugiés dans sa commune et elle se demande si faire pareil à Procida ne serait pas une bonne idée pour dynamiser le coin. Car hormis en période estivale, l’île est plutôt dépeuplée. De plus, dans leur pays d’origine, l’Érythrée, la situation est de pire en pire et elle aimerait faire quelque chose pour ce peuple dont elle est issue.
1er juin 2023
Yordanos a réussi son coup et les premières vagues de réfugiés érythréens sont déjà arrivées à Procida et semble s’intégrer plus ou moins convenablement. Il y a comme partout des personnes malentionnées ou des personnes apeurées mais cela semble faire du bien au village et le Maire et ravi de l’initiative. Au contraire de son homologue de Riace, Raimondo Ambrosino semble avoir bien couvert ses arrières et ne pas donner des arguments pour être poursuivi en justice. Son point d’inquiétude reste les jeunes qui ont dû mal à s’occuper et traîne sur la plage ou dans les rues pour jouer au ballon. Elle songe de plus en plus à en parler à Massimiliano, le frère du Maire qui est justement l’entraîneur du club local. Est-ce qu’il n’y aurait pas une place pour les réfugiés dans l’équipe ? Ce serait un bon moyen d’intégration si ils réussissaient à améliorer le club, tant les italiens sont fans de ce sport ! Et puis, l’équipe joue au 5ème échelon italien donc il ne s’agit pas de les payer, tout le monde est bénévole ou a un contrat amateur dans ce club. Mais il va falloir faire vite, le championnat recommence en septembre !