Réponses aux commentaires
Ca me fait un peu peur cette période de moins bien qui coïncide avec la perte de Russom…
J’en reviens pas non plus. Mais la perte de Russom a l’air bien plus grave pour l’équipe que je le pensais
Pour les infrastructures, comme y a du pognon, le président a l’air d’accepter à chaque fois mais il va falloir du temps pour atteindre un bon niveau.
J’espère ! Mais ils sont pas facile à jouer ! Ils jouaient en Serie A la saison passée.
En général, il m’a fallu deux ans pour passer une division mais ici ça semble un peu trop facile. Et ça me stresse
Oui, l’impact de Russom est plus grand que je l’imaginais
Meb Keflezighi

J’approche tout doucement des 60 ans et c’est une grande fierté de voir mes deux jumeaux s’épanouir sportivement et humainement. A 22 ans, on peut dire qu’ils ne ressemblent plus à cette photo de famille que je préfère. Ce sont maintenant des hommes accomplis qui au fur et à mesure ont fait leur choix. Mahmud est resté près de moi alors que Russom est parti avec sa mère en Italie. C’est dur de ne pas voir Russom aussi souvent que je le voudrai mais heureusement, les relations avec sa mère se sont améliorées et on a tous les deux refait notre vie, ce qui permet de trouver la vie moins amère qu’avant. Depuis toujours, mon rêve c’était de les voir évoluer ensemble, que ce soit en club ou en équipe nationale. Surtout depuis que mon âge m’a rattrapé et que je ne peux plus faire autant de sport qu’avant, je vis un peu leurs réussites comme un accomplissement personnel. Attention ! Pas dans une optique de vivre par procuration la vie de mes enfants, plutôt de me dire que j’ai réussi à éduquer deux magnifiques enfants afin qu’ils puissent trouver leurs voies et que je leur ai donné les moyens d’accomplir leurs rêves. Je pense que pour chacun d’eux, c’est chose faite !
Yordanos Asgedom

La vie à Procida est vraiment une vie de rêve : une île italienne, le soleil et surtout mon métier qui me permet de développer un projet social. Certes, on a pas réussi à faire (pour le moment) de notre club, un centre de formation reconnu et peu de grands joueurs en sont sortis depuis Hamad Tesfaye mais notre mission sociale d’accueillir les régugiés érythréens et intégrer les jeunes par le football est une totale réussite. Même le gouvernement italien, plutôt de droite, n’arrive pas à contrecarrer notre projet. D’un point de vue sportif, le nouveau président du club, Vincenzo Carrozza, a enfin engagé des travaux d’améliorations des infrastructures, que ce soit le terrain, le centre d’entraînement ou le centre de formation. Cela ne pourra qu’améliorer aussi les structures de la ville, comme un accord signé il y a quelques années le stipule ! Pour le moment au deuxième échelon national, le club a les ressources nécessaires pour prétendre à monter en D1 à long terme. Bien sûr que je rêve encore que Mahmud nous rejoigne dans le projet mais il semble s’épanouir en Major League Soccer. Peut-être qu’un jour il acceptera de rejoindre le projet d’équipe national érythréenne et jouer avec son frère ? Je suis sûr qu’ils feraient des ravages à deux, à un moment où la relêve se fait attendre dans la sélection.
Les jumeaux



Je suis ravi de lire que mon père est fier de nous et effectivement, il a tout fait pour que l’on puisse vivre une vie épanouise Mahmud et moi. Même si je n’ai pas encore trouvé l’amour de ma vie, à 22 ans, j’estime encore avoir le temps et je peux mettre toute mon énergie dans le football. Et je trouve une forme de plénitude amicalement et sportivement. Amicalement car je suis toujours en équipe première de Procida avec mes amis Hamad Tesfaye et Luca Quirino, avec qui j’ai commencé en équipe de jeune. Et avec Hamad, on est tous les deux aussi en sélection. Sportivement, je ne peux pas me plaindre. On me demande souvent si je n’ai pas l’ambition de rejoindre un club plus huppé mais pourquoi j’irai ailleurs ? Je suis une star ici, j’ai le meilleur salaire, je suis entouré de mes amis et le club ne cesse de progresser et titille pour le moment les portes de la Serie A ! Au club, j’ai déjà joué 229 matchs, marqués 70 buts et délivrés 72 passes décisives. Et en équipe nationale d’Érythrée, j’en suis à 45 sélections et 14 buts, à seulement 22 ans !



Comme l’a dit Russom, merci à nos parents de nous avoir donné les bonnes armes pour réussir ce que l’on voulait entreprendre ! Je suis épaté de la carrière de Russom. S’il semblait ne pas trouver le soccer très intéressant à l’époque, il s’est épanoui en Italie et en équipe national érythréenne. J’ai l’impression que c’est moi, maintenant qui est à la traîne ! Pourtant, ma carrière américaine est pas si mal. J’ai commencé à Albion San Diego où j’ai vite pris une place de titulaire quand j’avais à peine 16 ans et après 4 saisons, j’ai été récupéré par le gros club de San Diego qui espérait pouvoir décrocher une licence en MLS. Mais après quatre années à attendre, j’ai préféré rejoindre directement la MLS et j’ai accepté l’offre de Los Angeles où je m’épanouis au plus haut niveau mondial. Mais en ce mois de mars 2031, j’ai vécu ma plus grande émotions jusqu’ici, j’ai été appelé en équipe nationale américaine pour un match amical face au Canada et j’ai joué mon premier match avec mon pays. Car je me sens, désolé maman et Russom, plus américain qu’érythréen ou même italien. Je ne jouerai pas aux côtés de mon frère mais j’attends impatiemment de me mesurer à lui au plus vite ! Je sais que notre histoire intéresse un peu tout le monde et on évoque déjà des rumeurs de matchs amicaux entre nos deux pays…