:storygreen: :s4: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

Nga whakautu mo nga kaipānui

@Rhino Il y a un moment où il fallait se sortir les doigts du trou :sac:

@Tiien C’est le monde au dessus :smiling_face_with_sunglasses:

@alexgavi Tahiti a repris la maitrise en seconde période et a fait parler la logique du favori!

@CaptainAmericka On l’a tous utilisé cette pauvre bouteille d’eau qui n’a rien demandé à personne :joy:

Championnat et Champions League

« Écoute, tu as beaucoup voyagé avec la sélection. J’ai des mecs plus frais, capables d’apporter une vraie plus-value. Toi, tu risquerais de sortir à l’heure de jeu ou de manquer d’énergie en fin de match. J’emmène Lelê et Jordan, mais tu restes ici. Si on avait joué à domicile, je t’aurais pris. Mais là, je ne veux pas prendre le risque. »

Les mots du coach, Ben Sippola, sont clairs, posés, presque bienveillants. Pourtant, pour Teanuanua, c’est un coup dur.
Pas de déplacement en Nouvelle-Calédonie. Pas de quart de finale de Champions League.

Pendant que ses coéquipiers s’envolent, lui reste à Porirua, s’entraînant avec la réserve. Il le prend avec philosophie, même si la déception est là. Le week-end venu, il est convoqué pour un match avec les U21 face à Bay Olympic, à Auckland.

Sur le terrain, il prouve qu’il n’a rien perdu de sa détermination. Auteur d’un doublé, il permet à son équipe de s’imposer 2-1. Une victoire qui lui redonne le sourire.
Dans le même temps, les Wests écrasent Hienghène Sport 3-0 en quart de finale. Une victoire nette qui les propulse en demi-finale.

Mais en Polynésie, tout ne se passe pas aussi bien: l’AS Tefana est éliminée par les Papouans de Lae City Dwellers. Et, ironie du sort, ce sera justement le prochain adversaire de Western Suburbs.
« On vous vengera », promet Teanuanua à ses amis Callum et Vatea, le ton plein de détermination.

Le championnat reprend ensuite ses droits. Teanuanua retrouve l’équipe première pour affronter la réserve du Wellington Phoenix.
Titulaire, il ouvre le score dès la 10e minute d’une frappe chirurgicale en pleine lucarne.
Lucca Hollanda enfonce le clou quatre minutes plus tard.
Le match est largement dominé par les Wests, mais le score en reste là: 2-0.
Teanuanua, précieux dans le pressing et le jeu collectif, sort à la 70e minute sous les applaudissements, remplacé par Jordan.

Quelques jours plus tard, place à la coupe. Northern Hearts, une équipe du sud du pays, se déplace à Porirua avec l’espoir de créer la surprise. Mais malgré un large turnover décidé par le coach, les Wests restent souverains.

Teanuanua débute sur le banc et ne rentre finalement pas en jeu, son équipe menant tranquillement 2-0.
Une victoire maîtrisée, un pas de plus vers un trophée.

Le championnat reprend rapidement ses droits avec un déplacement sur le terrain de Miramar Rangers. Teanuanua débute sur le banc. Très vite, la rencontre tourne à l’avantage des Wests. L’Italien Alessandro Sersanti inscrit un doublé express, aux la 9ᵉ et 20ᵉ minutes, et met son équipe sur de bons rails. Le match est maîtrisé de bout en bout.

Teanuanua entre en jeu à la 76ᵉ minute, mais sans réelle opportunité de se mettre en évidence. Avec un concurrent comme Lelê, le Mangarévien sait qu’il lui faudra patienter. Quand le coach n’aligne qu’un seul attaquant, les minutes se font rares, et le Brésilien semble indétrônable.

Trois jours plus tard, Western Suburbs reçoit Roslyn-Wakari. Teanuanua retrouve enfin une place de titulaire. Et quel match!

Dès la 16ᵉ minute, il récupère un ballon dans la surface après un gros travail de conservation de Lelê, toujours aussi puissant. Pris en tenaille, Teanuanua décale intelligemment sur la droite pour Mallik, qui frappe en force et ouvre le score.
Huit minutes plus tard, les rôles s’inversent: sur un centre parfait de Mallik, Teanuanua jaillit et frappe sans contrôle, petit filet opposé. 2-0. L’entame est parfaite.

Au retour des vestiaires, le Tahitien poursuit son festival.
46ᵉ minute: Lelê déborde côté gauche, dribble deux défenseurs mais se fait faucher. L’arbitre laisse l’avantage car Lucca Hollanda a suivi, récupère et entre dans la surface. D’un geste instinctif, il combine avec Teanuanua dans un superbe une-deux, et conclut dans le petit filet. 3-0.
Un but, deux passes décisives: Teanuanua est l’homme du match.

Cette prestation ne passe pas inaperçue. Le coach décide de le titulariser pour la demi-finale de Champions League, sur la pelouse des Papouans de Lae City Dwellers.

Mais la rencontre débute mal.
Dès la 11ᵉ minute, Lucca perd le ballon sur son côté gauche. En quelques secondes, l’adversaire lance une longue ouverture vers son attaquant. Alexander, mal inspiré, dévie de la tête mais trop mollement: c’est une offrande. L’avant-centre adverse file seul au but et bat Ron-Thorben. 1-0. Le stade exulte.

Lucca s’en veut terriblement. Alors, sept minutes plus tard, il se rachète d’une manière magistrale. Parti du milieu de terrain, il dribble un, deux, trois adversaires avant de tromper le gardien d’un tir croisé imparable. Un but maradonesque!
Teanuanua, fou de joie, court pour le féliciter et saute sur son dos, hilare.

À la 28ᵉ minute, Western Suburbs renverse le match. Sur un corner de Lelê, le défenseur adverse touche le ballon de la main dans la surface. Penalty! Filip s’élance et transforme. 2-1.

Dans les vestiaires, les visages se sont détendus. Mais le coach prévient: « On n’est qu’à la moitié du chemin. Eux aussi veulent la finale. »

Dès la reprise, les Wests repartent fort. Nouveau corner, cette fois tiré par Filip côté gauche. Le ballon est renvoyé dans l’axe. Teanuanua est à la réception, il frappe fort, le gardien repousse sur Filip, encore lui, qui conclut. 3-1!

Cette fois, Lae City Dwellers ne reviendra pas.

Au coup de sifflet final, Teanuanua, au centre du terrain, tombe à genoux. Il est en finale de la Ligue des Champions.
Et surtout, il a tenu parole: il a vengé l’AS Tefana.
Comme Alessio quelques années plus tôt avec Auckland City, il rêve désormais, lui aussi, de soulever ce trophée.
Un nouvel objectif, un rêve de plus, dans la jeune et prometteuse carrière du Tahitien.



Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
03/04/2027 OFC Champions League Quart de finale Stade de Hienghène Hienghène Sport 3-0 Non convoqué
10/04/2027 Central League Journée 05 Endeavour Park Wellington Phoenix Réserve 2-0 Titulaire, 70 minutes de jeu, 1 but
15/04/2027 Chatam Cup 64e de finale Endeavour Park Northern Hearts 2-0 Non entré en jeu
18/04/2027 Central League Journée 06 David Farrington Park Miramar Rangers 2-0 Remplaçant, 14 minutes de jeu
21/04/2027 Central League Journée 07 Endeavour Park Roslyn-Wakari 3-0 Titulaire, 90 minutes de jeu, 1 but, 2 passes décisives
25/04/2027 OFC Champions League Demi-finale Sir Ignatius Kilage Stadium Lae City Dwellers 3-1 Titulaire, 90 minutes de jeu

NDLR: Fonctionnement du championnat. On commence par des poules régionales (j’évolue en Central League). Les deux derniers sont relégués en Central League 2. Les trois premiers de chaque poule régionale se qualifient en National League dont le vainqueur est le champion national. Les deux premiers de National League se qualifient en Champions League d’Océanie (voire le troisième si le vainqueur de Champions League finit dans les deux premiers).

Position
Club
Matchs Joués Victoire Nul Défaite Différence de buts Points
1 er Western Suburbs 7 6 1 0 +15 19 pts
2 ème Wellington Olympic 7 6 1 0 +15 19 Pts
3 ème Nomads 7 5 1 1 +6 16 Pts
4 ème Napier City Rovers 7 3 1 3 0 10 Pts
5 ème Miramar Rangers 7 2 4 1 0 10 pts
6 ème Wellington Phoenix Réserve 7 3 1 3 -1 10 pts
7 ème North Wellington 7 1 2 4 -7 5 pts
8 ème Petone 7 0 3 4 -6 3 pts
9 ème Roslyn-Wakari 7 0 2 5 -10 2 pts
10 ème Palmerston North United 7 0 2 5 -12 2 pts
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Très bonne période pour lui en ce moment. En plus son coach le gère plutôt bien et lui prend ça avec le recul nécessaire pour progresser et apprendre. Tout va pour le mieux pour notre héros !
(Jusqu’à quand…?) :joy:

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Des victoires, du temps de jeu, des buts. On est sur une bonne dynamique là

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Pas mal tout ça, maintenant il est l’heure de remporter un premier titre pour attirer les regards en europe !

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L’équipe tourne très très bien, et Teanuanua semble plus fort que jamais. Il marque, et fait marquer ses coéquipiers. C’est du tout bon ! :smiley:

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Nga whakautu mo nga kaipānui

@CaptainAmericka Arrête de souhaiter du malheur à notre petit protégé :sac:

@Rhino Et aucune blessure :drooling_face:

@Manthyz Il est juste en prêt! Il doit avant tout retourner en Australie :joy:

@alexgavi il est important dans cette équipe, en effet!

Chapitre 141: Escapade à Wellington

Le lendemain du retour de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Teanuanua se lève fatigué. La nuit n’a pas été reposante, et il s’attend à une journée calme. Mais quand il rejoint Bento Estrela et Lucca Hollanda chez ce dernier, il comprend vite qu’il n’aura pas droit au repos espéré.

« Allez, viens, on prend le train, on va à Wellington », lance Lucca avec enthousiasme.
« On se fait chier à Porirua, c’est mort comme ville », ajoute Bento le New-Yorkais, en riant.

Teanuanua hausse les épaules et les suit. Les trois amis montent dans le bus, direction la capitale. Arrivés à la gare centrale, ils vont manger au McDo, un classique pour Bento qui adore ce genre de repas. Entre deux bouchées, Teanuanua demande: « On fait quoi de notre journée? J’ai vu sur mon téléphone qu’il y a un grand parc pas loin. On peut aller s’y promener. »

Lucca et Bento éclatent de rire.
« On n’est pas des grands-mères ! » s’amuse Bento.

À la place, il propose de montrer à Lucca un magasin qu’il a repéré: Gun City. Les deux amis sont fascinés par l’endroit, regardent les armes avec curiosité, posent des questions au vendeur. Teanuanua, lui, se sent mal à l’aise dans cet univers qui ne lui correspond pas. Il finit par les convaincre de changer d’activité et suggère le planétarium situé non loin.

Passionné par l’espace, Teanuanua est captivé par le show. Mais ses deux compagnons, eux, s’ennuient ferme, jetant des coups d’œil à leur montre. En sortant, Teanuanua propose de rentrer.
« On reprend le bus? » demande-t-il.
« Non », répond Bento avec un grand sourire. « Il y a un match de rugby au Sky Stadium. On veut y aller avec Lucca. Tu viens? »

Cette fois, c’est Teanuanua qui est ravi. Enfin quelque chose qui plaira aux trois. Direction le stade, immense enceinte de 35 000 places. Il n’est pas plein, mais l’ambiance est au rendez-vous. Sur le terrain, les Hurricanes accueillent les Waratahs australiens. Les joueurs en jaune entrent sur la pelouse sous les applaudissements et exécutent leur haka. Bento et Lucca restent bouche bée.

« Il existe des trucs comme ça chez toi? » demande Lucca.
« Oui », répond Teanuanua avec un sourire nostalgique. « À Mangareva, ça existe. Mais je ne l’ai jamais appris quand j’étais enfant. C’est un regret. »

Le match commence. Teanuanua éclate de rire en voyant ses amis complètement perdus face aux règles complexes. Il essaie d’expliquer, mais ses explications embrouillent encore plus Bento et Lucca. Leurs réactions déclenchent un fou rire mémorable chez le jeune Mangarévien. Il faut dire que dans leurs pays respectifs, les Etats-Unis et le Brésil, le rugby est loin d’être le sport roi.

Sur le terrain, les Hurricanes déroulent et l’emportent 57-12. À la fin, les trois amis se lèvent et applaudissent les joueurs. Teanuanua, satisfait, demande: « On rentre maintenant? »
« Sûrement pas », réplique Bento en riant. « On est bien ici! »

Les trois amis quittent le stade à pied. Bento semble avoir un plan et mène la marche d’un pas assuré. Teanuanua suit sans trop savoir où ils vont. Après quelques minutes, ils arrivent dans un quartier animé où la vie nocturne bat son plein. Les rires, les néons et la musique résonnent partout. Bento désigne une boîte de nuit: le Club 121.

Teanuanua fronce les sourcils. « Non, pas une boîte… » dit-il, mal à l’aise.
« Allez, détends-toi, on va rire! » insiste Bento.

Lucca, lui, n’a pas attendu: il discute déjà avec deux filles à l’entrée. Teanuanua soupire et finit par suivre. C’est une première pour lui.

À l’intérieur, l’ambiance est électrique. Le son est assourdissant, les lumières clignotent, les gens dansent collés les uns aux autres. Teanuanua se sent comme un intrus. Mais Bento et Lucca le tirent aussitôt vers la piste. Leur ami Mangarévien bouge timidement, et ses gestes maladroits déclenchent les moqueries amicales de ses deux compères.
« Je sais ce qu’il lui faut », déclare Lucca avec un sourire malicieux.

Ils s’assoient à une table et commandent une bouteille de rhum.
« Ça va te détendre la nouille », rigole Lucca en servant un verre bien rempli à Teanuanua.

Sans réfléchir, ce dernier l’avale cul sec. L’alcool lui brûle la gorge, et il regrette aussitôt. Mais peu à peu, une chaleur agréable monte en lui. Il se détend. Et comme ses amis enchaînent les verres, il suit le mouvement. La bouteille ne résiste pas longtemps.

De retour sur la piste, Teanuanua se laisse davantage aller. Une jeune femme se frotte contre son dos. Il se retourne, ose l’enlacer par la taille et danse collé-serré. Très vite, elle se retourne et leurs lèvres se rencontrent. Mais le moment est brutalement interrompu: une main puissante l’attrape par l’épaule et le tire en arrière.

« Tu fais quoi à ma sœur, toi ? » gronde un colosse.

Sans réfléchir, porté par l’alcool et l’adrénaline, Teanuanua assène un énorme coup de tête en plein visage de l’inconnu. Bento et Lucca restent bouche bée. La sécurité intervient immédiatement et expulse les trois amis.

Dehors, Bento éclate de rire, plié en deux: « Tea, tu es génial! Quelle soirée! »

Encore surexcités, ils s’arrêtent dans une supérette de nuit et achètent de l’alcool pour continuer. Teanuanua est complètement ivre et ne se souvient pas de la suite de la soirée.

Au petit matin, il se réveille dans un lit superposé, dans une chambre qu’il ne connait pas, la bouche pâteuse. Bento dort en dessous, le sol est couvert de vomi, et Lucca a disparu. Impossible de le joindre. Teanuanua, encore vaseux, s’habille et sort prendre l’air. Il marche sans but dans les rues de Wellington. Devant une boutique de bandes dessinées, il s’arrête. Attiré comme un gamin, il entre et s’achète une figurine de Batman, son héros préféré, mystérieux et solitaire.

Son téléphone vibre: c’est Bento, enfin réveillé. Il lui apprend que Lucca a fini la nuit chez une fille et qu’il rentrera par ses propres moyens. Teanuanua retrouve Bento, et ensemble, ils prennent le bus pour rentrer. Mais, épuisés, ils s’endorment en route et manquent leur arrêt. Le détour leur coûte cher: ils arrivent en retard à l’entraînement. Quant à Lucca, il brille par son absence. Entre une fille et le football, son choix a été vite fait.

C’était vraiment une drôle d’escapade…

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Une bien drôle escapade qui va finir en bonne soufflante par le coach, à coup sûr :joy:
Il se laisse facilement embarquer le Tea.

La question est de savoir ce qu’il va découvrir du reste de la soirée !

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Et comment Tita va l’apprendre…

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Comment créer des problèmes en un claquement de doigt :eyes:

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des guignols !
par contre si Tita l’apprends :cold_face:

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Connaissant notre Tea, il va lui dire lui-même.

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Nga whakautu mo nga kaipānui

@alexgavi Est-ce qu’il a vraiment envie de découvrir le reste de la soirée? :sac:

@Tiien Elle ne sait rien (pour l’instant) :smirking_face:

@Rhino Tu sais qu’il est fort pour ça notre Teanuanua :joy:

@celiavalencia Il va bien le cacher :sac:

@Julian-m Trop bon, trop con, c’est ça? :joy:

Chapitre 142: Bonheurs et malheurs sous la pluie

Un match à Wellington, face au co-leader Wellington Olympic. L’enjeu est de taille, mais quelque chose flotte dans l’air. Le coach le sent: ses joueurs ont déjà la tête ailleurs. Dans une semaine, c’est la finale de la Champions League, ici même, face à Cashmere Tech. Et cette pensée parasite le groupe.

Alors, avant le match, il hausse le ton: « J’en ai rien à foutre de la finale dans une semaine. Ce que je veux, c’est gagner ce soir. Rien d’autre. Et à ceux qui pensent trop à la finale, sachez qu’il y a plus de places à perdre qu’à gagner ce soir. »

Le message est clair.
Teanuanua est titulaire, aligné aux côtés de Lelê. Lucca, lui, est puni pour son absence à l’entraînement. Bento le remplace. Lui et Teanuanua ont reçu un avertissement pour leur retard à l’entraînement. La prochaine fois, ils seront sanctionnés.

Le match se joue sous un temps typiquement néo-zélandais: une pluie battante, un vent violent, presque à faire s’envoler un kiwi. Et d’entrée, le scénario tourne mal. Dès la 2ᵉ minute, un mauvais alignement défensif permet à Wellington Olympic d’ouvrir le score. 1-0.

Mais le vrai coup dur arrive sept minutes plus tard.
Sur une contre-attaque, Teanuanua est lancé à pleine vitesse le long de la ligne de touche gauche. Un milieu adverse revient à toute allure… et le fauche violemment. Il n’attrape rien du ballon, seulement les chevilles, les jambes, les pieds du Tahitien.

Teanuanua s’effondre, hurlant de douleur. Sur le terrain, c’est la confusion. L’arbitre sort immédiatement le carton rouge, mais Teanuanua ne le voit pas. Il n’entend que les protestations furieuses des joueurs de l’Olympic.

Deux membres du staff accourent et l’aident à quitter la pelouse. La cheville est gonflée, la douleur vive.

Dans le vestiaire, le kiné bande fermement la cheville, pendant que Teanuanua, assis, laisse échapper quelques larmes. Ce ne sont pas celles de la souffrance physique… mais celles de la peur. Peur de manquer la finale, celle qu’il attendait depuis des semaines.

Une fois strapé, il rejoint les tribunes, boîteux, pour suivre la fin du match. Jordan a pris sa place.

Malgré leur infériorité numérique, Wellington Olympic tient bon. Les occasions s’enchaînent, mais rien n’y fait. Lelê manque même un penalty, rageant.
Heureusement, juste avant la mi-temps, Filip surgit sur un centre et marque de la tête. 1-1.

Dans le vestiaire à la pause, le coach galvanise son équipe: « Continuez à pousser, ils vont craquer. Gardez le rythme, la pluie, le vent, tout ça, ils ont la même chose en face. »

Pendant ce temps, Teanuanua, en tribune, serre les poings.

La seconde période tourne à une véritable attaque-défense. Wellington Olympic se replie devant sa surface, ferme tous les espaces et défend bec et ongles. Western Suburbs pousse, frappe, centre, insiste… mais rien ne passe.

Il faut attendre la 86e minute pour que le verrou saute enfin. Bento, à l’entrée de la surface, arme une frappe puissante qui vient se loger dans la lucarne. 2-1! Il s’élance aussitôt vers les tribunes, pointe Teanuanua du doigt et crie son nom. Le message est clair: ce but, c’est pour lui.

Trois minutes plus tard, Lelê enfonce le clou d’une frappe croisée. 3-1. Victoire nette. Western Suburbs prend seul la tête du championnat.

Mais le soir, seul dans son lit, Teanuanua ne pense pas à la victoire, ni au classement. Il pense à sa cheville. Et surtout à la finale. Il sait qu’il entame désormais une véritable course contre la montre.

Le lendemain matin, il passe des examens avec le médecin du club. Verdict: plus de peur que de mal. Aucune fracture, aucune entorse, juste un gros coup. Trois jours de repos et il pourra reprendre un entraînement léger. Un immense soulagement pour lui.
Il veut jouer cette finale, plus que tout. Et un message reçu dans la journée le rend encore plus déterminé: Manava vient à Wellington pour assister au match. Son amie, et sœur de Temehani, sera là, dans les tribunes, pour l’encourager.

Le club a également invité Moerani, la mère de Teanuanua. Une fierté immense pour lui comme pour elle.
Tita, en revanche, ne pourra pas venir: Moeata a un concert le même jour, et, à Mangareva, Tevava garde Oro, qui a école la veille. Heiura, elle, révise pour ses concours de classe préparatoire qui débutent le surlendemain de la finale. Mais tous seront devant l’écran pour le suivre.

Les messages d’encouragement affluent de tous côtés: Temehani (qui jouera au même moment en Bundesliga 2), Victor, Garry, Alessio, Nino, Avaro, Vatea, Pascal Vahirua, Callum, et même le sélectionneur de Tahiti, Samuel Garcia. Tous comptent sur lui pour aller chercher ce trophée.

La cheville répond bien. Mardi, il reprend un entraînement léger. Jeudi, il s’entraîne normalement. Vendredi, le coach Ben Sippola annonce le groupe: Teanuanua en fait partie.

Demain, direction Wellington.
Demain, la finale.
Demain, la chance de soulever le trophée.



Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
01/05/2027 Central League Journée 08 Wakefield Park Wellington Olympic 3-1 Titulaire, 9 minutes de jeu
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C’est un peu un fragile non ? :sac:

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T’inquiète Tita quand elle va savoir, elle va lui mettre un tacle à la gorge, ça ne sera plus un problème d’être un fragile lol

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Bien joué la finale ! Mais là, notre héros il est sur le fil du rasoir… Si sportivement il s’en sort avec une petite égratignure, attention du côté vie privée :sac:

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Ah oui, donc Teanuanua hurle de douleur pour une petite entorse :sweat_smile:
Le présence de Manava, sans Tita, ça me fait penser à une phrase bien beauf, mais de contexte : « ce n’est parce qu’il y a un gardien, qu’on ne peut pas marquer de but ».

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Nga whakautu mo nga kaipānui

@Rhino Sois gentil ave Teanuanua :sac:

@Tiien Pour l’instant, elle est encore loin de lui, il n’est pas en danger :joy:

@CaptainAmericka le côté privé, c’est toujours le plus dangereux chez lui :sac:

@alexgavi Je ne connaissais pas cette phrase, merci de la partager :joy:

Chapitre 143: L’avant-match

C’est le matin de la grande finale. L’air est frais à Endeavour Park, mais l’excitation est palpable. Chacun arrive avec son sac, son regard concentré, ses écouteurs vissés aux oreilles. Le bus attend déjà sur le parking, prêt à emmener l’équipe vers Wellington, là où se jouera le match le plus important de la saison.

Avant le départ, le coach Ben Sippola réunit tout le monde dans le vestiaire. C’est le moment de vérité. Il va annoncer le onze de départ. Son accent américain, d’ordinaire bien maîtrisé, se fait plus prononcé que jamais, signe que, lui aussi, sent la pression.

Sur le tableau, il dessine lentement le schéma tactique: un 4-5-1. Deux milieux défensifs, deux ailiers, un meneur de jeu, un attaquant. Le message est clair: prudence et discipline. Cashmere Tech est une équipe redoutable, invaincue, comme Western Suburbs. Le coach veut éviter toute précipitation car il sait son équipe joueuse.

Teanuanua comprend vite: un seul attaquant… Cela veut dire Lelê titulaire, et lui probablement sur le banc. Il se prépare mentalement à ce rôle, mais il reste attentif.

Ben Sippola prend la parole:
« Dans les cages, Ron-Thorben. Devant lui, Ian et Luiz Felipe en centraux. Vous avez le physique pour tenir les duels. Bousculez-les, imposez-vous. Leurs attaquants ne sont pas les meilleurs du pays niveau duels. À droite, Simen Alexander, à gauche Kaine. Vous allez courir, les gars. Donnez tout. Si besoin, je ferai tourner en seconde période. De votre part, je veux une grosse débauche d’énergie. »

Puis il passe au milieu de terrain:
« Au centre, Alessandro et Bento. Vous êtes mes équilibres, ceux qui vont lire le jeu. Vous allez faire le sale boulot, je compte sur vous. C’est là que peut se faire la différence dans cette finale. À droite, Filip. Tu es dans une forme incroyable, continue à provoquer. À gauche, Lucca. Tes dribbles vont les faire souffrir, centre juste, et on aura des occasions de marquer. »

Et enfin, il marque un temps d’arrêt.
« En 10… je mets Tea. »

Le cœur du Tahitien rate un battement. Lui? Numéro 10? Il n’en croit pas ses oreilles.

Ben Sippola poursuit, le regard fixé sur lui:
« Tu as le profil pour ce poste. Tu vas toucher beaucoup de ballons. Utilise-les bien. Je ne te demande pas de faire du Messi, mais de tourner autour de Lelê. Tu es libre sur le terrain: va à gauche si le jeu le demande, à droite si le jeu le demande, où tu veux. Si ça presse derrière, tu redescends défendre. Tu es notre carte maîtresse aujourd’hui avec Alessandro et Bento. »

Le coach conclut:
« Et en pointe, Lelê. Vous savez tous ce qu’il vaut. À vous de le mettre dans les meilleures conditions pour qu’il nous mette un maximum de buts. »

Le discours terminé, un silence respectueux remplit le vestiaire. Chacun mesure l’enjeu. Puis, lentement, les joueurs prennent leurs affaires et montent dans le bus, direction Wellington, direction la finale.

L’équipe descend du bus sous un grand ciel bleu. Le soleil tape fort sur Wellington, mais l’air est encore frais. Dans le vestiaire, il dépose ses affaires entre les deux mêmes joueurs, Lucca et Bento. Puis, avec ses coéquipiers, il sort pour la reconnaissance du terrain. Le Newtown Park se dresse devant eux, calme et vaste, entouré d’une piste d’athlétisme qui crée une distance inhabituelle entre les tribunes et la pelouse. Pour Teanuanua, habitué à la proximité du, rare, public d’Endeavour Park, tout semble plus froid, plus lointain. Ce stade n’a pas la même âme, pense-t-il.

Le gazon est impeccable, mais le sentiment d’étrangeté demeure. Il observe les tribunes, presque vides encore, balayées par le soleil. Et soudain, il la voit: sa mère, Moerani, assise, le cherchant du regard.

Il s’approche du bord du terrain, fait un signe au vigile, qui lui ouvre la grille. Moerani descend les marches rapidement. Quand elle arrive à sa hauteur, elle le serre dans ses bras, plusieurs fois, sans vouloir le lâcher.
« Tout le monde pense à toi en Polynésie », lui dit-elle d’une voix tremblante. « Toute la famille sera devant la télé. Profite de ce moment, mon fils. Rends-nous fiers. »

Teanuanua acquiesce, les yeux brillants. Il l’embrasse sur la joue, puis retourne vers la pelouse, le cœur gonflé d’émotion.

En regardant les tribunes, il aperçoit soudain Manava, qui lui fait de grands signes avec un large sourire. Il répond d’un petit geste discret. Elle porte une robe blanche, courte, ses jambes fines et musclées attirent malgré lui son regard. « Des jambes de marathonienne », pense-t-il en esquissant un sourire.

Le soleil illumine le terrain. Pas de vent, pas de nuages. Le décor parfait pour une finale.

Teanuanua observe les joueurs de Cashmere Tech à l’autre bout du terrain. Ils ont le visage fermé, la même détermination que les siens. Ce sera un combat, il le sent.

Le retour au vestiaire se fait dans un silence presque religieux. Chacun s’installe à sa place, concentré. Teanuanua garde son casque sur les oreilles, écoutant du métal, un genre qu’il écoute rarement, mais qui lui semble parfaitement adapté à l’intensité du moment. Les riffs puissants l’aident à se mettre dans sa bulle, à transformer la tension en énergie.

Puis il retire son casque, le glisse dans son sac, et suit ses coéquipiers pour rejoindre l’échauffement. Le préparateur physique, méthodique, a déjà tout préparé. Le coach, Ben Sippola, observe depuis la touche, les bras croisés, échangeant quelques mots à voix basse avec son adjoint. L’atmosphère est lourde, électrique.

Peu à peu, les tribunes se remplissent. Les supporters des Wests, venus nombreux de Porirua, recouvrent le stade d’encouragements et de drapeaux blancs et noirs. Leurs voix dominent celles, plus discrète, des fans de Cashmere Tech venus de l’île du Sud et donc moins nombreux.

L’échauffement s’achève. Les joueurs rentrent au vestiaire. Teanuanua jette un dernier regard vers les tribunes. Sa mère est là, tendue, les mains jointes sur ses genoux. Elle semble bien plus nerveuse que lui.

Le match le plus important de sa jeune carrière est sur le point de commencer.

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Ca y est, une paire de jambes, et il est déconcentré le petit :rofl:

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La suite, la suite, la suiiiiite !!!

Happy Jonah Hill GIF

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Ça va devenir un queutard :sweat_smile:

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