:storygreen: :s3: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

OHOOOO !!! Godwin n’est pas qu’un rigolo… Il sait d’ou il vient et ou il veut aller derrière son air désinvolte et le rôle qu’il joue devant les autres. Il devient intéressant le garçon.

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C’était sûr ! Ça aurait été trop simple que Godwin soit uniquement un personnage fantasque sans cervelle.
Teanuanua a encore beaucoup de chemin à parcourir :sweat_smile:

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Teanuanua se comporte encore comme un ado, il va falloir se réveiller gamin lol

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La leçon de vie du clown, on aura tout vu :joy: Mais il ne dit pas que des conneries finalement le con

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@VertPourToujours ça tombe bien, je compte continuer à l’utiliser :smiley:

@alexgavi Tu veux dire que Godwin est plus mature que Teanuanua ? :smirking_face:

@Tiien Il n’a que 18 ans, après tout :sac:

@CaptainAmericka Bien-sûr que non qu’il ne dit pas que des conneries. Teanuanua doit être ravi de prendre une leçon de sa part :cold_face:

Chapitre 93: Romorantin

Arrivée au stade de Romorantin, l’équipe s’isole rapidement dans les vestiaires. Chacun se prépare à sa manière, suivant ses petits rituels. Du reggae solomonien résonne en fond sonore, mis par Godwin, désigné responsable de l’ambiance musicale. Mais cette fois, personne ne parle. Une tension étrange flotte dans la pièce, pesante. Même le fantasque Godwin, habituellement bruyant, semble absorbé dans sa concentration. Le match est important, chacun le sait.

À l’échauffement, l’ambiance est studieuse. Les visages sont fermés, les gestes appliqués. Le stade, un peu plus grand que celui de Tefana, se remplit doucement. Rien de très impressionnant. Ce n’est pas le genre de match qui déplace les foules. Quelques supporters locaux, des curieux, des habitués du club, peut-être des recruteurs discrets. Environ 500 personnes au total.

De retour au vestiaire, Pascal Vahirua donne ses dernières consignes avec calme mais fermeté. Les joueurs s’encouragent en se tapant dans les mains, formant un cercle d’unité silencieuse. L’instant est solennel.

Puis, l’heure arrive. On frappe à la porte. C’est le moment.

Dans le couloir menant à la pelouse, Teanuanua ne ressent pas de trac. Juste une concentration froide. Godwin, pour détendre l’atmosphère, lâche un pet en ricanant. Un rire bref, nerveux. Mais il est bien le seul à rire. Les autres restent focalisés.

Les deux équipes entrent sur le terrain. Environ 500 spectateurs sont là, emmitouflés sous le ciel gris de métropole. Teanuanua regarde autour de lui, hume l’air froid. Il est en France. Il est sur une pelouse métropolitaine. Il joue en Europe.

Romorantin donne le coup d’envoi. Les joueurs de la métropole imposent un rythme élevé. Tefana peine à mettre le pied sur le ballon. Les Tahitiens reculent, acculés dans leur camp. À la 6e minute, Vatea commet une faute dans la surface. L’arbitre n’hésite pas : penalty. Le tireur de Romorantin transforme sans trembler. 1-0.

Teanuanua n’a pas encore touché le moindre ballon. Il reçoit enfin le cuir sur l’engagement et fait une passe en retrait à François. Celui-ci tente de le retrouver dans la profondeur, mais la passe est mal ajustée. Interception immédiate… Romorantin construit une attaque rapide, bien huilée… et termine l’action d’un tir croisé. 2-0. Sept minutes à peine se sont écoulées.

Les joueurs tahitiens sont pris à la gorge. Enchaînant les approximations, acculés, ils n’arrivent pas à sortir de leur moitié de terrain. À la 18e minute, une nouvelle attaque tranchante des locaux se conclut par un tir puissant. Le gardien ne peut rien faire. 3-0.

Teanuanua est impuissant. Il a touché deux ballons, les deux sur les engagements. Il court, presse, tente d’ouvrir des espaces… mais ses appels ne sont pas suivis, et les rares ballons qu’il reçoit sont mal dosés ou interceptés avant qu’il ne puisse agir.

Romorantin déroule son football. Tefana s’accroche, essaie de tenir sans encaisser davantage. Les minutes semblent interminables. Quelques rares percées ne donnent rien. À la pause, l’arbitre siffle la mi-temps.

Teanuanua rentre tête basse. Cinq ballons touchés. Aucun tir. Aucun espace. Rien. Dans les vestiaires, Pascal Vahirua tente de raviver une flamme. Il encourage ses joueurs à ne pas baisser les bras, à continuer le combat. « Un but, les gars. Un seul, et ils peuvent douter. Faut y croire. » Mais dans les regards, personne n’est dupe. Tous savent que Romorantin est largement au-dessus. Mark, en capitaine exemplaire, prend alors la parole : « On continue. Pour l’honneur, pour Tahiti, pour la Polynésie. On n’a pas fait tout ce chemin pour baisser les bras après quarante-cinq minutes. »

Gianni enchaîne, sa voix pleine d’émotion : « Montrez que chez nous aussi on sait jouer au foot. Que l’Océanie, ce n’est pas que des plages et des ukulélés. Ce match est diffusé à Tahiti. Tout le monde nous regarde. Rendez-les fiers. »

Un silence suit, lourd de tension. Puis Pascal reprend, plus calme : « On va faire un changement. Teanuanua, tu sors. Stanton, va t’échauffer. » Un coup de massue… Teanuanua encaisse sans rien dire. Il rêvait de briller sur le sol français, de prouver qu’il avait sa place. Ce rêve devient une déroute.

Vatea, assis à côté de lui, lui tape doucement sur l’épaule en guise de réconfort. Il sait que cette sortie prématurée va laisser une trace profonde.

L’équipe ressort des vestiaires. Teanuanua reste assis, seul, les coudes sur les genoux, la tête entre les mains. Déçu, abandonné. Marama Vahirua vient à sa rencontre. Il s’accroupit face à lui et lui écarte doucement les mains du visage.
« Ce n’est pas une punition. Tu n’étais pas dedans. Parfois, il arrive de passer à côté de son match. Pascal fait ce qu’il pense être le mieux pour l’équipe. »

Il prend la veste de Teanuanua et la lui tend. Une invitation à aller encourager ses coéquipiers depuis le banc de touche.

Dans le couloir qui mène à la pelouse, Marama continue doucement : « Si je peux me permettre… Tu dois te faire violence. T’imposer davantage. Pas comme un capitaine ou un meneur de vestiaire. Ce n’est pas toi. Mais comme un leader technique. Et ça, tu peux l’être. Tu as le talent. Mais sur le terrain, tu es trop timide. »

Il s’arrête, cherche ses mots, puis reprend plus lentement : « Sois un joueur avec la rage. Avec la gagne. Tu détestes perdre, je le sais. Ta réaction à ta sortie est là pour le prouver. Mais tu ne le montres pas sur le terrain. Et ça, il faut que ça change. Il faut le montrer sur la pelouse, pas une fois sur le banc. »

Il lui ébouriffe les cheveux avec bienveillance, un sourire complice au coin des lèvres, puis s’éloigne en direction des tribunes. Teanuanua inspire profondément et rejoint en silence le banc de touche.

Depuis le banc, Teanuanua observe une réaction timide mais réelle de l’AS Tefana. Godwin semble avoir retrouvé de l’énergie. Il combine bien avec Stanton, tente d’apporter du danger. Mais les frappes restent trop lointaines, trop timides, pas de quoi inquiéter sérieusement Romorantin. À la 50e minute, un nouveau penalty est accordé à l’équipe locale. 4-0. Le match vire au cauchemar.

Enfin, une étincelle. Tefana obtient sa première frappe cadrée grâce à Godwin, intenable sur le côté droit. Il efface un adversaire, puis un deuxième, contourne le troisième d’un crochet foudroyant et enchaîne une frappe limpide, direction la lucarne. Mais le gardien sort une parade exceptionnelle. Godwin baisse les bras, frustré. Il sera remplacé peu après. Il quitte la pelouse tête baissée et enfonce son bonnet jusqu’au nez. Certains diront plus tard qu’ils l’ont entendu pleurer sur le banc.

Vatea sort à son tour à la 80e, exténué, vidé. Le match s’achève. Romorantin l’a emporté 4-0. Facilement, froidement.

Dans le vestiaire, silence pesant. Les visages sont fermés. Pascal Vahirua brise enfin le calme : « Je voulais gagner. Mais quitte à perdre, prendre une fessée, c’était peut-être l’idéal. On vient d’affronter une équipe de 4e division. Vous avez vu l’écart ? Il est énorme. Mais vous savez ce que ça veut dire ? Qu’on a une marge de progression énorme aussi. Avec du travail, de l’envie, de la rigueur… on peut atteindre ce niveau. Ensemble. »

Il se déplace lentement, passe devant chaque joueur, les regarde un à un. « La première mi-temps, on coule. Mais la seconde… vous tenez la route. Vous faites presque jeu égal. Et vous jouiez avec du décalage horaire, du manque de sommeil, de la pression. C’est pas rien. »

Il s’interrompt un moment, puis reprend, plus fort : « On a loupé notre entrée. Tant mieux. Je préfère que ça arrive maintenant plutôt qu’en Champions League. Parce que oui, la Coupe de France, ce n’est pas notre objectif. Mais la Champions League, si. Là, on veut y faire quelque chose. Aller loin. Et ce match, il vous montre ce qu’il faut faire… et surtout, ce qu’il ne faut pas faire. »

Il s’assoit face aux joueurs, sur une table, le regard perçant : « Je ne veux pas que vous oubliiez ce qu’on vient de vivre. Vous êtes un bon groupe. De bons gars. De bons joueurs. Mais je vais exiger beaucoup plus maintenant. Parce que je sais ce que vous valez. Et on va aller chercher cette foutue coupe de Polynésie. Et on reviendra en métropole. Et cette fois, on gagnera le match. »

Il frappe dans ses mains, hausse la voix. Quelques cris de rage, de fierté, de revanche résonnent. Puis, tous filent à la douche. C’est la fin de l’aventure. Marama Vahirua les salue une dernière fois car il retourne à Grenoble. En partant, il glisse discrètement le numéro de l’agent de Godwin dans sa poche, pour un essai là-bas. Teanuanua, un pincement au cœur, sent la morsure de la jalousie. Mais il se souvient aussi des mots de Marama. Il se les répète, les grave dans sa tête. La prochaine fois, ce sera lui qu’on viendra chercher.

Le soir, l’équipe dort dans un hôtel à Orléans. Teanuanua partage sa chambre avec Vatea. Dans le silence, ils repensent à ce match, à ce qu’ils ont vécu, à la souffrance endurée. Mais surtout, à tout ce qu’ils ont appris.

Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
05/11/2025 Coupe de France 6e tour Stade Ladoumègue SO Romorantin 0-4 Titulaire, 45 minutes de jeu
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La dure réalité du niveau. C’est rien, ça fait partie de l’apprentissage et ça leur permettra de revenir plus fort !

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grosse différence de niveau entre l’Océanie et l’Europe…

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Il n’y a même pas eu match :grimacing:

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Tout ce trajet pour ça :sweat_smile:
Marama le dit à demi-mot, mais Teanuanua doit se sortir les doigts !

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@CaptainAmericka Il le faut car ce fut une défaite claire et net

@celiavalencia L’écart est abyssal… Il n’y avait plus aucun espoir après 7 minutes…

@Rhino Ils ne m’ont même pas laissé espérer :cry:

@alexgavi 48h de trajet aller-retour pour prendre 4-0, oui, ça doit faire mal au cul :sac:

Chapitre 94: Retour sur le terrain de Tahiti

Le jeudi matin, l’équipe reprend l’avion, direction la Polynésie. Dans le hall de l’aéroport, les visages sont fatigués, les gestes lents. L’enthousiasme des premiers jours a laissé place à une forme de lassitude. Le voyage retour, long de vingt-quatre heures avec escale, fait soupirer plus d’un joueur. Personne ne le dit à voix haute, mais tous savent que ce match a laissé des traces, dans les corps, dans les têtes.

Au fond de lui, Teanuanua est heureux de rentrer. Heureux de retrouver Moeata, son île, la chaleur familière, l’odeur de la mer. Ce voyage en France, aussi rude ait-il été, restera une vraie expérience. Il n’a pas brillé, il le sait. Il n’a pas répondu présent comme il l’aurait voulu. Mais il a vu. Il a compris.

Il regarde par le hublot, alors que l’avion roule sur la piste. Les souvenirs du match lui reviennent en boucle. Il sait désormais qu’il est à des années-lumière du niveau de la Ligue 1. Pas seulement physiquement. Mentalement, tactiquement, dans l’intensité, la prise de décision, la rigueur.

Mais cette prise de conscience ne l’abat pas. Au contraire, elle trace une ligne claire devant lui. Il sait ce qu’il lui reste à faire: le travail, le vrai, celui qui fait progresser, celui qui forge, celui qui transforme les promesses en vérités.

Le groupe atterrit à Tahiti le vendredi, en début d’après-midi. L’air chaud et humide vient aussitôt coller à la peau, comme pour rappeler à chacun que l’Europe est déjà loin. Pas le temps de se reposer : un entraînement est prévu en soirée. Le championnat continue, et dès le surlendemain, un nouveau match se profile, cette fois face à l’AS Dragon.

Le soir venu, personne n’a vraiment la tête ni les jambes à s’entraîner. Les organismes sont lourds, les esprits encore embrumés par le long vol. Pascal Vahirua le comprend rapidement. Il abrège la séance, inutile de pousser davantage. C’est à ce moment-là qu’arrive Godwin, essoufflé. Il s’était endormi sur son canapé et avait raté l’heure. Pour une fois, Teanuanua ne lui en tient pas rigueur. Il aurait aimé faire pareil. Le décalage horaire cogne fort.

Le dimanche, contre l’AS Dragon, les conséquences du voyage se font sentir. Teanuanua commence sur le banc, tout comme Godwin, puni pour son retard. Le match démarre mal. À la pause, Tefana est mené 2-0. Rien ne fonctionne. Les jambes sont lourdes, les esprits aussi.

À la 59e minute, Teanuanua entre en jeu. Il a encore cette rage en lui, née du match contre Romorantin. Et elle ne tarde pas à s’exprimer. À peine quelques secondes après son entrée, il se jette sur un ballon mal repoussé par la défense et, d’une frappe sèche, inscrit son tout premier but sous les couleurs de l’AS Tefana. Un éclair dans la grisaille. Mais ce ne sera qu’un sursaut. Le score en restera là. Défaite 2-1. Logique, compte tenu des circonstances.

Une semaine passe. Les corps se remettent, les têtes aussi. Après quelques jours de repos bienvenus, le groupe retrouve des jambes, du rythme, de l’envie. Et cela se voit dès les premières minutes contre l’AS Excelsior, le club où joue désormais son ancien coéquipier, Eddy. L’AS Tefana est irrésistible, domine de la tête et des épaules. Teanuanua est en feu: il inscrit un doublé, se montre tranchant, déterminé, enfin à son niveau. Si Eddy inscrira un but en fin de match, c’est bien l’AS Tefana qui s’imposera.

Trois buts en deux matchs : Teanuanua sent que sa saison est enfin lancée. Mais il le doit aussi à Godwin. Sur son côté droit, le Solomonien a été intenable: deux passes décisives, des dribbles en cascade, une justesse retrouvée. Les deux hommes, malgré leurs différends, se trouvent à merveille sur le terrain. Une vraie connexion, née de la sueur et de l’effort.

Pour le match suivant, un tour de Coupe contre l’AS Pueu, le coach décide de faire tourner. Teanuanua est laissé au repos. Une occasion pour souffler… et pour passer du temps avec sa petite sœur. Elle a des répétitions de musique ce jour-là. Assis au fond de la salle, discret, il la regarde souffler dans sa clarinette avec une concentration touchante. Il est impressionné par ses progrès.

Mais la joie est de courte durée. Pendant qu’il partage ce moment familial, l’AS Tefana se fait surprendre et éliminer de la coupe, brutalement. Pas de doublé pour cette saison. Et surtout, pas de retour en métropole l’année prochaine. Une déception énorme pour Teanuanua

Et cette défaite en coupe laisse des traces. L’AS Tefana accuse le coup… et retombe dès le match suivant. Cette fois, c’est contre JT que les hommes de Vahirua s’inclinent. Pourtant, tout avait bien commencé. Godwin transforme un penalty en première période et donne l’avantage à son équipe.

Mais JT ne tarde pas à réagir. Deux buts coup sur coup, juste avant la mi-temps, renversent complètement la dynamique du match. La défense de Tefana semble dépassée, le milieu subit. Titulaire, Teanuanua vit une soirée compliquée. Il est constamment pris par un défenseur expérimenté, rusé, qui anticipe chacun de ses déplacements. Résultat : peu de ballons touchés, aucun tir, aucun frisson. À la 63e minute, Pascal Vahirua décide de le remplacer. Un choix logique. Teanuanua sort, frustré, la tête basse. Il n’a pas pu peser sur ce match.

Le match se termine sur ce score de 2-1 pour JT. Et c’est une nouvelle désillusion. En l’espace d’un mois, tout a basculé : la défaite à Romorantin, l’élimination en coupe de Polynésie, et maintenant, cette perte de points précieuse en championnat. L’AS Tefana, qui rêvait de doublé et de gloire, se retrouve désormais au milieu de tableau, loin derrière un AS Dragon en pleine forme.

Il va falloir relever la tête. Il reste du temps, oui. Le championnat est encore long Mais plus question de flancher. La course est lancée. Tefana n’a pas dit son dernier mot.

Date Compétition Match Stade Adversaire Score Perf’ de Teanuanua
09/11/2025 Ligue 1 Journée 04 Stade Ganivet AS Dragon 1-2 Remplaçant, 31 minutes de jeu, 1 but
22/11/2025 Ligue 1 Journée 05 Stade Pater Te Hono Nui AS Excelsior 2-1 Titulaire, 90 minutes de jeu, 2 buts
26/11/2025 Coupe de Polynésie 2e tour Complexe sportif de l’AS Pueu AS Pueu 0-2 Non convoqué
30/11/2025 Ligue 1 Journée 06 Stade Ganivet JT 1-2 Titulaire, 63 minutes de jeu

NDLR: Pas d’erreur dans le classement. A Tahiti, certaines divisions utilisent encore la victoire à 4pts, 2pts pour un nul, 1pt pour une défaite.

Position
Club
Matchs Joués Victoire Nul Défaite Différence de buts Points
1 er AS Dragon 6 5 1 0 +8 22 pts
2 ème AS Vénus 6 3 2 1 +3 17 Pts
3 ème AS Piraé 6 3 1 2 +4 16 Pts
4 ème AS Pueu 6 3 1 2 +3 16 Pts
5 ème AS Tefana 6 3 1 2 2 16 pts
6 ème JT 6 2 3 1 +1 15 pts
7 ème AS Punaruu 6 2 2 2 -2 14 pts
8 ème AS Temanava 6 2 2 2 -3 14 pts
9 ème AS Central 6 2 1 3 +2 13 pts
10 ème AS Mataiea 6 1 3 2 -2 12 pts
11 ème AS Olympic Mahina 6 1 1 4 -8 10 pts
12 ème AS Excelsior 6 0 0 6 -8 6 pts
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va falloir se secouer les miches !

dommage pas de france la saison prochaine

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Bon, ce match de coupe aura peut-être fait plus mal que prévu… Faut se ressaisir, se remettre la tête à l’endroit et se bouger le trou de balle ! :flexed_biceps:

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Aïe, ça ne sent pas bon ! Teanuanua a eu un petit coup de chaud, mais il va en falloir davantage pour permettre à son équipe de gagner :grimacing:

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@celiavalencia Il est temps de se bouger en effet. Les résultats ne sont pas bons :cold_face:

@CaptainAmericka Cette défaite à Romorantin a fait beaucoup de mal en effet. La machine a du mal à repartir.

@alexgavi Il va falloir qu’il mette un peu plus de buts en effet :cold_face:

Chapitre 95: Retour à Moorea

C’est mercredi. Le soleil brille sur Tahiti et l’entraînement du matin s’est bien passé. Pas de séance l’après-midi. Et Moeata n’a ni école, ni cours de musique aujourd’hui. Teanuanua voit là une belle occasion de souffler un peu et surtout de partager un moment complice avec sa petite sœur. Il a une idée : lui faire découvrir Moorea.

Quelques affaires dans un sac, un court trajet en ferry… et les voilà débarqués sur l’île sœur, celle où Teanuanua a vécu deux années aux côtés de Tevava. Il loue un petit scooter. Moeata rit en tenant son casque trop grand pour elle. Et c’est parti pour le tour de l’île.

Premier arrêt : le point de vue de Toatea. Moeata est émerveillée. Le bleu du lagon, les nuances infinies de vert des montagnes, la barrière de corail au loin… Elle n’arrête pas de faire des « wouah » et de prendre des photos. Teanuanua, lui, sourit. C’est exactement ce qu’il espérait.

Ils filent ensuite jusqu’à la plage de Ta’ahiamanu. Pas de touristes, ou presque. L’eau est cristalline, les arbres offrent une ombre bienvenue. Ils s’y jettent comme deux enfants, se poursuivent dans l’eau, se défient à la nage, rient, s’éclaboussent. C’est un moment de bonheur pur, sans fioriture, comme ceux qu’ils vivaient autrefois sur Mangareva. Le temps semble suspendu.

Avant de reprendre le ferry pour Tahiti, Teanuanua tient à passer par le lodge Fare Tokoau. Il y a travaillé, ici. Il veut saluer ceux qui ont compté à cette époque. À peine a-t-il passé le portail que Monsieur Henry, le gérant du lodge, l’aperçoit: « Teanuanua ! » s’exclame-t-il en ouvrant grand les bras.

Il l’accueille comme un fils revenu au pays. Moeata observe, timide, tandis que les deux hommes échangent une chaleureuse accolade. L’émotion est discrète mais palpable.

Teanuanua prend le temps de saluer chacun de ses anciens collègues. Il les retrouve avec plaisir : les sourires, les souvenirs, les petites blagues échangées au bar ou en cuisine. Il présente fièrement Moeata à tout le monde, qui salue poliment mais garde cette timidité adorable qui la caractérise. Elle serre les mains, baisse un peu la tête, mais ses yeux brillent de curiosité.

Puis, Teanuanua s’éloigne un peu avec Monsieur Henry. Ils s’installent à l’ombre d’un faré, devant deux verres de jus de mangue. L’ambiance est détendue, amicale, presque familiale.
« Dites-moi, Monsieur Henry… Est-ce qu’une jeune femme nommée Tita s’est présentée ici ? Je lui avais parlé de ce lieu… Je lui avais dit de venir tenter sa chance. Elle avait besoin d’avoir du travail. »

Le visage de Monsieur Henry s’assombrit un peu. Il soupire et croise les bras.
« Oui… Tita. Elle est bien venue. Je me souviens d’elle. Très bien d’elle, même. »

Il marque un temps, cherche ses mots, regarde un instant l’horizon.
« Elle avait l’air motivée. Je l’ai prise comme femme de ménage. Deux jours après, elle a crié sur un client et je ne connais pas la raison. Elle n’a jamais voulu rien dire. Elle avait crié sur lui. Je voulais juste lui faire la leçon. Rien de bien méchant… Mais elle s’est emportée. J’ai essayé de lui parler calmement, de lui dire que ce n’était pas acceptable ici… et elle est partie. Comme ça. Sans un mot. Elle a pris ses affaires et elle a disparu. On ne l’a plus jamais revue. J’ai versé son salaire et je l’ai licencié »

Teanuanua reste silencieux un instant. Il regarde le sol. Il pensait peut-être, secrètement, qu’elle aurait trouvé ici un point de départ, une chance de se relever.

Un petit pincement au cœur s’invite dans son silence. Où est-elle maintenant ? Que fait-elle ? Pourquoi n’a-t-elle jamais donné de nouvelles ? Il n’aura pas de réponse aujourd’hui. Mais il garde l’espoir, même ténu, qu’un jour, leurs chemins se recroiseront.

Teanuanua s’installe un peu plus confortablement dans le faré, le regard toujours perdu dans les reflets tranquilles du lagon. Puis une autre pensée lui revient, une inquiétude plus profonde, presque oubliée.
« Et… Alessio ? Vous avez des nouvelles ? Parce que moi, rien depuis des semaines. »

Monsieur Henry pousse un soupir et lève les yeux au ciel.
« Haaa… mon fils… mon fils… mon fils… »

Il garde le silence quelques secondes, puis reprend, le ton plus grave.
« Je pense que c’est la honte qui le retient de te donner de ses nouvelles. Il ne joue presque pas à Al-Khor. Il s’entraîne, il s’accroche, mais il ne joue pas. Il commence à se rendre compte que ce choix, ce départ là-bas, au Qatar, c’était peut-être une erreur. »

Teanuanua fronce les sourcils. Il sait à quel point Alessio avait misé gros sur ce départ.
Monsieur Henry le fixe alors, les bras croisés, le visage adouci.
« Toi, tu y vas par étape. De façon très douce. Avec prudence, parfois trop, mais avec constance. C’est peut-être ça qu’il aurait dû faire, suivre ton exemple. Mais tu sais… quand on côtoie un modèle comme Temehani… »

Il s’interrompt, esquisse un petit sourire avant de continuer.
« Temehani est un génie. Un vrai. Comme il n’y en a jamais eu ici. Tu savais qu’on parle de lui pour un départ en Angleterre ? »

Teanuanua relève brusquement la tête: « En Angleterre ? Sérieux ? »

L’information le cloue sur place. Il reste quelques secondes bouche bée. Temehani, en Angleterre ? C’est complètement fou. Mais crédible. Et pendant que certains s’envolent, d’autres s’enlisent. Le sort d’Alessio le travaille: « Vous croyez que je devrais lui dire de rentrer ? De revenir ici pour jouer au foot ? »

Monsieur Henry secoue la tête sans hésiter.
« Non. Il est trop fier pour ça. Il ne reviendra pas en arrière. Il tentera encore. Encore et encore, à l’étranger. Jusqu’à ce qu’il réussisse… ou qu’il se plante complètement. »

Le silence s’installe. Chacun garde pour soi ses pensées. Puis Teanuanua jette un œil à sa montre. Le temps a filé. Moeata le rejoint après avoir joué dans les jardins du lodge, prête à repartir. Il embrasse chaleureusement Monsieur Henry et salue tout le monde au lodge. Ils enfourchent le scooter pour rejoindre le ferry.

Sur la route, alors que le soleil descend doucement sur Moorea, Teanuanua aperçoit Victor qui sort du travail. Le jeune homme lui adresse un grand signe et traverse la route à la hâte.

Après une longue discussion, Victor lui propose quelque chose: « Hé ! Teanuanua ! Ça te dirait de venir au réveillon du jour de l’an ? Avec ta famille si elle vient à Tahiti ! On fait ça à la maison, tranquille. Émile sera super content. »

Un large sourire se dessine sur le visage de Teanuanua: « Avec plaisir ! Merci pour l’invitation ! »

Le soir, de retour sur Tahiti, Teanuanua retrouve la chaleur de l’appartement familial. Moeata s’endort tôt, lessivée par la journée. Lui, reste un peu plus longtemps éveillé, les yeux perdus dans le plafond de sa chambre.

Il repense à cette journée sur Moorea. Aux rires dans l’eau salée, à la clarté du lagon, au vent sur le scooter, aux visages familiers… C’était simple. C’était beau. Et ça lui avait fait un bien fou.

Mentalement rechargé, il se sent prêt. Prêt à repartir à l’assaut du championnat, à tout donner avec l’AS Tefana.

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journée détente
Batterie à fond ! aller GO !

Alessio a été prévenu pour ce départ au Qatar…
Temehahi qui partirait en Angleterre, logique ! Toujours pas possible de voir sa fiche ? :roll_eyes: Ni même à Teanuanua ?

En tout cas cette journée lui a fait du bien et tant mieux ! On y retourne et on défonce tout à présent !

Mieux vaut le Qatar que la Moldavie pour Alessio, la météo et le salaire doit y être meilleur. Une journée avec un retour aux sources qui va je l’espère faire du bien à notre petit après toutes les déceptions récentes.