:storygreen: :s2: Le génie de Ma’areva 🇵🇫

Dommage, mais l’avenir de Teanuanua ne s’écrivait de toute façon pas à l’AS Taravao quelques soit le résultat, donc pas de regrets à avoir !!

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Wouaah… Heureusement pour lui qu’il va partir parce que l’équipe la saison prochaine ne va pas être la même du tout…

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Dans la défaite, il y ressort du positif. Déjà Eddy, se comporte en leader en haranguant ses coéquipiers à sa manière.
Idem pour Garry qui n’a rien dit de son sort pour éviter de distraire son équipe. Et Nino a une superbe opportunité :smiley:

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Bon, ça finit en eau de boudin pour cette équipe, mais l’avenir de Tenuanua n’est pas remis en cause. Il va percer ce jeune homme

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Sythax Exact! Tout est à reconstruire :sob:

@celiavalencia Très triste alors que le début de saison était excellent :dizzy_face:

@Manthyz Oui. Mais qui sait. Il aurait pu y avoir retournement de situation en cas de montée :smirk:

@CaptainAmericka Changement de coach, les cadres qui s’en vont (sauf Victor). Dur…

@alexgavi Ma première idée était de faire d’Eddy un leader, un cadre, un exemple pour Teanuanua. Et j’ai changé d’avis en le transformant en connard de première :sac:

@volatil On l’espère tous ici :smiley:

Chapitre 73: Un appel qui remonte le moral

Quelques jours étaient passés. L’élimination en barrage, la montée ratée, le départ de Garry, la signature probable de Nino en Europe… Tout cela hantait encore Teanuanua. Il se sentait vide. Heureusement que le staff leur avait demandé de couper le sport pendant quelques temps, car Teanuanua n’avait aucune envie de remettre le short. Chaque matin, il se réveillait avec le même poids sur le cœur.

Puis, un jour, alors qu’il fixait son téléphone sans but, celui-ci vibra. C’était Avaro Neagle, son agente, qui l’appelait. Il hésita car elle allait sûrement lui parler d’une future destination, mais finalement, il décrocha.
« Salut Teanuanua, j’ai une bonne nouvelle pour toi. »

Sa voix était calme, mais ferme.
« Teva Snow, le sélectionneur des U20, t’a inclus dans une pré-liste pour la Coupe du Monde U20. »

Un blanc s’installa La Coupe du Monde ? Ce n’était pas la vraie, mais la U20 mais c’était déjà grandiose. Teanuanua ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.

Avaro continua : "Tu le sais sûrement mais la sélection U20 s’est qualifiée pour le Mondial au Chili. Et le sélectionneur a décidé de faire une grande revue d’effectif pour avoir les meilleurs éléments lors de cette compétition.
-Mais… je n’ai jamais été appelé en U20…
-Oui, et c’est là que ça se complique. Tu fais partie d’une pré-liste de 48 joueurs. Mais seuls 21 partiront au Chilit, dont 3 gardiens."

Teanuanua sentit son cœur accélérer. Son estomac se serra. 48 joueurs… pour 18 places de joueurs de champ.

« Les favoris sont ceux qui ont qualifié l’équipe. Le sélectionneur veut surtout récompenser les joueurs déjà en place mais a besoin de voir si certains peuvent bousculer le groupe habituel. » rajouta Avaro.

L’excitation fit place au doute. Avaro le savait: « Tu dois y aller sans pression. Tu as une carte à jouer. Le stage durera trois semaines. Ce sera ta chance.Et tu es parmi les plus jeunes du groupe. Prends ça comme une reconnaissance, un encouragement. Montre ce que tu sais faire. Tu pars comme étant loin de la liste finale. Le pire qu’il puisse t’arriver est de rester dans cette situation, le mieux est de décrocher la lune. »

Trois semaines… Trois semaines pour se battre… Trois semaines pour arracher sa place…

« Tu es content, au moins ? » demanda Avaro.

Un instant, il ne sut quoi répondre. Puis, un sourire apparut enfin et Avaro dû le ressentir de l’autre côté du téléphone.
« Oui. C’est une grosse récompense. Je vais me battre pour obtenir cette place. Je vais aller au Chili et si ce n’est pas le cas, j’irai à ce Mondial dans quelques années pour prouver au sélectionneur à quel point il aura eu tort de ne pas me prendre avec lui. »

Enfin, une lumière au bout du tunnel après cette fin de saison catastrophique!

Puis vint le grand jour: celui du premier jour du stage. Les joueurs avaient tous rendez-vous au centre de formation de la fédération Tahitienne. Teanuanua avait pris des congés sans soldes pour profiter de cette sélection. Mr Henry était ravi de lui offrir: « Je sais que tu deviendra un grand joueur de l’île. Je prévois toujours ce genre de situation. Va et ne pense plus boulot! »

Le groupe dû choisir avec qui être en chambre. Ils étaient trois par chambre. Teanuanua s’installa avec Nino dont c’était la deuxième convocation et Vatea, son coéquipier de l’AS Taravao. Ce dernier était la vraie surprise du groupe. L’arrière droit avait gagné sa place en club en fin de saison, devenant indispensable alors qu’en début de saison, peu de monde comptait sur lui. Ses performances avaient tapé dans l’œil du sélectionneur. Vatea ne se sentait pas très à l’aise. Il n’avait jamais connu de sélection jeune. Nino, lui, était fidèle à lui-même et discutait avec tout le monde. Les trois jeunes étaient dans la même chambre. Ils accrochèrent un maillot de l’AS Taravao derrière la porte pour ne pas oublier d’où ils viennent.

D’autres visages connus de Teanuanua étaient présent à ce stage comme Aimé et Théo qu’il avait côtoyé en U19. Mais il n’y avait ni Temehani, ni Alessio, qui étaient sûrement préservés pour l’équipe A.

Quand Teanuanua posa le pied sur le terrain d’entraînement, une étrange sensation l’envahit. Il était là, avec les meilleurs jeunes de Polynésie. Il ressentit une grosse pression. Même une fois l’entraînement commencé, il sentit que l’écart était là avec le groupe de titulaires habituels.

Les jours passaient. Le niveau de jeu était monstrueux, les entraînements durs, l’intensité un cran au dessus et les automatismes entre certains joueurs déjà en place. Teanuanua se battait. Mais il se sentait limité.

Il restait une semaine avant l’annonce de la sélection finale. On sentait à l’entraînement que la pression était montée et que chacun donnait encore plus. Le soir, Teanuanua se retrouva en chambre avec Nino et Vatea. Nino, égal à lui-même, était excité par le stage. Vatea, lui, était plus silencieux. Nino brisa le silence: « vous pensez qu’on va être pris, les gars. Perso, je suis confiant. Je suis presque sûr d’y être. On y sera tout les trois, ce sera génial. »

Vatea soupira et s’adressa à Teanuanua: "Tea, tu ressens la même chose que moi ?
- Quoi?
- Qu’on n’est pas au niveau…"

Teanuanua hésite. Puis, il soupire. Il regarde le plafond avant de dire: « Ces gars… ils sont trop forts. »

Vatea acquiesce.
« Ouais… et puis, on n’a même pas participé aux qualifications. On est des outsiders ici. »

Ils se regardent et Nino n’osa pas intervenir dans cette conversation. Aucun des deux ne voulait baisser les bras. Mais un sentiment persistait. Et si c’était déjà perdu d’avance ?

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Au moins, ils pètent pas plus haut que leur cul, mais c’est pas avec cette attitude qu’ils vont se faire remarquer ! Donnez tout pour ne pas avoir de regrets les gars !

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C’est ce qu’on appelle « le niveau au-dessus ». C’est à eux de combler l’écart, s’ils veulent se rapprocher de leur rêve ! :muscle:

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Ce n’est pas une mauvaise attitude que de reconnaitre qu’on n’est pas au niveau. Pour autant, ils se doivent de tout donner pour saisir l’opportunité qui s’offre à eux ! S’ils font partie du groupe élargi, c’est qu’il y a une raison !

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Cette sélection restera quoi qu’il en soit une belle expérience… mais pourquoi pas rêver un peu plus loin et espérer une convocation surprise dans la liste finale? On veut y croire, nous!

Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@volatil Ha, c’est sûr qu’ils n’ont pas le melon et ne se prenne pas pour Vahirua (oui, c’est la référence là-bas) :sunglasses:

@alexgavi Teanuanua ne cesse de combler l’écart à chaque fois. Il peut le faire une nouvelle fois!

@CaptainAmericka être du groupe élargi ne peut que être du bonus! Au pire, ils se foirent :sac:

@Julian-m on veut tous y croire à la liste finale :stuck_out_tongue_closed_eyes:

Chapitre 74: La décision finale

C’était le jour où Teva Snow, le sélectionneur, allait annoncer sa décision concernant chaque joueur. Le staff avait demandé que chacun soit dans sa chambre. On viendrait les chercher un à un, le moment venu, pour un entretien avec le sélectionneur. La tension était insoutenable. Chaque joueur du stage se savait en danger. Le verdict allait tomber. Il n’y avait plus de terrain pour prouver sa valeur, plus de duel, plus de pressing, plus de buts pour faire la différence. Le sélectionneur avait déjà sa liste en tête. Seuls restaient l’attente et l’angoisse.

Dans leur chambre, Teanuanua, Nino et Vatea étaient assis. Personne ne parlait. Il y avait juste le bruit de la montre de Nino qui cliquetait. Teanuanua tapotait son genou. Vatea fixait le sol. Nino serrait les poings.

Puis., on toqua à la porte. L’entraîneur adjoint passa la tête : « Nino, c’est ton tour. »

Le gardien se leva lentement. Son regard trahissait une lourde inquiétude. Vatea se leva. « On fait un câlin collectif. »

Teanuanua et Nino sourirent nerveusement et s’exécutèrent. Leurs trois fronts se touchèrent.

Nino avait les yeux humides. Il murmura : « On se retrouve après… »

Puis il quitta la pièce.

Le temps semblait figé. Vatea fixait toujours le sol. Teanuanua, lui, se mordillait l’intérieur de la joue. Cinq minutes passèrent. Puis dix. Puis quinze. Aucun bruit dans le couloir. C’est au bout de vingt minute que la porte s’ouvrit. Nino était là, avec un grand sourire. Il ferma la porte et annonça: « Je suis pris ! »

Explosion de joie: Vatea et Teanuanua lui balancèrent leurs oreillers en pleine tête.

« Le Chili t’attend, mon frère ! T’es le mur de la Polynésie, maintenant ! » dit Vatea.

Nino riait, les bras en l’air. « Numéro 2 dans la hiérarchie. Je vais être sur le banc, mais je m’en fous ! J’y serai ! »

L’un d’eux allait représenter leur pays. Mais la fête fut de courte durée. Car bientôt, on toqua de nouveau à la porte. « Vatea, à toi. »

Les trois amis échangèrent un dernier regard, puis de nouveau un câlin collectif car il avait porté chance à Nino.

Vatea sourit, un peu gêné.
« J’ai zéro chance. Je ne suis pas un extraterrestre comme vous. »

Il haussa les épaules, puis poursuivit : « Mais je suis fier d’avoir été là. Moi qui n’avais aucune ambition… Maintenant, j’ai envie d’aller plus haut. »

L’adjoint l’interrompit sèchement: « Tu feras ton discours plus tard. Allez, dépêche-toi. Le coach t’attend ! »

Vatea prit une grande inspiration et sortit.

Cette fois, le silence ne s’installa pas. Nino, toujours euphorique, n’arrêtait pas de parler. Il mimait son entretien, racontait les paroles du sélectionneur, expliquait comment il avait failli pleurer de joie.

Teanuanua souriait nerveusement. Mais dans sa tête… Il ne pensait qu’à son propre passage. Il ne pouvait pas se réjouir tant qu’il n’avait pas son propre verdict.

Moins de 10 minutes plus tard, Vatea réapparut. Son visage était neutre. Mais lorsqu’il ouvrit la bouche… « je n’y serai pas. »

Teanuanua eu un petit pincement au cœur. Mais Vatea ne semblait pas abattu: « Le coach a aimé ce que j’ai montré. Il m’a dit que je dois jouer plus en club. Il garde un œil sur moi. »

Puis, avec un sourire déterminé : « Mais je veux faire mieux que ça. Je vais chercher un club de Ligue 1. Ce stage m’a donné confiance. Je sais que je peut le faire. »

Nino et Teanuanua se regardèrent, surpris. Vatea, qui n’avait jamais eu d’ambition, n’avait jamais parlé de Ligue 1 avant. Il venait de s’en découvrir une.

Il ne restait plus que Teanuanua. Les minutes défilaient… Et se transformèrent, à force d’attendre, en heure. Une trop longue attente pour Teanuanua. « Pourquoi prenait-on autant de temps avant de l’appeler ? »* se disait-il.

Enfin, on frappa à la porte. Teanuanua se leva d’un bond. Dernier câlin collectif.

Vatea lui souffla à l’oreille : « Courage mon pote. »

Puis, dans un murmure : « Je vais prier pour toi. » Teanuanua inspira profondément et quitta la chambre.

Le chemin menant à la chambre du sélectionneur semblait durer une éternité. Chaque pas pesait une tonne. Les battements de cœur de Teanuanua s’accéléraient. Le stress l’envahissait complètement.

Une fois devant la porte, l’adjoint toqua.

« Entrez ! »

L’adjoint fit signe à Teanuanua d’y aller seul. Le jeune attaquant prit une grande inspiration et poussa la porte.

Teva Snow était assis derrière son bureau. Il garda un instant le silence, puis désigna la chaise en face de lui: « Assieds-toi. »

Teanuanua obéit immédiatement. Le sélectionneur croisa les mains devant lui et plongea son regard dans le sien.

Puis, il commença :
« Bon… Teanuanua. Tu es un sacré phénomène. Tu m’as été conseillé par le sélectionneur des U19, Bruno Tehaamoana. Malheureusement, tu t’es blessé dans la foulée et je n’ai pu t’observer qu’en fin de saison quand ton équipe allait mal. »

Le coach remonta ses lunettes et enchaîna : « J’avais besoin de te voir plus, c’est pour ça que tu étais ici. Et au début… »

Il soupira. « Au début, tu étais trop timide. Mais tu as vite pris la mesure et le rythme pourtant intensif des entraînements. Tu t’es montré à la hauteur et je suis très fier de cela. Tu es parmi les plus jeunes du groupe et je peux comprendre que c’est un peu dur de s’imposer. »

Puis, après s’être raclé la gorge : « Pour être tout à fait honnête, tu es le nom sur lequel j’ai le plus hésité. Je l’emmène ou pas? »

Teanuanua sentit son cœur bondir. Ses mains devinrent moites.

« Pour la constitution de mon groupe, j’ai besoin d’un troisième attaquant et ton profil est un profil rare dans le foot Tahitien. C’est un élément à prendre en compte. »

Teanuanua sentait que ça y était. « Allez, dis-le ! Dis-moi que je suis pris ! » se disait-il dans sa tête.

Mais Teva Snow poursuivit calmement : « Ce troisième attaquant, il y a 99% de chance qu’il ne mette pas un pied sur le terrain. J’ai besoin de quelqu’un qui, dans l’attitude sur et en dehors de la pelouse, soit quelqu’un qui pousse le groupe dans ses derniers retranchements, et qui fasse sentir aux deux autres attaquants qu’en cas de défaillance, leur place est menacée. Sportivement, tu en es capable. Dans l’état d’esprit au sein du groupe… »

Teva Snow se leva et alla s’asseoir sur son lit. Il fixa Teanuanua un long moment… Et lâcha : « Dans l’état d’esprit, je ne suis pas sûr que tu acceptes d’être le vingt-et-unième homme, celui qui ne rentrera jamais. Bruno m’a dit que tu étais trop discret et presque défaitiste quand tu ne jouais pas. Et ça, je ne peux pas prendre ce genre de risque. Le groupe doit être uni et soudé. C’est pour ça que je ne t’emmènerai pas au Chili, Teanuanua. »

Le choc… La pression retomba d’un coup. Teanuanua avait envie de disparaître, de se cacher dans un trous de souris. Mais, en bon pédagogue, Teva Snow ne voulait pas laisser son jeune attaquant sombrer: « Je peux comprendre ta déception. Mais tu es très jeune, tu aura d’autres occasions de briller en U20. Mentalement, dans ta façon d’être dans un groupe, tu dois changer des choses. Je ne te demande pas d’être un leader, ça non. Ce n’est pas dans ton caractère. Mais plus d’implication. Tu as du talent. Tu ne restera pas longtemps sur l’île. Je ne peux que te conseiller l’expatriation. Ça te fera du bien. Tu gagnera en maturité. Continue comme ça, Teanuanua, et on se retrouvera vite. »

Teva Snow se leva et lui tendit la main. Teanuanua la serra, un peu hagard.

Le coach lui ouvrit la porte. Teanuanua sortit dans le couloir. La porte se referma derrière lui. Le silence du couloir lui faisait encore plus comprendre l’ampleur de son échec.

Teanuanua retourna dans sa chambre. Il n’eut même pas besoin de parler. Un seul regard de ses deux coéquipiers et le visage fermé de Teanuanua firent comprendre immédiatement la situation à Nino et Vatea.

Nino, qui rayonnait encore de son bonheur quelques instants plus tôt, perdit son sourire: « Désolé, mon reuf… »

Teanuanua hocha la tête sans dire un mot. Il le savait… Ses chances étaient infimes. Mais il avait espéré. Et ça faisait mal. Un long silence s’installa. Puis, Teanuanua s’assit sur son lit. Il passa une main sur son visage, laissant échapper un soupir et dit: « Bon… Maintenant, vacances… »

Il voulait couper avec le foot, prendre du recul. Vatea s’assit en tailleur sur son propre lit et lança : « T’as raison, mon pote. Ça nous fera du bien. »

Puis, il se tourna vers Nino avec un sourire malicieux : « Mais avant ça… »

Teanuanua releva la tête. Ils avaient eu la même idée. Vatea dit: « Nino… Tu vas aller au Chili. C’est très loin d’ici, de l’autre côté du Pacifique. Là-bas, sur un autre continent, tu vas représenter l’AS Taravao. Tu dois faire honneur à toute l’équipe. »

Un sourire revint sur le visage du jeune gardien. Il se redressa, gonfla la poitrine. « T’inquiète pas pour ça. »

Et cette fois, tous les trois sourirent et Teanuanua et Vatea félicitèrent Nino en lui tapant sur la tête.

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Prendrait-il tout ça avec philosophie ?
Est-ce que le déclic suffisant pour qu’il arrête d’être défaitiste quand il ne joue pas ?

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il faut qu’il ne prenne ça comme un défi pour faire mieux !

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C’est vrai que Teanuanua peut être déçu, normal pour un compétiteur. Mais il y a énormément de positif.
Déjà, il est là, alors que ça n’était pas évident de base. Le coach lui indique avoir finalement hésité à l’emmener, et que son niveau de jeu n’était la raison principale. Le mental, encore le mental :grin:

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Le sélectionneur il a fait "Euuuuuuuuuuuuuuuuhhh… … … … … … … … … … … … NAN ! "

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Mieux vaut ne pas être dans le groupe que de passer sa compétition à couper les oranges. Il ne reste plus à notre petit de se servir de ça pour la suite !

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Te mau pahonoraa a te feia tai'o

@Julian-m Tu veux un câlin? :sac:

@Sythax Pur une fois qu’il ne boude pas car ça ne va pas dans son sens :sac:

@celiavalencia Exact! Il est encore jeune et peut beaucoup progresser.

@Manthyz Inch’Allah ! :pray:

@alexgavi le mental viendra avec l’expérience :sunglasses:

@CaptainAmericka J’adore la ref :joy:

@Lincoln6Echo Tu n’aimes pas les oranges ? :sac:

Chapitre 75: La recherche d’un club

Plusieurs jours passèrent, et Teanuanua commença à entrevoir la suite de sa carrière. Accompagné de son agente, Avaro Neagle, il se rendit à un rendez-vous avec les dirigeants de l’AS Tefana.

Installés dans une salle de réunion au sein du club, les dirigeants lui parlèrent avec enthousiasme de leur saison exceptionnelle : un doublé national et, en prime, une qualification pour la Champions League océanienne ainsi que la Coupe de France (et donc potentiellement un déplacement en France métropolitaine).

« C’est une belle opportunité pour toi, déclara l’un des dirigeants. Tu pourras jouer des matchs d’un niveau supérieur, te confronter à des adversaires plus costauds et montrer ce que tu vaux sur la scène internationale. »

Teanuanua écoutait attentivement, mais avant qu’il n’ait le temps de répondre, Avaro prit la parole: « C’est un projet intéressant, c’est sûr, mais nous allons prendre le temps de la réflexion. Teanuanua a d’autres options à étudier. »

Le jeune attaquant se contenta d’acquiescer. Il ne voulait pas prendre de décision précipitée.

Trois jours plus tard, une nouvelle opportunité se présenta. Cette fois-ci, la discussion se fit en visio, en présence d’Avaro et de son grand-père, Tevava. De l’autre côté de l’écran, les dirigeants du club botswanais de Jwaneng Galaxy lui exposèrent leur projet.

Ils lui proposaient un premier contrat professionnel, une occasion unique de découvrir un autre football, d’évoluer dans un championnat compétitif, de jouer la Champions League en Afrique, de se faire une place dans une équipe qui jouait régulièrement les premiers rôles et de gagner ses premiers titres.

À la fin de l’entretien, alors qu’Avaro le questionnait sur ses impressions, Teanuanua haussa les épaules. « Je ne me vois pas aller en Afrique… Je ne le sens pas. Pas à ce moment de ma carrière. »

Avaro hocha la tête, compréhensive. « Très bien, je vais les rappeler et leur annoncer ton refus. »

D’un geste assuré, elle composa le numéro des dirigeants du Jwaneng Galaxy. Pour Teanuanua, cette porte se refermait, mais d’autres restaient ouvertes.

Le lendemain, Teanuanua, Avaro et Tevava s’envolèrent pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, une nouvelle étape dans la quête du jeune joueur pour trouver un club.

Ils atterrirent à Port Moresby sous un soleil éclatant et furent immédiatement pris en charge par des représentants du club d’Hekari United. Pendant deux jours, Teanuanua découvrit un tout autre environnement footballistique.

La visite du centre d’entraînement lui permit de voir les installations modernes du club. Mais ce qui le marqua le plus fut le stade : une enceinte de 14 000 places qui lui parut immense. Il se surprit à imaginer ce que cela donnerait en jour de match, avec des tribunes pleines et des supporters en feu.

Après cette découverte, le club organisa une visite de la ville, lui permettant d’avoir un aperçu de la vie à Port Moresby. Cette ville était en bord de mer et, comme tout Polynésien, rester très proche de l’océan était un critère très important. Il se rappela de Temehani qui jouait à Dijon, très loin de la mer. Mais il se dit que son ami était vraiment différent des autres, trop spécial pour être comparé aux Polynésiens « normaux. » Puis vint le moment clé : la rencontre avec l’entraîneur. Celui-ci lui exposa sa vision du jeu, expliquant en détail son projet et le rôle que Teanuanua pourrait y jouer. Là encore, on lui promettait la Champions League et des titres. Et l’entraîneur voulait faire de Teanuanua son attaquant vedette et projeter sur lui la lumière pour que l’Europe le remarque.

Pendant ce temps, Avaro et Tevava discutaient affaires avec le président du club, abordant les questions financières et contractuelles. Tout fut vite régler. La balle était dans le camp de Teanuanua.

Les deux jours passèrent à une vitesse folle. De retour à leur hôtel, Avaro interrogea Teanuanua : « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? »

Le jeune attaquant réfléchit un instant avant de répondre : « Franchement, j’ai beaucoup aimé. Ça m’a vraiment plu. Jouer dans ce stade doit être génial. Et on reste en bord de mer. »

Il ne se prononça pas davantage, préférant garder un peu de recul avant de prendre une décision définitive.

Le lendemain, ils prirent un taxi en direction de l’aéroport. Alors qu’ils étaient en route, Avaro se tourna vers lui : « Dans une semaine, on ira en Indonésie. Il y a un dernier club qui m’a contactée et qui aimerait te rencontrer. »

Teanuanua acquiesça, curieux. La Papouasie-Nouvelle-Guinée ou l’Indonésie ? Mais soudain, le téléphone d’Avaro se mit à sonner. Elle décrocha rapidement.
« Allô ? Oui… Oh, c’est génial ! Bien sûr qu’il acceptera ! C’est un immense honneur, il n’a pas le choix d’accepter. Ce serait être complètement fou. Ce qu’il n’est pas, bien entendu. »

Teanuanua et Tevava échangèrent un regard intrigué tandis qu’Avaro raccrochait, visiblement euphorique. Se retournant vers Teanuanua, elle annonça avec un sourire éclatant : « Changement de programme. J’ai une superbe nouvelle pour toi ! »

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Beau suspens mais cruel pour le lecteur :smiley:

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Attention @toopil , on a épuisé le stock de « patience pour le suspense » de @Sythax cette saison :joy: :joy:

Hâte de savoir cette nouvelle ! Rejoindre son meilleur ami à Dijon ? :grin:

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