FIN OCTOBRE - LILLE (59)
3. L’heure du choix
Lille, en cet après midi ensoleillé du côté du nord de la France, Raphaël Varane prend son téléphone pour contacter plusieurs connaissances du monde du football qui exerce différents rôles dans le monde du foot.
Raphaël Varane : « Coach José, tu as coaché dans énormément de différents championnats, chacun avec ses propres caractéristiques. Quand tu arrives dans un nouveau championnat, comment tu t’adaptes à ces différences ? Est-ce que c’est plus une question de stratégie ou de mentalité ? »
José Mourinho : « C’est un mélange des deux, Raphaël. Chaque championnat a sa propre culture, et c’est important de comprendre cette culture. Par exemple, en Angleterre, la Premier League est extrêmement rapide et physique. C’est un championnat où l’intensité est tout le temps élevée, et il faut s’adapter à ce rythme. La Ligue espagnole, en revanche, est beaucoup plus technique et se concentre davantage sur la possession de balle. Là, l’aspect tactique est plus important, et il faut savoir contrôler le tempo du jeu. En Italie, c’est encore différent : c’est un championnat où la défense est primordiale et où la stratégie est souvent axée sur la discipline tactique. »
Raphaël Varane : « Tu as coaché en Premier League, en Espagne, en Italie… Comment choisis-tu ton approche tactique en fonction de ces différences ? Par exemple, tu n’as pas le même style de jeu à la Roma qu’à Chelsea ou au Real Madrid. »
José Mourinho : « C’est exactement ça. Chaque championnat te pousse à ajuster ta méthode. À Chelsea, par exemple, en Premier League, j’ai souvent opté pour un jeu plus direct, avec une forte pression dès la perte de balle, car c’est comme ça que la compétition se joue. À Madrid, avec le Real, j’ai mis l’accent sur des transitions rapides et un jeu plus offensif, étant donné les joueurs incroyables que j’avais à ma disposition. À la Roma, en Italie, c’est plus un jeu structuré, avec plus de patience, surtout en défense, car la Serie A privilégie la stabilité défensive avant tout. »
Juste après avoir raccroché, il appelle son ancien coéquipier du Real, qui rapidement après être devenu entraineur, il a eu des formidables résultats sportifs. Après les formalités de politesse…
Xabi Alonso : « L’un des plus grands défis en tant qu’entraîneur, c’est d’adapter ton style de jeu aux spécificités du championnat dans lequel tu évolues. Lorsque je suis arrivé à Leverkusen, j’ai dû m’assurer que ma philosophie pouvait être mise en œuvre dans le contexte de la Bundesliga, il faut l’adapter aux dynamiques locales. »
Raphaël Varane : « Oui, je suppose que ce n’est pas la même chose qu’en Espagne ou même en Angleterre. En Allemagne, la compétition est très physique, et la vitesse du jeu est impressionnante. Tu as trouvé des ajustements à faire dans ton approche pour réussir à intégrer ces aspects tout en conservant ta philosophie ? »
Xabi Alonso : « Exactement. En Espagne, nous avons l’habitude d’une possession plus patiente, souvent pour faire courir l’adversaire. En Bundesliga, l’intensité et la rapidité sont énormes, ce qui exige plus de transitions rapides. J’ai dû m’adapter en introduisant davantage de profondeur dans notre jeu offensif et en étant plus direct parfois, tout en restant fidèle à notre base de contrôle du ballon. »
Après avoir eu deux protagonistes du rectangle vert, Rafa s’apprête à appeler un fidèle partenaire en équipe de France au sein de la défense centrale afin de comprendre son choix, alors qu’il était promis à une formidable carrière d’entraineur.
Raphaël Varane : Salut Laurent, je vois que tu t’es lancé dans un nouveau rôle avec Lorient, en tant que Directeur Sportif. C’est un gros changement par rapport à ta carrière de joueur. Pourquoi ne pas être devenu entraîneur alors que tu étais promis à ça ?
Laurent Koscielny : Salut Raphaël ! Oui, c’est un grand changement, mais j’ai réfléchi longuement avant de prendre cette décision. Être entraîneur, c’est un rôle que j’ai envisagé un moment, mais au final, ça ne correspondait pas à ce que je cherchais.
Raphaël Varane : Tu veux dire que l’entraînement au quotidien, la gestion de l’équipe, ça ne t’attirait pas ?
Laurent Koscielny : Exactement. En tant qu’entraîneur, tu es sur le terrain tous les jours, tu as cette pression constante des résultats immédiats, des matchs à préparer sans cesse, et une gestion très pointue de ton groupe. C’est un travail qui demande une présence permanente, et je savais que je ne voulais pas ça.
Raphaël Varane : C’est vrai que ça a l’air extrêmement prenant. Tu préfères donc une approche plus stratégique ?
Laurent Koscielny : Oui, c’est exactement ça. Le rôle de Directeur Sportif me permet de m’impliquer de manière différente. Je peux réfléchir à l’avenir du club, à son développement, gérer les recrutements, sans avoir à être là tous les jours à préparer des matchs. **J’aime l’idée de pouvoir construire un projet à long terme. L’entraîneur, c’est un rôle qui te prend vraiment tout ton temps, en dehors des matchs, tu es toujours en train de préparer la prochaine échéance.
Raphaël Varane : Je vois. Tu te vois plus comme un visionnaire, quelqu’un qui peut apporter une direction à un club, plutôt qu’un tacticien sur le terrain ?
Laurent Koscielny : Exactement. Je préfère avoir une vision stratégique, gérer les aspects organisationnels et les choix à long terme. L’entraîneur doit être hyper réactif, en constante analyse du terrain et de ses joueurs. Moi, je voulais quelque chose de plus tourné vers l’avenir du club, à travers le recrutement, la gestion des ressources et la construction d’une équipe compétitive à long terme.
Raphaël Varane : Ça a l’air plus aligné avec ce que tu veux, effectivement. Je suis sûr que tu vas exceller dans ce rôle, avec ton expérience et ta vision du football.
Laurent Koscielny : Merci, Rafa.
Après avoir raccroché avec Laurent, Raph s’assied dans son fauteuil, tout en réfléchissant…Une heure après, il reprend son téléphone :
Agent (CAA Base) : Allô, bonjour Raphaël ! Comment ça va ?
Raphaël Varane : Salut, ça va bien, merci. Et toi ?
Agent (CAA Base) : Ça va, merci. Alors, j’imagine que tu réfléchis à la suite de ta carrière après ta retraite. Où en es-tu ?
Raphaël Varane : Oui, justement, j’avais besoin de te parler de ça. J’ai pris une décision. J’ai réfléchi longuement et j’ai choisi de devenir entraîneur plutôt que Directeur Sportif.
Agent (CAA Base) : Ah, c’est une grosse décision ! Tu as toujours eu cette idée en tête, ou c’est quelque chose qui est devenu plus clair récemment ?
Raphaël Varane : En fait, c’est devenu plus clair très très récemment. Il y’a 30 minutes précisément. J’ai envie de transmettre ce que j’ai appris sur le terrain, de travailler au quotidien avec les joueurs sur le rectangle vert tout en gardant une vision sur la partie mercato.
Agent (CAA Base) : C’est une belle démarche. Le coaching, c’est un autre niveau de responsabilité, mais avec ton expérience, tu as un énorme potentiel. Tu as déjà des idées sur où tu aimerais commencer ?
Raphaël Varane : Pas encore de club précis, mais je veux d’abord me concentrer sur ma philosophie, me faire mon staff, et prendre le temps de bien comprendre ce rôle. Je suis ouvert aux opportunités.
Agent (CAA Base) : Très bien, On peut explorer les options pour les clubs intéressants afin de commencer à te préparer pour ce futur rôle. On pourra aussi t’aider à entrer en contact avec les bonnes personnes pour la formation.
Raphaël Varane : Merci, j’apprécie ton soutien. On pourra en discuter plus en détail bientôt.
Agent (CAA Base) : Avec plaisir, Raphaël. On va travailler ensemble pour faire en sorte que ta transition soit réussie. On en reparle très vite !
Raphaël Varane : Super, à bientôt alors !
A SUIVRE.