Introduction
[color=#1d1d1d]Matthew Benham est le créateur des sociétés Smartodds et Matchbook, poids lourds des paris sportifs en ligne. Fort de son succès, en 2012, il a alors racheté le club qu’il supporte depuis son enfance, le club de Brentford en Angleterre.
Et pour ce diplômé d’Oxford, football ne rime pas avec chance mais bien avec chiffres. En effet il s’appuie sur la seule puissance de modèles mathématiques et statistiques. Rien n’est laissé au hasard et tout est analysé afin d’être amélioré. Et on peut dire que les résultats suivent puisque les « Bees » de Brentford finissent vice-champion de League One en 2014 et terminent cinquième de Championship l’année suivante.
Venons-en à ce qui nous intéresse pour ce récit de partie. En 2014, Matthew Benham décide de racheter le FC Midtjylland, jeune club danois fondé en 1999. Et c’est toujours sur base de statistiques que Benham dirige le club. Il a d’ailleurs fait de Midtjylland le club le plus efficace sur coups de pieds arrêtés d’Europe, presque 1 but par match. Tout ça grâce à des analyses très poussées et des entrainements révolutionnaires dans ce domaine. Dès la première année à la tête du club, les « Loups » terminent champion et se hissent en seizièmes de finale de la Ligue Europa la saison suivante, éliminés par Manchester United qu’ils avaient réussi à battre au match aller 2-1 avant de perdre 1-5 au retour.
Cette façon de gérer un club a été rendue populaire par l’équipe des Athletics d’Oakland, une équipe de baseball jouant en MLB et de son Manager général Billy Beane. Cette histoire a fait l’objet d’un livre « Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game », et « Le Stratège » un film basé sur cet ouvrage est sorti en 2011 avec Brad Pitt qui joue le rôle principal. (Superbe film au passage, je vous le conseille).[/color]
Moneyball et Football Manager
[color=#1d1d1d]Un bloggeur anglophone, Alex Stewart, a tenté d’appliquer les principes du moneyball dans le jeu grâce à un livre qui parle de ce sujet nommé “Soccernomics” et traduit en français sous le nom “Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus” . Il a présenté sa partie sur un blog, dont voici le lien :
La définition de « Moneyball » peut donc être la suivante :
Il propose alors 10 règles en se basant sur ce livre. J’ai modifié ou complété certaines règles moi-même après avoir lu les passages dont il s’est inspiré dans ce même livre :
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Les dépenses salariales doivent être plus importantes que les dépenses liées aux transferts. Acheter des joueurs à prix d’or est risqué, il suffit qu’il se blesse pour une longue période et votre investissement sera un échec, pire il vous faudra peut-être recruter un autre joueur pour le remplacer.
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Ne pas chambouler l’effectif dès notre arrivée au club. Trop souvent les nouveaux managers veulent imposer leur style et recrutent des joueurs avant même d’avoir analyser en profondeur les besoins du club.
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Ne pas recruter de joueurs qui se sont révélés lors de tournois internationaux, car souvent leur valeur est bien trop élevée.
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Certaines nationalités sont surévalués. Pour généraliser, vous allez payer plus cher pour un mauvais brésilien que pour un très bon mexicain. Même si il est très séduisant d’avoir un brésilien dans son équipe. Une équipe plus raisonnable achètera des joueurs de pays moins connus et dépensera par la même occasion moins d’argent.
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Vendre ses joueurs au bon moment, avant que leurs performances et leur valeur marchande ne chutent. Beaucoup de clubs sont prêts à payer une fortune pour des joueurs qui ont déjà connu leurs meilleures années. (Ça dépend des positions mais ça se situe généralement autour de 30 ans, excepté pour les gardiens).
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Toujours prendre l’avis de son staff avant de recruter un joueur. Donc toujours observer un joueur à fond avant de le recruter.
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Recruter les joueurs au bon moment. Acheter des joueurs de 17-18 ans ne vous donne aucune certitude quant à leur niveau 5 ans plus tard, on n’a pas suffisamment d’informations pour en juger. Le meilleur moment pour recruter un joueur se situe entre 20 et 25 ans, on a alors accès à plus d’informations dont leurs stats lors des saisons précédentes.
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Les attaquants sont surévalués (ce sont les joueurs qui coutent le plus cher). Il faut faire preuve de flair et de perspicacité lorsqu’on veut en recruter, ou encore mieux, les former soi-même.
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Vendre tout joueur dont l’offre de transfert est largement supérieure à sa valeur actuelle. Il ne faut pas oublier que le principe est de gérer au mieux les finances du club. Rien ne nous dit qu’une telle opportunité se présentera plus tard, il faut donc prévoir le coup et avoir une liste de joueurs à recruter toute prête pour remplacer un potentiel départ le plus rapidement possible. Si possible, il est encore plus intéressant de recruter le remplaçant avant même d’avoir vendu le joueur convoité pour qu’il puisse s’adapter au club et à la tactique.
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Ne pas acheter de joueur dont on n’a pas réellement besoin, développer son centre de formation et agrandir son réseau de recrutement pour former les joueurs soi-même.
Ce récit de partie
Je vais donc respecter ces 10 règles dans ma partie avec le FC Midtjylland pour coller au mieux au principe de moneyball et à la façon dont est géré le club IRL (à quelques détails près).
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici des liens intéressants qui expliquent bien le travail de Matthew Benham avec Brentford et Midtjylland :
- Comment les stats ont révolutionné le football ?
- https://usbeketrica.com/article/big-data-football-club
- Brentford-Midtjylland, petits paris entre amis - Angleterre
NB : Merci à José Soares de m’avoir donné l’inspiration pour cette partie.
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