1/ Chronique d’une lente agonie
Il n’y a pas si longtemps que cela, les Girondins étaient compétitifs en Ligue 1 et sur la scène européenne. Puis le « foot business » a pris une toute autre dimension, M6 alors propriétaire du club a commencé a se désengager petit à petit, moins d’investissement dans le recrutement, des objectifs revus à la baisse mais Bordeaux parvient a rester dans le premier tier du classement, sauf en 2015-16 où le club termine a la 11è place : une première depuis plus de dix ans.
La suite logique pour M6 c’est de vendre !
Une vente qui sera actée en Juillet 2018 : le fond d’investissement américain GACP emmené sous la houlette de Jo DaGrosa reçoit le feu vert de la DNCG, et de la mairie bordelaise pour prendre possession du club.
L’américain ne se cache pas que sa seule motivation est financière et sur une courte période (investissement annoncé de 80M€ sur 5 à 10 ans).
Ce que personne n’avait compris, c’est que les 80M investis le seront principalement pour des chambres d’Hotels luxueux pour les dirigeants et amis agents, qui prendront également nombreuses commissions sur des rares transferts.
Comme le dirait le célèbre philosophe « Bienvenu dans le Football Circus », Gustavo Poyet, Ricardo (qui na pas de diplôme), Paulo Sousa et Jean Louis Gasset vont se succéder sur le banc et l’exercice de jongleur va aussi gagner le Haillan puisque King Street, alors actionnaire prend la main.
Da Grosa écarté, Longuépée intronisé président et qui déclare rapidement une guerre ouverte avec les supporters du club un changement de logo et d’identité…
Cette ingérence se fait ressentir sur le sportif, malgré quelques jeunes joueurs a potentiel et des cadres confirmés et expérimentés, le club ne parvient pas a faire mieux que douzième en Championnat (2019/20 et 2020/21) pendant que le club croule sous les dettes et que King Street annonce qu’il ne mettra aucunement la main a la poche pour combler le déficit.
Une situation qui touche beaucoup de monde, dont Francois Pinault, actionnaire majoritaire du Stade rennais qui comprend l’urgence et adresse une lettre ouverte aux propriétaires des grands cru bordelais afin de travailler sur une reprise.
Les Ultramarines lancent dans le même temps le mouvement #NousLesGirondins qui a pour but de mobiliser le peuple bordelais et qui reçoit le soutien d’anciennes gloires du clubs.
La DNCG prononce la rétrogradation du club en Ligue 2 début juillet, en raison du désengagement de King Streets qui n’injecte pas les 28M€ nécessaires pour remettre le capital a zéro.
Des médiateurs sont nommés et la banque Rotschild est là pour recevoir et étudier les offres (provenance des fonds, montants prêt a être investi, projet sportif…).
Au bord de l’implosion et d’un dépôt de bilan annoncé, les Girondins de Bordeaux sont en sursis suite à la prise de pouvoir de Gérard Lopez
2/ Le renouveau ?
C’est le 23 Juillet que Gérard Lopez, ancien propriétaire du LOSC, de l’écurie de F1 Lotus devient officiellement propriétaire du club.
L’homme d’affaire hispano luxembourgeois arrive avec Admar Lopez en qualité de Directeur technique. Admar est annoncé comme « le petit Luis Campos » et il arrive avec ses réseaux.
De nombreux doutes subsistent sur l’investissement du nouveau propriétaire, sur ce que deviendront les Girondins sur du moyen / long terme mais une chose est certaine : Aujourd’hui le club existe toujours, il n’y a pas de dépôt de bilan, pas de retour au niveau amateur !
La DNCG impose tout de même un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recrutement à titre onéreux au delà des ventes.
Le modèle économique est donc assez clair et similaire à une grande majorité de club Français :
- s’appuyer sur la formation
- recruter des jeunes joueurs
- faire progresser les joueurs
- vendre avec plus value
Fatigué de sa saison passé au club, Jean Louis Gasset n’est pas conservé.
Plusieurs noms ont été annoncé du côté du Haillan, si le sélectionneur suisse Valdimir Petkovic est le grand favori pour occuper une place sur le banc, une surprise n’est pas impossible.