Groupe C
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Calendrier |
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Australie |
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09 jui. 13h00 |
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Italie |
Brésil |
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09 jui. 15h30 |
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Jamaïque |
Australie |
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13 jui. 18h00 |
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Brésil |
Jamaïque |
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14 jui. 18h00 |
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Italie |
Italie |
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18 jui. 21h00 |
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Brésil |
Jamaïque |
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18 jui. 21h00 |
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Australie |
Australie
Légende |
Information |
Classement FIFA : |
6ème |
Participation CDM : |
6 (1995, 1999, 2003, 2007, 2011, 2015) |
Meilleur Résultat : |
1/4 Finale (2007, 2011, 2015) |
Notation : |
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La liste des 23 de l’Australie:
Gardiennes : M. Arnold, T. Micah, L. Williams
Défenseuses : T. Allen, L. Alleway, E. Carpenter, S. Catley, A. Kennedy, C. Polkinghorne, G. Simon
Milieux : K. Gorry, A. Harrison, E. Kellond-Knight, C. Logarzo, A. Luik, E. Van Egmond, T. Yallop
Attaquantes : L. De Vanna, C. Foord, M. Fowler, E. Gielnik, S. Kerr, H. Raso
Le favori du groupe C a effectué l’essentiel de sa préparation en Turquie, où le staff a d’abord cherché à remettre d’aplomb des joueuses qui sortent, pour certaines, d’une saison harassante. Entre celles qui ont trop joué et celles qui reviennent de blessure, le nouveau sélectionneur, Ante Milicic, a aussi travaillé à la cohésion de son groupe. Le secteur offensif résume le travail en cours : il y a un immense écart d’age entre Lisa De Vanna (34 ans) ou Samantha Kerr (25 ans) et l’appelée surprise des 23, Mary Fowler (16 ans). Si l’équipe d’Australie présente de solides garanties, la compétition dira comment elle a digéré l’éviction, en janvier, d’Alen Stajcic, son sélectionneur depuis quatre saisons. Adepte de méthodes directes, il a été mis de coté par sa Fédération après une enquête interne qui aurait révélé de mystérieux « comportements inappropriés » envers la « culture des genres » et le « bien-être » des joueuses. Il a été remplacé, un mois plus tard, par Ante Milicic.
La joueuse à suivre : Samantha Kerr
La nouvelle star des « Matildas » (le surnom des joueuses australiennes) est un véritable phénomène. Samantha Kerr (25 ans, 76 sélections, 31 buts) a débuté à 15 ans en équipe nationale. Depuis, elle a acquis, dans son pays, une notoriété peu imaginable en France : elle a été « le jeune Australien » de l’année 2017, tous domaines confondus. Elle est déjà recordwoman des buts marqués dans la Ligue professionnelle aussie et la première joueuse à dépasser le million de dollars annuel de revenus. L’équipementier Nike a même créé une ligne de vêtements à son nom.
Le sélectionneur : Ante Milicic
Il a évoqué « l’honneur d’être nommé sélectionneur des Matildas » lorsque sa Fédération l’a fait bifurquer du poste d’assistant avec les garçons à celui d’entraîneur en chef avec les filles. Depuis, Ante Milicic (45 ans) a ramené suffisamment de sérénité pour que son intérim soit officiellement prolongé jusqu’aux JO de Tokyo, en 2020. « J’en ai assez d’être un outsider, dit celui qui veut un jeu ambitieux. La manière dont jouent les équipes que je coache est claire, je joue pour l’attaque et la gagne. » Avec lui, l’Australie a, en effet, marqué : une défaite (3-5) contre les Etats-Unis et un succès (3-0) contre l’Argentine. En revanche, le 1er juin, l’Australie a été impuissante face aux Pays-Bas (0-3) en préparation.
Italie
Légende |
Information |
Classement FIFA : |
15ème |
Participation CDM : |
2 (1991, 1999) |
Meilleur Résultat : |
1/4 Finale (1991) |
Notation : |
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La liste des 23 de l’Italie :
Gardiennes : L. Giuliani, C. Marchitelli, R. Pipitone.
Défenseuses : E. Bartoli, L. Boattin, L. Fusetti, S. Gama, A. Guagni, E. Linari, L. Tucceri Cimini.
Milieux : V. Bergamaschi, B. Bonansea, V. Cernoia, A. Galli, M. Giugliano, A. Parisi, M. Rosucci, A. Serturini.
Attaquantes : V. Giacinti, C. Girelli, I. Mauro, D. Sabatino, S. Tarenzi.
Un vent nouveau semble souffler sur le football féminin italien. Et la qualification pour cette édition est un signe fort. Vingt ans d’absence et un retour tonitruant grace à une campagne de qualification quasi parfaite : sept victoires et une seule défaite en Belgique (1-2) alors qu’elle était déjà qualifiée. La Nazionale commence juste à tirer les fruits de la politique de la Fédération italienne qui, en 2015, avait fortement encouragé les grands clubs historiques à créer et soutenir des équipes féminines professionnelles. La Fiorentina, pionnière en la matière, a vu ses grands rivaux suivre ses traces comme la Juventus Turin, l’AC Milan, l’AS Rome ou l’Inter. L’intérêt des télés est grandissant et le record d’affluence a été établi pour un match de football féminin en Italie avec près de 40 000 spectateurs lors du choc au sommet de Serie A, en mars, entre la Juventus et la Fiorentina (1-0). Toutefois, le chemin est encore long pour les Italiennes et leur capitaine Sara Gama. En raison de la présence du Brésil et surtout de l’Australie, il sera compliqué de sortir de ce groupe C. La troisième place devrait se jouer avec la Jamaique, et pourrait déboucher sur un huitième de finale face à la France.
La joueuse à suivre : Barbara Bonansea
Après la retraite internationale de Melania Gabbiadini en 2017, Barbara Bonansea (27 ans) a pris le relais comme la joueuse vedette de la Nazionale. La native de Pinerolo, dans le Piémont, est devenue un élément incontournable de la sélection italienne, participant activement à la qualification historique pour la phase finale de la Coupe du monde en France. Championne d’Italie les deux dernières saisons avec la Juventus, qu’elle a rejoint en 2017, Barbara Bonansea (58 sélections, 19 buts) poursuit également de très hautes études en économie. Attaquante, sur le coté gauche ou en pointe, c’est une dribbleuse qui adore partir lancée. Mais sa grande spécialité est le coup franc, qu’elle frappe avec une trajectoire feuille morte, comme à son époque le brésilien de l’OL, Juninho.
La sélectionneuse : Milena Bertolini
Nommée à la tête de la sélection italienne en 2017, Milena Bertolini, 52 ans, a une longue expérience de joueuse derrière elle. Défenseuse centrale, elle a tout gagné dans son pays, dont trois titres de championne avec Reggiana puis Modène (1991, 1997, 1998). Deuxième femme italienne à obtenir la licence UEFA, elle va réussir également en tant qu’entraîneure en décrochant trois Scudetto à la tête de Foroni Vérone (2003) et Brescia (2015, 2016). Un parcours qui l’a amenée, comme une évidence, à la tête de l’équipe nationale. Avec réussite. L’Italie va participer à la phase finale de la Coupe du monde après vingt ans d’absence.
Brésil
Légende |
Information |
Classement FIFA : |
10ème |
Participation CDM : |
7 (1991, 1995, 1999, 2003, 2007, 2011, 2015) |
Meilleur Résultat : |
Finale (2007) |
Notation : |
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La liste des 23 du Brésil :
Gardiennes : Aline, Barbara, Leticia.
Défenseuses : Camila, Erika, Fabiana, Kathellen, Monica, L. Santos, Tamires, Tayla.
Milieux : A. Cavalari, Formiga, Luana, Thaisa.
Attaquantes : A. Alves, Cristiane, Debinha, Geyse, Ludmila, Marta, Raquel, B. Zaneratto.
Contrairement à son homologue masculin, la Seleçao féminine n’arrive pas avec l’obligation de gagner l’épreuve. Pour elle, gagner un match serait déjà un bon début : la formation de Vadao, le sélectionneur brésilien, reste sur neuf défaites d’affilée avant cette Coupe du monde. Composé aux deux tiers d’éléments évoluant dans des clubs étrangers, le groupe des 23 ne symbolise pas le renouvellement : outre l’inusable Formiga (41 ans, PSG) y figurent l’incontournable Marta (Orlando) ou l’ex-Parisienne Cristiane, revenue récemment au pays (Sao Paulo). « Nous avons la chance de posséder des joueuses différentes, qui sont capables de faire la différence sur des actions individuelles, nous serons mieux préparés après nos quinze jours en commun, ce qui n’était pas le cas lors des amicaux », a voulu positiver le sélectionneur. Le Brésil a suivi un stage d’une semaine en Algarve (Portugal) avant d’arriver en France.
La joueuse : Marta
Elue six fois meilleure joueuse du monde, meilleure buteuse de l’histoire de la sélection brésilienne, ambassadrice de bonne volonté auprès de l’ONU, Marta est la référence absolue du football brésilien (133 sélections, 110 buts). Avec son équipe nationale, il lui manque deux titres : la médaille d’or olympique et la Coupe du monde. La compétition organisée en France ressemble à une dernière chance pour la joueuse d’Orlando Pride (33 ans), qui peine ces derniers temps, à l’image de la Seleçao. Blessée, elle manquera le début de la compétition.
Le sélectionneur : Vadao
A 62 ans, Vadao effectue son deuxième mandat à la tête de l’équipe brésilienne. Le précédent s’était achevé en demi-finales des Jeux de Rio, où son équipe avait échoué au pied du podium. Il a repris en main le Brésil en 2017, avec des résultats plus que mitigés (neuf défaites lors des neuf derniers matches). Sur la forme aussi, il suscite de plus en plus de réserves. Lors de la divulgation de sa liste, le 16 mai, l’ancien entraîneur du Corinthians ou de Sao Paulo chez les hommes s’est lancé dans des comparaisons hasardeuses entre les hommes et les femmes (« elles sont plus difficiles à calmer que les hommes »).
Jamaique
Légende |
Information |
Classement FIFA : |
53ème |
Participation CDM : |
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Meilleur Résultat : |
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Notation : |
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La liste des 23 de la Jamaique :
Gardiennes : Y. Jamieson, N. McClure, S. Schneider.
Défenseuses : D. Blackwood, D. Bond-Flasza, T. Patterson, K. Plummer, L. Silver, A. Swaby, C. Swaby.
Milieux : O. Adamolekun, C. Asher, S. Campbell, H. Solaun, M. Sweatman.
Attaquantes : J. Brown, T. Cameron, T. Carter, C. Hudson-Marks, C. Matthews, K. McCoy, K. Shaw, A. Shim.
A l’instant précis où, le 17 octobre 2018, Dominique Bond Flasza, défenseuse de la sélection jamaicaine, convertit son penalty face au Panama, (2-2, 4-2 aux t.a.b.), elle ne réalise pas encore qu’elle vient de qualifier les Reggae Girlz pour le Mondial 2019, le tout premier de leur histoire. Coincidence : cette qualification historique est survenue vingt et un ans après celle des Reggae Boyz pour la Coupe du monde 1998 en France… La Jamaique n’a pas de référence et son match amical face à l’Ecosse le 28 mai fut le premier face à une nation européenne (2-3). Lors de la Gold Cup, elle a perdu largement face aux Etats-Unis (0-6), mais a résisté au Canada (0-2). Parmi les 24 pays qualifiés, la Jamaique est la plus mal placée au classement FIFA. Elle fera donc figure de Petit poucet de la compétition en France.
La joueuse : Khadija Shaw
Si Dominique Bond Flasza, auteure du fameux but de la victoire face au Panama, Nicole McClure, gardienne ayant réalisé deux arrêts lors de la même séance de tirs au but, ou encore Jody Brown, nommée meilleure joueuse du tournoi, furent les héroines de la qualification de la Jamaique, la star de l’équipe reste l’attaquante Khadija Monifa « Bunny » Shaw, 22 ans. Native du pays de Bob Marley, c’est aux Etats-Unis qu’elle vit depuis 2015, évoluant aujourd’hui au sein des Tennessee Lady Volunteers (Université du Tennessee). En 2018, la Reggae Girl a été nommée parmi les onze meilleures athlètes féminines de la CONCACAF, et élue « footballeur de l’année » par le Guardian, récompense décernée à un(e) joueur(se) ayant accompli quelque chose de remarquable.
Le sélectionneur : Hue Menzies
Hue Menzies est né à Londres et a grandi en Jamaique, avant de s’installer en Floride dès 1980, où il deviendra un entraîneur universitaire reconnu. Nommé coach de la sélection en 2015, juste après l’échec de la qualification pour le Mondial au Canada, il est à l’origine du renouveau du football féminin jamaicain. Alors que, fin 2015, son équipe ne parvient pas à se qualifier pour les Jeux Olympiques 2016 - « le pire échec de ma carrière », dira-il -, le coach, déçu par le comportement dilettante de certaines joueuses et par l’environnement fédéral peu propice à la performance, décide de tout révolutionner du sol au plafond (la sélection sera même dissoute pendant deux ans, tout comme le Championnat féminin), notamment en plaçant de nombreuses filles dans des clubs européens et américains. La qualification pour le Mondial récompense cette stratégie.