RETOUR EN GRÂCE
Après un début de saison très encourageant, mais au bilan mitigé, on a joué 30 nouveaux matchs, portant le total à 54. Sur ces 30 derniers matchs, on en a remporté 21, pour seulement 9 défaites, et on figure désormais à la 3ème place de l’Ouest, 33-21, à 6 matchs des 76ers et 3.5 des Bulls.
Portrait Rapide
Sur la première partie de saison, on était une très bonne attaque, avec une très bonne qualité de tir et générant beaucoup de passes décisives pour peu de pertes de balle.
Pour ce qui est de nos qualités de tir, on est toujours l’équipe la plus adroite de la Ligue, 49.5% au tir, 40% à 3 points, c’est toujours aussi insolent, et ça explique en bonne partie nos bons résultats. Une si bonne adresse peut s’expliquer de 2 façons : des shooteurs très adroits bien entendu, mais aussi, et il ne faut pas l’oublier, par la qualité des tirs pris, la proportion de tirs ouverts : le mouvement de balle. C’est légèrement moins reluisant que sur la première partie de saison, mais on est toujours la 4ème équipe pour ce qui est du nombre de passes décisives pour 100 possessions, le ballon circule toujours très bien. En somme, on est depuis le début de saison la 2ème attaque de la NBA, 114.1 d’OffRtg. Tornade.
Et la défense? Sur le début de saison, on n’avait que le 17ème DefRtg de la Ligue, avec des efficacités moyenne au rebond et à la contestation des tirs.
Sur le mois écoulé (15 matchs) c’est bien simple, on peut dire qu’on a vraiment progressé en défense. Vraiment. Au rebond défensif, on est désormais 4èmes de la Ligue, on cueille 79% des ballons disponibles. Et à la contestation des tirs, on est maintenant 7èmes, nos adversaires sont à peine à 44% de réussite, et 33% à 3 points (5èmes). Sur ces 15 derniers matchs, on est … la Meilleure défense de la NBA. Oui, la meilleure, avec un magnifique 100.8 de DefRtg. On n’est excellents nulle part en défense, mais on est très bons partout, on est une défense complète. Et sur la globalité de la saison, on est 7ème défense de la NBA, 106.9.
Très forts des 2 cotés du terrain, avec un calendrier de ces derniers matchs plutôt moyen, pas d’équipes trop bonnes ou trop mauvaises, juste moyen. Au final, on a +7.2 de NetRtg (on inscrit pour 100 possessions 7.2 points de plus que nos adversaires), 2èmes de la NBA derrière les Lakers, 1ers de l’Est. Vous avez dit “Dominants”?
Retour en grâce et Normalisation Statistique
Sur le début de saison, le bilan mitigé était en bonne partie dû à un ratio victoire défaite odieux dans les matchs serrés, à moins de 6 points d’écart, et on était arrivés à la conclusion que c’était une anomalie due à un échantillon statistique trop restreint. Depuis le premier bilan, les choses ont bien changé dans ce domaine, et pour 2 raisons.
Premièrement, sur les 24 premiers matchs de la saison, 11 s’étaient joués à moins de 6 points, soit près de la moitié. Sur les 30 derniers, seulement 10 se sont joués sur un si petit écart. On concède moins de matchs serrés, en témoignent les 8 victoires de plus de 15 points sur ces 30 derniers matchs. On n’attend plus le money time pour gagner.
Et même lorsque tout se joue dans les derniers instants, que le match est serré, les choses se passent mieux qu’en première partie de saison. Sur 11 matchs serrés en début de saison, on n’avait arraché que 4 victoires. Contre 5 victoires en 10 matchs serrés depuis. Rien d’impressionnant, certes, mais ça me permet d’affirmer qu’on n’est pas une équipe avec de gros dysfonctionnements en fin de match.
All-Stars
Klay, D-Lo, Randle, Sabonis… Avec les performances obtenues cette saison, à combien de places nos joueurs ont-ils pu prétendre lors du All-Star Game?
Au moins 1. D’Angelo Russell avait fait un superbe début de saison, et il confirme totalement son nouveau statut. Il est toujours aussi impressionnant, 21.6 points, 8.4 passes par match, c’est le seul joueur de la Ligue à plus de 20 points et 8 passes. Il passe un vrai cap cette saison, 6.5 EWA, et est récompensé par une sélection au All-Star Game bien méritée. D-Loading.
Un deuxième All-Star dans l’équipe? C’est un fait, Julius Randle est un joueur plein d’énergie. Sans être le “go-to guy” de l’équipe, il inscrit cette saison plus de 14 points et plus de 8 rebonds par matchs. On pourrait se dire que c’est relativement faible, mais si on ajoute à ça son intelligence de jeu, ses 2.5 passes, ses 63% au TS%, en prenant s’il le faut des 3 points ouverts, c’est tout de suite bien mieux. Randle s’est rendu indispensable, au delà des statistiques brutes. Il affiche un joli 19 de PER, à 5.6 EWA. Il obtient une 3ème cap de All-Star consécutive. Indispensable.
Deux All-Star dans l’équipe, c’est déjà beaucoup. Un troisième? Et bien…oui! Privé du match des étoiles depuis 2018, Klay Thompson est de retour au sommet en Caroline du Nord. Il inscrit cette saison 16 points par match, à 49% au tir, et 45% à 3 points, pour un monstrueux 63% au TS% pour un extérieur. Et ça n’est pas tout, au delà de ses qualités de shoot incroyables, Klay est aussi un joueur très intelligent, qui lui aussi a su se rendre essentiel au collectif. C’est le joueur qui affiche le meilleur +/- par 36 minutes de l’équipe, +7.8, c’est à dire que lorsque Klay passe 36 minutes sur le parquet, on inscrit en moyenne 7.8 points de plus que notre adversaire. All-Star pour la 5ème fois, 4 ans plus tard. Retour en grâce.
Trois All-Stars dans le roster, les mots me manquent.
Collectif
C’est devenu une rubrique récurrente de mes bilans ces 2 dernières saison, mais c’est qu’il y a une raison : le collectif de ces Hornets mérite qu’on parle de lui.
Notre équipe comporte 3 All-Stars. Pas un Big Three. La différence réside dans le fait qu’on est plus que ces 3 joueurs et des role-players. Tout ne repose pas sur 2 ou 3 joueurs, mais sur au moins 6, tous à au moins 11 points par match, 15 de PER et 3.6 EWA, Sabonis, D-Lo, Monk, Thompson Randle et Harrell. Parmi les 10 joueurs avec un temps de jeu significatif, seuls Harrell et Robert Williams sont à moins d’1 passe décisive par match. Le ballon circule, tout le monde score, tout le monde marque, tout le monde a un vrai impact sur les performances de l’équipe. Je ne le dirai jamais assez, ce genre de groupe est vraiment rare, c’es vraiment impressionnant.
NBA Awards
En fin de saison, se tient la cérémonie des NBA Awards, où sont désignés le MVP (Most Valuable Player), le MIP (Most Improved Player), le DPOY (Defensive Player Of the Year), le ROY (Rookie Of the Year) et le 6ème Homme de l’année. Et cette saison, ont pourrait bien y faire plus que de la figuration.
Cette saison, notre 6ème Homme n’est autre que Montrezl Harrell, 13 points à 57%, 8 rebonds, et 19 de PER en sortie de banc. Un remplaçant à 5.4 EWA à ce stade de la saison, c’est rare. Un remplaçant parmi les 10 joueurs qui tentent le plus de lancers francs de toute la Ligue, ça l’est encore plus. Lui aussi impressionne au delà de ses lignes de stats, et tous ces lancers francs provoqués le montrent bien : Montrezl a un moteur énorme, une énergie folle, il pèse vraiment sur le jeu. Il est pour l’instant leader des votes pour le trophée de 6ème Homme de l’année, en espérant qu’i le reste jusqu’à la fin de saison.
Malik Monk réalise lui aussi une très belle saison. Au poste 2, il met 16 points et délivre 4.2 passes décisives par match. Il a réellement gagné en adresse cette saison, il est à 61% au TS%, 42% à 3 points, 22% d’AST% (22% des ballons qu’il touche sont transformés en passes décisives). Il fait tout mieux que la saison passée, de 13 à 17 de PER, de 2.3 EWA sur le total de la saison à 5 en seulement 54 matchs. Il a franchit un vrai pallier, celui qui le fait entrer dans la cour des grands. Cependant, il n’est que 2ème dans la course au MIP (meilleure progression). Pourquoi? A cause de son compère de la ligne arrière, D’Angelo Russell!
Février 2022. Malik Monk a désormais les même stats que Kemba Walker, qui joue maintenant au Nets. Nos Hornets éclaboussent la NBA de leur talent, et sont en course pour le 1er choix de la prochaine Draft grâce aux Clippers. Pas de doutes : c’est le début d’un Nouvelle Ère, qui sera faite de Victoires…
A SUIVRE