Retour aux choses courantes avec le championnat et une victoire 2- 0 contre Norwich… En tant que français, certaines choses me fascinaient dans cette Angleterre à la fois pudique mais également très rock’n’roll… Il y avait ce jeu dans les casinos auquel je commençais à être accro… une sorte de machine à tiroirs qui se rentrent et ressortent. Vous mettez une pièce au hasard en espérant que vous allez provoquer la chute d’autres pièces de monnaie déjà présentes dans la machine, ce qui, par effet de dominos, va faire tomber des pièces de tiroir en tiroir. A la fin, vous espérez faire tomber un maximum de pièces de monnaie, voir des cadeaux mis au hasard sur les pièces de monnaie… Cette mécanique m’obsédait. L’autre jour, j’avais réussi à faire tomber un de ces cadeaux, sauf qu’il était resté coincé quelque part dans la machine. J’appelle un responsable du magasin qui a ouvert la machine et a réussi à récupérer mon présent. A sa vue, il a sourit et me tendit la barrette à cheveux que je venais de gagner… Peut-être un homme, qui plus est chauve, cela le faisait se marrer… mais bon, je l’avais gagné ce machin… _ça aurait été un gadget « Hello Kitty ! », cela aurait été pareil : je l’aurais exigé. Bon, au final, je l’ai donné à ma femme en rentrant qui l’a cassé dès sa première utilisation… foutue idée brillante que j’ai eu là de me ridiculiser devant ce gugusse, vu le résultat…
Au retour des matchs internationaux, nous devions nous déplacer à West Ham et au vu de l’état de fraicheur de certains, je me décidais à titulariser Danilo Pantic. Le jeune serbe, trop content, s’est mis à cabotiner devant les fans. Il fallait littéralement l’arracher d’eux. J’ai failli demander à Caballero de lui lancer un de ses regards de tueur légendaire, mais contre toute attente, c’est Kurt Zouma qui, de ses larges bras, entourait affectueusement son coéquipier, avant de l’attirer vers la sortie un peu plus virilement.
West Ham ? On a gagné 1- 0. Pas un bon match. Nos rivaux ont tiré 14 fois au but, nous 6. Le résultat est presque un miracle tellement que nous avons été piétiné… Mais le principal n’est pas là : lors d’un contact à priori anodin, Ross Barkley fit le signe d’un changement. Quelque chose venait de céder dans son dos. Bilan : 1 mois d’absence… et encore un milieu de moins… Quid de notre petit serbe titularisé pour la 1ère fois ? Un expulsion bête et 3 matchs de suspension… et encore un milieu de moins…
Là, c’était avant le match… Il ne m’a pas semblé le voir faire le fier après…
Quelques jours après, nous nous déplacions à Berne pour la 3ème journée de la LDC. L’occasion de retrouver l’éternel Guillaume Hoarau. Je me suis dit que j’allais le prendre en aparté à la fin de la rencontre pour discuter de l’époque PSG mais la blessure d’Emerson à l’heure de jeu m’enfonça dans une profonde dépression. Au retour à Londres, le diagnostic tomba : les ligaments du genou; 1 mois ferme… Il ne restait plus que Marcos Alonso au poste de latéral gauche; à moins de profiter de la polyvalence d’Azpilicueta et donc de basculer Tomori à droite…
Quatre jours plus tard, la réception de Sheffield Utd se passa bien. 3- 0. Aucune blessure. Doublé de Pedro qui, pourtant, tardait à montrer un visage séduisant suite à sa blessure aux ischios de cet été. Et là, trois jours plus tard, le déplacement à Arsenal pour la Carabao Cup, tu te dis qu’il vaut mieux faire largement tourner. Arsenal - même si ce n’est plus ce que c’était, ça reste tout de même un adversaire difficile à manier… et puis la Carabao Cup, ce n’est pas l’objectif prioritaire du club… donc, autant faire tourner… J’ai donc envoyé Caballero, Baker, Anjorin, Batshuayi aux charbons…
Contre toute attente, sur un terrain inondé laissant place par moment à une chorégraphie aquatique, plus qu’un match de football, nous avons étouffé Arsenal et avons fait une première mi-temps brillante. 2- 0. Des buts de Pulisic et Batshuayi… sauf que, à quelques instants de la mi-temps, alors que les arrêts de jeu semblaient excessifs, Pulisic s’effondra…
Elongation aux Ischios… 1 mois d’absence…
Là, même l’équipe prend conscience de ce qui se passe. Ca fait beaucoup; ça fait trop et tout devint plus difficile. Le contrôle magique en première mi-temps, là, ça devient une passe à l’adversaire et puis, moi, je ne les aide pas non plus. Je fais rentrer Ian Maatsen, 17 ans, à la place de Marcos Alonso (pour préserver mon dernier latéral gauche) et pour le coup, le hollandais n’est pas du tout volant. Pire, il prend la flotte à tous les étages.
Nous perdons 2- 3 et nous sommes éliminés de la Carabao Cup. Partagé entre un ouf de soulagement (moins de matchs à disputer) et de la frustration (nous menions 2- 0 à la mi-temps quand même), je regarde la feuille de route :
Défense :
Emerson : ligaments : 1 mois.
Milieux :
Van Ginkel : les croisés; encore 3 mois.
Loftus-Cheek : tendon d’achille; 3 ou 4 mois.
Kovacic : les croisés; 4 à 5 mois
Pulisic : ischios, 3 semaines
Danilo Pantic : suspendu 3 matchs…
et là, je regarde aussi le calendrier. On rentre dans le mois de novembre :
3 nov : Wolverhampton
6 nov : @ Young Boys Berne (LDC)
9 nov : Liverpool
à condition que les rencontres en sélection se passent bien (ce qui n’est pas gagné), je devrais au moins récupérer Pulisic. Parce qu’après, c’est :
23 nov : Man Utd
26 nov : @ Valence (LDC)
30 nov : @ Newcastle
… et je ne parle même pas du mois de décembre…
J’essaie de trouver mon bonheur comme je peux : nous sommes second, à 1 pt de Liverpool. 10 matchs disputés. 20 buts marqués; 2 buts encaissés… Ma défense… lorsque je déprime, je pense à ma défense… lorsque je pense blessures, je pense à ma défense et ça va un peu mieux…