La Serie A entre dans sa dernière ligne droite, celle où les plus costauds sortent du lot. Qu’en est-il pour Palerme? Faut il ranger le club sicilien parmi les plus costaud d’Italie ou au contraire au milieu des plus faibles?
Quatre matchs au programme, un par week-end. Mars commence par une rencontre plutôt tendue avec le Genoa. Tendue car de nombreux cartons sont distribués par l’arbitre, d’un côté comme de l’autre. En cause, des débats âpres, toujours à la limite, bref, une guerre empêchant aux artistes de briller sur la pelouse. Le résultat, un piteux nul vierge de tout but, n’est pas fameux et laisse un goût amer à Marković, en témoigne sa conférence de presse d’après-match où, visage fermée, le technicien croate a chargé ses joueurs.
La journée suivante rime avec déplacement sur la pelouse du Torino. Si l’entame de la rencontre se fait dans la douleur, Adel Vinčić délivre les siens d’une belle reprise de volée à la demi-heure de jeu, ouvrant ainsi la marque. Le plus dur est-il fait? Pas vraiment. Car en seconde mi-temps, le Torino passe la seconde et revient au score. Malgré plusieurs coups tactiques de Marković, tout semble laisser croire à un nouveau partage au fur et à mesure que la fin du match s’approche. Et pourtant, c’est dans le temps additionnel que Patrick Cutrone offre la victoire aux siens, d’abord d’un but du pied droit, avant d’enchainer avec une passe décisive pour Bremer, auteur du troisième et dernier pion.
C’est avec le moral plutôt bas que Palerme reçoit l’Inter, concurrent direct et dauphin de Milan. Les derniers matchs ne plaident pas vraiment en la faveur des Rosanero et tout le monde les pense perdants. Pourtant, c’est bien les hommes de Marković qui dominent les débats dès les premières minutes de jeu. Plus mordants que les visiteurs, les siciliens s’offrent les premières occasions. Rapidement, ils ouvrent même la marque par l’intermédiaire du jeune croate, Vinčić. En seconde période, si les Interistes essayent de mener la vie dure à leurs adversaires, c’est peine perdue. Car Palerme se montre simplement trop fort. Scalvini double la mise d’une reprise de volée sautée sur un coup franc bien botté par le capitaine des Rosanero avant que Roberto Piccoli ne termine le travail d’une tête plongeante. Bilan final, une large victoire pour les troisièmes de Serie A, et surtout un coup tactique réussit pour Josip Marković. En effet, l’Inter n’aura jamais su véritablement exister offensivement parlant, ne cadrant pas la moindre frappe sur l’ensemble de la rencontre.
Pour continuer à entretenir la forme entrevue face à l’Inter, les siciliens se présentent sur la pelouse de Cagliari avec le couteau entre les dents. Tactique payante car après avoir épuisé les locaux pendant toute la première période, Piccoli se charge d’ouvrir la marque après un très bon travail de Lazar Tufegdžić. Le serbe se montre d’ailleurs excellents, offrant une ouverture de toute beauté pour qu’Antista double la mise avant que le jeune italien ne récidive lors du temps additionnel.
Au niveau du classement, rien ne change pour Palerme. Les Rosanero conservent leur troisième place, à une toute petite unité de l’Inter. Si d’ici la fin de saison, il est toujours possible pour Marković et ses joueurs de grapiller une place, plus semble compliqué au regard de l’avance de Milan, il faut néanmoins jeter un œil régulièrement en arrière. Car si l’Atalanta est tout de même à sept longueurs, c’est un trou qui peut rapidement être bouché.
« Notre début de mois est incompréhensible. Nous sortons d’une superbe victoire face à la Roma, la confiance à son maximum, et derrière, nous faisons littéralement n’importe quoi. Ca je peux le dire, je n’ai pas du tout été content de mes joueurs. Et ils le savent bien! Maintenant, il faut tout de même noter la force de caractère de ce groupe. Car quand nous avons la tête au fond du trou, nous trouvons toujours l’énergie pour se relever. Tout le monde se sent concerné par cette mission, chacun a un rôle à jouer dans l’histoire de cette équipe. Et c’est cette unité qui fait notre force. Tant que nous le pourrons, nous nous battrons pour réaliser la meilleure saison possible. On me demande souvent mes objectifs, on me dit fréquemment qu’il faut du concret, du style cette saison, nous voulons terminer dans le top 10. Moi je ne fonctionne pas comme ça. Mon objectif, c’est qu’en fin de saison, on puisse tous se regarder dans un miroir en se disant que nous avons tirer le maximum de nos capacités. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Le club d’Al-Ittihad a voulu recruter Mattia Caldara ce mois-ci, offre rejeté par Palerme.
En bref, un mois mal commencé ne veut pas toujours dire mal terminé. Que du contraire même. Maintenant, que ces deux (mauvais) résultats servent d’alerte pour Josip Marković. Il y a encore deux mois de compétitions, avec de grosses rencontres au programme. Il serait particulièrement dommage de se relâcher maintenant sous peine de connaitre une belle déconvenue.
QUESTION
Merci! J’ai en fait utilisé une annonce du jeu de l’arrivée d’un nouveau contrat de sponsoring pour le scénariser. Tout simplement