Avril, dernière ligne droite. Pour certains, le moment où toute la saison se joue. Est-ce aussi le cas pour Palerme?
Tout commence par la réception de Bologna. Dès le début de la rencontre, les deux formations se jettent à corps perdu en direction du but adverse. Les espaces créés permettent aux attaquants de tenter leur chance. Cela se traduit par des buts rapides au bénéfice des Rosanero. Piccoli, littéralement intenable en pointe, provoque énormément, ouvre le score, et ses accélérations et mouvements au sein de la défense adverse permettent aux autres de briller comme Scalvini sur un superbe dépassement de fonction. En seconde période, Palerme relâche un peu après une grosse débauche d’énergie et encaisse trois pions coup sur coup. Le long de la ligne de touche, Marković laisse éclater sa colère. Les entrants, Mannsverk et le jeune Vinčić, viennent sauver l’honneur en permettant aux leurs de reprendre le large au tableau d’affichage.
Les Rosanero enchainent avec un déplacement sur la pelouse d’une décevante équipe du Napoli, auteure d’une saison catastrophique en Serie A. Sans surprise, Palerme montre sa supériorité en contrôlant les débats sur l’ensemble de la rencontre, les locaux terminant la partie avec deux buts dans la musette mais aucune frappe cadrée de leur côté. Derrière, c’est l’Udinese qui se présente en Sicile. Après une entame plutôt tranquille, les poulains de Marković passent la seconde juste avant la mi-temps et ouvre le score grâce à l’inévitable Roberto Piccoli, auteur d’une frappe puissante du droit. Dès la reprise du jeu, ils se lancent à l’attaque et double la mise. Mais en fin de partie, alors que le technicien croate a fait rentrer plusieurs jeunes pour soulager les cadres, les visiteurs entretiennent l’espoir par un but assez somptueux, finale d’un mouvement offensif rapide et technique. Fort heureusement, la maison est par la suite fermée à double tour et la victoire reste propriété des palermitains.
Avril se termine par un déplacement sur la pelouse de Salernitana. Si on s’attend à un match offensif de la part de Palerme, c’est pourtant les locaux qui ouvrent le score dans les cinq premières minutes de jeu sur corner. Pour autant, Josip Marković ne panique pas. Carmelo Antista rayonne dans son rôle de meneur de jeu et se révèle être un vrai poison pour l’arrière garde locale qui ne sait pas comment endiguer son influence. C’est d’ailleurs le jeune italien qui permet aux siens de recoller au score avant que Piccoli, encore lui, inscrive un doublé, permettant aux Rosanero de prendre le large.
Avec cette série de victoires, Palerme progresse d’une place au classement et chipe le rôle de dauphin à L’inter. En poursuite du trio de tête, les choses sont stabilités. Mais avec encore quatre rencontres au compteur, de nombreuses choses peuvent encore se passer. Il sera en tout cas particulièrement complexe pour les Rosanero d’aller chercher le Milan, au regard du niveau de performance affiché.
« Il y a une double lecture possible de ce mois d’avril. D’un point de vue comptable, c’est un mois parfait. Quatre matchs, quatre victoires, que demander de mieux? Et bien je dirai qu’au delà du résultat, ce qui m’intéresse fortement, c’est la manière qu’on emploie pour avoir ces résultats. C’est ça le second niveau de lecture auquel je fais allusion. Et là, il y a plus de chose à dire. Quand on regarde le premier match du mois, face à Bologna, on peut y voir une victoire, un match très offensif, spectaculaire, surement plaisant pour les spectateurs neutres. Moi j’y vois un manque de contrôle évident de notre part, un relâchement trop important en seconde mi-temps, et un sentiment de panique au premier but encaissé. Si nous voulons nous améliorer, il faut pointer ces choses là et les travailler. Ce serait facile de juste dire aux gars qu’ils ont bien joué, qu’à l’heure actuelle, nous sommes sur le podium de Serie A, avec une qualification en Ligue des champions quasi actée. Moi, je m’en fous de la facilité. Je veux amener ce groupe de joueurs à un niveau encore au-dessus. Ils en sont capable, nous sommes capables de faire encore mieux. Et pour ça, il faut inévitablement passer par cette phase de travail sur des petits détails. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Tommaso Pobega a signé un nouveau contrat, jusqu’en juin 2029. Le joueur devrait toucher environ 3M €/an.
- Lautaro Valenti pourrait ne pas signer à Palerme. Le joueur aurait des doutes sur le projet sportif du club.
- Roberto Piccoli fait parti des favoris pour le titre de meilleur joueur de la saison en Serie A. Il est actuellement le meilleur buteur et le meilleur passeur du club. Son concurrent principal est Ciro Immobile de la Lazio, auteur de 39 buts (en 31 rencontres).
- Mattia Caldara s’est blessé le 30 avril à l’entrainement. Il souffre d’une élongation au muscle abdominal et sera absent une quinzaine de jours.
En bref, un mois d’avril parfait. Désormais, il reste quatre rencontres à Marković et ses hommes pour terminer le boulot. Pour autant, mai a tout du mois piège. Car Palerme commence par la réception de la Lazio, avant de retrouver la Sampdoria. Les deux dernières rencontres s’avèrent capitales puisque c’est un enchainement Juventus et Milan. C’est certainement ici que les palermitains devront faire parler leur force de caractère.