Auf Wiedersehen Herr Hartmann
01 Juin 2033
Bastian Keldermann
Après 3922 jours à diriger le F.C. Hansa Rostock pour le pire mais surtout le meilleur, Leon Hartmann a choisi de tirer sa révérence. Après une saison historique à plus d’un titre, le technicien de 40 ans a décidé de partir en héros. Retour sur sa formidable épopée sur les bancs du F.C. Hansa Rostock.
Devenir un grand d’Allemagne
Pour comprendre le formidable chapitre qui vient de se clôturer à Rostock, il faut remonter en arrière, et plus précisément au mois de septembre 2022, lorsque Leon Hartmann pose ses bagages en bordure de mer Baltique. A cette époque, le Hansa est bien loin de présenter le même niveau qu’actuellement. Comme bon nombres de formations de RDA, la réunification allemande sonne le glas des ambitions sportives et le club entame un long déclin vers les basses divisions à coups de problèmes financiers. C’est vers les années 2010 que le club entame un long et douloureux travail de restructuration afin d’assainir les comptes.
C’est dans ce contexte que la direction du club décide de nommer en remplacement du très respecté Jens Härtel le jeune Leon Hartmann à la tête de l’équipe première. Hartmann n’est pas un inconnu au club. Il y a fait sa formation de joueurs, y a disputé quelques matchs avant de mettre un terme à sa carrière de joueurs pour des problèmes récurrents au genou. Mais son arrivée sème le doute chez les supporters. Que peut apporter un jeune coach, pratiquement sans expérience, à une formation qui stagne alors en 2. Bundesliga?
La réponse sera immédiate. Car dès ce premier exercice, le technicien allemand pose sa patte. Les Hanseaten développent un football se voulant offensif, axé sur la possession, sans pour autant trop découvrir l’arrière garde. Cela fonctionne plutôt bien puisque le club est couronné champion est retrouve l’élite après des années terribles.
Si certains observateurs continuent de douter des capacités de Leon Hartmann, défendant l’idée que le titre des siens n’est dû qu’à un coup de chance, le jeune coach prouve à tous qu’il est bien de la trempe de ceux qui gagnent. Ainsi, pour une première saison en Bundesliga, Hartmann conduit les siens à une superbe 6e place, signification de qualification européenne, mais surtout, soulève la DFB-Pokal, la première d’une longue série, à l’issue d’une finale remportée par la plus petite des marges face à Wolfsburg.
Par la suite, les saisons s’enchainent, les coups d’éclats aussi. Leon Hartmann réussit l’exploit de remporter au moins un trophée par saison, à l’exception de sa troisième saison à l’Ostseestadion. Pour autant, cet exercice 2024-2025 n’est pas à jeter, loin de là, puisque les Hanseaten terminent au pied du podium en Bundesliga, et atteint les huitièmes de finale en Europa League.
Il y a tout de même certaines saisons qui marquent plus que d’autres. L’exercice 2026-2027 restera sans aucun doute graver dans les mémoires des supporters du club puisqu’à l’issue d’une mémorable passe d’arme avec le Bayern München, le F.C. Hansa Rostock remporte pour la première fois de son existence la Bundesliga. Le début d’une série de trois victoires consécutives, brisant au passage l’hégémonie des bavarois sur le football allemand. Sur la scène européenne, les pensionnaires de l’Ostseestadion ne sont pas en reste puisque c’est à l’issue de la saison 2028-2029 que le club remporte pour la première fois de son histoire la plus prestigieuse des compétitions de clubs, la Champions League. La finale restera par ailleurs dans les annales du sport germanique puisqu’elle verra l’opposition entre le Hansa d’un côté, et Dortmund de l’autre.
Un bilan élogieux
C’est sans conteste sous la houlette de Leon Hartmann que le Hansa Rostock aura connu sa plus belle heure. Une 2. Bundesliga, cinq Bundesliga, cinq DFB-Pokal, six DFL-Supercup, trois Champions League et deux Supercoupe d’Europe, voici le gargantuesque palmarès, constitué en seulement onze saisons. Par ailleurs, de nombreux grands joueurs sont passés par les rangs du Hansa, ont été faconné par les attentes en terme de jeu du coach. Jérémy Doku, Jonas Meurer, Jonathan Burkardt, Florian Wirtz, autant de nom qui ont marqué l’histoire du club par leurs performances.
Au-delà de tout cela, c’est sous la direction de Leon Hartmann et conjointement au travail de sape mené par la direction du club que le Hansa a pu grandir, devenant l’une des meilleures formations d’Allemagne, d’Europe même. Avec un centre d’entrainement à la pointe de la technologie, une académie performante comptant énormément de jeunes promesses dans ses rangs, et depuis peu, un stade flambant neuf, le Hansa peut voir venir.
Ouvrir un nouveau chapitre sera difficile. Chaque club ayant connu un long règne pour un entraineur a connu quelques années plus délicates. Mais au regard du matériel qui est laissé et de la puissance nouvelle des champions d’Europe en titre, il n’y a à priori pas trop d’inquiétude à avoir.
The end
Merci à tous d’avoir suivi ce second volet de Bound For Glory. J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à le lire que moi à l’écrire. Vous pouvez retrouver dans les premiers messages du sujet l’historique de ma carrière au Hansa, les records de transferts ainsi que le palmarès du club.
On se retrouve très prochainement pour ma prochaine story 
