On tient l’événement de l’année ! HE. IS. BACK. BAYBAY
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J’ai vu le titre et j’ai tout de suite pensé « ça sent Loozar » 
J’avais lu la dernière alors qu’elle était quasiment terminée, d’une traite ou presque. Je me réjouis de pouvoir suivre celle-ci en live!
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Le retour
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Oui oui, reconnus sans problèmes, au premier coup d’œil, tranquille… 
Sinon je note le nom sidaïque et la présence des ligues de Terre Promise, aurons-nous un nouveau prophète en son pays ? 
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@Segmann Si par là tu entends que les autres championnats peuvent être ajoutés en cours de partie alors oui, c’est le cas Mais je n’ai pas mis d’update autre que celles pour les championnats déjà choisis, donc le vivier des championnats restants ne se compose que de ligues proposées par défaut dans le jeu…pas de St-Marin ou de Bonaire pour cette fois
@Insigne C’est la question que je me pose moi aussi, pas facile d’avoir une histoire sérieuse qui ne soit pas cringe au moins moment où tu te dis « là y’a des trucs à raconter, faudrait que ça soit intense ! » et que ça l’est pas 
J’ai hésité entre ça et une histoire d’aliens qui envahissent la Terre via le football, mais je me suis dit qu’il fallait que j’en fasse une sérieuse au moins une fois
@Sythax En vrai y’a un risque de déception, vu que ça ne correspondra plus exactement à ce que j’aurais fait en temps normal 
@CoachLudo Attends encore quelques années, si tous mes lecteurs devaient mourir aujourd’hui, ça ferait, piouuuu…au moins 2 morts 
@Dubois À la rigueur, si tu as du temps à tuer et des neurones à griller, il vaut mieux relire d’anciens récits pour voir à quoi ressemble ce fameux « univers qui a fait ma légende » 
@Pikouse @JeffZeze @ozTao @celiavalencia @Tilo82 Bienvenue à bord moussaillons, la suite c’est dés aujourd’hui 
@Irons En tant que Gouverneur de la Loose, je présente mes plus plates excuses à mes fidèles sujets pour ce revirement de ton 
@gwendil35 Oooooooooh 
Arrêtez-le
@Astar Bien sûr qu’il y en aura ! Mais ce seront des musiques pop kazakh et des pornos nains SERIEUX 
@xTeh L’évènement de l’année rooooh 
@simonthekiller Hey, t’es pas si loin de la vérité, je jouais encore en URSS il n’y a pas si longtemps que ça 
@Julian-m Comment est-ce possible 
J’ai essayé de faire un truc différent et tu m’as quand même reconnu, impressionnant 
@WarsawBucher « Le nom sidaïque » bordel Je sais qu’il ne portent pas tous de capotes à Israël mais quand même
Août 2019
toc toc toc
« Entrez ! C’est ouvert. »
« Monsieur Sako ? C’est pour vous parler de l’audit. »
« Oui, c’est ce que j’avais cru comprendre en te voyant, Avishai. Alors, qu’est-ce que tu as à me dire ? »
« Bon…j’ai mené mon étude, j’ai tout bien observé au club, et maintenant, j’ai ma conclusion. Je sais pourquoi le Satellite FC va mal. Ça ne va pas vous faire plaisir, hein…mais je peux vous aider à y voir plus clair. »
« Okay, vas-y, je t’écoute. »
« Alors voilà…vos investissements n’ont pas payé. C’est malheureusement uniquement une question de chance : vous avez cassé la tirelire pour que le Satellite FC reste en 2e division, et pour l’instant, vos efforts financiers ne paient pas sur le plan sportif, ni sur le plan organisationnel. Notre seul fait d’armes, c’est qu’on s’est fait prêté le stade de la sélection…c’est vraiment le seul truc bien qui se soit produit cette année. »
« Pareil pour la santé financière du club. Pour l’instant c’est correct, mais ça descend vite. Vous m’aviez demandé d’observer le personnel du club pour voir si quelqu’un n’essaye pas de taper dans la caisse. J’ai questionné tout le monde, j’ai recoupé tous les documents, pas d’abus, pas d’oubli, rien. Les comptes du club sont en règle, tous les frais sont justifiés. Le fonctionnement du Satellite FC depuis sa montée en D2 coûte simplement trop cher ! »
« C’est un peu évident, tout ça. Et je ne sais pas si je dois te croire. Ici, en Côte d’Ivoire, c’est facile de passer sous le radar. On m’a fait des coups dans le dos plus d’une fois, même ici, dans ce club. Les escrocs et les menteurs sont plus malins que tu n’as l’air de le croire. T’es sûr qu’il n’y a pas une brebis galeuse au club ? »
« Et bien…techniquement, si, il y a des gens qui coûtent trop cher au club. Et d’autres qui auraient dû vous couter plus cher. Mais vous pouvez oublier l’hypothèse du complot contre vous ou du tire-au-cul qui est payé à rien faire. Le club tourne sur une structure qui est trop gourmande en argent et pas du tout rentable en résultats. »
« Alors on fait quoi ? »
« Hey bien, comme je l’ai dit, ça ne va pas vous faire plaisir mais…attendez…ça vous dérange si je ferme la porte ? Je préfèrerais que personne ne nous entende de l’extérieur. »
« Vas-y. C’est si gênant que ça ? »
« Un peu. Il va falloir que vous fassiez machine arrière sur vos plus grosses dépenses. Même si il n’est pas trop tard pour sauver le Satellite FC, il faudra partir du principe que tout le reste de la saison sera à l’image de…du début. »
« Je sais que c’est facile de dire « recrutez de meilleurs joueurs », mais ça aurait dû être votre priorité après la promotion depuis la 3e division. Vous n’auriez pas pu survivre en D2 avec cet effectif-là. »
« Donc c’est fini ? Il n’y a plus d’espoir ? Quel genre d’analyste financier tu es, au juste ? On n’a même pas fait un quart de la saison, et tu me proposes déjà de jeter l’éponge ? »
« Pas de jeter l’éponge, mais d’arrêter de balancer de l’argent par les fenêtres pour rester en D2, et de plutôt préparer, dés aujourd’hui, une structure compétitive pour ne pas re-sombrer une fois en D3. Profitez du fait que l’on n’est pas déjà dans le rouge pour arrêter de courir après un maintien que vous n’aurez pas. »
« On n’arrivera à rien avec ce genre de pessimisme ! Tout le monde ici a l’impression qu’on n’a pas pris assez de risques financiers, et toi, tu me dis le contraire ! À part me critiquer sur ma politique de développement du club, à quoi aura servi ton audit ? Le but de votre entreprise, c’est pas d’apporter des solutions ? »
« J’en ai, des solutions. Regardez le staff technique qui accompagne l’entraineur…ne remarquez-vous rien ? Gardez ceci à l’esprit : l’entraineur touche 550€ par mois et n’a encore gagné aucune rencontre…maintenant regardez les autres employés… »
« Vous payez beaucoup trop cher ce coach, monsieur Sako. Le reste du staff est compétent dans son domaine, mais l’entraineur ? Il n’apporte rien à l’équipe. Son adjoint ferait un meilleur travail pour un quart de son salaire. En plus, je sens de la frustration dans ce coach. Il ne vient pas travailler ici avec le sourire aux lèvres, ça, je peux vous l’assurer. »
« Ne soyez pas ridicule, Avishai. Arthur Mandé a travaillé avec plusieurs équipes de première division, c’est un vrai meneur d’hommes. On a de la chance de l’avoir. »
« Je suis d’accord avec vous. C’est un entraineur de grande classe. De TROP grande classe. Mais même José Mourinho n’aurait pas fait des miracles avec le Satellite. Je réitère mes conseils : si vous voulez que ce club ne s’effondre pas, il faudra remplacer Mandé par une option moins coûteuse, et tout de suite réfléchir à comment rebondir dans l’éventualité TRÈS probable où le FC Satellite ne pourrait pas rester en D2. »
« soupir…je…vais y réfléchir. Merci d’être venu me voir. »
« C’est moi qui vous remercie de m’avoir écouté. J’ai encore deux semaines de mission ici, n’hésitez pas à me contacter si vous voulez que je vous explique autre chose… »
Jour présent
« Je ne pensais vraiment, vraiment pas qu’on allait m’interviewer pour reparler de cet enculé, un jour. Si j’avais su ce qu’il s’est passé ensuite, je lui aurait pété la gueule dés le début. »
« Euh… »
« Inès, vous ne traduisez pas ? »
« Disons que…disons que certains mots sont plus beaux dans leur langue originale, héhé. Il a dit qu’il est surpris d’entendre parler d’Avishai Sarfati après toutes ces années, et qu’il s’en veut pour avoir laissé faire…ce qu’il s’est passé. C’est ce qu’il a dit, grossièrement. Mais vraiment grossièrement hein. »
« Demandez-lui d’élaborer sur ce qu’il s’est passé, et pourquoi il déteste Avishai aujourd’hui. »
« Racontez-nous ce que vous avez vécu avec Avishai et ce que vous lui reprochez. »
« Il a failli ruiner ma carrière d’entraineur, voilà ce qu’il s’est passé ! Ce petit bâtard là ! Ce qu’il s’est passé c’est que, à l’époque, la fédération ivoirienne de football, elle avait pris des mesures strictes pour lutter contre la corruption, le détournement d’argent, le trafic d’humains, tu vois ce que je veux dire. Si elle avait des soupçons sur la gestion d’un club, elle payait un cabinet d’études pour enquêter et savoir si il se passait des choses graves. Ça a quasiment pas marché, ça a juste fait chier des clubs déjà en crise. Ça a duré deux ans, ça a coûté un pognon de dingue à la Fédé, et ils ont arrêtés sans avoir RIEN résolu. »
« Parlez doucement, je n’ai pas le temps de traduire pour Debra. »
« …C’est bon là ? Okay. Au pire, I speak english hein. J’ai été au Ghana pendant 4 ans. »
« Non, continuez de parler français, mais parlez doucement ! »
« Ouais d’accord. Donc moi, j’arrive à Abidjan en 2017 pour entraîner le FC Satellite. On monte en D2, bon, sauf que le recrutement cet été-là, il est bidon. Le club perd de la thune, perd en qualité, et en championnat on s’y retrouve pas. C’est le niveau semi-pro, on n’était clairement pas prêts. Moi j’fais ce que je peux, mais l’équipe était nettement plus faible que l’année d’avant. La Fédé, elle a vu tout ça, elle s’est demandé ce qu’il s’était passé. Surtout que le président de l’époque là, Serge Sako, il a dit publiquement qu’il avait des soupçons sur ses propres employés. »
« Des soupçons justifiés, selon vous ? »
« Non non ! Même pas ! On n’était juste pas prêts et il a mal investi, voilà tout. Sauf que c’était trop tard, il avait attiré l’attention. Deux mois après le début de la saison, on a deux-trois consultants français qui viennent, ENVOYÉS TOUS FRAIS PAYÉS par la Fédé, pour faire un rapport sur le fonctionnement du club…déjà moi, j’trouve ça bizarre, t’es une institution responsable de tes championnats nationaux, et ton premier réflexe, c’est de faire confiance aux pays qui ont tout intérêt à brader ton football ? Nan j’sais pas, c’est pas que j’aime pas les français, mais en affaires, le petit doit toujours se méfier du gros. »
« Restez dans le sujet, monsieur Mandé. Qu’en est-il d’Avishai ? »
« Il m’a fait chier, voilà ce qu’il a fait ! Il est arrivé dans son petit costume de consultant financier, et pendant deux semaines, il me posait des questions, il harcelait le staff, les joueurs, le personnel, des fois même les familles…le mec il était pas là pour observer, il était là pour nous fliquer. C’est du zèle, il faisait TOUT pour trouver un truc qui ne respectait pas les règles. Mais c’était gênant pour nous, en vrai ! Comment tu veux t’entrainer correctement quand t’as un mec qui veut te prendre limite une heure par jour pour te faire la morale ? Je l’ai envoyé chier, au bout d’un moment. Plusieurs fois même. »
"Putain, j’ai oublié comment on dit « zèle » en anglais."
« Inès, ça va ? »
« Désolé, c’est juste…il a dit un mot que j’ai jamais eu à utiliser. Disons qu’Avishai était un workaholic. »
« Si tu veux ouais. Du coup on s’est fâché, je lui ai dit qu’il me cassait les pieds, que c’était moi le coach, que c’est pas à lui de faire chier mon staff pour savoir si c’est notre croissant du matin qui creuse le budget du club. Je crois que ça l’a vexé, parce que quelques jours plus tard, j’apprends quoi ? Je suis limogé du club parce que je coûte trop cher et que les résultats sont pas là. »
« Vous pensez que Avishai a un rôle à jouer là-dedans ? Il avait suffisamment la confiance de vos supérieurs pour vous pousser vers la sortie ? »
« Bah, les résultats étaient pas là, ça c’était vrai…mais tu vires pas un mec après 6 matches dans un club qui vient de monter ! Mais de toute façon, c’est sûr que c’est Avishai qui a convaincu Serge Sako de me virer. Dans son rapport, il parait qu’il a dit que j’étais un gouffre financier, que c’était urgent de me remplacer…il a pas aimé comment je l’ai rembarré quand il a essayé de s’imposer au club. Il devait être là en mode « je suis l’occidental, je sais tout mieux que vous les cainfris », et quand je l’ai remis à sa place, ça l’a vexé, il a dû se dire qu’il allait me faire payer. »
« Donc c’est Avishai qui a provoqué votre renvoi ? »
« Ouais ouais. Maintenant que j’y repense, c’est clairement ça qu’il s’est passé. Surtout que, après, il est resté au club pour se présenter comme analyste…analyste de quoi ? J’sais pas. Mais il avait clairement une idée en tête, parce qu’après, les choses ont pris une tournure vraiment étrange… »
(j’espère que le vert n’est pas trop dur à lire, j’ai une pensée pour ceux qui ont un skin clair )
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Retard (pas trop conséquent rattrapé 
)
Il n’avait rien vu venir… Mais comme l’annonce sa nationalité ivoirien
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Comment voler un poste ? faire virer le précèdent ! 
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faut vraiment se méfier de tout le monde dans les récits de Loozar y’en a pas un de clean. Manquerait plus qu’on découvre que le boug a 2 teubes.
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@Wasyl Ces jeux de mots m’avaient manqué, bienvenue parmi nous 
+ maintenant que tu vas être papa, échauffes-toi parce que tu vas en balancer, des dad jokes
@celiavalencia C’est devenu difficile de trouver un boulot dans cette économie, on se rabat sur des stratégies un peu moins conventionnelles
@Groot Merde, tu as découvert mon plot twist, vite, il faut que je change le scénario 
« Salut Debra, je reviens de la librairie. Comment ça avance, ces recherches ? »
« Couci-couça. J’ai trouvé un peu d’information sur la saison 2019-2020 du FC Satellite, mais quasiment rien qui ne fasse mention d’Avishai Sarfati. Pourtant, j’ai été parlé à des serveurs dans des cafés, à des restaurateurs aux abords du stade, même à des anciens physios…des gens se souviennent d’Avishai ici, à Abidjan. Certains ont même un bon souvenir de lui ! Mais les médias de l’époque en parlaient peu. Sauf CET article de presse, qui dit du bien de sa gestion. »
« À part ça, il n’y en a que pour les gros clubs d’Abidjan, et le FC Satellite n’en fait pas partie. Pas à l’époque, en tout cas. Et toi, tu as trouvé quelque chose ? »
« Je suis tombé sur un almanach des sports d’Abidjan pour l’année 2020. Tu m’avais demandé un document important de cette année, je pense que tu es servie. Comme tu le vois…c’est un GROS bouquin, y’a de fortes chances pour qu’on y parle du FC Satellite. »
« Pose l’almanach sur la table, on va fouiner. »
« Tu sais Debra, on en sait déjà assez avec l’interview d’Arthur Mandé. On pourra dire qu’Avishai a utilisé le prétexte de la débâcle financière du FC Satellite pour faire virer un coach qui n’avait pas voulu être son ami. Une simple anecdote comme ça, c’est déjà largement suffisant pour une belle introduction bien scandalisante. »
« Je sais, mais ça ne va pas convaincre les gens, car Arthur Mandé avait VRAIMENT des mauvais résultats. Et puis Avishai, ça a l’air d’être un mec controversé, y’a des tas de trucs croustillants à raconter sur lui…ce serait dommage de se raccrocher à cette histoire de renvoi, il y a certainement plein d’autres saloperies que presque personne ne connait, et qui intéresseront le public. Vu la somme que Shawn Fields a déboursé pour qu’on réalise son documentaire, on peut bien se permettre de jouer aux détectives. »
« Ouais, allez, si ça permet de s’offrir des vacances à l’oeil en Côte d’Ivoire…on peut continuer les recherches. »
« Assieds-toi, on va lire ton almanach…alors…2e division…2e division… »
« LÀ ! Les pages sur le FC Satellite. Et Avishai y est mentionné ! »
« Directeur sportif ? Donc c’est ça qu’il a fait, Avishai ? Il a pris une fonction au hasard dans le club…comme ça ? »
« Bah écoute…on va loin avec des bonnes relations. Ce qui m’étonne, c’est cette phrase-là…« son expérience avec plusieurs clubs européens » ? Est-ce qu’il a été…embauché par d’autres clubs avant ? Genre, le FC Satellite n’est pas son premier employeur ? »
« Arthur nous a dit qu’il était envoyé par un cabinet d’étude…ils ont peut-être juste été faire des missions ailleurs. Si on pouvait connaître le nom de ce cabinet, ça nous aiderait bien…mais on n’a pas pensé à le demander. »
« Ouais, dommage, mais de toute façon, c’est pas impo-ATTENDS UNE MINUTE, tu ne vas quand même pas traquer le cabinet d’étude aussi ? »
« Si ça peut nous aider à trouver des trucs sur Avishai, alors, pourquoi pas ? Mais il faudrait contacter des gens qui sont susceptibles de détenir cette information, et ce n’est pas facile à trouver, ça. Regarde eux, là…ils ont joué au Satellite FC en 2020, ils ont dû le connaître de près, ils en savent peut-être plus que tous les gens qu’on a interviewés jusqu’à présent. »
« Et vu l’âge qu’ils avaient à l’époque, il est pas impossible que certains jouent encore aujourd’hui et soient TRES faciles à recontacter. Avec un peu de chance, on retrouvera même le nom de l’entreprise pour laquelle travaillait Avishai, et peut-être même les noms des anciens clubs où ils ont été envoyés ! Si ça marche, on touchera le jackpot ! »
« Peut-être. Ou peut-être pas. J’ai quand même l’impression que tu t’acharnes sur des détails pas importants ! On a encore d’autres clubs à aller voir…il y a certainement beaucoup plus à découvrir en allant de l’avant, qu’en essayant de déterrer le passé. En plus, je ne pense pas qu’Avishai a causé tant de problèmes que ça, à Abidjan…regarde les résultats : sa gestion était pas mauvaise ici. Quelque part, le renvoie d’Arthur a été une bonne chose… »
« Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir…demander à ses propres joueurs. Enfin, à ses anciens propres joueurs. Qu’est-ce que tu en penses ? »
« soupir…tu me fatigues. Mais okay, on va faire ça… »
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Je ne pense pas mais Sarfati, il n’y a pas de lien avec le perso d’Elie Kakou?
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J’avais loupé le démarrage mais déjà un personnage basé sur Annie de Community c’était gagné!
Et sinon, le récit est original mais tu démarres trop bien même pour de la D2 ivoirienne
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Assez fan de la manière de romancer 
Hâte de voir la suite !
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@Segmann Voilà quelqu’un qui connait ses classiques
Malgré tout l’amour que le Loozar de 8 ans portait à l’œuvre d’Elie Kakou, il n’y a pas de lien entre Madame Sarfati et l’escroc Avishai. C’est juste un nom de famille courant chez les juifs séfarades 
@BlackRabbit85 Tout se perd, ma petite dame
D’abord j’ai de moins en moins la lose, ensuite je commence à écrire sérieusement, et maintenant je me permets même de faire des trucs un peu plus originaux qu’essayer de plagier l’humour des anciens de fm.net comme je l’ai toujours fait @JeffZeze Content de savoir que quelques personnes apprécient l’initiative, malgré le changement de ton…radical
Je forcerai pas trop avec ce récit parce que je me suis lancé dans quelque chose de sacrément relou à écrire, mais si l’expérience fait plaisir à d’autres, alors ça vaudra le coup
tuuut
tuuut
tuuut
« Cabinet Credo, counselling financier, branche internationale. Audrey Gaillard à votre écoute, que puis-je pour vous ? »
« Debra Nichols et Aaron Blair, journalistes pour Sky Sports. Nous travaillons actuellement sur un documentaire sur un de vos anciens employés, et nous avons besoin que vous répondiez à quelques questions. Avez-vous quelques minutes à nous accorder ? »
« Sur un ancien employé, vous dites ? Voilà une demande originale. Je vais voir ce que je peux faire pour vous, mais comprenez bien que je ne pourrai pas tout vous dire. On est une entreprise, nos affaires internes doivent rester privées. C’est à propos de qui ? »
« Avishai Sarfati, il a travaillé pour vous aux alentours de 2019-2020. Vous pouvez nous parler de lui ? »
« … »
« Allô ? Ça a coupé ? Putain de réseau ivoirien, on capte même pas assez pour envoyer des pigeons voyageurs, ici ! »
« Non non, c’est bon, je vous entends. C’est juste que, Avishai Sarfati, c’est quelqu’un qui a laissé un souvenir assez marquant ici. Pour de bonnes raisons parfois, pour de mauvaises le plus souvent. Personnellement, je l’ai assez bien connu. »
« Vous pouvez nous en dire plus ? Résumer ce qu’il faisait chez vous, ce genre de choses ? »
« C’était un agent de régularisations des comptes. Voilà. Il faisait partie d’une équipe de comptables chargés de déceler les irrégularités structurelles dans le fonctionnement d’une entreprise ou d’une organisation. C’est bien pratique pour trouver des dépenses inutiles ou des fraudes dans des boîtes immenses où le contrôle n’est pas toujours facile. Les entreprises comme la nôtre sont de véritables bouées de sauvetage pour certaines sociétés à la dérive. »
« Donc…c’est bien votre cabinet qui était chargé de contrôler les finances des clubs de football en Cote d’Ivoire, à une époque ? »
« Oui ! Nous avions des partenariats avec les services anti-corruption de plusieurs fédérations de football en Afrique francophone. On produisait de longs rapports sur l’état de leurs structures, les causes de leurs pertes financières, et leurs éventuels…manquements législatifs. C’était censé les aider à revenir dans le droit chemin, mais ça n’a pas duré. Très peu de clubs ont mis nos conseils en application. »
« Vous parlez de rapport…ce sont des documents confidentiels, ça aussi ? Vous avez des exemples qu’on pourrait lire ? »
« Oui. Il est de la responsabilité du client de décider si, oui ou non, leurs dossiers peuvent être rendus publics ou non. Ceux d’Avishai, quand il travaillait en Côte d’Ivoire, l’ont été. Je peux vous en envoyer un par mail, si vous voulez. »
« Ce serait sympa, merci. On va regarder ça de plus près… »
« Ça a l’air complet, comme rapport. Pas toujours bien formulé, mais complet. Est-ce que Avishai Sarfati était considéré comme un bon travailleur ? »
« Oui, il avait un sens particulier pour pressentir ce qui merdait, il bossait plus vite que les autres. Pas mieux, mais plus vite. En revanche, c’était un collègue difficile, qui se vexait facilement et qui s’imaginait que tout le monde essayait de le dominer. On a eu pas mal de problèmes relationnels avec lui. »
« C’est à cause de ça qu’il a quitté le cabinet Credo ? »
« Non, les raisons de son départ sont bien plus…graves. Quand il travaillait à Abidjan, il avait fait croire au cabinet Credo qu’il devait rester sur place pour une opération d’accompagnement du client, un traitement spécial réservé aux clients qui ont de GROS problèmes. Mais c’était un mensonge. En réalité, il avait chopé un emploi de directeur sportif au sein du club, et pendant qu’on lui payait son salaire et qu’on lui remboursait ses notes de frais pour des opérations bidons…lui se tournait les pouces et touchait même un deuxième salaire ! Mais quand on a commencé à avoir des doutes, il a démissionné. »
« Intéressant comme histoire. Pourquoi vouloir à ce point arnaquer son employeur ? »
« Bah, pour l’argent je pense. Et aussi pour se « venger ». Il a dû en avoir marre qu’on lui fasse des remarques sur ses excès de colère, qu’on se moque de ses délires de domination, qu’on lui refuse des promotions qu’il réclamait de façon abusive…cette mission, à plusieurs milliers de kilomètres de la France, c’était probablement la planque idéale pour préparer une reconversion dans le football tout en prenant un maximum d’argent au cabinet Credo… »
« Merci pour vos réponses. Y a t-il eu des sanctions envers Avishai Sarfati, quand vous avez réalisé ce qu’il faisait ? »
« Pas vraiment. Comme je l’ai dit, il a démissionné début 2021, en même temps qu’on lui demandait de revenir en France. Et c’est bien plus tard qu’on a découvert qu’il avait abusé de nous. On a essayé de construire un dossier, et l’attaquer pour fraude à la note de frais…mais rassembler des preuves après toutes ces années, ça nous coûte plus cher que le préjudice lui-même. Surtout qu’il n’y a pas vraiment de preuve définitive, seulement une concordance d’éléments suspects. Il aurait tout à fait pu sortir de ce procès indemne ! Mais je vais arrêter là, je commence à en dire trop. »
« Donc il n’y a rien eu ? »
« Non. Ça ne valait pas le coup. »
« Une dernière question : vous avez une liste des anciens clients avec lesquels il a travaillé ? Par exemples…d’autres clubs de football AVANT le FC Satellite ? »
« Je n’ai pas toute la liste à l’esprit, vous savez. Et puis je pense que je vous ai dit des choses que je n’aurais pas dû dire. Arrêtons l’appel ici. »
« Attendez, ATTENDEZ !..madame ? Madame Gaillard ? Putain, elle a raccroché. On ne saura pas si Avishai avait travaillé avec d’autres clubs, avant Abidjan. »
« Boaf, c’est pas trop grave. Tu voulais des détails croustillants, en voici : Avishai a escroqué son propre employeur en lui faisant payer pour un travail inexistant et en lui faisant rembourser des notes de frais bidon. Et il a été suffisament vicieux et discret pour qu’une procédure pénale deviennent trop compliquée et coûteuse à mettre en place, donc il est impuni pour ses actes. Tu ne trouves pas ça bien, comme info ? »
« Ouais, c’est vrai. Mais c’est pas encore assez ! Il faut qu’on contacte ses anciens joueurs… »
« Bordel…tu m’exaspères, Debra. »
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Toujours un régal à suivre ce récit, ce changement dans la façon de le raconter est top ! Hâte de lire la suite 
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Auto-clash détecté
La blonde, c’est Griezmann ?
En tout cas, ça manque de piquant cette histoire pour le moment, vivement que Debra aka Darwina trouve les dossiers cachés sur les magouilles du Ministère des Affaires Etrangères français en Côte-d’Ivoire avec Sarfati en écran de fumée
Ah tiens la DGSE frappe à ma porte
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Le régal! Ca joue quand même bien au foot mais bon, un poste de DS en double emploi pour escroquer un cabinet d’experts financier. T’es ûr que c’est fictif?
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@Pikouse Ça a beau être moins digeste et moins absurde, je suis satisfait de savoir que certains apprécient la rédaction
@WarsawBucher Houla, qu’est-ce que tu n’as pas dit là
C’est quoi ces théories bizarres sur l’état français ? Si ça continue tu vas me faire croire que Mitterand a commandité l’explosion d’un bateau de Greenpeace à l’autre bout de la planète oui la blonde c’est Grizou@BlackRabbit85 Non-ironiquement, je me fais quelques pages Wikipédia d’escrocs célèbres et quelques articles de Romain Molina pour trouver l’inspiration. C’est autobiographique, mais de la vie de quelqu’un d’autre
Bon c’est un peu relou à décalquer sur une partie FM, mais y’a toujours moyen de faire passer ses personnages pour des colossaux enculés 
« Présentez-vous en quelques mots et dites-nous, tous les deux, la relation que vous aviez avec Avishai Sarfati. »
« Okay alors…je suis Landry Junior, joueur de football professionnel ivoirien, formé au Satellite FC. Ma relation avec Avishai Sarfati était…distante, et il valait mieux que ça reste comme ça. Surtout quand j’ai appris ce qu’il a fait derrière mon dos. »
« Heu…Lassina Diallo, footballeur semi-professionnel, formé au Satellite FC aussi. Personnellement, j’ai un bon souvenir de mon ancien entraineur…voilà quoi. Un homme exigeant, mais impliqué dans son travail. »
« Hm hm. Si nous vous avons réunis aujourd’hui, c’est pour évoquer la saison 2020-2021 du FC Satellite. C’était votre seule saison complète au sein du club, Landry, vous vous en souvenez bien ? »
« Ouais, un peu ouais. Je sais que sportivement, dans son ensemble, c’était…une année satisfaisante. Mais personnellement, j’en garde un mauvais souvenir, surtout à cause de la fin de saison. »
« Racontez-nous. »
« Donc…on avait fait une première moitié de championnat correcte, on avait eu un hiver super, on était solides 5e, la confiance était là…bon, y’a rien de plus à dire là-dessus. Les emmerdes sont arrivées après le Nouvel An…on a commencé à jouer de malchance, à perdre en confiance, et à partir de là, la spirale négative s’est enclenchée. Le problème, c’est qu’au lieu de calmer les choses…Avishai a activement contribué à les empirer. »
« Je me souviendrai toujours de cette stat : on avait gagné 22 points sur les six premiers mois, on n’en a gagné que 11 sur les six derniers. On s’est bien cassé la gueule. »
« Enfin, vite fait, quoi…on ne s’était pas tant vautré que ça au classement, au final. On est passé de la 5e à la 6e place. »
« Mais c’est vrai que certain l’ont vécu assez mal, au club. On ne savait plus qui accuser quand un match finissait mal. »
« Enfin ça, ce n’est vrai que pour les joueurs sensibles qui prenaient les engueulades d’Avishai pour eux. La plupart des joueurs avaient compris qu’Avishai était un con. »
« Lassina, avec le recul, vous pensez que c’était dû à quoi, cette baisse de forme ? »
"On a simplement levé le pied et joué de malchance, voilà tout. Notre objectif était le maintien, et avec un effectif dont la moyenne d’âge ne dépassait pas les 21 ans, c’était exceptionnel d’y être arrivé aussi tôt dans la saison…mais sans la pression du résultat, on a commencé à laisser filer beaucoup de points. "
« On était en surrégime depuis le début, en vrai. On accumulait de la fatigue, et c’est une dette qu’on a payée en fin de saison. Le naufrage a eu lieu en trois étapes : au début, quand on a commencé à enchainer 3 ou 4 matches sans victoire, l’entraineur Kader Diallo temporisait, il disait que c’était pas trop grave, que nos objectifs étaient quasiment remplis de toute façon…mais la confiance déclinait vite. »
« Puis d’un coup, d’un seul, c’est Avishai Sarfati qui s’en est pris à nous. Il a complètement ignoré le fait qu’on se donnait beaucoup trop, il a ignoré le fait que l’entraineur composait avec des moyens limités, et il nous a chié à la gueule plein de fois, comme si on était une bande de branleurs. Vous y croyez ça ? Un directeur sportif qui engueule des joueurs EN AVANCE sur leurs objectifs ? Il croyait quoi, qu’on allait jouer la montée ? Totalement déconnecté de la réalité, l’autre con. »
« Après, c’était pas…je veux dire, je comprends un peu, même si il a été sévère, on pouvait faire mieux… »
« Non, non ! De la merde ! On devait se maintenir, on s’est maintenu, point. On a fait mieux que ce qui était demandé, mais ce connard-là, il avait un peu trop pris goût à nos surperformances. À la fin, c’était limite si il passait pas ses discussions d’avant-match à nous insulter. »
« Faut remettre dans son contexte, Landry. Tu parles de ses réactions à chaud, là. Il nous engueulait pas, il était véhément parce qu’il voulait notre bien. »
« Mon cul. Tu veux parler de contexte ? On va en parler, t’inquiète. Pendant la 2e moitié de saison, un club rival a approché Kader Diallo, notre coach. Kader ne supportait plus l’atmosphère toxique qu’Avishai avait instauré au club. Il a vu une sortie, il s’est barré, zoup-là ! Lundi, on apprend que l’offre existe, Jeudi, Kader avait posé ses valises à la concurrence. »
« Donc Avishai a sorti son carnet d’adresse, et là, surprise : personne ne veut bosser avec lui. Il avait tellement lessivé l’équipe que sa réputation le précédait. Ajoute à ça le statut semi-pro…financièrement, ça fait pas rêver. Être sous-payé pour être sous les ordres d’un connard prétentieux qui ne se satisfait pas de bonnes perfs et qui n’est lui-même ni très compétent, ni très honnête, ça fait envie à personne. »
« Que s’est-il passé, alors ? »
« C’est Avishai qui a repris l’équipe en tant qu’entraineur. Puisque personne ne faisait le boulot assez bien pour lui…il allait le faire lui-même. Avec ses tactiques. »
« Mais rien n’a changé. »
« Si, ses résultats n’étaient pas si mauvais. On a eu quelques bons résultats avec lui. En plus, on a été très poissards, par moments. »
« Ah mais ça, c’était vous, les attaquants, qui se chiaient dessus. Aucun mental, aucune confiance, le coach qui vous enfonce encore plus…moi qui a connu le milieu pro, je peux te dire l’importance du mental, d’avoir un entraineur qui sait te remettre dans le rythme. Y’a une différence entre l’exigence et la tyrannie. Et ce serait trop gentil de dire qu’Avishai était seulement exigeant. Mais aucune remise en question de sa part, non, tout est de notre faute. »
« Parce que t’as été irréprochable, peut-être ? Souviens-toi de nos perfs…c’était pas les attaquants, les responsables. »
« Calmez-vous messieurs, calmez-vous. Landry, vous avez dit qu’Avishai n’était pas très honnête, pouvez-vous étayer ? »
« Pas vraiment malhonnête, plutôt…manipulateur. Comme il n’y avait quasiment plus de staff, il n’avait plus beaucoup de mecs prêts à collaborer avec lui. Quelques joueurs le défendaient encore… »
« C’est pas de la défense, c’est de la compréhension. »
« Je savais que tu te sentirais viser. Quelques mecs le défendaient encore, mais pour le reste, Avishai était seul. Alors…il s’est refait ses propres amis en équipe de jeunes. Il a été observer chaque mec, individuellement, il les a comparé un à un, il a fait ami-ami avec des gars qui voulaient entrer en équipe sénior, et il en a signé plein. Il a fait comme si…il était leur mentor, tu vois. »
« Évidemment, chaque signature s’accompagnait d’un prix qui allait devenir difficile à assumer… »
« Tenez, parlons-en de sa gestion financière, c’est à mourir de rire ! C’est même ça qui a commencé à mettre un froid entre lui et Serge Sako, le président. »
« Arrête Landry, tu fais du hors-sujet. On s’en fout. »
« Non non, continuez, ça nous intéresse. »
« Figurez-vous que, l’année d’avant, le club de Djékanou m’avait approché pour un transfert. Ils avaient mis 5000€ sur la table, et moi qui rêvait de jouer en D1, j’étais content ! Une somme pareille, c’était sûr que le Satellite FC allait accepter. Mais Avishai n’a pas voulu. J’étais trop précieux pour l’équipe, selon lui. On a eu une discussion, et on s’est mis d’accord sur une somme : si un club arrive avec MINIMUM 20 000€, il DEVAIT accepter. Je voulais moins, mais…il m’a eu à l’usure. »
« Et donc ? Quelqu’un a vraiment payé ? »
« Mieux que ça ! DEUX clubs étaient prêts à payer ! Mais je ne l’ai pas su. Entre l’arrivée du fax et mon téléphone, l’information a mystérieusement disparu. C’est plusieurs mois plus tard, dans une discussion banale avec le président Sako, que j’ai découvert le quiproquo : Serge Sako pensait que j’avais refusé parce que j’avais peur de la pression qu’une telle dépense mettait sur mes épaules, et moi…je ne savais même pas qu’une offre avait été faite. Quelqu’un, entre moi, le président et le club acheteur, s’est amusé à raconter n’importe quoi. »
« Hey, je connaissais pas cette histoire. »
« Evidemment. Ça aurait trop foutu la merde au club si ça s’était ébruité, surtout que j’ai découvert tout ça pendant notre période noire. Moi, j’ai toujours soupçonné Avishai d’avoir fait exprès de refuser l’offre à ma place. Il a dû croire que 20 000 balles serait un tarif prohibitif et lui permettrait de me garder…il a quand même dû nous mentir pour arriver à ses fins. »
« Et vous dites que ça a mis un froid entre Serge et lui ? »
« Ouais. Parce que c’était ma dernière année de contrat, et que l’année suivante, je suis parti libre. Donc Avishai s’est assis sur une mine d’or qui aurait grandement enrichi le club, il a provoqué des doutes sur son honnêteté, il a semé la zizanie…uniquement pour empêcher un départ qui a quand même eu lieu un an plus tard. Serge Sako a commencé à se méfier de ce mec qui prenait trop de pouvoir, mais qui faisait surtout beaucoup de conneries… »
« Mais euh…tu es sûr que c’était lui ? »
« Honnêtement, je ne sais pas de qui d’autre ça peut venir. Surtout quand on sait ce qu’il a fait après… »
« Pouvez-vous étayer ? »
« Pas vraiment, ce ne sont que des on-dit, moi je n’étais plus au club, de toute façon. Mais…vous êtes journalistes, vous m’avez l’air sérieux…si tout ce que je pense est vrai, vous n’allez pas tarder à déterrer quelques cadavres… »
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Dur dur
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ouch ! quelles révélations!
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