Kristo se plia de bonne grâce à la traditionnelle photo d’arrivée dans un club, en prenant la pose, serrant la main du Président du Tours FC. Les flashs crépitèrent quelques secondes, puis Kristo remercia les journalistes avant de suivre le Président.
L’horloge murale indiquait 22h00 passée, Kristo enleva sa veste pour la première fois de la journée, la déposa sur le dossier d’une chaise et s’installa confortablement dans le canapé, laissé par son prédécesseur. Sébastien Gondouin, frappa trois coups légers, avant d’entrer dans le bureau après un signe de la main de Kristo.
Les deux hommes commencèrent leur revue d’effectif de l’équipe fanion et du staff. Les noms de certains techniciens allongèrent la liste que Kristo avait commencé lorsque le club l’avait contacté pour reprendre les rennes du Tours FC.
Cette fois les journalistes n’étaient pas là pour Kristo mais bien pour les nouveaux techniciens qui intégraient l’équipe du club, le premier a avoir donné son accord fut Georges Tournay, ancien de Lens et de Boulogne, qui allait occuper les fonctions de Directeur sportif. Il sera aidé d’un ancien de la maison nancéenne, Adaílton.
Pour seconder Gondouin, deux techniciens de renom intégreront le staff, Lilian Laslandes, ancien de Bordeaux et de Niort, et Denis Troch, ancien de nombreux clubs français.
Kristo avait immédiatement après sa signature indiquer sa volonté de construire un staff aguerri à la ligue 2 pour aider le club à remplir les objectifs présidentiels, finir en milieu de tableau.
Le nouveau staff commençaient à prendre ses marques et à mettre en place une organisation digne des clubs de Ligue 1. Kristo chapeautait tout ce petit monde en se concentrant sur le terrain avec Sébastien. En réunion, le staff fit le point du groupe fanion avec beaucoup d’arrivées en début de mercato estival, arrivées décidées par le staff précédent, mais Kristo avait souhaité conserver tout l’effectif, les joueurs n’étant pas responsables des changements de coach…
Au poste de gardien, Goda et Kacou ne seraient pas en concurrence, Kristo nomma Goda au poste de numéro un. Il reçut Kacou pour le prévenir, le désormais numéro deux accepta la situation, son contrat se terminant en fin de saison il aura les cartes en mains pour gérer sa carrière.
En défense, Kristo annonça là aussi des titulaires au nombre de quatre, Gradit, Miguel, Louvion et Cissé. Si Lippini accepta la situation puisque nouvel arrivant, Filippi au club depuis une saison la vécu moins bien.
Pour son milieu à quatre joueurs, Kristo titularisa Belkebla, Mancini, Tandia et Bakar. Peu satisfait, Bryan Bergougnoux, au club depuis 2012, motiva les non titulaires à se battre à tous les entraînements pour renverser la balance.
En attaque, Diarra et Clémence seraient les duettistes de l’attaque, appuyés par des ailiers comme Tandia et Bakar.
Presque deux mois après son arrivée, Kristo avait déjà mis en place quelques règles de vie en communauté, bien aidé par Bergougnoux qui malgré son statut de remplaçant jouait son rôle de leader dans le groupe.
La préparation d’avant saison s’était déroulée en Hollande pour que le groupe se soude et se concentre sur la préparation. Si les trois premiers matchs amicaux avaient été moyen en terme de résultat, en terme de qualité de jeu et de comportement ils avaient confortés le staff dans sa ligne de conduite. Les deux derniers avaient été les plus aboutis, surtout celui face à Volendam qui représentait l’adversaire le plus difficile des deux.
Pour le premier match de la saison, Tours devait affronter un gros « morceau », Le Havre, qui se présentait comme un candidat sérieux à la première partie du classement.
Devant un peu moins de 5.000 spectateurs, Kristo aligna son équipe type avec ses titulaires annoncés. Sereins, les tourangeaux dominèrent les débats, imposant un rythme soutenu à leurs adversaires qui leur permit de mener 2-0 avant l’heure de jeu. La réduction du score par Julan ne resta qu’anecdotique, Tandia creusant l’écart pour permettre à Tours de l’emporter 3-1.
Pour sa première au Stade de la Vallée du Cher, Kristo ne pouvait pas mieux rêver, une grosse victoire face à une grosse écurie de la Ligue 2. Il faudrait cependant concrétiser ce résultat face à Clermont au prochain match.
Face à une équipe déjà en difficulté après une seule journée, Kristo imposa à nouveau un rythme effréné comme si son équipe était à domicile. Clermont prit l’eau, commettant de nombreuses fautes et malgré une réduction du score en fin de rencontre, les clermontois ne purent rien faire face à Diarra, auteur d’un nouveau doublé en deux rencontres. Pointant dans le trio de tête avec Niort, Tours démarrait sa saison de la meilleure des façon.
Clémence, blessé, laissa sa place à Bouazza qui fut remplacé à l’heure de jeu par Bergougnoux qui offrit le but du 2-0 à Diarra. Encore une fois Bryan montra l’exemple à tous…
En Coupe de la Ligue, l’objectif présidentiel était de passer un tour. Le message fut clairement compris avec cette victoire 1-3 sur Auxerre. Pour récompenser Bergougnoux, Kristo le titularisa au côté de Diarra, l’effet fut immédiat, une passe décisive, deux buts et le titre d’homme du match.
Filippi entré peu après la pause en jeu, s’avéra malheureux en inscrivant un but contre son camp.
Au coup de sifflet final, Kristo s’avoua parfaitement satisfait de son quatuor offensif dans lequel Tandia s’épanouissait totalement sur son flanc gauche en affichant un taille patron pour ce jeune joueur de 24 ans formé à Sochaux.
Pour redescendre sur terre quoi de mieux qu’une rencontre face au favori de la Ligue 2, le Stade de Reims.
Ce fut un match âpre, difficile et pas du tout fair-play. Les deux équipes se livrèrent un combat acharné qui par moment dépassa les limites du correct. Tours termina avec sept cartons jaune à son actif. Kristo vit là les limites de son groupe, dés qu’ils étaient acculés et dominés, ces joueurs perdaient pied.
Devant le spectacle proposé, Kristo présenta ses excuses au coach adverse, David Guion. La victoire 1-2 arrachée dans les arrêts de jeu n’était que logique vu le niveau de prestation développé par Tours.
Il faudra pour les hommes de Kristo redresser la conduite dans une double opposition face à Niort, second de Ligue 2, en championnat et en Coupe de la Ligue pour les deux prochaines rencontres.
Première des deux rencontres face aux Chamois niortais, la quatrième journée de Ligue 2 s’annonçait difficile pour les hommes de Kristo qui devaient encore se passer de Bakar, blessé. Pour le remplacer, Kristo opta une nouvelle fois pour le jeune Bayard.
Dominés et bousculés les tourangeaux encaissèrent un but en première période et subirent jusqu’en fin de rencontre. A cinq minutes de la fin, Diarra égalisa complètement à contre courant du jeu. Puis Bergougnoux prit, deux minutes plus tard, tout le monde vitesse pour donner un espoir fou à son équipe avant que Ndoh n’égalise sur l’engagement.
Si Tours était satisfait de prendre un point inespéré, Niort et son entraîneur firent grise mine. Cela annonçait une rencontre tendue en Coupe de la Ligue dans trois jours.
Les joueurs des deux équipes n’avaient pas le sentiment de s’être séparés entre les deux rencontres. Kristo titularisa Filippi en défense et Tshibumbu en attaque. Le premier pour remplacer Louvion, suspendu, et le second pour son retour de blessure.
En dix minutes Niort inscrivit deux buts sans réaction des hommes de Kristo. Si ce n’est une succession de fautes et de gestes limites. En fin de rencontre l’entrée de Bouazza donna un coup de fouet à l’équipe de Tours, assez rapidement l’attaquant trouva le but sur un centre parfait de Lippini. Totalement remonté, Bouazza secoua ses équipiers et permit à Tshubumbu d’égaliser cinq minutes plus tard.
La décision finale se fit aux tirs au but où Tours prit l’avantage 7 à 6. Sur les deux rencontres les joueurs de Tours avaient su revenir au score, ce qui était une bonne chose quand à la qualité de leur moral, mais la multitude de cartons jaune allait finir par être préjudiciable.
