:storyred: :nba: The Mile-High City - Denver Nuggets (DDS)

THE MILE-HIGH CITY

Les Denver Nuggets, les “Pépites du Colorado”… Une Franchise Atypique, comme il en existe peu. Si les Nuggets n’ont jamais remporté de titre, ils ont pourtant une belle histoire, c’est une équipe qu’il ne faut pas oublier dans l’histoire très riche de la NBA.

Lorsque Denver évoluait en ABA, puis lors de ses débuts en NBA dans les années 70 et 80, l’équipe adoptait un jeu très rapide qui leur était propre, afin de profiter du manque d’oxygène en altitude (1609m) pour fatiguer l’équipe adverse.

Depuis ce temps, et même si cette stratégie ne fonctionnerait plus dans la NBA d’aujourd’hui avec une préparation physique de haut niveau, les Nuggets ont su conserver une identité qui leur est propre, ils ont su conserver cette spécificité, avec des joueurs comme le scoreur Alex English, Mahmoud Abdul-Rahuf, le petit meneur en avance sur son temps, le contreur fou Dikembe Mutombo, ou plus récemment Carmelo Anthony dans les années 2000.

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Avec comme support “Draft Day Sports : Pro Basketball 2018” (DDS), je compte rédiger une story dans laquelle je serais à la place du General Manager de ces Denver Nuggets. Cette story, qui commencera au début de la saison 2017-2018 sera placée sous le signe de la “Basketology”, avec une analyse poussée des performances de l’équipe grâce aux stats et aux stats avancées, afin d’en déduire les forces, les faiblesses et les besoin de l’équipe, pour trouver des pistes d’amélioration.

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En tant qu’amateur de NBA je vais suivre :heart_eyes:

PS : Les Nuggets de McDo sont les meilleurs.

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(Cc @JeffZeze )

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DIAGNOSTIC

Notre histoire commence le 4 Octobre 2017, à tout juste 2 semaines du premier match de la saison, à Salt Lake City contre le Jazz, il n’y aura donc aucun mouvement dans l’immédiat. C’est donc l’heure de faire un diagnostic de ces Nuggets, du staff, des finances, et bien entendu du roster.

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:clipboard: LE STAFF :clipboard:

En terme de staff, DDS ne prend en compte que le “Coaching Staff”, c’est à dire le “Head Coach” et ses assistant, au nombre maximum de 3. Actuellement, on dispose donc d’un Coaching Staff au complet avant de débuter la saison.

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Le Head Coach, Mike Malone n’a que 4 années d’expérience en tant que coach NBA, mais est tout de même correct. Capable d’évaluer le niveau des joueurs et leur potentiel de relativement bonne façon, c’est un bon stratège qui aime développer les jeunes.D’un point de vue de sa philosophie de jeu, c’est plutôt un coach “classique”, il n’est donc pas partisan du rythme offensif très rapide historique des Nuggets.

Les 3 assistants ne sont pas incroyables, c’est pour ça qu’ils ne sont qu’assistants, pas grand chose à dire sur eux, si ce n’est que les contrats des 4 membres du Coaching Staff expirent en même temps, soit à la fin de la saison, on pourra donc prendre une décision et si besoin engager un nouveau coach après seulement une saison : on a une belle liberté de mouvements.

:dollar: FINANCES :dollar:

Venons en au nerf de la guerre : les Finances. Cette saison, le Salary Cap est situé légèrement au dessus de $99M (les saisons suivantes aussi d’ailleurs, le jeu ne prend pas en compte l’évolution du Cap). Nos Nuggets dépassent de peu ce plafond, de $2,984,601 précisement…

Concernant les contrats des joueurs, on remarque qu’on a beaucoup de joueurs encore dans leurs contrats rookies (Jokic, Jamal Murray…) ou alors de très petits contrats pour des joueurs plus agés voire des vétéras (Will Barton, Jefferson). La grande majorité de la masse salariale de l’équipe tient en 5 joueurs :

  • Wilson Chandler, $24.8M sur 2 ans, avec la 2ème en option joueur
  • Darrell Arthur, $14.9M sur 2 ans, avec lui aussi la 2ème année en option joueur
  • Kenneth Faried, $26.7M sur 2 ans
  • Paul Millsap, $91.5M sur 3 ans, avec la 3ème année en option équipe cette fois
  • Mason Plumlee, $41M sur 3 ans.

Si certains de ces contrats peuvent sembler toxiques, je vais attendre de voir le rendement des joueurs sur le terrain pour les juger, et dans le pire des cas, ils seront tous libres (sauf Plumlee) à l’Été 2019, où on aura au maximum 4 joueurs encore dans leur contrats actuels.

:basketball: LES JOUEURS - PROFONDEUR :basketball:

Il est désormais temps de parler de ceux qui feront notre réussite ou notre échec : les joueurs. On peut remarquer une spécificité de cet effectif des Nuggets : bien que beaucoup de joueurs soient plutôt polyvalents, on a un vrai déséquilibre entre les postes.

On a un seul meneur de métier, Emmanuel Mudiay, et 4 arrières de métier, dont seul Jamal Murray est réellement un “Combo Guard”, pouvant évoluer au poste 1…

Dans le même registre, on a ce même problème aux postes 3-4-5 : 2 ailiers de métier, 2 pivots mais 6 ailiers forts, dont 2 peuvent dépanner en pivot, et aucun en ailier. Bref, ce roster est vraiment “spécial” dans son organisation.

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:basketball: LES JOUEURS - PROFILS :basketball:

Afin de construire une rotation cohérente, et de donner à l’équipe une identité de jeu qui irait avec les joueurs, il est important de s’attarder sur les profils de ces derniers.
Pour commencer, examinons en détails le cas de notre jeune meneur de 21 ans, Mudiay. Etant le seul meneur de métier de l’effectif, il est important qu’il soit altruiste pour organiser le jeu, ce qui est le cas.

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Ce n’est peut être pas un passeur de génie, il distribue tout de même de ballon avec un QI Basket correct. Doté d’un bon handle, Mudiay n’est pas un scoreur ou un défenseur incroyable, mais ça reste un bon joueur de rotaion avec un bon potentiel à développer, même s’il est a priori encore loin du niveau d’un titulaire en NBA.

Le joueur censé venir en opposition de Mudiay à la mène est le sophomore Jamal Murray, même si c’est un arrière de métier. Il est quant à lui plus dans un registre de shooteur et de défenseur que de réel métronome, on remarque également qu’il ne drive que très peu, au profit d’une utilisation massive des tirs en pull-up. Il faudra donc aligner avec lui des joueurs capables d’attaquer le cercle et d’organiser le jeu depuis les postes 2 et 3 lorsque Murray sera meneur.

Ces arrières pouvant être complémentaires à Jamal Murray sont Will Barton et Garry Harris. Si les 2 joueurs attaquent le cercle plus souvent que Murray, Barton, pouvant également jouer 3 est un bon passeur pour un arrière tandis que Gary Harris, un des meilleurs joueurs de l’effectif sous contrat jusqu’en 2022 est un très gros scoreur, qui a la spécificité pour un arrière de beaucoup jouer au poste.

Au poste 3, on peut noter la présence de Wilson Chandler, 30 ans. C’est un joueur très polyvalent et bon défenseur. Il peut tout faire en attaque, drives, pull-ups ou post up, il sera très précieux des 2 côtés du terrain, surtout étant donné le faible nombre de meneurs de

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Du côté des ailiers forts, outre Kenneth Faried, gros rebondeur offensif aimant beaucoup jouer au poste, on pourra compter sur le nouvel arrivant dans le Colorado, Paul Millsap. Loin d’être un intérieur bûcheron, le joueur plusieurs fois All-Star est capable de varier son jeu. Si ce n’est pas un défenseur incroyable, il dispose d’un bon jeu de passes pour un intérieur, mais surtout, c’est un très bon scoreur, capable de s’écarter pour tirer à points. Si du haut de ses 32 ans il est peut-être sur le déclin, il n’en demeure pas moins un superbe joueur, qui sera déterminant dans nos performances sur court et moyen terme, et pourra aider à encadrer les nombreux jeunes de l’équipe.

Et enfin, venons au “Franchise Player” de ses Nuggets, le “Joker” : Nikola Jokic, le pivot venu de l’Est. Commençons par ses rares défauts. Jokic ne fait pas preuve (pour l’instant) d’une loyauté à toute épreuve pour les Nuggets et semble relativement “Injury Prone”, il faudra limiter son temps de jeu en saison régulière afin de ne pas prendre de risques dans des matchs sans enjeu. S’il 'est pas un grand défenseur, son remplaçant, Plumlee pourra compenser en sortie de banc.
Bien, place désormais aux grosses qualités du “Joker”. S’il peut être considéré comme le meilleur pivot offensif de la Ligue, c’est qu’il y a une raison. Tout d’abord, Jokic est un “Passing Big Man” de grand talent, capable de distribuer des caviars depuis le poste bas comme personne d’autre dans la Ligue. Un joueur de plus aimant jouer au poste donc. Il est très sûr au scoring à l’intérieur, mais comme Millsap il est capable de s’écarter pour tirer de loin. En somme, Jokic peut tout faire offensivement, à part driver (et encore, même s’il ne le fait que très peu il a un bon handle). C’est sans contestation le meilleur joueur de cette équipe, et ce sera la pierre angulaire du dispositif des Nuggets dans les années à venir.

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C’est parti. Mon aventure dans le Colorado est lancée, et même si l’effectif est bizarrement équilibré, on pourra compter sur beaucoup de joueur intéressants, dont plusieurs jeunes pour progresser sous la houlette du coach Mike Malone. Et surtout, on pourra compter sur Nikola Jokic pour faire des miracles.
J-14. Le compte à rebours est lancé…

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Si il y a certains termes que vous ne comprenez pas, ou dont vous avez oublié le sens n’hésitez pas à demander, ou à faire un tour sur le guide de la NBA que j’avais écris il y a de ça un moment déjà.

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PRISE DE FONCTIONS

4 Octobre 2017. Après avoir étudié en détails l’équipe, il est temps de commencer mon travail à la tête des Denver Nuggets. Au programme, la gestion des scouts pour l’année, un rapide examen de la stratégie de jeu mise en place par le coach Malone, ainsi que l’établissement de la rotation pour le début de saison.

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:mag_right: SCOUTING :mag_right:

Dans DDS, le scouting est géré d’une façon plutôt particulière. On dispose d’un nombre de “points de scouting”, qu’on doit répartir entre les différentes régions du monde et des USA pour y envoyer des scouts. Plus on attribue de points à une région, plus les rapports des recruteurs sur les prospects de cette dernière seront précis. On a 347 points à allouer pour cette saison.

Pour 25 points attribués, on obtient des rapports basiques sur les joueurs d’une région, et des rapports complets pour 50 points.
Je décide de faire en sorte d’obtenir des rapports complets sur tous les USA, ainsi que sur l’Europe de l’Ouest. Je me contenterai de rapports basiques sur l’Europe de l’Est, et superficiels pour le reste du Monde. Je pense ainsi couvrir au mieux tous les prospects de la prochaine Draft.

:clipboard: TACTIQUE :clipboard:

Je suis General Manager de cette équipe des Denver Nuggets. Je ne suis pas coach, et je vais donc dans un premier temps laisser Mike Malone mettre en place sa tactique pour aborder le début de saison, je n’y apporterai de modifications que si cela s’avère nécessaire.

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On peut noter plusieurs choses sur ce plan de jeu :

  • Très peu d’Isolation. Nos 2 meilleurs joueurs sur le papier, Millsap et Jokic sont des joueurs plutôt collectifs, et donc pas des joueurs d’Isolations. De plus, même si certains extérieurs sont capable de driver correctement, leur principale arme offensive reste le tir. Ce choix semble donc plutôt cohérent.
  • On a noté plus tôt que beaucoup de joueurs de l’effectif appréciaient le jeu au poste. On utilisera donc logiquement beaucoup le post-up comparé à la moyenne des équipes NBA.
  • Comme nos 2 meilleurs joueurs sont des intérieurs, il n’est pas étonnant de voir une grosse utilisation du pick and roll. Toutefois, cela donne paradoxalement un rôle important au meneur, et donc à Mudiay sur ces séquences.
:hourglass_flowing_sand:ROTATION :hourglass_flowing_sand:

Bien. Maintenant qu’on sait comment l’équipa va jouer, il est temps de se pencher sur qui va jouer, et combien de temps.

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Je décide de mettre en place une rotation à 9 joueurs (ou presque). Si Faried et Plumlee viennent juste en opposition de Millsap et Jokic dans la raquette, Jamal Murray et Will Barton ont tous les deux un vrai statut de “6th Man” et se partagent la plupart du temps disponible sur les postes 1, 2 et 3 en sortie de banc.

Murray jouera donc beaucoup au poste 1 en sortie de banc, mais il sera aligné au côtés de Mudiay sur certaines séquences transitoires, tout comme Will Barton jouera sur les postes 2 et 3 selon les séquences.
Gary Harris est quant à lui le meilleur extérieur de l’équipe a priori, et pour le prouver il aura plusieurs minutes dans le 2ème Quart-Temps au cours desquelles il sera aligné avec les joueurs de la “Second Unit”, face au 5 Mineur adverse: à lui d’être impactant sur ces phases où il sera la 1ère option offensive.

Sur ce : en route pour les Play-Offs !

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DÉBUT DE SAISON

On y est, la saison a enfin commencé, c’est parti pour 82 matchs avant peut-être les Play-Offs. On en est à 20 rencontres disputées depuis le début de la saison le 17 Octobre, et tout ne se passe pas comme prévu, on accuse un bilan très mitigé de 7 victoires contre 13 défaites.

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Avec ce bilan on ne se classe que 12èmes de la Conférence Ouest en ce 29 Novembre, décevant pour une équipe qui vise les Play-Offs. On a donc 4.5 matchs de retard sur le Thunder, actuel 8ème de l’Ouest. D’un point de vue du calendrier, on peut remarquer une série de 8 défaites entre le 1er et le 17 Novembre, face à des adversaires comme les Warriors, le Thunder ou les Pelicans qui font un très bon début de saison.

Bien. Maintenant qu’on sait que les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes sur ces 20 premiers matchs, il faut tenter de comprendre pourquoi. Pour cela, je vous propose un voyage en “Basketology”, au pays des statistiques et des stats avancées, là où les chiffres expliquent le réel.

Commençons par les stats d’équipe, afin de comprendre dans quels compartiments du jeu on a failli, et dans lesquels on a au contraire été satisfaisants collectivement, avant d’analyser en détails les performances individuelles, pour comprendre plus précisément d’où proviennent les observations faites plus tôt.

Tout d’abord, on remarque qu’on joue sur un rythme lent comparé aux autres équipes, on a un Tempo de 96.1 possessions jouées par match, 25ème de la NBA. Cela n’impacte pas nécessairement ce qui va suivre, mais il est toujours bon d’analyser la façon de jouer d’une équipe pour analyser ses résultats. Offensivement, on est plutôt satisfaisants : malgré une adresse moyenne à 3 points (33.3%, 18ème), on est bons au réels (48.2% au TS%, 7ème), peut en déduire qu’on est donc très performants sur les tirs intérieurs. Toutefois, malgré cette bonne adresse, on a “que” le 11ème Offensive Rating de la Ligue, avec 99.6 points inscrits pour 100 possessions jouées. Onzième attaque, mais 7ème réussite aux Tirs Réels, c’ets que le problème est dans la création de tirs.

En effet, on accuse 14.1 pertes de balles par match (18ème, pour les stats négatives le 1er du classement est le chiffre le plus bas, 11.9 ici), mais on ne force que 12.5 pertes de balles par match (29ème) : on accuse un différentiel de 1.6 possessions menant à un tir par match, c’est colossal, surtout quand on sait qu’on a un Tempo lent. C’est donc un problème à la mène.

En attaque, on est donc une équipe d’un bon niveau, grâce à une belle efficacité à l’intérieur, et ce malgré des problèmes à 3 points et à la mène.

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Et maintenant, place à l’analyse des performances défensives de l’équipe. En premier lieu, intéressons nous aux rebonds. On prends 25.5% des rebonds offensifs disponibles (10ème) et 77.1% des rebonds défensifs (12ème). On est donc une équipe tout à fait correcte au rebond.

Une attaque correcte, et une présence au rebond acceptable, mais des résultats décevants, c’est que le problème est dans la contestation des tirs. Sur ce début de saison, on est la pire défense de la NBA à 3 points, avec 39.4% de réussite longue distance pour nos adversaires, c’est catastrophique. On pourrait être une défense médiocre à 3 points et correcte de près me direz vous, c’est loin d’être le cas. Oui, nos adversaires sont bien à 50.1% de réussite aux tirs face à nous, 50.7% aux tirs réels… On est évidemment la pire équipe de la NBA pour ce qui est de la contestation des tirs, et de TRÈS loin (la 2ème pire équipe en contestation est à 48.3% aux tirs réels défensifs)…

De cette observation majeure découle le pire Defensive Rating de la NBA, 104.8 points encaissés pour 100 possessions. Dur d’espérer quoi que ce soit si on organise des journées portes ouvertes en défense tous les soirs…

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Essayons désormais d’analyser les performances individuelles, afin de savoir quels joueurs ont déçu, et lesquels ont surnagé en ce début de saison morose.

Tout d’abord, commençons par le poste qu’on avait identifié comme le plus faible avant le début de saison : le poste de meneur. D’un point de vue offensif, on peut dire que Mudiay et Murray on été décevants. On avait intuité dans les stats d’équipe qu’on avait un problème à la distribution, et c’est bien le cas en analysant les performances individuelles. Pourtant, Emmanuel Mudiay délivre 6 passes décisives par match, ce qui est mieux que ce qu’on attendait : certes, mais dans le même temps il perd 3.6 ballons, il n’est pas efficace dans son utilisation du ballon, et n’obtient qu’un AST/TO d’1.7. Murray quant à lui ne fait que 2.1 passes décisives par match, pour 1.6 d’AST/TO, c’est encore pire. Avec seulement 1.4 interceptions par match à eux 2, o comprend mieux d’où vient notre problème de possessions jouées.

En terme de réussite aux tirs, si Murray déçoit, ce que fait Mudiay est acceptable. En effet, le meneur congolais est relativement adroit depuis les endroits du terrain où il tire le plus (3 points dans l’axe et tir de très près), il a une réussite de 50.5% au TS% (tirs réels). Ce n’est pas extraordinaire, mais c’est correct par rapport à ce qu’on attendait de lui au scoring.

Jamal Murray lui, n’est qu’à 29.9% à 3 points, et 46.3% au tirs réels, la moins bonne adresse de l’équipe, alors qu’on attendait beaucoup de lui, il fait réellement un très mauvais début de saison offensivement parlant. Le poste 1 est bel et bien une vraie faiblesse de ces Nuggets, avec moins de 10 de PER pour Mudiay et Murray (9.6 et 8.3, les 2 moins bons de l’équipe).

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Au poste 2, Gary Harris est nettement plus adroit, et a une magnifique “Shot Chart” sur ce début de saison, 52.9% à 3pts (2ème de la NBA), il a pour l’instant 70.6% au TS% : il est pour l’instant pour l’instant très satisfaisant dans son registre de sniper. Cependant le dispositif tactique du coach Malone ne lui laisse que peut de ballon, il n’a que 12.1% de taux d’usage (USG%).

Le poste d’ailier s’articule autour d’une rotation entre Wilson Chandler et Will Barton, même si ce dernier évolue par séquences au poste 2. Tour d’abord, on peut remarquer qu’ils sont relativement satisfaisants à la distribution, même si on ne peut pas comparer leurs statistiques dans ce compartiment du jeu avec celle de meneurs. Ainsi, ils font 4 passes décisives pour 1.6 pertes de balles match : ça ne compense pas les errances de leurs collègues du poste 1, mais cela limite l’hémorragie à la distribution.

En terme d’adresse maintenant, Barton est pour l’instant une belle surprise. En effet, est à 44.7% à 3 points et 60.9% au TS%, c’est très bon pour un extérieur, il obtient un très bon 18.8 de PER. Wilson Chandler quant à lui, est plus attendu dans un rôle défensif, et a donc peu l’occasion de tirer (11.6% d’USG%), il parvient tout de même un correct 55.4% au TS%, malgré seulement 31.4% à 3pts, pour presque 3 tentatives par match, ça reste correct pour un joueur principalement défenseur.

Il est désormais temps de s’intéresser aux performances offensives de Paul Millsap. Premièrement, il délivre 5.5 caviars par match, presque autant que Mudiay, c’est beaucoup pour un intérieur. Cependant, malgré ce bel apport à la distribution, il a été décevant offensivement sur ce début de saison. En effet, il a de très mauvais pourcentages au tir : 20% à 3 points avec presque 5 tentatives par match, il n’obtient donc que 48.1% au TS%, c’est faible, surtout étant donné son statut. Ainsi, il a beau inscrire 16.2 points par match, cela ne retranscris pas fidèlement la réalité : Millsap est tout sauf efficace sur ces 20 premières rencontres.

Venons en au “Joker”, au Franchise Player de nos Denver Nuggets, Nikola Jokic. Je ne trouve que 2 choses à redire sur son début de saison : il a grandement participé à la relative maladresse de l’équipe à 3 points, 28.3% avec 5.2 tentatives par match, et il fait moins de passes décisives qu’attendu. Moins de passes décisives certes, mais beaucoup plus de scoring : malgré ses mauvais résultats à 3 points, il a 63.8% de TS% : c’est un tueur de près. Sur les 20 premiers matchs de la saison, Jokic est le meilleur scoreur de la NBA, avec 34.2 ppm, il a une production tout simplement colossale : 34.8 de PER, c’est astronomique. Si Gary Harris n’est que trop peu utilisé en attaque avec sa superbe adresse, Jokic est lui l’option offensive numéro 1, 36.6% d’USG%.

En attaque, on a donc vu que notre problème à la distribution venait de Mudiay et Murray principalement, même si Chandler et Millsap limitent la catastrophe. A 3 points, ce sont les intérieurs et Murray qui sont en cause, et la bonne efficacité au tir de l’équipe vient donc principalement de Jokic, Barton et Gary Harris. Il faudra observer l’évolution de ces paramètres pour la suite de la saison.

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S’il est relativement aisé d’évaluer les performances offensives individuelles des joueurs, les performances défensives sont plus difficiles à analyser individuellement : les joueurs tirent chacun leur tour, un seul à la fois, mais ils défendent à 5, tous ensemble. Certaines informations, comme l’adresse au tir de l’adversaire direct ou la capacité à contester les drives adverses peuvent donner une idée approximative de l’impact défensif d’un joueur, bien qu’elles soient imparfaites.

Bien. Observons maintenant la capacité de nos joueurs à défendre les drives adverses. Si on regarde la proportion de drives stoppés en moyenne par les joueurs qui en défendent au moins 2 par match (pour avoir une population statistique suffisante) on se rend compte qu’entre 75 et 80% des pénétrations sont biens défendues. On a 4 joueurs défendant au moins 4 drives par match : Mudiay, Murray, Harris et Millsap.

Mudiay doit défendre contre 6.1 drives par match en moyenne, et n’en arrête que 57.9%, c’est vraiment très peu. On a vu plus tôt qu’il était loin d’être exemplaire en attaque, il est aussi une vraie faiblesse défensive, que les coachs adverses peuvent repérer et cibler. Cela peut sembler surprenant pour un intérieur, mais Paul Millsap fait face à 2.0 drives par match, cela peut s’expliquer par une capacité à changer sur les écrans sur Pick and Roll. Toujours est-il qu’il arrête 79.5% de ces drives, c’est satisfaisant.
Jamal Murray lui aussi conteste bien les drives, il en arrête 84%, avec 4.9 par match.
Gary Harris fait quand à lui face à 2.8 drives par match, et n’en arrête que 67.3%. C’est peu, mais Harris n’est pas censé être un grand défenseur, et on a vu qu’il était très performant en attaque : on ne peut pas réellement lui en vouloir.

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La réussite moyenne au TS% des équipe NBA est d’environ 47%, ce qui correspond à entre 0.9 et 1.0 point encaissé par tir adverse. Selon ce critère on peut séparer les joueurs de notre roster :

  • Ceux qui concèdent moins d’1 point par de leur adversaire direct, satisfaisants
  • Ceux qui concèdent 1 point par tir, corrects
  • Ceux qui concèdent au moins 1.1 point par tir, très décevants

Commençons par les joueurs satisfaisants. A eux 3, Plumlee, Faried et Millsap concèdent 15.9 tirs par match, et n’accordent que 15.3 points à leurs adversaires directs. Cela donne 0.96 point par tir, ce qui n’est pas incroyable dans l’absolu mais c’est satisfaisant. Il nous manque tout de même un joueur au dessus du lot défensivement. On remarque que ces 3 joueurs sont des intérieurs.

Ensuite, on a Will Barton et Nikola Jokic, qui concèdent 15.4 points en 15.3 tirs par match. Le rendement défensif de ces joueurs n’est pas fantastique, mais il est tout de même acceptable si on garde à l’esprit que ces 2 joueurs font des étincelles en attaque sur ce début de saison.

Viennent enfin les joueurs qu’ont peut réellement considérer comme des faiblesses en défense, et ils sont au nombre de 4 : Mudiay, Harris, Murray et Chandler. Si on peut presque excuser Gary Harris, le sniper très en vue sur les 20 premières rencontres, les 3 autres cas sont plus graves. En effet, à la peine dans tous les compartiments de l’attaque, nos 2 meneurs, Emmanuel Mudiay et Jamal Murray ne sont pas meilleurs dans la contestation des tirs (même si Murray défend correctement les drives). En effet, ils concèdent à eux deux 21.9 points par match, pour 20.7 tirs de leurs adversaires directs : c’est beaucoup trop.
Wilson Chandler quant à lui, était censé être un bon défenseur. Était. Il accorde 1.2 pts par tir… Son début de saison est vraiment mauvais, et il ses éventuels progrès seront essentiels si on veut faire de bons résultats.

En bref, défensivement on est à peu près corrects à l’intérieur, mais catastrophiques sur les extérieurs, et particulièrement à la mène.

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Pour conclure cette longue analyse de ce début de saison mitigé, je pense qu’on peut dire qu’on est une équipe offensive, forte à l’intérieur, dont les extérieurs et surtout le poste 1 sont une vraie faiblesse, des 2 côtés du terrain. On ne change néanmoins rien pour l’instant, on analysera en détails ce que l’équipe d’ici la Trade Dead-Line, et on avisera à ce moment là.

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Ah et pour info le jeu m’a pas laissé faire ma propre rotation, du coup les joueurs ont pas joué le même nombre de minutes que ce que j’avais posté

REGAIN DE FORME?

Après 20 matchs dans cette saison 2017-2018, on avais un bilan très mitigé de 7 victoires pour 13 défaites: à l’aube de la Trade Dead-Line, où en sont nos Nuggets? Après 54 matchs, est on plus près d’une bonne place en Play-Offs ou du 1st Pick de la Draft 2018?

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Trente Quatre matchs plus tard, on a un bilan de 22 victoires pour 32 défaites, on est donc sur un 15-19 depuis le dernier bilan, 12èmes de l’Est à 5.5 de la dernière équipe playoffable, le Jazz. Dans ce 15-19, on peut remarquer une série de 7 défaites début décembre, depuis laquelle on est sur un bilan équilibré, de 12 victoires pour 12 défaites. On s’est donc stabilisés.

Après les 20 premiers matchs, on avait analysé les performances de nos Denver Nuggets afin de trouver les forces et les faiblesses, collectives et individuelles de l’équipe. Observons donc l’évolution de ces ces forces et faiblesses.

Collectivement, on était une bonne attaque, avec un jeu très lent (26ème Pace). A la veille de la Trade Dead-Line, notre jeu s’est accéléré, passant de 96.1 possessions par match (26ème) à 97.5 (17ème). L’équipe a donc modifié sa façon de jouer en attaque, avec notamment plus de séquences en “Motion”, avec beaucoup de passes.

En attaque donc, on était la 11ème attaque de la Ligue, avec la 7ème adresse, à cause d’un nombre de ballons perdus largement supérieur à nos adversaires. Avec l’accélération du jeu dans cette 2ème partie de saison, on a aussi connu un gain dans notre efficacité : on passe de 99.6 à 104.0 d’OffRtg. Les ajustements du coach Malone semblent donc avoir été judicieux. Cette progression peut être due à 2 choses : une meilleure efficacité à la mène, avec moins de ballons perdus, ou une amélioration de l’adresse globale de l’équipe.

Pour ce qui est de l’adresse, on est restés au même niveau que sur le début de saison (on passe de 33.3 à 33.9% à 3 points et de 48.2 à 48.4% au TS%). Notre progression offensive semble donc venir d’un plus petit nombre de pertes de balles. Après 20 matchs, on perdait 1.6 ballons de plus que nos adversaires. On perd désormais moins la balle, et on parvient à forcer plus de pertes de balle de nos adversaires : on est passés de 1.6 possessions perdues à 0.4 gagnées pour 100 possessions jouées, c’est une très belle amélioration.

Qu’en est-il des performances défensives de l’équipe sur cette 2ème partie de saison? Est-on toujours aussi mauvais en défense? Et bien de 50.1% au tirs réels défensifs, et 104.8 points encaissés pour 100 possessions, on passe à 51.0% et 106.4. On défend donc encore moins bien qu’en début de saison, mais c’est à mettre en perspective avec les changements tactiques du coach Malone : on encaisse 1.8 points de plus pour 100 possessions, mais on en marque 4.4 de plus.

En somme, d’un point de vue collectif, on défend un peu moins bien que sur le début de saison, et on attaque beaucoup mieux, grâce aux ajustements du coach Malone.

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Individuellement, comment se traduit cette évolution? Garry Harris, très efficace mais peu nourrit en ballon sur le début de saison est il plus responsabilisé? Qui a progressé de façon significative en attaque ou sombré en défense?

Jamal Murray et Emmanuel Mudiay étaient très décevant sur les 20 premiers matchs, et notamment à la distribution, ils n’avaient que 1.6 et 1.7 d’AST/TO. On a remarqué qu’on perdait désormais moins de ballons que nos adversaires, et ce progrès passe aussi par des progrès à la mène : Murray a désormais 1.8 d’AST/TO, et Mudiay a 2.0. Murray n’est toujours pas vraiment satisfaisant, mais c’est déjà mieux, et Mudiay commence à être plutôt correct. Au tir, Mudiay stagne autour de 50% au TS%, tandis que Murray progresse légèrement après des débuts catastrophiques, il passe de 46.3 à 49.2% au TS%, avec notamment un progrès à 3pts, passant de 29.9 à 38.1% à 3pts.
Sur ce 2ème tiers de saison, nos 2 meneurs sont donc meilleurs que sur le début de saison, sans pour autant être excellent. De 8.3 et 9.6 de PER, ils passent à 10.3 et 11.6.

Au poste 2, Garry Harris est toujours très adroit, avec 64.4% au TS%, mais il est toujours sous alimenté, avec seulement 11.7% d’USG%, c’est toujours beaucoup trop peu comparé à sa productivité.

Dans l’aile, c’est Wilson Chandler et Will Barton qui se partagent le temps de jeu. D’un point de vue offensif, Chandler ne pèse qu’assez peu, et s’il est relativement adroit (54.2% au TS%), c’est plutôt un joueur à vocation défensive, et il n’est pas donc pas très nourrit en ballons, avec 12.0% d’USG%.
Will Barton au contraire, est toujours aussi bon offensivement, et reste à 60.4% au TS%, et passe même de 18.8 à 20.7 de PER, grâce à une progression à la passe. C’est un des hommes forts de l’équipe en attaque.

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Il est désormais temps de s’intéresser à notre raquette., à commencer par Paul Millsap. Fait rare pour un intérieur, il délivre 5.1 passes décisives par match, il pèse à la distribution. Il prend aussi près de 8 rebonds par match, c’est satisfaisant. Lors du début de saison, il avait un vrai problème dans son jeu : son adresse au tir. Il ne tirait qu’à 48.1% au TS%, il est désormais à 51.5%, ce qui, sans être excellent est déjà mieux. Sur un nombre équivalent de tirs, il passe donc de 16.2 à 17.5ppm. Il n’a cependant pas progressé à 3pts (25% avec presque 5 tirs par match). Il n’est toujours pas fantastique en attaque malgré son statut et son contrat, mais c’est mieux qu’au début de saison.

Nikola Jokic quant à lui, est toujours éblouissant. Malgré une réussite à 3 pts toujours approximative (26% avec 4.6 tirs par match), il est toujours chirurgical de plu près, avec 64.0% au TS%. Il a toujours une production colossale, avec un monstrueux 34.9 de PER. Avec ses 32.7 points par match, le “Joker” est toujours le meilleur scoreur de la NBA. Stratosphérique, rien à rajouter.

Nos progrès offensifs sont donc dus à plusieurs joueurs : les meneurs qui ont légèrement progressé à la distribution, Barton qui est vraiment impactant en attaque et Millsap qui est plus adroit que sur les 20 premiers matchs, sans oublier que Jokic est toujours monstrueux.

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Maintenant, intéressons nous au statistiques défensives des joueurs, la capacité individuelle à défendre les drives et la contestation des tirs.

Pour ce qui est de la contestation des drives, les choses n’ont pas beaucoup évolué, et il n’y a toujours que 2 joueurs qui attirent l’attention sur ce point : Millsap qui défend très bien les pénétrations pour un intérieur (76.9%) et Mudiay qui n’arrête toujours que 56.5% des drives adverses, c’est très peu.

Pour ce qui est de la contestation de tirs désormais, le nombre de points encaissés par tir a augmenté de façon relativement homogène, on peut toutefois noter plusieurs choses :

  • Notre raquette remplaçante est très bonne défensivement, Faried et Plumlee concèdent à peine 0.9 points par tir, c’est très bien.
  • Jokic est décidément sur un nuage, il concède moins d’un point par tir (8.4 pour 8.6 tirs). Ce n’est pas extraordinaire dans l’absolu, mais vu ses performances offensives c’est vraiment satisfaisant.
  • Nos 2 meneurs, Murray et Mudiay sont concèdent tous les deux 1.1 pts par tir, c’est toujours insuffisant, et ça aggrave leurs cas.
  • Wilson Chandler est… très décevant, il concède 13.0pts pour 11 tirs, et comme il a essentiellement un rôle de défenseur, c’est tout bonnement médiocre. Chandler passe à côté de sa saison.

A 28 matchs de la fin de la saison régulière, on est donc à 5.5 matchs du Jazz, seule équipe playoffable “à notre portée”. Je pense qu’il est temps de faire des trades, qu’on veuille tanker ou viser les playoffs (et ce choix sera fait en fonction des offres). Ce sera dans un prochain post, avec chaque échange potentiel détaillé.

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