:storyred: :s1: :ita: Story-spaghetti, sauce bolo, fromage Saputo :can:

Québec, Plaine d’Abraham, Saint-Jean-Baptiste 2016

Les nuages roses fuient à l’horizon alors que la série de concerts pour souligner la Fête Nationale est sur le point de commencer. Les Plaines d’Abraham sont clairsemées, malgré le temps doux. Il faut dire que la cause indépendantiste a pris le pas sur la Fête Nationale depuis quelques années. Bien mal avisé qui osera exhiber un unifolié ici, à moins de vouloir un aller simple en ambulance vers l’Hôtel-Dieu tout proche. Les causes indépendantistes ne rallient plus les foules, signe des temps peut-être… Politisation à outrance d’une fête qui se voudrait normalement rassembleuse, et qui a peu de retentissement dans la Ville de Québec, très à droite, au contraire de la très gauchiste Montréal, plus séparatiste. Oui, l’indépendance est un projet campé très à gauche au Québec, ce qui peut paraître bizarre aux oreilles des Européens.

Moi-même, ce n’est que la deuxième fois que je fais le déplacement, profitant de mes longs congés pour me replonger dans le Québec authentique, un tantinet poussiéreux, teinté de chanson traditionnelle et de vedettes locales.

La programmation musicale ne comprend pas que des bûcherons jouant de la cuillère quand même, puisqu’on aura le plaisir de voir la truculente Marie-Mai, véritable boule d’énergie qui a réussi à percer les frontières françaises, aux dernières nouvelles. Je me rappelle d’elle, alors qu’elle avait 19 ans, se présenter, l’air punkette sur les bords, à Star Académie, première édition.

« Mon nom est Marie-Mai Bouchard et je viens de Boucherville. »

Des lustres il me semble. Et elle n’avait pas gagné, puisqu’un certain pêcheur de homard du Nouveau-Brunswick du nom de Wilfred Le Bouthillier l’avait emporté cette année-là. Il est retourné pêcher le homard depuis longtemps, le pauvre, alors que Marie-May est partie à la pêche aux tubes.

C’est un peu pour elle que je suis là je crois, pas que je sois fan de sa musique, mais quelle belle femme !

Bon, pour une fois que je me déplace, le costume, c’est un peu bof… Elle en a d’autres pourtant, bien plus affriolants…

Le concert de Marie-May terminé, déjà lassé, je me dirige vers la sortie des Plaines, pour éviter le gros de la cohue… enfin, cohue… On est loin des 115000 spectateurs lors du concert de Metallica en 2011.

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Direction le Maurice sur la Grande-Allée, le lieu de la nuit à Québec.

Monde fou, évidemment, et je suis à deux doigts de changer d’avis devant le queue titubante devant la porte quand on m’interpelle près de la bâtisse. Je m’approche et aperçois une vieille connaissance : Joey Saputo, le richissime homme d’affaires, le propriétaire de l’Impact de Montréal. L’Italo-Canadien me sert de coupe-file : en moins de trois minutes, je me trouve assis à une table de choix dans l’établissement, coupe de champagne à la main, tandis qu’une sculpturale jeune femme du nom de Gioconda me fait des sourire, en me parlant italien.

« È mio amico Marco Bellobene, dit Joey à la naïade qui se rapproche l’air de rien de moi sur la banquette. »

Je suis conquis.

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Marco Bellobene

Marco Bellobene, c’est moi.

Immigrant italien de seconde génération. Mes parents sont originaires de la ville de Padoue, en Vénétie, mais moi je suis né au Québec et y ai grandi. Grand amateur de Football, lecteur assidu de la Gazetta dello Sport, qu’il se procurait dans la Petite Italie montréalaise tous les lundis, mon père m’a très vite insufflé son amour du Football, le vrai, à tel point que j’ai rempli une carrière professionnelle acceptable en tant que gardien de but.

Ma carrière a véritablement décollé après la coupe du Monde de 1994 joué sur ce continent. Un recruteur russe du nom de Petar Smirnov profitait du voyage pour tenter de trouver de jeunes talents susceptibles d’intégrer un des grands clubs russes, boudé alors par les Occidentaux, et il a croisé mon chemin à l’Impact, premier club professionnel du Québec, où j’effectuais mes débuts. Quelques essais et me voilà recruté au Dinamo Moscou, alors un des ténors du championnat russe naissant. J’y ai joué quelques années avant de partir vers la Belgique, et le club italophile de Charleroi. Je passerai ensuite par Cancún (Mexique) pour finalement venir terminer ma carrière au TFC, nouveau venu dans la MLS. J’ai pris ma retraite en 2010, à l’âge de 37 ans.

Une carrière bien remplie de joueur professionnel, sans parvenir à devenir une vedette, sans glâner une seule sélection internationale. Mais les grandes vedettes font rarement les grands entraîneurs… Au contraire des gardiens !

Ma carrière de coach se limitait à trois clubs : entraîneur des gardiens à Padoue avant de devenir entraîneur au Torpedo Moscou pour finalement atterrir coach au New York Cosmos, sous l’impulsion de mon grand ami, l’avocat italo-américain Joe Tacopina. Depuis l’hiver, j’étais en vacances, et je comptais bien le rester quelques mois encore.

Joey Saputo

Joey Saputo est un phénomène dans le Belle Province. Il est le fils d’un célèbre entrepreneur québécois d’origine italienne : Lino Saputo.

Lino Saputo arrive à Montréal à l’âge de 15 ans, en 1952, avec ses parents. Très jeune, Il travaille dans les marchés montréalais et il remarque que le fromage que son père fabriquait en Italie n’existait pas dans le Nouveau-Monde. Malgré son jeune âge, c’est lui qui a persuadé son père, Giuseppe, de se lancer à son compte en 1954. Aujourd’hui, le groupe Saputo est devenu un géant de l’alimentaire québécois, et la famille Saputo est une des familles les plus riches du pays (6e fortune canadienne en 2014).

Joey Saputo (en vérité Giuseppe comme son grand-père) a travaillé au sein de l’entreprise familiale. Cinq ans pour être précis. Ses intérêts étaient ailleurs, il voulait amener le Soccer professionnel à Montréal. Il a alors fondé l’Impact en 1993, supervisé la construction du stade qui porte le nom de sa famille, pour finalement réussir à intégrer le club montréalais dans la prestigieuse (du moins ici) MLS en 2012.

Lino Saputo

Joey Saputo

24 juin 2016 : hôtel Concorde, Québec

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J’avais la gueule de bois.

Dehors, le silence, ou presque. Les employés de la ville s’affairaient à nettoyer les cicatrices de la veille, le désordre, la saleté, laissés par les fêtards. Je ne me souvenais pas de tout, mais je savais que Joey logeait dans le même hôtel que moi. J’étais d’ailleurs convié dans sa suite, pour le dîner (le déjeuner pour les Français). Il avait une offre à me faire…

Il ne semblait pas beaucoup plus en forme que moi lorsqu’il m’ouvrit la porte. On se regarda et éclata de rire. On avait vraiment une sale tête. Un petit Mimosa et tout allait rentrer dans l’ordre.

C’est au sortir de table que les choses sérieuses commencèrent :

« Marco, entre italo-québécois, on se comprend. On se fait confiance, ajouta-t-il, la main droite sur mon épaule. J’ai un ami new yorkais qui a travaillé un peu avec toi, et il m’a dit le plus grand bien de toi. Alors voilà : j’ai besoin d’un homme de confiance pour faire le lien entre le Québec et l’Italie. Tu t’en doutes, je ne peux pas être sur deux continents en même temps. Mes frères n’entendent rien au Football et ne pensent que fromage. Mes fils sont jeunes… »

Il fit une pause avant de continuer, le temps de m’imaginer à la tête de l’Impact :

« J’ai besoin d’un homme de confiance pour prendre en main mon club italien, qui vient d’accéder à la Série A. J’ai besoin d’un gars qui a un pied sur chaque continent, comme toi. J’ai besoin d’un gars qui sait qui je suis, où je vis, ce que je veux. Le coach actuel se croit demi-dieu depuis qu’il a été promu, il me raccroche au nez, il refuse de venir me voir… Mais c’est qui le patron à la fin ? Comme si c’était à moi de me déplacer pour avoir audience! »

Il s’est énervé. Un silence s’ensuit, le temps de recouvrer son calme. Je commence à mieux voir ce qu’il cherche : un coach pour son club italien de Bologne !

« Bref, je t’offre un million d’Euros par année et tu pars pour Bologne. Le club est en plein essor mais il me manque cet homme de confiance sur place. Ton grand ami, Joe Tacopina, a racheté le club de Venezia et a quitté le bateau bolognais. L’objectif est simple : voir à la gestion complète de l’effectif, avec comme objectif une opération maintien dans un premier temps, puis je compte sur toi pour consolider notre place en Serie A pour les années à venir. Qualification européenne, coupe… tout cela est bonus ! Mais sache une chose : je déteste revenir en arrière. Je serai toujours heureux de voir l’équipe progresser, même légèrement, mais jamais je ne tolérerai que l’équipe régresse. J’ai besoin de gens de confiance, venu d’ici mais qui connaisse l’Europe, pour m’entourer, pour conserver ma philosophie même à des milliers de kilomètres de chez moi. »

Montréal, stade Saputo, 27 juin 2016

La signature du contrat eut lieu au stade qui porte le nom du boss. Cette fois, c’est bien réel, je serai le coach de Bologne, la partie montréalaise de l’Italie !

Joe Tacopina

L’avocat new yorkais a une réputation sulfureuse. On le dit proche des grands de ce monde, de Donald Trump à Silvio Berlusconi, en passant par Vladimir Poutine et . Avec lui, on ne s’ennuie jamais… Il a été mouillé dans plusieurs scandales sexuels, sans que jamais plainte ne soit portée contre lui. Il se dit qu’il rachète en ce moment plusieurs établissements sur la côte Est de l’Italie, entre Bologne et Venise, pour copier ceux qui rencontrent un vif succès en Allemagne, où il a développé des “Sex-Temples” avec l’aide de son associé allemand Kurt Kivitz.

Dans quelle aventure vais-je encore me fourrer moi… :slight_smile:

Joe Tacopina
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Kurt Kivitz
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Et c’est l’Italie :excited:

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T’es sûr que ça sera dans une aventure que tu vas te fourrer ?? Bref bonne introduction avec une présentation des acteurs !

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Quelques-uns en tout cas… Kivitz, Tacopina et Joey, ce seront des récurrents je sens… :slight_smile:

Trop bien, déjà de retour ^^ J’adore !

Quel début! Bellobene… En voilà un pseudo :laughing:

Sympa le debut

J’adore ce début :hoho:

Allez on veut des putes :sac:

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Mark Beaubien devient Marco Bellobene à Bologne… Si j’avais choisi Feyenoord, ç’aurait été Mark Mooigoed, à Nurenberg Mark Schöngut… :slight_smile:

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Question que tout le monde se pose (ou pas)

Y aurai encore du latex ? ou Susan ? ou les Deux ? loool

Mon petit doigt me dit que Kurt Kivitz officie dans les milieux bizarres… Il est ami avec Beatrice d’ailleurs. Susan ? Elle ne devrait plus occuper un rôle central. Je cherche une remplaçante. Beaucoup de candidates, mais rares sont celles qui présentent des photos variées et de qualité.

Mais rassure-toi, il y aura encore du latex, je ne suis pas lassé. Je ne le serai jamais, même si je vis centenaire :slight_smile: Une mienne amie m’a un jour dit : “Le ver est dans le fruit”.

Et soumis @Groot, est-ce que je le conserve dans la nouvelle mouture ?

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tu peux conserver mon personnage :fap3:

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Je pourrais te transformer en maître @Groot, un pervers encagoulé bardé de cuir toujours le fouet à la main… :slight_smile:

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graveeeeee

Machine Groot… À droite sur l’image bien sûr… :smile:

De plus, Susan s’est trouvé une amie apparemment, je suis hors-jeu !

Par contre, sa copine pourrait faire son apparition. Une Hollandaise, cela ferait changement.

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Perso depuis Faut pas rêver sur France 3 lundi j’ai envie d’aller cultiver le thé dans le Yunan en Chine lol

Faut pas rêver ? Pas vu… :slight_smile:

Quelle magnifique région qu’est le Yunan ou il a plein de petits village et dans les villes des petits endroit ou on se croirait revenu au temps des dynasties… J’adore.

D’ailleurs peut-être une storie romancée à Hong-Kong…je me tâte.

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Tâte toi bien mais lance ta story à Hong Kong on a pas assez de chien frit ici !