:storyred: : Pour l'amour d'une femme. (FIN DE STORY)

Je vais rougir… :blush::sweat_smile:

Un des commentateurs que j aime le plus !! Pas tout le temps très impartial mais quelle passion !! Il manque d ailleurs… Du coup j’apprécie d’autant plus ton commentaire.

Mille merci :blush:

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Merci beaucoup. J’essaie de faire au mieux pour faire ressortir ces émotions. Donc je suis content que les lecteurs puissent les ressentir.

Aucune raison de rougir c’est la vérité :blush:

C’était La voix du foot. Parfois un peu limite dans ses commentaires. Si il était encore de ce monde il ne pourrait plus dire les 3/4 de ce qu’il disait à l’époque.
C’est toute ma jeunesse de foot à la télé Thierry Roland !

Tout a fait la voix du foot « gratuit » , la voix du foot français, la voix de l’équipe de France et des soirées ligue des champions. Avec le magazine des autres rencontres en seconde partie de soirée. Le temps des groupes de au second tour de la ligue des champions au lieu des huitièmes et quart… Une autre époque…

Une icone de ma jeunesse également pas par son talent mais plus pour ce qu’il représentait.

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La fête bat son plein dans le bus qui nous ramène vers Trofa. Les joueurs n’ont cessé de fêter la victoire depuis notre départ du stade. Il est déjà tard dans la nuit quand nous arrivons aux portes de la ville. Au loin, la lueur rouge des fumigènes éclairant le ciel, laisse déjà présager qu’elle va être notre réception. A l’intérieur du bus, le silence est redevenu maitre, les joueurs, téléphones en main, sont prêt à immortaliser ce moment, se sont tus pour admirer le spectacle qui allait se dérouler.

-Profitez les mecs, ça va être grandiose. C’est votre moment et vous le méritez. Merci encore pour cette saison et pour tout le travail accomplit cette année.

Je reprends place sur mon siège, à l’avant, à droite du chauffeur.

Un brouhaha lointain se fait entendre. Il s’intensifie à mesure que nous approchons de la ville. A notre arrivée devant le panneau Trofa, c’est une foule de gens qui crie leur joie, chante, agite des drapeaux à l’effigie du club. Nous entrons à peine à Trofa que notre parcours se fait déjà au ralentit du fait de la foule qui se densifie sur notre chemin. Les motards de la police sont désormais obligés de nous ouvrir la route. Chaque mètre parcouru et un peu plus dense. Nous sommes désormais quasiment à l’arrêt. Le chauffeur est obligé de klaxonner en continue pour se frayer un chemin à travers ce raz-de-marée humain. Nous nous dirigeons vers l’hôtel de ville où nous allons être reçu par le maire et où nous présenterons le trophée aux supporters depuis le balcon. C’est une véritable escorte rouge et bruyante qui nous accompagne jusqu’à la mairie.

A la descente du bus, les quelques chanceux qui ont pu se faufiler du coté de la porte arrière ont le droit à quelques privilèges. Photos, autographes, quelques échanges verbaux même. Je peine encore à prendre conscience de l’ampleur de la scène qui se déroule depuis que nous sommes arrivés en ville. J’ai l’impression que tous les habitants sont dehors, et c’est sans doute le cas, Trofa n’étant pas une grande ville. Et le plus incroyable est que nous sommes dans la nuit de dimanche à lundi et dans quelques heures à peine tous ces gens devront se lever pour aller travailler.

Le maire de la ville nous reçoit devant l’entrée de la mairie. Les journalistes locaux couvrant l’évènement demande une photo de l’équipe avec le maire à la manière de l’équipe de France lorsqu’elle a été reçue à l’Elysée. La comparaison est exagérée mais étant inhabitué à ces scènes c’est le premier souvenir qui me vient en tête pour décrire ce qui est en train de se passer.

Nous pénétrons dans les lieux, et dans le salon un grand buffet est mis à dispositions des personnes présentes et à la notre également. Le maire prend la parole et nous félicite d’avoir porté haut et fort les couleurs de la ville à travers le Portugal.

Mon téléphone vibre durant l’allocution du Maire. C’est un message de Ricardo.

-J’ai parlé à tes dirigeants immédiatement après le sacre. Ils veulent te prolonger mais il y aura pas mal d’inconvénient, je tiens à te le préciser. On se retrouve demain 14h15 au stade pour discuter de ça avec eux. Mais je te le dis tout de suite, je leur ai déjà fait comprendre que leur offre était inacceptable.

Enfoiré de Ricardo. Intérieurement je fulmine contre lui d’avoir répondu sans me consulter. Il a dû demander des primes, un salaire mirobolant et une commission d’agent astronomique. Je peste même contre moi-même d’avoir accepté de bosser avec Gestifute. Ne voulant pas me gâcher la fête je ne prends même pas la peine de lui répondre et remet le téléphone dans ma poche sans jeter un œil aux grands nombres de messages de félicitations que j’ai reçu.

Nous finissons par faire notre apparition sur le modeste balcon ornant la façade sud de l’hôtel de ville. Mika en bon capitaine me fait signe de le rejoindre pour présenter le trophée aux supporters. Je n’aime pas me mettre en avant mais, pris dans l’ambiance et motivé davantage par les encouragements des joueurs dont certains n’hésitent pas à me tirer pour me mettre au premier plan, je finis par accepter. Mika et moi soulevons la coupe devant une foule en délire. Tels des rock stars, les gens sont devant nous et ne cesse de chanter, de donner de la voix. Musa Yahaya, en bon ambianceur de vestiaire se présente alors mes côtés, micro en main, haranguant la foule en agitant les bras du bas vers le haut.

-Tous avec moi !!! On est en ligue 2, on est ligue 2, on est, on est, on est en ligue 2 !

Il n’aura pas fallu cinq secondes pour que les supporters reprennent ce chant d’une seule voix. L’ambiance est à son comble et va durer encore une bonne heure. Tour à tour les joueurs vont prendre la parole et dire quelques mots aux supporters. Mon tour arrive. Un peu mal à l’aise dans l’exercice je m’élance timidement.

-Merci à toutes et tous d’être présent ce soir. Merci de nous avoir accompagné. Je ne suis pas très à l’aise pour ce genre de chose, Musa l’est bien plus que moi. Mille merci et on se donne rendez-vous la saison prochaine.

Leandro Borges emboite le pas et motive la foule à scander.

-Le coach avec nous ! le coach avec nous ! le coach avec nous !

Il fait référence à mon contrat qui se termine. Le geste me touche car il montre que les joueurs ont aimé mon projet et qu’ils veulent le poursuivre.

Je n’aurai jamais pensé recevoir une réception de la sorte. Le stade était vide quasiment toute l’année et voir tous ces supporters dehors réchauffent le coeur et montre que nous n’étions pas que présent dans le stade. Au Portugal beaucoup de gens aiment le club de la ville où ils habitent mais aime en plus un des trois gros du championnat de Liga Nos, Porto, Benfica ou le Sporting. Beaucoup d’entre eux préfèrent économiser et se rendre plus régulièrement au stade de ces cadors que de payer un abonnement dans le club de la ville.

Le lendemain le réveil est difficile. La nuit fût courte, à peine quelques heures. Le café coulait, versé dans mon mug, j’allume la télé. Je tombe immédiatement sur la chaine locale qui parle de notre exploit de la veille. S’en suivent quelques infos sur le club et sur moi. Mon avenir. Je prends là encore la mesure que le monde du football à haut niveau est spécial. Jamais dans mon club de quartier je n’ai signé de contrat et à aucun moment on en parlait ou on chantait pour m’encourager à rester.

Il est 14h00 quand Ricardo et moi nous nous retrouvons devant le stade. Devant les tribunes bons nombre de souvenirs me reviennent en mémoire. Un sentiment de nostalgie s’empare de moi, alors que Ricardo ne me parle que de mon avenir. Plus rien ne sera comme avant, je ne connaitrai plus toutes les « premières fois » que j’ai pu vivre ici.

Les dirigeants nous y attendent pour 14h15. Un léger debriefing avec mon agent et nous entrons dans le bureau du président. Les sourires sont de mises et la bonne humeur également. Mais très vite nous entrons dans le vif du sujet. Et très vite je suis amené à une réalité à laquelle je ne m’étais pas préparé. Il était évident pour moi que si l’on accédait au deuxième échelon national notre statut de semi pro allait évoluer. Clairement le président me fait comprendre qu’il sera difficile d’avoir le statut professionnel. Ces paroles sont une véritable claque et je comprends mieux le message de Ricardo hier soir.

Il leur faudra quelques jours voire quelques semaines avant de pouvoir statuer sur ce point. Il en est de même donc pour les contrats des joueurs, sur le budget transfert… Bref sur tout ce qui peut toucher à l’aspect sportif. Et tout ça doit encore passer devant la commission. Malgré tout ils sont satisfaits de mon travail et veulent à tout prix me conserver. Un contrat de deux ans m’est proposé avec une revalorisation salariale.

Un peu désemparé et dans le brouillard le plus total je demande conseil à Ricardo. Ce dernier, plus habitué à ce genre de négociations demande un délai d’une quinzaine de jours. Le président ne le souhaite pas mais la persévérance et la force de caractère de Ricardo finit par convaincre le boss. J’avoue être admiratif et contrairement à la veille je suis intérieurement satisfait qu’il soit là à mes côtés. Là encore je prends conscience d’un aspect du football que je ne maitrisais pas.

Ricardo est plutôt pessimiste à la sortie de cet entretien. Il me fait clairement comprendre que le statut professionnel est indispensable pour réussir à l’échelon supérieur. Que sans ça le club ne fera pas long feu. J’en suis, au fond de moi, conscient. Mais partir de ce club alors que j’y ai construit quelque chose me peine au plus haut point. Même si pour l’instant tout est du domaine de l’hypothétique cela me chagrine. Mais il affirme que le plus important est de me concentrer sur mon avenir. A ce sujet il me promet de travailler dur pour me trouver un point de chute le cas échéant.

Voilà une quinzaine de jours qui sont passés et je n’ai pas encore prolongé mon contrat avec Trofense. Nous sommes la première semaine de juillet mais je suis toujours l’entraineur officieux. Dans les heures qui suivent le président me confirme ce dont je redoutais. Le club n’obtiendra pas le statut professionnel. Aucun budget transfert ne sera alloué et les sponsors ne vont visiblement pas se bousculer à la porte. J’avise donc, et avec le plus grand des regrets, le boss de ma démission du poste d’entraineur de Trofense avec effet immédiat. Je prends le temps de le remercier de m’avoir accordé sa confiance. Le plus douloureux pour moi est de ne pas pouvoir dire au revoir à mes joueurs. Ils sont encore tous en congé et ne reprendront le chemin de l’entrainement que la semaine prochaine. Ricardo est avisé, ainsi qu’Assia.

Les jours qui suivirent ne fût pas les plus joyeux de ma jeune carrière. J’étais élu pour le prix d’entraineur de l’année, où je finis deuxième. Décidément …
La lumière dans ce tunnel est que je jouis d’une excellente cote de popularité. Ricardo travaille à fond sur mon dossier et mon nom est associé à quelques écuries de seconde division. Chaves, Estoril entre autres. Mon dossier, mon CV et ma lettre de motivation y sont d’ailleurs envoyés.

Nous sommes mi-juillet et le foot ne s’arrête pas durant l’été. La CAN se dispute actuellement. Et naturellement je suis le parcours des fennecs, en pensant que Sonia doit aussi être devant sa télé à vibrer pour chaque match. Si l’Algérie à survolé son groupe de coupe d’Afrique, elle ne joue pas bien. Belmadi, le sélectionneur peine à confirmer la victoire de la CAN 2019. Aujourd’hui ils rencontrent le Sénégal pour le compte des quarts de finale de la compétition. Un match piteux des Fennecs et une défaite trois buts à un mettent fin à leur parcours. J’imagine l’état dans lequel doit-être Sonia. J’aimerai lui envoyer un message pour lui remonter le moral et la faire sourire comme je le faisais à chaque fois que son pays perdait un match. Mais je m’y résigne finalement.

Deux jours plus tard Assia me contacte par téléphone. Ricardo l’a contacté pour une offre de poste. Les dirigeants veulent me rencontrer au plus vite. Je n’ai pas plus d’information. La seule indication d’Assia est la dernière phrase de son message.

-Prépare un sac on part deux jours.

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Suspens pour la suite… je ne m’attendais pas à la démission mais c’est intéressant pour l’évolution de la storie

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Dommage pour la demission, mais c’est la suite logique. Le club ne fait pas d’efforts malgré tout ce que tu as fait. Tu peux partir avec le sentiment du devoir accompli.

Direction un club en Algérie ?

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Je t’avoue que ca n’était pas prévu du tout dans mon déroulement. J’aurai aimé évoluer en deuxième division et essayer de faire progresser ce club.

Mais comme pour l’évolution de la story ce n’est pas plus mal ca donne et ça m’a ouvert d’autre perspective de récit mais dans le jeu également.

Dommage oui… Je ne le voulais pas mais évoluer en semi-pro en deuxième division ca n’était pas faisable. Je connais la difficulté de ce championnat et sans budget transfert, avec un statut qui ne permet pas de développer les entrainements tout au long de la semaine c’est perdu d’avance. Et je ne voulais pas participer à ça. Mais la décision a été dure à avaler…

Réponse au prochain épisode ! :stuck_out_tongue:

Merci encore à tous les suiveurs, les lecteurs, les commentateurs…

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Voilà quarante minutes que le président, Kheireddine Zetchi, à commencer à prendre la parole. Assis derrière son bureau, sur son fauteuil dossier à oreilles, Ricardo, Assia et moi-même lui faisons face. Plusieurs points ont déjà été évoqués. Les attentes pour les années à venir, les objectifs concernant les prochaines compétitions, les projets à court, moyen et long terme, les raisons qui ont fait que le président a accepté de me rencontrer, d’écouter mon projet, mes idées. Bref un panel de sujet qu’il récite comme s’il avait appris son discours par cœur. L’homme est sûr de lui, grand, à la carrure imposante, cheveux très foncé légèrement bouclé et tiré en arrière.

J’ai encore du mal à réaliser l’endroit où je me trouve. Tout me parait si … Irréel. Dans le foot tout peut aller très vite dit-on. En cette fin d’après midi je confirme que tout va très vite dans le monde du ballon rond. A vrai dire quand Ricardo et Assia m’ont annoncé le poste convoité je n’en revenais pas. C’était pour moi totalement inattendu, inespéré, incroyable… Je pourrai rester plusieurs minutes à chercher le terme exact que je ne le trouverai pas. Mais c’est juste complètement dingue.

-J’ai déjà essayé beaucoup de chose Guillaume. Vous savez aussi bien que moi que j’ai engagé des noms prestigieux pour ce poste, Gourcuff, Halihodzic, j’ai confié les reines à Rajevac qui a emmené le Ghana en finale de la CAN 2008 puis en quart de finale de la coupe du monde 2010. J’ai essayé d’introduire des anciennes gloires du football de ce pays. Rien n’y fait, je suis obligé de changer tous les deux ou trois ans. Dans ce pays l’attente est énorme. Il n’y a qu’avec votre éventuel prédécesseur que nous avons réussi à glaner un titre continental. Mais aujourd’hui encore je suis obligé de m’en séparer après seulement deux ans et demi, à la suite d’un parcours chaotique lors du dernier tournoi. Les supporters ici haïssent les contres performances. Là où je veux en venir c’est que je recherche un profil jeune, ambitieux, capable d’insuffler un vrai renouveau à l’équipe, une nouvelle dynamique. Quelqu’un avec une vision du football différente de ce que l’on a connu jusque maintenant, quelqu’un qui pourrait s’engager à travailler sur le long terme. Les matchs que vous filmiez l’année dernière à Trofense me sont parvenus et votre équipe correspond à cette vision guardiolesque que je veux donner à cette équipe. Il y a du mouvement, du pressing à tout va, des redoublements de passes, de la disponibilité, de la générosité, des buts, du spectacle. Et tout ça avec une équipe de troisième division. Je vous le dis je suis tombé amoureux de vous footballistiquement parlant. Vous êtes pour moi le prototype de l’entraineur du futur. J’ai appelé quelques contacts et je sais de source sûre que les joueurs vous aiment, vous respecte, vous entretenez un lien particulier avec eux. Et ça c’est au final le plus grand défaut de cette équipe. Avoir un coach à l’écoute des joueurs, un coach aimant développant une proximité et une complicité avec les joueurs. Un coach qui sait aussi s’imposer quand il faut être autoritaire. Ricardo, m’a beaucoup vendu vos mérites et il sait se montrer très persuasif. Même si après avoir visionner vos matchs il ne m’en fallait pas plus. Je tiens aussi à signaler qu’il a fait un boulot considérable pour vous. Il a regroupé bon nombre de données, de statistique, de vidéo comme votre classement sur la possession de balle par exemple ou votre profil en tant qu’entraineur et votre profil psychologique. Si vous êtes aussi sérieux que lui je sais que l’équipe sera entre de très bonnes mains. En plus je sais que vous entretenez un lien spécial avec ce pays. Ricardo m’a raconté ce qui vous motive par-dessus tout à exercer ce métier et j’avoue que cette raison est peut-être la plus belle que je n’ai jamais entendu et l’argument qui au final est peut-être le plus important. Dans ce monde quand l’amour est la plus grosse des motivations l’homme est capable d’accomplir de grande chose, de déplacer des montagnes, de toucher la lune s’il le faut.

Enfoiré de Carlos, c’est lui qui a dû raconter à Ricardo mon rêve de prendre les rênes de la sélection d’Algérie et que l’unique raison est directement liée à Sonia, mon ex-femme. J’espère que Ricardo n’a rien dit à Assia car elle ignore tout de cette raison et je n’ai pas envie de la vexer, elle partirait sans doute si elle venait à apprendre une chose de la sorte.

Le président conclu son monologue en me demandant si j’avais des questions et si j’étais partant pour ce projet.

-Bien sûr que oui Président, c’est l’opportunité d’une vie ! Je ne sais même pas comment vous remercier de cette chance que vous m’offrez.

-Vous avez travaillez dur pour ça donc ne me remerciez pas, remerciez plutôt Ricardo qui a fait un boulot monstre pour vous vendre.

Me serai-je trompé sur Ricardo ? Serait-il donc différent de toutes les magouilles que Mendes peut faire ? En tout cas je prendrai le temps de le remercier très chaleureusement.

Quelques jours après tous les détails se finalisent et je me retrouve devant un par terre de journalistes inhabituellement nombreux pour moi. La scène est d’une intimidation extraordinaire. Mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine. Posté debout derrière ce bureau, le costard noir floqué à l’effigie de ma nouvelle fonction, les flashs crépitent devant moi. J’esquisse un énième rictus.

Derrière moi, d’un côté, un drapeau à moitié vert et à moitié blanc. Floqué par un croissant et une étoile rouge. De l’autre le logo de la fédération. A mes côtés à ma droite le président Zetchi et sur ma gauche Ricardo. Devant moi mon contrat que signe en prenant la pose devant ce raz-de-marée journalistique.

Me voilà sélectionneur de l’équipe d’Algérie.

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J’adooore !!

Passer de la d3 portugaise à une sélection nationale. Je donnerai cher pour voir la tête de Sonia devant son portable ou sa tv à l’annonce du nouvel entraineur de son équipe. :grinning:

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Je te remercie ! :blush:

À mon avis ça va lui faire bizarre à Sonia… Même dans le cas où elle aurait définitivement tourné la page de notre histoire.

Je tiens juste à préciser, qu en aucun cas je n’ai touché ou recommencé quoique ce soit… J ai été le premier surpris à voir cette proposition… J’en avais d’autres, le Ghana ou le Gabon… Mais du coup j’ai sauté sur l’opportunité de l’Algérie.

Je te crois, ça montre que ton travail est reconnu à sa juste valeur, même à un niveau aussi ''bas" au Portugal.

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Top cette épisode!
Beau challenge bien que complètement différent du précédent… Ça sent le retour de Sonia dans un délai plus ou moins court, ce qui va pimenter la vie de notre petit Guillaume… Positif ou négatif?..

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Merci beaucoup :blush:

Tout à fait ça sera bien différent… Une sélection est une autre manière de travailler.
Ahah pour Sonia, on verra bien, la suite sans les prochains épisodes… Mais j avoue avoir longtemps hésité avec elle, l incorporer ou non… Quelle rôle pourrais t elle jouer si je décidais de l incorporer…

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Excellent se retournement de situation et cette nouvelle aventure. En sélection le plus dur c’est qu’il y a beaucoup moins de match, de rassemblements et qu’il est plus difficile d’établir de vrais liens avec les joueurs.

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Merci :blush::blush:

Oui tu as raison, créer des liens, travailler les entraînements est différent… Peut de temps pour préparer les matchs avec les joueurs… En sélection je pense que tu es obligé d’avoir un projet sur plusieurs années…

Les yeux sur l’océan, Sonia n’a jamais été aussi belle. Le soleil rayonnant sur son visage, le vent s’engouffrant dans ses cheveux … Le décor idyllique pourrait être celui d’une carte postale.
A ses côtés un petit bonhomme haut comme trois pommes se tient en regardant l’ horizon et ne cesse de questionner sa maman .
-Dis maman tu as vu l’énorme bateau.
-Oui mon chérie, on appel ça un paquebot.

Voilà une semaine que nous voguons sur la Méditerranée. Ce voyage est celui de nos noces. Sonia et moi nous somme remariés il y a quelques semaines.
Peu de temps après ma prise de fonction en tant que sélectionneur de l’Algérie nous avons renoué contact.
Ce que j’espérai il y quelques années en me lançant dans une carrière d’entraineur toucha à son but.

Très vite les sentiments sont revenus. En faite ils n’avaient jamais disparus. Une histoire d’amour qui n’est pas terminée ne peut jamais se finir définitivement.
Presque cinq ans que nous nous sommes remis ensemble. De notre amour est né le petit Tiago âgé de quatre ans.

Un petit franco-portuguo-algérien. Un petit bout d’homme qui nous comble de bonheur.
C’est aussi lui qui m’ a poussé il y a quelques mois à quitter le monde du football. Fatigué par les déplacements et les absences j’ai pris ma retraite. Beaucoup de mes compères et notamment Carlos ont tenté, en vain, de me faire revenir sur ma décision.

Je n’aurai pas entrainé longtemps à peine une petite dizaine d’année mais les joies que j’ai connu dans ce boulot resteront gravés à jamais.

La croisière touche à sa fin et nous nous apprêtons à rentrer sur Metz, là où finalement tout a commencé entre Sonia et moi. A Metz auprès de nos familles respectives. Une grande maison en périphérie du centre-ville sur les hauteurs d’où nous pouvons admirer la cathédrale à chaque moment de la journée. C’est au final tout ce que j’ai toujours désiré.

De retour dans la capitale Lorraine, je ne passe plus inaperçu. Les gens me reconnaissent et les algériens que je côtoie ne cessent de me féliciter pour les deux coupes d’Afrique que j’ai remporté consécutivement. C’était en 2023 et en 2025.

Pourtant tout avait mal commencé fin 2021… Je loupais la qualification à la coupe du monde au Qatar. La faute à un match nul sur les terres gabonaises.

J’avais entrepris alors un vaste chantier consistant à rajeunir l’équipe et à former une équipe capable de dominer le football africain.

C’est ainsi qu’ en 2023 nous remportions la coupe d’Afrique avec six victoires en six matchs. Le tout avec un seul but encaisser. J’avais réussi à convaincre le fils de Zizou de jouer pour nous. Le résultat a été plus que probant car il s’est imposé comme un des plus grand gardien algérien.

En 2025 sur la lancée de 2023 nous remportions une nouvelle coupe d’Afrique, la deuxième consécutive. Une première dans l’histoire du football algérien. Cette fois-ci aucun but encaissé durant la compétition et toujours un ratio de cent pour cent de victoires.

Dans la foulée nous obtenions notre billet pour le mondial 2026 en Amérique du Nord.
Un groupe où nous finissons premier devant la Croatie et le Mexique. Nous battons les Japonais au premier tour éliminatoire avant de tomber face aux bosniaques après avoir mené et avoir touché du bout des doigts les quarts de finale.

Cette élimination m’avait ruiné le moral car j’espérais mieux même si la fédération eux étaient satisfait de notre parcours.

En 2027 nous nous présentions comme grandissime favori de la coupe d’Afrique. Notre parcours fût parfait jusqu’en finale où nous nous inclinons 1-0 contre le Mali.

C’est à la suite de cette finale que j’avais remis ma démission, fatigué d’être éloigné de ma famille, de Sonia, de Tiago.

Bien sur j’ai eu le droit à un hommage national en Algérie lors de mon départ. Cette étape de ma vie restera gravé en moi éternellement.

Assis sur la terrasse, il est 18h00. L’heure de l’apéro. Sonia en bonne épouse aimante m’apporte mon whisky, elle se contente d’un coca. Devant nous la magnifique lanterne du Bon dieu veillant sur toute la ville de Metz. Et juste à nos pieds notre progéniture, le fruit de cet amour brisé une fois mais recollé car une histoire d’amour qui n’est pas terminée ne peut pas se finir. Vous pouvez faire ce que vous voulez un fil invisible vous relie toujours et tôt ou tard vous vous retrouvez.

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Très belle conclusion pour cette magnifique story. Très bien écrite, j’ai eu aucun mal à m’y projeter.
Belle carrière pour cet entraineur qui fini sur une belle note en retrouvant son amour de toujours.

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Merci de ta fidélité et merci pour ton commentaire.
Je tiens aussi à remercier tout ceux qui m’ont suivis et/ou commentés.

Je n 'ai plus du tout le temps d’avancer dans la story, ni même dans la partie d’ailleurs. Elle est de côté depuis 4 ou 5 mois… Du coup je voulais clôturer cette story par respect à tous ceux qui se sont donnés la peine de me lire.

Je tiens à préciser que le palmarès avec l’Algérie est réelle je n’ai rien inventé.
J’ ai remporté 2 trophées , j’ai bien raté la coupe du monde 2022, et j’ai bien atteint la finale de la coupe d’Afrique 2027 et les huitièmes de finale de la coupe du monde 2026.

Mon objectif dans cette story était de mettre en avant l’importance de se battre pour la femme qu’on aime. Peu importe ce qu’il se passe dans la vie, les erreurs que l’ont peut faire. Il faut se battre car rien n’est plus douloureux que de vivre sans l’amour de celle qu’on aime.
Prenez soin de vous, ne vous gâchez pas la vie avec des futilités, apprenez à pardonner et aimez votre conjoint.

J’espère vous retrouvez pour de nouvelles aventures dès que le temps me le permettra.

Un énorme merci encore une fois.

Cordialement,

Herois.

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