:storyred: : Pour l'amour d'une femme. (FIN DE STORY)

Voyons ce que réserve la suite :slight_smile:

Bonjour à tous.

La suite est en rédaction, je ne peux vous dire quand ca arrivera, mais je suis un peu occupé en ce moment.

A très vite !

Hero.

3 « J'aime »

Tu risques d’être moins occupé dans les semaines qui viennent… :sac:
Sauf si tu bosses dans un secteur d’activité qui est jugé prioritaire comme l’alimentation ou la santé…

Vivement la suite :blush:

Pour moi les semaines à venir ne changeront rien… Je ne bosse pas dans l’alimentation mais bien dans un secteur jugé prioritaire…

@jbourne:

Elle est en préparation, pas totalement fini encore…
Content de voir ton impatience :smiley:

citation souvenir

Il est vingt-deux heures trente quand je quitte la petite salle de presse du stade. Loin des strass et paillettes que l’on peut imaginer, ma présentation officielle s’est déroulée devant quatre journalistes, vêtu d’un jean et chemise levis offerts par le club et dans une étroite salle.

petite salle de conférence de presse

Mon pouls se calme à peine, ma pression artérielle ralentit petit à petit et le stress s’évapore lentement. Voilà quelques minutes que j’ai regagné les coulisses du stade. La conférence n’aura pas duré bien longtemps à vrai dire, une petite vingtaine de minutes. Pas de question piège seulement des renseignements concernant ma vie antérieure, la manière dont je suis arrivé ici et l’équipe technique qui va m’accompagner. Sur ce dernier point il n’y aura aucun changement puisque je ne vois pas l’intérêt d’amener avec moi une personne qui n’a jamais connu le football professionnel et les personnalités que je connais ne seraient de toute façon pas intéressé par un boulot en troisième division portugaise.

Je ne vois pas le temps passé depuis ma nomination officielle. La conférence de presse à peine terminée j’ai dû me présenter aux rares sponsors auxquelles le président est attaché. Ce sont les seules sources de revenus du club, il faut donc les choyer. Le rendez-vous se fait dans une petite salle jouxtant la salle de conférence.

Il est déjà une heure du matin et je prends encore la route pour Porto afin de rassembler quelques affaires qui me seront utiles dans les prochains jours. Le club a mis à ma disposition une chambre d’hôtel non loin du stade. C’est là que je logerai durant les prochaines semaines. La grosse demi-heure de route qui me sépare du domicile de mes grands-parents me semble une éternité. Sur place juste le temps d’annoncer la bonne nouvelle à ces derniers, qui me félicite chaleureusement, de prendre des affaires indispensables à la vie quotidienne, que je ressaute dans la voiture.

Il est tard désormais et la fatigue accumulée me gagne de plus en plus. Mes paupières sont d’une lourdeur intenable, ma mâchoire est prête à se décrocher, ma tête ne tient droite que par et grâce à mon poing qui me sert d’appui tête. La route du retour est encore plus longue…. Interminable.

Il est trois heures et quinze minutes quand je gagne enfin la chambre de l’hôtel. Une douche, un café et un petit message adressé à ma famille resté en France pour leur annoncer ma nomination.

aube

-We don’t talk anymore ! We don’t talk anymore !

La douce voix de Selena Gomez en duo avec Charlie Puth m’extirpe, non sans mal, de mon sommeil. Cette chanson me rappelle mon ex-femme. Comme beaucoup de chose… Si c’est elle qui me réveille ce n’est pas anodin, évidemment. Je ne suis ni fan de Séléna Gomez, ni de Charlie Puth mais elle figurait sur la vidéo que l’on avait réalisé en amont du mariage et durant lequel on l’avait projeté aux invités. Un remix de notre rencontre, de notre premier regard, de nos premiers mots échangés, de notre premier baisé. Le souvenir d’un temps révolu, d’une après-midi passé à tourner dans le centre-ville de Metz. Cette vidéo me tient énormément à cœur et j’aimerai la récupérer mais je n’ai jamais osé la demander à Sonia. Par orgueil, par pudeur… Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus si elle la possède encore.

Le réveil est aussi dure que le coucher. L’excitation et l’impatience m’ont maintenu éveillé jusqu’au petit matin, mais la fatigue a fini par l’emporter aux alentours de cinq heures. Deux heures trente de sommeil à peine. Là encore pas de temps à perdre. Je me douche prépare mes affaires, file au petit-déjeuner mis à ma disposition par l’hôtel et je file au stade. Aujourd’hui, outre la présentation aux joueurs, a lieu notre première séance d’entrainement. Etant donné le statut semi-professionnel du club, nous n’aurons que deux journées complètes consacrés à l’entrainement. A ça il faudra ajouter le jour de match. Aucune minute à perdre.

Neuve heure pétante. Le dernier joueur arrive sur la pelouse du stade Clube Desportivo Trofense. La pelouse n’est pas dans un parfait état, mais suffisant pour pratiquer le jeu de passes et de possession que je souhaite mettre en place. Les joueurs s’échangent quelques passes en attendant que je les réunisse.

Mon cœur se met à nouveau à s’accélérer, je sens mon pouls cogner au fond de mes oreilles et cette sensation toujours aussi désagréable qui me ramène à ce fameux jour d’automne à Paris. Le coup de sifflet de mon adjoint retentit, manquant de peu de me percer les tympans. Les joueurs se rapprochent, commencer à m’entourer. Je sens le stress m’envahir. Très vite je me retrouve au milieu d’un groupe d’une vingtaine de personne que je ne connais absolument pas. Ma respiration est d’un coup plus difficile, avec cette impression d’étouffer, comme si j’avais la tête sous l’eau, arrivant au bout de mon apnée et un besoin urgent de reprendre une bouffée d’air. Mon estomac se noue et des nausées que j’essaie tant bien que mal de dissimuler avec ma main, viennent humidifier mes yeux.

Je me concentre, sors de ma poche de survêtement à l’effigie du club un papier avec un petit discours préparé. Ca y est j’y suis c’est à moi. Les regards sont tournés dans ma direction. Je peux sentir le poids de toutes ces orbites se poser sur moi. Je me lance, je laisse paraitre l’image d’un homme sure, fort et essaie de maitriser mon portugais sans cet accent français caractéristique que tous les touristes que je croise tout au long de l’année. Ma présentation est succincte, nom, prénom, mon lien avec le Portugal, comment j’ai atterri ici, mes objectifs, mes attentes, ma façon de manager et ma façon de jouer au football et ce que j’attends de mes joueurs. Ni plus, ni moins. J’estime que nous devons passer un maximum de temps sur le terrain, la situation n’est vraiment pas au mieux et notre statut semi-pro nous presse encore davantage.

Ce matin sera basé sur la tactique et sur le jeu avec ballon. Je souhaite que les joueurs assimilent au plus vite mon schéma et mes principes de jeu. Je mets en place divers ateliers mettant en situation les joueurs. La séance dure une heure et quarante-cinq minutes et je suis assez satisfait de ce que j’ai pu voir. L’équipe possède des joueurs techniques capables de tenir le ballon, de le faire circuler rapidement. Tout ça est de bonne augure pour la suite.

Midi arrive et j’impose directement ma marque en demandant aux joueurs de déjeuner au club, tous ensemble, histoire de renforcer la cohésion du groupe. Repas équilibré bien évidement, pates, blanc de poulet et légumes avec fruits en dessert.

L’après-midi est consacré à une séance tableau noir. Là encore mon idée est de mettre l’accent sur la tactique car nous n’aurons plus qu’une journée avant le match déjà décisif de samedi. Si nous le perdons nous tomberons dans la zone rouge, le moral prendra un énorme coup et l’effet « électrochoc » » de ma nomination n’aura pas l’effet escompté. Il nous faut la victoire.

Je regagne la chambre de mon hôtel après une journée bien chargée, riche en enseignement. Ce soir je me penche sur mon effectif afin de mieux connaitre les garçons. Tous ne me sont pas inconnus puisque certains d’entre eux ont déjà évolués au niveau professionnel comme José Postiga qui a été formé au Sporting, encore Bruno Moraes passé par le FC Porto et d’autres clubs de première division, Tiago Ronaldo formé à Guimaraes et passé par le Standard de Liège. Le reste de l’effectif n’a pas un gros passé de professionnel mais beaucoup sont expérimentés de la troisième division portugaise.

L’effectif est de qualité, je ne comprends pas pourquoi ils en sont là. Je passe le reste de la soirée à peaufiner ma tactique, mon plan de jeu pour le prochain match et à analyser l’équipe de Coimbroes. Calepin et stylo en main, comme les plus grands entraineurs, je me poste devant mon ordinateur et passe en boucle leur séquence de match. Analyse, points forts, points faibles, schéma de jeu offensif, défensif, j’essaie de ne rien laisser au hasard. Le café n’a jamais été un aussi bon ami que ce soir. Morphée aimerait m’enlever cette réalité mais la caféine lui engage un combat acharné qui dure jusque tard dans la nuit. Mais c’est finalement le Dieu des rêves qui l’emporte aux alentours de quatre heures et demie du matin. Comme bien souvent d’ailleurs.

Le lendemain les joueurs ne sont pas au club pour l’entrainement, chacun reprend le cours de sa vie, cependant moi je dispose d’un contrat à temps plein, ma présence au club est donc obligatoire. Avec un de mes adjoints nous discutons de ce que j’ai pu voir hier dans la journée et de notre adversaire de dimanche.

Le reste de la semaine passe à une vitesse défiant tout ce qui est de plus rationnel dans ce monde et dimanche matin pointe déjà le bout de son nez. Aujourd’hui c’est jour de match. De mon premier match. Mon réveil est un peu spécial. Je sens qu’aujourd’hui est le point de départ de quelque chose de nouveau. Je n’avais pas encore vraiment réalisé ça durant le courant de la semaine. C’est cette après-midi que je me lance dans le grand bain. L’impatience, l’adrénaline, l’euphorie, l’excitation font de moi un véritable gamin un soir de réveillon de Noël.

Ça y est, il est l’heure, nous nous dirigeons vers le vestiaire. Les joueurs se changent dans le calme, je les regarde en ayant quelques mots d’encouragement et en précisant à nouveau les quelques principes de bases. Je n’en dis pas plus. L’odeur des pommades et baumes chauffants ne me sont pas inhabituelles mais elles prennent une dimension tout autre du fait du contexte, je suis l’entraineur d’une équipe première. Là encore je n’avais peut-être pas pris toute la plénitude de la situation. Je ne suis plus dans mon club de quartier, à nous évoluons dans un championnat national et nous allons nous battre pour notre survie. Je perçois divers bruits de fond pendant ma léthargie. Crampons, bouteille d’eau qui tombe, expirations un peu fortes de certains joueurs qui font quelques exercices d’assouplissement, les bandes de straps qui se déroulent et le médecin donnant ses quelques conseils. Tout ici prend une dimension énorme, un monde que je ne connais pas et dans lequel je suis plongé. La vie d’un vestiaire presque professionnel je dirais par l’attitude de chacun. Pas de cris, pas de rigolade comme c’était le cas lorsque je m’occupais des jeunes ou que j’assistais le coach de l’équipe première dans la banlieue messine. Rien avoir. Les joueurs, un à un, s’encouragent. Le capitaine rassemble l’équipe au milieu du vestiaire et motive ses troupes avant de lancer le cri de guerre. Ayant repris mes esprits depuis quelques minutes, je me poste devant la porte du vestiaire et tape dans la main de chacun des joueurs qui en sortent. Le président, à mes côtés m’imite.

Tunnel Trofense

Je me dirige vers le tunnel donnant accès à la pelouse. J’entends les supporters chantaient, donner de la voix alors que le match n’a pas encore commencé. Là encore tout est nouveaux pour moi et j’essaie de profiter de chaque instant. Un peu moins de 1.000 spectateurs d’après le speaker sont pour le moment dans le stade. L’ambivalence des émotions m’envahit, joie et peur, excitation et appréhension…

L’arbitre s’engage et les joueurs, main dans la main avec les gamins de la région, suivent et pénètrent sur la pelouse. Je rentre en dernier. Je ne peux m’empêcher de contempler quelques seconde le stade, un peu impressionner de me dire que je suis l’entraineur du club et que je vais m’asseoir sur le banc de touche. Mon état léthargique ne dure que quelques secondes. L’odeur de l’herbe fraiche et légèrement humide m’embaume. Je me rapproche de l’arbitre et de mon collègue de l’équipe adverse pour le protocole d’avant match.

Je regagne mon banc, je sens les regards venant du gradin braquer sur moi. Je pourrai même dire que je les sens. Je leur adresse un timide salut, ne sachant pas vraiment ce qu’il pense de moi. Je feins cette hypothèse et essaie de me comporter comme si le public me connaissait déjà et m’avait adopté. Je prends place sur le banc, croise mes bras. Mon cœur ne semble pas vouloir ralentir et à cet instant précis je remettrai presque tout en cause…

Les joueurs sont en place, l’arbitre consulte ses assistants et le coup de sifflet me fait même légèrement sursauter. C’est définitivement parti et trop tard pour faire marche arrière. Je suis l’entraineur du Clube Desportivo Trofense. Rien ne sera plus jamais comme avant.

5 « J'aime »

Ah tu nous laisses juste avant le match :blush:.
Je m’y attendais ceci dit .
Bien écrit ,un vrai plaisir ,tu décris bien les émotions avant un match.
( Je n’ai pas joué au foot mais c’est pareil dans d’autres sports

1 « J'aime »

Tu commences à me connaître il va falloir que je trouve une autre méthode pour te surprendre ^^

Merci beaucoup de prendre le temps de me suivre.

Content aussi d’avoir réussi à te faire ressentir les émotions d avant match :slight_smile:

Hero.

1 « J'aime »

Bonjour à tous !!

LA suite est en rédaction, je n’ai pas abandonné la partie. Mais en cette période compliquée il m’est difficile de trouver du temps pour FM et pour finir mon épisode.

A très vite !!

Cordialement,

Héro.

2 « J'aime »

Très bonne nouvelle , on t’attends !

1 « J'aime »

On est là, tkt!!

1 « J'aime »
la vie est belle

Les semaines passent à une vitesse folle depuis le premier match à la tête de l’équipe. Ma victoire inaugurale, face à Coimbroes, sur le score de deux buts à zéro nous a permis de réussir notre première mission. Deux buts de Léandro Borges et de Musa Yahaya nous permettent de nous éloigner de la zone rouge de travailler plus sereinement et d’envisager la suite avec optimisme. Si la possession de balle était très équilibrée mais à notre avantage, à 51%, nous avons plutôt bien joué et bien combiné.

Une semaine plus tard nous enchainons une seconde victoire consécutive en déplacement à Sanjoanense. Une victoire trois à zéro. Net et sans bavure. Messi, Bruno de son prénom et non Léo, inaugure la marque. Imité quelques instants plus tard par Tiago Graça et Joao Mario. Là encore il s’agit de l’homonyme de l’international portugais champion d’Europe avec le Portugal. Nous avons dominé le match de la tête et des épaules avec une possession de 68%. Le collectif se met doucement en place et je sens que l’équipe adhère parfaitement à mes idées de jeu.

Deux matchs nuls suivent ces deux premières victoires, ce qui permet de rester sur une série de quatre matchs sans défaite. Un match nul à la maison, un but partout face à Vila Real et un bon nul et vierge sur le terrain de Vildemoinhos.

Le premier gros choc de cette saison va se dérouler ce vendredi soir. En ouverture de journée nous nous déplaçons sur le terrain d’Arouca. Une équipe rodée au monde professionnel et qui évoluait encore en première division en 2017. Ce match s’annonce comme un choc pour nous mais aussi comme un tournant. Nos quatre précédents matchs nous ont permis de prendre huit points sur douze mais également de recoller doucement au duo de tête pour la montée. En cas de victoire nous nous rapprocherons très près de ce duo.

Je passe la semaine à peaufiner des détails tactiques sur mon équipe. Les quatre entrainements hebdomadaires sont exclusivement consacrés à la circulation du ballon et au travail devant le but.

Jeudi soir après la seconde séance j’organise une mise au vert de l’équipe. Nous prenons la route vers Arouca et nous allons passer la nuit à l’hôtel. Ce genre de protocole est nouveau pour moi et c’est à cet instant précis que je mesure l’écart entre le monde amateur que j’ai connu à Metz et le monde un peu plus professionnalisé que je trouve ici.

Au petit déjeuner du jour du match, je vois une étonnante déconcentration au sein de l’effectif. Je décide de ne pas intervenir et de laisser la cohésion d’équipe se forger. Mon petit déjeuner engloutis je remonte en chambre et profite pour regarder quelques vidéos de notre adversaire du jour. Avec le temps je suis devenu un vrai fan de ces séances individuelles. Je me retrouve seul avec mon calepin et mon stylo et je noircis mes papiers.

L’heure est venue de prendre la direction du stade. Un à un, les joueurs tous vêtus du survêtement de l’équipe, montent dans le bus. Les visages sont fermés dorénavant, les casques sont vissés sur les oreilles, les regards sont dirigés vers les écrans de mobile. Je sens que cette équipe est pleinement investie dans ce championnat. Je ne doute pas un seul instant du professionnalisme de mes joueurs.

Dans les vestiaires et avec mon portugais qui s’améliore de plus en plus, je m’applique à rappeler les consignes de match. De longue minutes de discours pour rappeler les principes de jeu, à rappeler les schémas de jeu travaillés cette semaine.

Il est maintenant temps pour les joueurs d’entrer sur la pelouse.

A ma plus grande surprise les joueurs d’Arouca ne sont que douze… Les onze titulaires plus un gardien remplaçant. Je pensais à une erreur au moment où j’ai jeté un œil sur la feuille de match mais visiblement non.

Le début de match est à notre avantage. Nous avons le ballon, nous avons quelques occasions mais nous ne concrétisons pas. Debout dans ma zone technique je ne cesse de prendre ma tête à deux mains du fait de ces quelques occasions gâchées. Je sais pertinemment que dans ce genre de match ce sont des balles qu’il faut mettre au fond.

Mes craintes vont prendre forme à la 26ème minute de jeu avec l’ouverture du score des locaux. La bouteille d’eau à mes pieds vole en éclat au moment où les filets tremblent. J’encourage, je donne de la voix pour remotiver les troupes. Le premier moment insolite de ma jeune carrière intervient à la 35ème minute de jeu et la blessure de Fortes. L’attaquant d’ Arouca fait signe à son banc que c’est fini pour lui et demande le remplacement. N’ayant qu’un seul joueur sur le banc et celui-ci étant un gardien de but et par la même occasion le frère du joueur sortant, je me dis que ce match est en train de tourner en notre faveur.

Le gardien est même obligé de prendre le maillot et le short de son frère pour pouvoir entrer sur le champ et prendre place en attaque.

Nous repartons à l’assaut des buts mais sans trouver la faille. Nous regagnons les vestiaires sur ce score d’un à zéro en notre défaveur.

La seconde période et du même acabit. Nous dominons, notre de jeu de passe et de mouvement est bien en place mais nous ne marquons pas et sommes punis à la 65ème minute. Benny est à la réception d’un coup-franc et de la tête devance Pedro Soares, notre gardien qui sur ce coup se troue littéralement sur sa sortie. Plus rien ne se passera durant la fin du match. Nous repartons d’Arouca avec une défaite et des illusions de montée qui s’éloignent. Peu importe notre objectif reste le maintien, après le début de saison compliquée. Déçu mais loin d’être abattu j’efforce de le rappeler à ma troupe. Nous reprenons la route vers Trofa mais je sens que le moral à pris un coup ce soir.

Dans la semaine qui suit, je décide de consacrer les séances aux phases défensives. C’est selon moi, mon point faible dans ma gestion. A l’image de Pep Guardiola je mise énormément sur l’attaque, la possession, la création d’occasion et la récupération haute du ballon avec un pressing intense. Mais défensivement j’avoue avoir des lacunes. Je travaille pour améliorer cet axe et me repose sur mon capitaine et mon adjoint. Le dernier match de l’année civile se déroule sur notre terrain face à l’équipe de Leça. Nous l’emportons sur la plus petite des marges. Joao Mario, après un petit festival coté gauche, rentre sur son pied droit et à l’entrée de la surface trouve la lucarne opposée. Un seul but et 60% de possession de balle et deux petits tirs cadrés concédés. Les efforts de la semaine ont payé.

Noel pointe le bout de son nez. Les joueurs se retrouvent en famille. Mes grands-parents sont rentrés en France pour passer ces fêtes de fin d’année avec le reste de la famille. Ayant des obligations professionnelles je n’ai pas pu faire le voyage pour retrouver ma Moselle natale et me retrouver moi aussi avec les miens. C’est donc seul dans ma chambre d’hôtel que je passe ce réveillon et ce jour de Noel.

Il est vingt-heure, ce vingt-cinq décembre quand je descends au bar de l’hôtel. Je commande un Porto Tawny de trente ans d’âge. Le regard un peu perdu dans le fond de mon verre, je suis rejoint au comptoir par une femme. Typé magrébine, le teint mate, les cheveux foncés, les yeux de la même couleur et une robe épousant parfaitement les courbes de son corps, elle s’assoit à mes côtés en me saluant par un léger sourire. Elle commande un chardonnay 2017 du domaine Henri Boillot, dans un français parfait. Il n’en fallait pas moins pour que j’engage la conversation. La soirée passe, rythmée par la danse des liquides de nos verres que l’on nous ramène. J’ai arrêté de compter au cinquième. Nos conversations tournent autour de tous les sujets qui nous viennent en tête. Nos regards ne font plus que se croiser, nous nous sommes absorbés visuellement et nos regards trahissent notre pudeur. Assis côte à côte nos mains s’effleurent par mégarde à plusieurs reprises mais mettent de plus en plus de temps à se séparer. Une tension sexuelle se crée au fils des minutes.

Ma montre sonne minuit quand j’invite Assia à me suivre dans ma chambre où je fais livrer une bouteille de champagne.

Nous sommes encore dans le couloir que j’ai une folle envie de la plaquer contre le mur et de l’embrasser fougueusement. Je presse le pas pour arriver au pied de la porte de ma chambre. Je tape le code. Nous entrons, je referme la porte et comme deux animaux affamés nous nous jetons l’un sur l’autre. La nuit est longue… Torride… Bestial. Nous finissons par nous endormir dans les bras l’un de l’autre au petit matin.

Le réveil est difficile. La tête un peu à l’envers je me rends compte que je suis seul dans mon lit. Ma partenaire semble être partie aux aurores. Néanmoins, un petit papier traine sur la table de chevet avec un simple mot « appel-moi, j’ai dû partir tôt. » suivi de son numéro de téléphone.

Le nouvel an passe sans que rien de spécial ne se passe. Très vite en ce début d’année 2020, l’équipe retrouve les chemins de l’entrainement. Un début d’année qui s’annonce plutôt compliqué avec deux déplacements de suite.

Le cinq janvier nous nous déplaçons sur le terrain de Lusitania Lourosa. Nous ramenons un bon point après un nul, un but partout. Une semaine après sur la pelouse de Felgueiras nous ramenons un nouveau point. Cette fois-ci au terme d’une partie maitrisé au niveau possession de balle, qui se conclut sur un score nul et vierge.

Au classement nous assurons un peu plus notre maintien. La victoire trois buts à deux contre Valadares Gaia vient confirmer mes dires. Encore une fois nous dépassons largement les 60% de possession de balle. Mes fondements de jeu sont de plus en plus maitrisés par l’équipe.

Le match contre Gondomar est sans doute le match le plus frustrant de ma jeune carrière. Un match dominé, 60% de possession mais trop peu d’occasion créée. Résultat, une défaite quatre à un. Dans le vestiaire je n’accable pas mes joueurs car l’ensemble du match reste assez correct.

Voilà que le mois de février arrive. Au programme quatre matchs nous attendent. Trois victoires, contre Paredes trois à un, sur la pelouse d’Amarante un à zéro, une autre victoire sur le même score contre Figueirense.

En cette fin d’hiver nous assurons définitivement notre maintien. Ce mois aurait pu être parfait mais la défaite contre Coimbroes, sur leur terrain, vient mettre un terme à trois victoires de rang.

Le mois de mars démarre par un score nul et vierge face à Canelas, la redoutable équipe emmené par le capitaine et leader des superdragoes, le kop de Porto. Elle était connue il y a quelques années pour découper ses adversaires et se battre tout le temps à tel point que certaines équipes adverses ne voulaient même pas se déplacer et préféraient déclarer forfait.

Nous enchainons ensuite par deux victoires. La première face à Castro Daire avec un but de Léandro Borges en début de match et un but de José Postiga, le frère de Helder, passé notamment par Saint-Etienne, dans les arrêts de jeu. La seconde à domicile sur le score de 2-0 face à Pedro Rubras. Les buteurs sont les mêmes que lors du match précédent.

La dernière rencontre du mois nous vois nous incliner sur la pelouse de Coimbroes par deux à rien.

La satisfaction de ce mois de mars et que si j’avais le moindre doute sur l’implication de l’équipe après le maintien, je n’en ai plus aucun à l’aube du mois d’avril. Le match contre Castro Daire en est la preuve. Nous concédons l’égalisation à la 85ème minute avant que Postiga nous offre la victoire dans les arrêts de jeu. La qualité de jeu est également au rendez-vous avec notamment une grosse maitrise du jeu et une grosse possession de balle.

En avril ne te découvre pas d’un fil, dit le dicton. Mais joueurs en tout cas l’ont bien compris. Quatre matchs, pour trois victoires et une défaite.

Trois à zéro contre Sanjoanense, un but à zéro contre Vila Réal, et deux à un contre Vildemoinhos. Postiga continue sur sa lancée avec quatre buts sur ces trois matchs. La dernière rencontre de ce mois nous voit nous incliner sur notre pelouse contre Arouca. Dommage nous aurions pu faire un « perfect » mais comme chaque mois il y a toujours un match où nous n’arrivons pas à concrétiser notre maitrise.

Nous entamons le mois de mai et nos deux derniers matchs de la saison avec une victoire cinq à zéro sur la pelouse de Leça.

Notre dernier match se joue à la maison, le stade est quasi-vide à mon plus grand désarroi. Quelques 790 personnes sont présentes dans l’enceinte sur une capacité de 5 000. Les petites festivités que le club et moi-même n’ont pas eu l’effet escompté. Le but était d’attirer du monde en vue de la saison prochaine. Leur expliquer mon projet, ce que je comptais faire avec l’équipe, les joueurs qui allaient continuer au club. Dommage. La déception est maximale jusqu’au résultat final où nous perdons deux à un.

Nous clôturons donc ce championnat, et ma première saison quasi complète à la tête d’une équipe à une sixième place avec 55 points au compteur pour un bilan de 16 victoires, 7 nuls et onze défaites. 48 buts marqués pour 36 encaissés. Je n’ai pris l’équipe qu’en cours de saison et mon bilan personnel s’élève à 24 matchs pour 13 victoires, 5 nuls et 6 défaites. 34 buts marqués pour 21 encaissés.

L’objectif qui m’a été fixé lors de ma prise de fonction a été respecté, nous avons réussir à nous maintenir même si les objectifs de début de saison sont bien loin de la relégation.

Au classement de la possession moyenne, nous sommes troisièmes avec 59% de possession moyenne. Les deux premières équipes sont des réserves d’équipes professionnelles évoluant dans les autres groupes de la division. Au total 4 groupe quatre groupes de dix-huit équipes. C’est donc un bilan plutôt satisfaisant.

Notre gardien finit la saison avec 14 cleans-sheet, établissant un nouveau record pour le club. Tiago Ronaldo et ses huit passes décisives établit aussi un record pour le club. De même que Postiga et ses 14 buts.

L’autre satisfaction de cette année c’est que j’obtiens mon diplôme d’entraineur de niveau national A. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule quelques jours après le dernier match je reçois une prolongation de contrat de la part de mes dirigeants pour une année supplémentaire. Ils sont satisfaits de ce que l’équipe produit et de mon travail en général et de mon investissement. Ni une, ni deux je signe et je repars pour une année en tant qu’entraineur de Trofense.

6 « J'aime »

Très bien écrit, récit prenant, je te suis avec plaisir…

1 « J'aime »

Bien joué et bien écrit. :+1:t4::clap:t4:

1 « J'aime »

Belle saison , et bien ecrit oui.
Elle a l’air chaude ,Assia , une photo ?:grin:

1 « J'aime »

Bonjour à tous et notamment à mes fidèles lecteurs et suiveurs. Je n’ai pas abandonné cette story, juste une année vraiment spéciale entre le confinement mais où j’ai dû bosser chaque jour et maintenant des passages d’examens…

Mais la suite arrive j’ai hâte de vous conter tout ça.

Cordialement,
Hero.

4 « J'aime »
Jack-Canfield-732x410

A peine une dizaine de jours de vacances chez moi en Moselle pour me ressourcer en famille. Je préfère me consacrer uniquement au CD Trofense et préparer mon équipe pour la saison qui arrive. La présaison va durer cinq semaines durant lesquelles nous allons disputer six matchs amicaux.

Les joueurs sont tous de retour de vacances et le discours que je leur ai tenu semble les avoir convaincus qu’on se devait de jouer les cinq premières places et même aller chercher plus loin. Je suis certain du potentiel de mon équipe. Le seul hic de cette saison sera à nouveau notre statut de club semi-pro.

C’est une difficulté supplémentaire quand on sait que les clubs qui descendent conservent leur statut pro et qu’en plus il y a des réserves d’équipe professionnelles. Néanmoins il faudra faire avec, et avec du boulot, de la détermination et de l’abnégation tout reste possible. C’est d’ailleurs le discours tenu aux joueurs.

Six matchs donc au programme, Estoril, Alverca, Peniche, Braga, l’Atletico Valdevez et l’Uniao Lamas. Un bilan de quatre victoires contre Estoril 1-0, contre Peniche 3-1 et deux autres 3-0 et 3-1 respectivement contre l’Atletico et Lamas pour clôturer notre préparation. Les deux défaites ont lieu contre Alverca 1-0 et Braga 3-0. 10 buts marqués contre 6 encaissés. Au niveau du jeu et de la tactique on garde les mêmes principes que l’année dernière est c’est plutôt positif sur cette préparation. L’équipe joue bien, les joueurs sont à l’aise et adhèrent bien au projet de jeu.

Avec un budget inexistant difficile de renforcer l’équipe, du coup je me tourne vers les prêts et en particulier des joueurs qui étaient là la saison passée. Sept joueurs nous rejoignent en prêt dont deux que je tenais à tout prix à prolonger. Il s’agit du latéral gauche Mangas qui arrive du club d’Aves et de Yahia qui arrive lui de la réserve de Porto. Les cinq autres sont des joueurs pouvant être amenés à entrer en cours de jeu mais ils partent pour la plupart avec un statut de remplaçant excepté peut-être Samu qui arrive de Braga et qui je pense va s’imposer au fil du temps comme un titulaire en puissance. Le reste sont là pour étoffer avant tout mon effectif. La seule recrue payante nous provient de le même division , il s’agit de Batistuta qui évoluait à Coimbroes et pour lequel il a inscrit 9 buts en 33 matchs de championnat.

Recrutement bouclé, présaison terminée sur le rythme d’au moins deux journées complète d’entrainement sans les matchs, tout est passée à une vitesse folle. Je n’ai quasiment plus de vie sociale mais ça me convient parfaitement. Ainsi je n’ai pas le temps de penser à mon ex-femme, ni à rien à vrai dire, juste à mon boulot. La saison peut enfin être lancée.

Pour notre premier match de championnat nous nous déplaçons à Vildemoinhos. La veille au soir je décide d’organiser une mise au vert afin de rassembler toute l’équipe et de garder la concentration à son maximum. Nous nous rassemblons donc dans un hôtel de Trofa non loin du stade. Après le repas les joueurs trainent pour la plupart dans le hall d’entrée, l’ambiance est plutôt bonne et je sens que le groupe vit bien ensemble.

Il est 22h30 quand j’ordonne à mes joueurs de regagner leur chambre respective. Seul mon adjoint et moi-même restons au bar de l’hôtel afin de discuter de quelques modalités sur le match de demain et de décider de l’équipe qui débutera.

Le lendemain matin après le petit-déjeuner nous prenons la route pour nous rendre chez nos adversaires. Quelques heures de route nous attendent pour rallier Viseu. Le match est prévu à 17h00.

Stade valdemonhos

Il est 14h00 quand nous arrivons devant le stade de nos hôtes. Nous gagnons les vestiaires, plutôt lugubres et exigus. Les joueurs se changent en silence. J’en profite pour donner l’équipe qui entamera le match.

« Dans les buts Soares. Quatre défenseurs, Yahia à droite, Mika et Morais dans le centre et Mangas à gauche. Dans le milieu à trois, on aura Samu en sentinelle devant la défense accompagnée au-dessus de lui de Tiago Ronaldo et Lemos. Trois attaquant avec comme ailier droit Bruno Messi, à gauche Borges et en numéro 9 José Postiga. Les remplaçants vous partirez vous échauffer tout de suite, je n’hésiterai pas à faire un changement au bout de dix minutes si ça ne va pas. Vous savez ce que vous avez à faire, faites un bon match et n’oubliez pas nos principes de base les mecs. Du mouvement, de la disponibilité, de la cohésion et de la solidarité. On fait l’effort pour le copain. On avance ensemble, on ne laisse jamais personne derrière. Bon match et on revient avec les trois points !! »

Les applaudissements et les encouragements retentissent avant que les joueurs ne partent s’échauffer.

Comme à mon habitude je me mets devant la porte des vestiaires et chaque joueur qui franchit le pas pour gagner le tunnel à droit à une tape amical sur l’épaule. Le président, à mes côtés, m’imite dans les gestes. C’est devenu un rituel depuis mon premier match.

Les joueurs sont sur la pelouse et en place, le protocole à été scrupuleusement respecté et sur les bancs de touches tout le monde est assis. Sauf mes remplaçants qui sont déjà l’échauffement. L’arbitre donne le coup d’envoi du match.

Très vite nous imposons notre style et une nette domination se constate. L’équipe adverse organisé en 4-4-2 prend l’eau dès le début et à la 4ème minute nous obtenons un pénalty. Postiga pose le ballon et en bon numéro 9 ne tremble pas pour le transformer. 1-0 pour nous, la saison démarre bien. Le match est toujours à notre avantage. Trois minutes plus tard notre abnégation à attaquer davantage paie à nouveau. Borges, dans l’axe du terrain est à l’origine de l’action et à la finition sur un centre de Bruno Messi. Sur ce but je ne peux contenir ma joie et j’exulte le poing droit bien serré. Typiquement le genre d’action que j’aime voir.

Le ballon circule bien et nous concédons que très peu d’occasion franche. A la 28ème minute c’est au tour de Bruno Messi de se muer en buteur avec une frappe enroulé du gauche à l’entrée de la surface qui trouve la lucarne opposée. Yahia est le passeur. Là encore le point levé et l’autre main dans ma poche je montre ma satisfaction en lâchant un assourdissant « YES ».

3-0 à la mi-temps je demande tout de même à mes joueurs de ne pas se relâcher. Le reste du match sera d’une maitrise impeccable si ce n’est dans les 10 dernières minutes où les locaux ont poussé mais en vain, ne réussissant qu’a améliorer leur stat de tirs sur le match.

Je félicite bien entendu mes joueurs pour leur prestation. Une belle victoire, un clean-shit et trois points. Un déplacement parfait, et qui n’arrivera sans doute pas souvent.

Nous nous remettons au boulot dans la semaine pour préparer la réception de Leça. La victoire en déplacement ne sera que bonne si elle est confirmée par une victoire à domicile. Le week-end arrive vite et je garde le même protocole avec la mise au vert. En tant que bon superstitieux que je suis.

Stade trofense 2

Le onze est le même que lors du match précédent. Finalement une belle victoire 2-0 avec des buts de Postiga et de Léandro Borges. Encore une fois la satisfaction est double avec la nette domination imposée et un final de 64% de possession de balle. Deuxième victoire en deux matchs, cinq buts marqués et zéro encaissé. Tout est en ordre de marche.

Le troisième match va s’avérer plus compliqué par contre. Nous nous déplaçons à Espinho, notre bête noire la saison passée. Nous nous sommes inclinés par deux fois. Et comme l’expression le dit parfaitement, jamais deux sans trois. Nous subissons notre première défaite de la saison en déplacement dans la région de Porto.

septembre

Septembre pointe le bout de son nez et avec lui son lot de désolation. La rentrée, l’automne… Même s’il est vrai qu’au Portugal l’été indien est souvent au rendez-vous. Au programme de ce mois, quatre matchs. Deux en coupe du Portugal et deux en championnat. C’est dans la première compétition citée que notre premier match a lieu. Un déplacement à Bustelon, une équipe bien plus basse dans les divisions et finalement une victoire 4 à 0. Je profite de ce match pour faire légèrement tourner. Graça prend une place en défense centrale, Diogo Batista prend la place de sentinelle et enfin le jeune Encada prend position sur le flanc droit de mon attaque. Ce dernier marquera un but. Le trophée de l’homme du match est pour mon arrière droit Yahia qui marque un doublé et qui confirme tout le bien que je pense de lui. Il est de plus en plus déterminant dans ma tactique, très utile offensivement, souvent décisif et rarement pris à revers défensivement.

Le second match du mois nous voit accueillir l’équipe d’Anadia. Je mise beaucoup sur ce match pour nous relancer en championnat après notre défaite contre Espinho. L’équipe type est aligné. Je veux la victoire. Malheureusement le début de seconde mi-temps nous est fatal. Nous concédons l’ouverture du score et nous nous inclinons sur ce but.

Après cette défaite je reste un long moment sur le banc de touche, seul, abattu, en colère, cherchant la raison de cet échec. Une grosse possession, avec plus de 61% mais 17 tirs subit. Un match très spécial. Quand enfin je décide de me lever du banc pour regagner le vestiaire je ne dis pas un mot, le silence que fait régner ma présence est assourdissant, l’atmosphère pesante, les joueurs peuvent comprendre ce que je ressens à travers le moindre de mes gestes. Pas un mot ne sortira d’une bouche, les joueurs quittent un à un le vestiaire pour regagner leur voiture. Ici il n’y a pas beaucoup de médias et ce soir ce n’est pas plus mal car je pense que j’aurai fini par exploser si un seul d’entre eux serait venu s’adresser à moi.

Stade entrainement Trofesne

Pour la semaine qui débute je décide de focaliser mon entrainement sur ce qui n’a pas fonctionné dimanche. Les vidéos que j’ai pu revoir une bonne dizaine de fois ont montré de grosses lacunes dans le placement défensif et une quasi systématique infériorité numérique sur tous les transitions défensives… Nous nous devons de corriger ça.

Le déplacement à Sao Martinho sonne déjà comme un tournant de la saison. Une victoire pour nous relancer ou un autre résultat pour nous enliser dans le ventre mou.

L’équipe est au complet, pas un absent. Seul changement à noter et pas des moindre, Batistuta prend la place de José Postiga à la pointe de mon attaque Le match peut donc démarrer et il nous faudra seulement 36 minutes de jeu pour plier le match. Borges, Messi et Batistuta marquant chacun un but. Le reste du match sera maitrisé sans embuche. Grosse satisfaction sur le nombre de tir concédé. Quatre à peine pour seulement un cadré. Le travail de la semaine à payer et je ne me prive pas pour féliciter toute l’équipe. Ils savent que je compte sur tous les joueurs pour attaquer mais aussi pour défendre, ils savent que je mise sur la cohésion et la solidarité. Il n’était donc pas normal de se retrouver en défaut sur les situations défensives, certains ne faisaient pas les efforts pour les autres. Sur ce match je les attendais aussi sur ce point, ils ont répondu présent. Nous regagnons Trofa avec trois points et un coach ravi de la prestation et de l’attitude de l’équipe.

Le dernier match du mois nous assure la qualification pour le tour suivant de la coupe du Portugal. Nous disposons de Louletano, une équipe de la même division, sur leur terrain. Un succès 2-1 où nous avons encore fait un peu tourner surtout en attaque.

octobre

Un troisième déplacement successif. Voilà ce que nous propose le début du mois d’octobre. Sur la pelouse de Cinfaes plus précisément. Il est souvent compliqué d’enchainer sur trois matchs à l’extérieur mais visiblement ça ne semble pas perturber mon équipe qui s’impose avec l’équipe type 3-0. Postiga a retrouvé sa place de titulaire dans le onze. Ivo Lemos, Tiago Ronaldo sont nos buteurs, le troisième sera inscrit contre leur camp. Signe de notre domination, les 68% de possession de balle et seulement trois tirs concédés dont aucun n’a été cadré. Là encore nous repartons vers Trofa avec un coach parfaitement satisfait.

Le match contre Paredes le week-end est l’archétype du match de football manager, la célèbre simulation de football. Nous menons par deux buts d’écart à la mi-temps et malgré mes avertissement, en revenant des vestiaires ,le relâchement dans le premier quart d’heure a bien eu lieu. Deux buts encaissés et un score final de 2-2. Quelle sensation désagréable de perdre deux points sur ce genre de match et à domicile qui plus est… J’espère ne pas le regretter en fin de championnat.

Un tour de coupe du Portugal nous est offert entre deux week-end de championnat. Et un sacré défi nous est proposé, avec la réception de Moreirense. Clairement la coupe n’est pas notre objectif mais passer des tours est toujours agréable. Pour faire parler de nous, pour rencontrer des adversaires prestigieux et encaisser également de l’argent, chose qui nous manque cruellement en troisième division, au même titre que la visibilité.

Si le défi semble déséquilibrer sur le papier, il n’en est rien sur le terrain. Pour ce match nous gardons nos principes de base, hors de question de mettre onze joueurs derrière. Cette stratégie est mise à mal au bout de cinq minutes. Nous encaissons déjà un but mais loin d’être découragé nous repartons à l’attaque. Et à la 21ème minute nos efforts sont récompensés. Le reste du match est à notre avantage. 64% de possession face à une équipe évoluant dans l’élite du football portugais. Même si nous concédons plus de tirs que nous nous en procurons les occasions adverses restent néanmoins inoffensives. Ce sont finalement les tirs aux buts qui vont nous départager et à ce jeux les visiteurs ont plus d’expérience. Postiga et Samu ont manqué leur tir au but. Une élimination au troisième tour mais pour laquelle il y a beaucoup de positif à tirer.

stade Beira Mar

Le championnat reprend ses droits pour ce dernier week-end d’octobre. Un déplacement plus que périlleux à Beira-Mar, un candidat sérieux aux deux premières places qualificatives pour les play-off. Il faut attendre la 79ème minute et l’entrée en jeu de Batistuta pour voir le match se décanter en notre faveur. Nous nous imposons 1-0 sur le terrain adverse et nous faisons la bonne affaire au classement en prenant plus de trois points d’avance sur le troisième du classement. En faite nous sommes premiers mais cette place n’offre pas le titre de champion. Les deux premiers des quatre groupes s’affrontent dans un final 8 où la finale détermine le champion de la division et l’équipe qui accède à l’échelon supérieur. Il faut donc atteindre la finale pour être promu peu importe l’issue de celle-ci.
journal café

Au lendemain de cette victoire et de cette petite « prise de pouvoir » du groupe, les quelques journaux locaux sont très élogieux à notre égard et notamment sur moi et sur la manière dont j’ai transformé l’équipe en un an. Une page entière consacré à moi, sur mon parcours et sur ma manière d’évoluer sur le terrain. Voilà la première vraie bonne presse dont je fais l’objet. Je garde bien précieusement ce papier dans ma table de nuit, il est toujours agréable de s’entendre dire du bien du travail que vous fournissez.

Si tout les voyants sont au vert et que les signaux que nous renvoyons sont positifs je me charge de rappeler à mes joueurs, en cette nouvelle semaine d’entrainement , que le mois de novembre va être très chargé avec pas moins de cinq matchs de championnat.

Il est neuf heure du matin, le coup de sifflet retentit, les joueurs se rassemblent autour de moi m’encerclant totalement.

Trofense équipe

« Les gars, tout ce qu’on fait jusqu’ici c’est bien. C’est même très bien par moment. Mais le mois qui arrive va être déterminant. Cinq matchs de championnat en moins de trente jours c’est énorme. Sur ces cinq matchs il y en a trois à la maison. On peut se placer plus que correctement dans la course aux play-offs et on se doit ! On se doit ! De prendre un maximum de point sur ces match-là. Ça doit faire neuf sur neuf à la maison ce mois-ci les mecs, c’est ce que j’attends de vous ! Alors on se bouge, on met les bouchées double aux entrainements. On y va, on arrache tout et on montre qui on est putain de merde ! On va montrer que c’est nous les patrons à domicile, que personne ne va pouvoir se dire on vient à Trofa passer un bon après-midi. Au boulot les gars ! »

Les joueurs ont l’air plus que convaincu par mon discours et les entrainements de la semaine se déroulent parfaitement bien avec une intensité qui me surprend moi-même.

novembre

Le week-end arrive et le premier de ces cinq matchs à lieu devant notre public. Nous recevons Fornos Algodres. Le discours de la semaine semble encore raisonner dans la tête des joueurs au vu du début de match que nous effectuons. L’ouverture du score intervient par Yahia à la demi-heure de jeu. La deuxième mi-temps nous voit inscrire trois autres buts par l’intermédiaire d’Encada, de Tiago Ronaldo et à nouveau de Yahia sur pénalty. Au final 68% de possession avec 30 tirs effectués pour seulement trois tirs non cadrés subit. Le message a été parfaitement assimilé par toute l’équipe. Ça laisse de bon présage pour la suite à condition de continuer sur cette voie.

Le déplacement à Arouca, un autre prétendant s’annonce aussi périlleux. Il n’est jamais aisé de s’imposer là-bas. A vrai dire je signe des deux mains pour un nul. Mais ça je ne le dis pas à mes joueurs. C’est finalement Postiga qui nous offre les trois points de la victoire à la 79ème minute en transformant son pénalty. Cette victoire consolide notre place de leader et nous commençons à nous nous détacher au niveau du classement en prenant plus de trois points d’avance sur le troisième. De bon augure pour la suite.

La réception contre Castro Daire va mettre en exergue notre inefficacité offensive sur ce match. 21 tirs, aucun but et un résultat nul et vierge. Un résultat qui me reste ne travers de la gorge après nos deux bons résultats du début de mois.

Les deux matchs suivant se solderont par deux victoires 1-0.

La première contre Gondomar et le second contre Pedras Rubras. Le bilan de ce mois et plus que positif. Treize points de pris sur quinze possible et zéro but encaissé. Nous restons sur une série de six matchs sans prendre de but. Surtout le peu d’occasion concédé est un gage qui ne trompe pas et c’est une grosse satisfaction qui montre le boulot de toute l’équipe.

décembre

Le dernier mois de l’année est tout aussi productif que le dernier qui vient de s’écouler. Un nul 1-1 contre Oliveirense et trois victoires face à Lamas 1-0, Lusitania Lourosa 4-2 et Tourizense 1-0.

Nous finissons cette année civile à la première place du groupe avec cinq points d’avance sur le second et déjà neuf points sur le troisième. De quoi aborder les fêtes de fin d’année bien au chaud et de pouvoir en profiter auprès de nos familles.

4 « J'aime »

Le retour :heart_eyes:

1 « J'aime »

Il s’est fait attendre !!! Mais il est là !
Mais c’est meilleur comme ça, un peu comme le big tasty chez macdo!!! :sweat_smile::sweat_smile:

très heureux de ton retour et je ne pense pas etre le seul :heart_eyes: