:storygreen: :s23: 🇵🇹 :fpf: :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@FC_Guimaraes

@toopil @CaptainAmericka la saison prends une bonne tournure mais la vérité comme souvent ce sera le printemps.

@Rhino ce sont les seuls à suvire parmi les gros. On verra s’ils vont tenir. ils ont tendance à s’effondre un peu comme nous.

@alexgavi Pour l’instant c’est vrai qu’on est pas ridicule en Champion’s. L’important c’est de réussir à se hisser au moins en barrage. Après on verra le tirage, tour par tour.

@Tilo82 j’ai hâte aussi, faudra être fort.

@Manthyz on a une partie du groupe qui arrive à maturité avec un niveau intéressant et la rotation fonctionne bien avec des jeunes assez prometteur. En vrai le départ de Ganso m’a un peu libéré car il a réduit les choix à faire.

- I ain’t afraid of no ghost -

L’automne 2045 avait apporté plus qu’un changement de température à Viana do Castelo. Il avait ramené avec lui un fantôme. Un gamin du club. Un frère perdu.

Un nom que l’on n’osait plus prononcer qu’à voix basse, entre douleur, colère et pitié :

Vitoriano Pignatelli.

Ce matin-là, le centre d’entraînement de Vianense baignait dans cette brume légère qui annonçait l’hiver. Les joueurs arrivaient un à un, certains la tête encore dans la Ligue des Champions, d’autres concentrés sur le prochain déplacement en championnat. Rien ne laissait présager que la routine serait brisée.

Quand les portes vitrées du bâtiment médical s’ouvrirent, un silence presque irréel tomba sur les abords du terrain annexe. Un jeune homme avançait lentement, appuyé sur une béquille, encore marqué par les nombreuses opérations subies. Mais son visage, amaigri et tiré, portait surtout une émotion immense : la peur, la honte, et une forme de délivrance.

Pignatelli était de retour. Les regards se tournèrent, les murmures parcoururent les groupes. Même les plus jeunes, qui ne l’avaient presque pas connu en équipe première, savaient ce qu’il représentait. Un symbole. Un avertissement. Une tragédie du football moderne.

Et c’est là que la silhouette d’Aníbal Guimarães apparut, quittant le terrain principal. Pas un mot. Il marcha droit vers son ancien protégé, l’air grave, les traits durcis par des mois de guerre médiatique, judiciaire et personnelle.

Vitoriano hésita, baissa la tête. Puis Aníbal l’enlaça. Longuement. Puissamment.

Une étreinte qui disait tout : la trahison forcée, la manipulation, les regrets, la souffrance vécue au Qatar, l’accident qui avait failli lui coûter la vie, et cette culpabilité qu’il portait comme une pierre dans sa poitrine.

Hugo Viana les rejoignit et posa une main légère sur l’épaule du garçon.

« Tu es chez toi, filho. Tu guériras ici. »

Il fallait se rappeler le contexte. Pignatelli, pur produit de Vianense, promis à une carrière immense, avait été arraché au club dans un transfert sordide orchestré dans l’ombre par Lamar Jackson. Un accord secret, des clauses verrouillées, un agent corrompu, un joueur pris au piège. Puis l’enfer :

  • Wrexham qui l’utilisait comme une pièce politique.
  • Le transfert forcĂ© au Qatar pour masquer les manipulations.
  • L’accident routier, jamais totalement Ă©lucidĂ©, qui avait brisĂ© son genou et sa vie.

Sa prise de position courageuse, lorsqu’il avait dénoncé Jackson et fourni des preuves décisives à Interpol, l’avait condamné : il avait tout perdu, y compris son statut de joueur professionnel. Et pourtant, il était vivant. Et il revenait là où tout avait commencé.

Les joueurs s’approchèrent un à un. Certains timidement, d’autres avec la chaleur d’un frère retrouvé. Luis Almeida lui tapa sur la joue :

« On t’a jamais oublié, mano. »

Francisco Maior, plus discret, le serra contre lui sans un mot. Même les plus jeunes, qui l’avaient admiré enfant, vinrent le saluer avec respect, presque religieusement.

Une atmosphère lourde mais belle, chargée de quelque chose de rare, de la compassion dans un milieu qui en manque souvent. Sans conférence de presse. Sans communiqué flamboyant. Sans un mot adressé au grand public.

Aníbal et Hugo avaient décidé en silence. Pignatelli ferait sa rééducation au club, sous la responsabilité de l’équipe B. Sans pression. Sans obligations. Sans promesses impossibles.

Juste avec la dignité qu’on doit à ceux que la vie a broyés. Pour l’instant, personne ne savait s’il recourrait un jour normalement, encore moins s’il rejouerait en professionnel. Un cartilage reconstruit, un nerf encore fragile, une mobilité incertaine… Le chemin serait long, peut-être impossible.

Mais à Vianense, il n’était plus le traître, l’ingrat, le vendu. Il redevenait Vitoriano. Le gamin du quartier. Le milieu défensif élégant qui avait enchanté Viana avant que le monde ne lui tombe dessus.

Dans le regard du coach portugais se lisait quelque chose que peu avaient déjà aperçu de la tristesse, pure et simple. Sa voix, habituellement ferme, s’était adoucie quand il s’adressa au staff :

« Il a payé pour des fautes qui n’étaient pas les siennes. Ici, il retrouvera au moins un peu de paix. »

Puis, en privé, à Hugo :

« On ne reconstruit pas une carrière en quelques mois. Mais on peut reconstruire un homme. Et ça… c’est suffisant pour commencer. »

Le soir mĂŞme, dans les rues de Viana, la rumeur se propagea. Non pas comme un scandale. Mais comme un soulagement.

Pignatelli est revenu., Aníbal l’a accueilli., Le club n’oublie pas les siens.

Les supporters déposèrent une écharpe, une rose, un mot :

“Força Vitinho. O teu lar é aqui.”

(Tiens bon, Vitinho. Ta maison est ici.)

Personne ne savait ce que l’avenir lui réservait. Mais pour la première fois depuis des mois,le jeune homme ne marchait plus seul.

- Chapitre 870 -
- Viana encontra o seu ritmo -
- Chapitre 872 -
Coming SOON - 24/11

Pour ceux qui ont pas la ref :

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