Réponses aux lecteurs
@Kevos j’ai vu ça, 239 likes tu t’es lachés
Ce serait fou d’en faire une série ![]()
@alexgavi il a fait le bon choix je pense.
@Rhino vente record ![]()
Il y a des soirs où l’histoire d’un club se mêle à celle d’un peuple, des soirs où chaque détail semble peser plus lourd que de raison. Ce fut le cas en ce mois d’août 2044, lorsque le SC Vianense convia la presse et ses fidèles à un événement aussi inattendu que grandiose. Le lieu ? Le Palácio da Brejoeira, ancienne résidence princière nichée entre les vignes et les collines verdoyantes du Minho. Le prétexte ? La présentation des nouveaux maillots du club pour la saison 2044-2045. Mais ce soir-là , tout, absolument tout, transpirait la grandeur d’un club qui ne veut plus marcher dans l’ombre.
Installés dans les jardins baroques illuminés de mille feux, les convives sirotaient un vinho verde local sous les notes d’un fado modernisé. Le silence se fit dès que le rideau de soie tomba. Trois projecteurs illuminèrent la scène, et trois jeunes visages familiers émergèrent, portant les nouvelles armures du peuple vianense.
En premier, Emmanuel Adjei, 17 ans à peine, l’éclair du Ghana dans le ciel de Viana, fit son entrée vêtu du maillot domicile. D’un bleu roi profond comme l’Atlantique et serti de blanc éclatant sur le col et les manches, il évoquait les premières heures du club au Campo do Progresso, les racines ouvrières et maritimes d’un peuple fier. Le motif en triangles ton sur ton, sobre et géométrique, rendait hommage aux azulejos typiques de la région et à l’architecture fractale du stade Citadela dos Anjos. Le sponsor Pirelli, centré comme un étendard, soulignait l’équilibre entre tradition et modernité. Dans le dos, les noms GOAT et Beko, nouveaux partenaires technologiques du club, témoignaient de l’ambition européenne de la formation du Minho.
Puis ce fut au tour de Francisco Maior, tout juste 21 ans, déjà héros national après son Euro héroïque, d’arborer le maillot extérieur. Blanc comme les falaises de Caminha, et bordé de bleu marine sur les flancs et les manches, il respirait l’élégance classique. Ce blanc immaculé, choisi pour représenter la lumière du nord et les valeurs d’hospitalité du club, était aussi une déclaration d’intention : jouer à l’extérieur mais ne jamais s’exiler. Francisco, formé à la maison, était l’incarnation parfaite de ce lien entre terrain et territoire, entre ambition et enracinement.
Enfin, la salle retint son souffle lorsqu’apparut Bruno Santana, portier de l’avenir, dans la tenue third. Un noir profond, presque minéral, rehaussé d’un doré impérial. Le maillot qui, à la base, devait être utilisé pour les matchs européens ou les oppositions à forte symbolique, fut aussi officiellement présenté comme la tenue des gardiens. Le noir évoquait la nuit des combats, le silence avant le rugissement. Le doré, lui, portait l’ambition assumée du club de briller sur la scène continentale. Un clin d’œil assumé à la renaissance du club depuis l’arrivée d’Anibal, sans jamais trahir ses racines. Car ici, les décisions se prennent encore au conseil des socios. Et chaque fil tissé dans ce maillot rappelait que Vianense n’a jamais vendu son âme, seulement renforcé son armure.
En marge de la présentation, Hugo Viana, visiblement ému, déclara :
« Ces maillots sont plus qu’un tissu. Ils racontent ce que nous étions, ce que nous sommes, et surtout ce que nous voulons devenir. Ce n’est pas un nouveau cycle. C’est une élévation. »
AnĂbal, en retrait, regardait ses jeunes pousses poser pour les flashs. Une main dans la poche, un verre de rouge dans l’autre, il murmura Ă son adjoint :
« Ils ont fier allure, hein ? Maintenant faut les faire suer dedans… »
La saison allait commencer. Et à Viana do Castelo, on ne se contenterait plus de bien figurer. On visait désormais la conquête.



