Résumé
@VertPourToujours fautes de frappes evidemment ![]()
@alexgavi je savais qu’il plairait ![]()
@CaptainAmericka espérons le.

Il ne fallut que quelques mots, posés avec ce mélange si typique de morgue catalane et de frustration contenue, pour rallumer la flamme d’une rivalité ancienne. Assis en conférence de presse, les yeux rivés vers une salle comble, Victor Valdés n’avait pas esquivé. Il avait planté son regard dans les objectifs, et livré sa tirade avec la précision d’un tir au cordeau.
« Avec tout le foin qu’on fait autour de lui… Franchement, Vianense est une équipe assez basique. Facile à lire, facile à battre. »
Le message Ă©tait clair. L’intention, encore plus. Derrière le vernis des politesses diplomatiques qu’exigeait son nouveau statut d’entraĂ®neur du FC Porto, l’ancien portier du Barça venait de raviver la vieille flamme qui brĂ»lait entre lui et AnĂbal GuimarĂŁes. Une flamme nourrie par le passĂ©, par les duels europĂ©ens fĂ©roces de leurs premières joutes continentales, et par cette opposition de styles qui fascinait autant qu’elle clivait.
Ce soir-lĂ , Ă l’Estádio do DragĂŁo, Porto s’était imposĂ© 1-0 face Ă un Vianense courageux mais maladroit, rĂ©duit Ă dix peu après l’heure de jeu. Une frappe dĂ©viĂ©e de Milinkovic avait suffi pour faire tomber les hommes d’AnĂbal, malgrĂ© un match globalement Ă©quilibrĂ©. Mais plus que le rĂ©sultat, c’était la lecture qu’en avait faite ValdĂ©s qui piquait. RĂ©duire le jeu de Vianense Ă de la « facilitĂ© » tactique, c’était nier la structure huilĂ©e patiemment mise en place par GuimarĂŁes depuis près d’une dĂ©cennie.
AnĂbal, de son cĂ´tĂ©, n’avait pas rĂ©agi. Pas encore. Ă€ la sortie du match, le coach portugais avait saluĂ© la performance adverse avec le flegme de celui qui connaĂ®t les cycles du football. Mais dans le vestiaire, ses mots avaient eu une autre tonalitĂ©.
« Qu’ils savourent. Mais qu’ils ne nous enterrent pas trop vite. »
Ses hommes savaient lire entre les lignes. Le coach n’avait rien oublié. Encore moins pardonné.
Dans les rues de Viana do Castelo, les supporters prenaient note. Car au-delà des discours, c’était une guerre de territoires qui s’esquissait. D’un côté, le Porto historique, orgueilleux et sûr de sa puissance. De l’autre, le Vianense rêveur, bâti à la main, brique après brique, dans l’ombre des grands. Et au milieu, deux hommes que tout opposait, mais que le destin ramenait inlassablement l’un vers l’autre.
Le prochain rendez-vous Ă©tait dĂ©jĂ entourĂ© d’un trait rouge dans les calendriers. Vianense–Porto, acte deux. Avec ou sans dĂ©claration, la rĂ©ponse d’AnĂbal se ferait sur le terrain. Comme toujours.