Réponses aux lecteurs
@Rhino @CaptainAmericka J’espère qu’ils se montreront sous leur meilleurs jours car seul andré Vieira a peut être un avenir au club a priori.
Il y avait dans l’air de ce matin d’hiver une douceur inhabituelle. Le soleil caressait les collines de Viana comme une promesse de renouveau. Dans la villa familiale, encore paisible malgré les remous d’une fin de mercato effervescente, Victor s’apprêtait à faire ses valises pour rejoindre la sélection portugaise U16. Un nouveau rassemblement, un nouveau défi, mais aussi une pression nouvelle que le jeune adolescent de 15 ans portait sans toujours savoir comment l’absorber.
Dans la cuisine, AnĂbal GuimarĂŁes, cafĂ© Ă la main, observait son fils sans dire un mot. Il savait que l’heure approchait. Depuis que la vĂ©ritĂ© sur leur lien avait Ă©clatĂ©, les gestes avaient gagnĂ© en tendresse, mais les mots, eux, demeuraient rares et prĂ©cieux. Ce matin-lĂ , AnĂbal dĂ©cida pourtant de briser le silence. Il demanda Ă Victor de le suivre sur la terrasse, lĂ oĂą la vue plongeait sur la mer, et oĂą les confidences semblaient plus faciles Ă porter.
Le père ne parla pas comme un coach. Il parla en homme.
« Victor, je voulais que tu saches une chose… Peu importe la route que tu choisiras, je serai là . Je rêve bien sûr de t’avoir ici, à Vianense, de t’accompagner dans le grand bain. Mais je comprends aussi que porter un nom que tu n’a pas choisi, que tu as découvert tardivement, ça peut être lourd. »
Il marqua une pause, laissant son regard se perdre vers l’horizon. Puis reprit, avec cette pudeur qui l’habitait depuis toujours.
« Je ne veux pas que tu sois l’ombre de quelqu’un. Tu dois grandir à ta manière. Si tu veux éviter trop de lumière, regarde des clubs comme Farense, ou Valladolid… Là -bas, on prend soin des jeunes, on protège. Et puis tu sais, là -bas aussi, il y a aussi un peu de ton histoire. »
Le silence s’installa. Chargé. Épais. Victor, touché, baissa les yeux avant de se rapprocher doucement de son père. Puis, dans un geste encore maladroit mais sincère, il le serra contre lui. Une étreinte rare, timide, mais qui en disait long sur ce lien fragile en train de se tisser.
« Merci papa… » lâcha-t-il simplement, avant d’ajouter.
« Ma réflexion avance. J’ai choisi mon agent. Je veux être représenté par João Paulo. Il travaille avec Rafaela Pimienta mais il saura rester à distance, pour que je puisse tracer ma route, sans interférer avec la tienne. »
AnĂbal sourit. Ce n’était pas une dĂ©cision anodine. C’était le premier pas de Victor vers une vie qui lui appartenait vraiment. Le père savait dĂ©sormais que le fils, dans l’ombre ou sous les projecteurs, ne serait jamais seul.