:storygreen: :s22: 🇵🇹 :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@Tilo82 c’est sur que la fin de saison aura été délicate mais cela reste une bonne saison avec un Mamadu Mané en feu.

@FC_Guimaraes

- « YĂ©ssica, nous devons parler… Â» -

Le soleil s’était couché depuis peu, laissant dans le ciel un rouge cendreux qui filtrait à travers les grandes baies vitrées de la villa. L’océan, au loin, murmurait doucement contre les falaises. Dans le salon, Yéssica s’affairait avec calme, une main sur son ventre arrondi, l’autre repliant distraitement une couverture sur le canapé.

Aníbal Guimarães l’observait depuis l’embrasure de la porte. Silencieux. Immobile.

Il portait ce genre de regard qu’elle connaissait bien. Ce mélange rare chez lui : doutes, fatigue, urgence contenue. Il n’avait pas enfilé sa tenue de coach, ni ses masques de conférence. Il n’était pas venu parler tactique ou transfert.

Il était venu parler d’eux . Ou plutôt, de ce qui allait les changer à jamais .

« Yéssica… on peut s’asseoir ? J’ai besoin de te dire quelque chose. »

Elle le fixa un instant, fronça les sourcils, mais hocha la tête. Elle prit place, droite, les mains croisées sur ses genoux. Il s’assit en face d’elle. Pas trop près. Pas trop loin non plus.

« Tu sais que notre famille va s’agrandir. Ce bébé, c’est… c’est le plus beau cadeau qu’on pouvait espérer. »

Elle sourit, légère, confuse face à sa gravité.

« Pourquoi ce ton-là, Ani ? Bien sûr que je le sais. Tu m’inquiètes. »

Il inspira. Longtemps. Puis reprit, plus bas.

« Il n’y aura pas que Beatriz, pas que Ganso, pas que ce bébé. Il y aura aussi… quelqu’un d’autre. Un autre enfant. »

Elle recula d’un centimètre.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Me dit pas que j’ai subit cette campagne avec Lamar pour que tu me fasse un enfant dans le dos » grogna t’elle

«Non non, tu te souviens de mon voyage en Géorgie. Les funérailles… du garçon, Victor. »

Elle opina lentement.

« Eh bien, Anna… sa mère… m’a laissé une lettre. Une lettre que je n’attendais pas. Elle est partie trop tôt, sans avoir eu le temps de parler à son fils. Ni à moi. »

Il sortit une enveloppe usée, posée à côté de lui sur la table. D’un geste lent, il la poussa vers elle.

Elle hésita. Puis la prit.

Elle lut. Lentement. Les yeux qui dansaient sur les mots tremblant d’Anna. La grossesse cachée. La naissance à Valladolid. Le silence gardé pendant plus d’une décennie. La révélation différée. Le prénom de l’enfant. Victor.

Son souffle se coupa. Elle posa la lettre, son regard s’assombrit.

« Tu veux dire… qu’il est ton fils ? Que tu as eu un enfant avec une autre femme, et que tu ne m’en as jamais parlé ? »

AnĂ­bal secoua doucement la tĂŞte.

« Je ne le savais pas. Je t’en donne ma parole. Elle est partie avant de me le dire. Et aujourd’hui, il n’a plus personne. Juste moi. »

« Et tu veux quoi ? Qu’on l’élève ici, comme si… comme si rien n’était arrivé ? Tu penses à nous, Ani ? Tu penses à nos enfants ? À ce qu’on a construit, toi et moi ? »

Le silence s’étira. Le genre de silence qui pèse une vie entière.

Puis il releva les yeux. Et dans ses pupilles, il n’y avait plus la peur de perdre, mais l’urgence d’aimer.

« Je ne peux pas tourner le dos. Pas à lui. Pas à ce que je suis. Je veux l’aider, l’élever, le protéger. Il n’a rien demandé, il n’est même pas encore au courant. Mais je ne peux pas le faire sans toi. »

Elle se leva. Fit quelques pas. Les bras croisés, les lèvres pincées. Puis elle s’arrêta devant la grande baie vitrée, le regard perdu vers l’Atlantique.

Longtemps, rien.

Puis, dans un souffle :

« Il n’a rien demandé, cet enfant. Ni moi non plus. Mais… il n’a plus de mère. Il mérite qu’on l’aime. Alors s’il entre dans cette maison, Ani, il entrera dans la nôtre. Pas seulement dans la tienne. »

Elle se retourna. Ses yeux brillaient, humides, mais solides.

« Mais je veux qu’il sache. Qu’un jour, quand il sera prêt, on lui dise tout. Pas avec la honte. Avec l’amour. »

Il se leva. S’approcha.

Et pour la première fois depuis son retour de Géorgie, il sentit le poids se délier.

Elle l’enlaça. Fort. Comme pour que plus rien ne leur échappe.

Et dans la villa, ce soir-là, il n’y eut ni cris, ni rancunes.

Il y eut une promesse. Celle de ne pas laisser le passé dicter leur futur. Mais de s’en souvenir pour le partager.

- Chapitre 667 -
- Regresso bem sucedido Ă  primeira -
- Chapitre 669 -
Coming SOON - 14/05
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