Vila de Viana do Castelo, fin de matinée grise balayée par les embruns de l’Atlantique…
Dans les couloirs boisés du centre d’entraînement de Vianense, un battement discret se fait entendre à la porte du bureau d’Anibal Guimarães. Pas besoin de lever les yeux pour reconnaître cette silhouette longiligne : José Luiz, regard posé, mâchoire serrée, entre sans détour.
“Coach, j’ai besoin de vous parler.”
Le décor est familier. Trois ans que le Brésilien de 23 ans arpente les terrains en bleu et blanc, avec cette élégance rare à la relance et cette capacité à calmer le jeu comme peu savent le faire. Formé au Grêmio, débarqué en silence et adopté par tout un peuple, José Luiz est devenu l’ombre fidèle du milieu vianense, le liant discret entre la défense et la création.
Mais voilĂ . Le temps passe, et les vents tournent.
Depuis un an, les Antonio Frade, Belarmino Raimundo ou encore le jeune Francisco Maior poussent fort. Trop fort peut-être. Et si José Luiz n’a jamais rechigné à reculer d’un pas pour aider l’équipe , il sent aujourd’hui que l’heure est venue d’un nouveau cycle .
“La Salernitana m’a contacté. En Serie A. Ce serait une nouvelle aventure. J’ai aidé le club à revenir en Liga Betclic. J’aimerais que le club me laisse partir si vous jugez que c’est le bon moment.”
Un silence s’installa. Hugo Viana, prévenu en amont, pensait encore pouvoir le convaincre de rester, de devenir ce pilier discret dans l’ombre des jeunes. Mais Anibal, lui, connaissait son joueur.
Il ne voyait pas un égo déçu. Il lisait dans les yeux de José Luiz le feu d’un dernier pari, le rêve d’un football plus grand, d’un Calcio qui bruisse encore de légendes sud-américaines. Et surtout, le respect d’un homme qui vient demander, non imposer.
“Tu as tout donné ici, José. Trois saisons à tenir ce milieu quand on n’avait personne. Tu mérites ce départ. Si Salernitana est prête à s’entendre avec nous, alors tu seras libre de rejoindre ce nouveau défi.”
Une poignée de main. Un hochement de tête. Pas de larmes. Mais un chapitre qui se ferme.
Le départ de José Luiz ne fera pas grand bruit, mais les amoureux du jeu savent ce que le club perd : un métronome, un soldat silencieux, un exemple pour les jeunes qui rêvent de lumière.
Son avenir s’écrira peut-être dans les rues de Salerne, mais à Vianense, le souvenir de ses contrôles orientés et de sa lecture du jeu restera longtemps gravé dans les mémoires.
“Certains cracks n’ont pas besoin de projecteurs pour briller.”
Obrigado, José.
Il rejoindra quelques jours plus tard la Salernitana pour 4,5M€.
ANNEES | CLUB | ![]() |
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31/37 | [U19] | ![]() |
Gremio Porto Alegre | 185 | 9 | 21 | |
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31/37 | ![]() |
[PRO] | ![]() |
Gremio Porto Alegre | 3 | 0 | 0 |
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37/38 | ![]() |
[PRO] | ![]() |
SC Vianense | 3 | 0 | 0 |
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38/39 | ![]() |
[PRO] | ![]() |
SC Vianense | 32 | 4 | 6 |
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39/40 | ![]() |
[PRO] | ![]() |
SC Vianense | 33 | 2 | 3 |
31-40 | TOTAL - - - - - | 68 | 6 | 9 |