Réponses aux lecteurs
@Sythax pas forcĂ©ment yâa les playoffs derriĂšre !
@CaptainAmericka ça va durer le temps de la phase rĂ©guliĂšre quoi Infante me surprends mais son niveau nâest plus le mĂȘme. Mais câest cool de faire un baroud dâhonneur avec lui.
Depuis son altercation explosive avec Miguel Gallindo, Anibal GuimarĂŁes vivait une rĂ©alitĂ© de plus en plus pesante Ă Tijuana. MalgrĂ© la protection renforcĂ©e des Sons of Anarchy et des Mayans, le coach portugais se retrouvait confinĂ© dans lâenceinte ultra-sĂ©curisĂ©e du centre dâentraĂźnement des Xolos. Le danger qui planait sur lui avait franchi un nouveau cap.
Un matin, alors quâAnibal passait en revue les vidĂ©os de lâĂ©quipe de Municipal, son assistant Javi entra dans son bureau, le visage grave. âCoach, il y a une nouvelle inquiĂ©tante. Tu devrais Ă©couter ça.â
Lâinformation tomba comme un couperet : Sofia Felix, la redoutable cheffe du cartel Arellano FĂ©lix, avait mis sa tĂȘte Ă prix. Sofia, lâune des figures les plus influentes du trafic Ă Tijuana, accusait Anibal dâavoir attirĂ© lâattention de cartels rivaux sur ses terres en provoquant lâaltercation avec Miguel Gallindo.
Les rumeurs dâun conflit territorial alimentĂ© par la prĂ©sence dâAnibal avaient circulĂ© rapidement, et Sofia, rĂ©putĂ©e pour sa brutalitĂ© et son absence de pitiĂ©, ne comptait pas laisser passer cette âinsulteâ.
Cette nouvelle transforma le quotidien dĂ©jĂ tendu dâAnibal en un vĂ©ritable huis clos. Le centre dâentraĂźnement devint une forteresse, entourĂ©e de camĂ©ras, de vigiles, et dâun pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© renforcĂ© par les Sons et les Mayans. Tig, homme de main des Sons, prit les choses en main âCoach, Ă partir de maintenant, tu ne sors plus sans un convoi. Et crois-moi, si Sofia a mis un contrat sur toi, câest que les choses vont devenir sĂ©rieuses.â
Mais pour Anibal, ce confinement avait un goĂ»t amer. Lui, qui avait bĂąti sa carriĂšre en mĂȘlant son amour pour le football Ă son goĂ»t pour les aventures audacieuses, se retrouvait dĂ©sormais prisonnier de son propre succĂšs. âJe suis lĂ pour entraĂźner une Ă©quipe, pas pour me cacher derriĂšre des murs,â confia-t-il Ă Ăngel Reyes, un Mayan devenu son alliĂ© de confiance.
âTu restes en vie, coach, câest tout ce qui compte,â rĂ©pondit Ăngel avec un calme pragmatique. âTes gars sur le terrain ont besoin de toi. La ville te respecte dĂ©jĂ pour ça.â
MalgrĂ© ces pressions, Anibal continua Ă travailler dâarrache-pied avec son Ă©quipe. Les Xolos se prĂ©paraient pour leur match contre Municipal, et le coach refusait de laisser la peur dicter sa conduite. Il passait ses journĂ©es Ă analyser les faiblesses adverses et Ă perfectionner les automatismes de son Ă©quipe.
Mais la nuit, seul dans son bureau ou dans sa chambre sĂ©curisĂ©e, il ne pouvait sâempĂȘcher de repenser Ă la situation. Des images de Sofia Felix et de sa rĂ©putation impitoyable lui venaient en tĂȘte. Il savait que tant quâelle resterait une menace, son avenir Ă Tijuana serait toujours en sursis.
Un soir, Anibal trouva un moment de calme pour appeler Yessica, sa femme, restĂ©e Ă Los Angeles avec leur fille Beatriz. Il nâentra pas dans les dĂ©tails de la menace pesant sur lui, prĂ©fĂ©rant parler de leur famille et de ses progrĂšs avec les Xolos. âQuand est-ce que tu viens nous voir ?â demanda Yessica, inquiĂšte mais rĂ©confortante. âBientĂŽt, je lâespĂšre,â rĂ©pondit-il. âMais pour lâinstant, jâai un boulot Ă finir ici.â
Cette conversation lui rappela pourquoi il continuait Ă se battre. Sa famille Ă©tait son ancre, et chaque victoire avec Tijuana Ă©tait une façon de prouver quâil pouvait surmonter nâimporte quelle adversitĂ©.
Pendant ce temps, les Sons of Anarchy et les Mayans Ă©laborĂšrent un plan pour protĂ©ger Anibal tout en neutralisant la menace posĂ©e par Sofia Felix. Alvarez, fidĂšle Ă sa maniĂšre directe, fit un point clair avec le coach âCoach, tâas deux choix. Soit tu restes planquĂ© ici jusquâĂ ce que les choses se calment, soit on prend les devants. Mais dans les deux cas, tu dois continuer Ă faire ce que tu fais de mieux : entraĂźner.â
De son cĂŽtĂ©, Ăngel Reyes entama des discussions discrĂštes avec des contacts au sein du cartel Arellano FĂ©lix pour tenter de dĂ©samorcer la situation. Mais il Ă©tait clair que Sofia ne se laisserait pas convaincre facilement.
Alors que le match contre Municipal approchait, Anibal savait que son plus grand dĂ©fi nâĂ©tait pas sur le terrain, mais dans lâombre. Chaque jour passĂ© Ă Tijuana Ă©tait une bataille pour protĂ©ger non seulement son Ă©quipe, mais aussi lui-mĂȘme.
Pourtant, fidĂšle Ă sa nature rĂ©siliente, il refusa de cĂ©der Ă la peur. Il se concentra sur ce quâil pouvait contrĂŽler : son Ă©quipe, ses joueurs, et leur quĂȘte de succĂšs en Ligue des Champions de la CONCACAF.
Dans les gradins, les supporters des Xolos continuaient de scander son nom, ignorant peut-ĂȘtre lâampleur du danger qui lâentourait ou y Ă©tait un peu trop habituĂ©. Pour eux, Anibal Ă©tait un hĂ©ros. Pour lui, il Ă©tait juste un homme essayant de faire son travail dans une ville oĂč le football et la violence sâentremĂȘlaient dangereusement.