Réponses aux lecteurs
@Manthyz tout à fait et ça ne devrait pas changer de sitÎt.
@CaptainAmericka Si ça peut te rassurer, un peu de patience et tu seras rĂ©compensĂ© si câest ton souhait. Câest un pari audacieux sur les buteurs, mais tu aurais pu faire plus risquĂ© Pour le Celtic clairement si je devais aller en Ecosse je choisirais peut ĂȘtre un petit club histoire de galĂšrer un peu
@VertPourToujours les clubs restent, coachs et joueurs passent. Câest plutĂŽt lui qui nâest pas de la dimension dâun club centenaire et lĂ©gendaire.
@Rhino je te rejoins assez sur le cĂŽtĂ© mythique et le dĂ©fi europĂ©en. Mais oui on a un taf Ă faire dâabord avant de penser Ă la suite.
- Ichiban Kasuga, le dragon protége la famille Guimarães -
Le Japon semblait avoir offert Ă Anibal GuimarĂŁes un refuge aprĂšs des annĂ©es marquĂ©es par des conflits et des drames. Avec Nagoya Grampus, le coach portugais rĂ©alisait des dĂ©buts impressionnants : une Ă©quipe solide, une qualification en demi-finales de la Ligue des champions asiatiques, et des supporters conquis par son style de jeu dynamique. Mais mĂȘme dans ce havre de paix, les zones dâombre de son passĂ© continuaient Ă le rattraper.
Anibal Ă©tait devenu un personnage incontournable, au-delĂ du football. Son succĂšs sur le terrain et son charisme naturel attiraient lâattention, y compris de maniĂšre inattendue. Le groupe Honda, grand rival de Toyota, propriĂ©taire de Nagoya Grampus, tenta une approche pour promouvoir sa nouvelle voiture sportive. LâidĂ©e fit sourire Anibal.
Lors dâun dĂźner avec Keito Hiraoka, le directeur sportif, ce dernier plaisanta âPeut-ĂȘtre veulent-ils que vous entraĂźniez une voiture, Ani-san ? Avec votre palmarĂšs, mĂȘme une Honda pourrait gagner la Ligue des champions asiatiques !â
Anibal rigola sans dĂ©tour Ă la blague de son collĂ©gue tout en oubliant pas de remercier Toyota; âCâest flatteur, mais je prĂ©fĂšre que Toyota continue de mâoffrir mes Lexus de luxe. Ils font bien plus que sponsoriser mon Ă©quipe.â
Lâanecdote fit rire, mais elle soulignait lâimpact grandissant dâAnibal au Japon. Pourtant, une autre proposition beaucoup plus sombre allait marquer cette pĂ©riode.
Lâun des hommes les plus Ă©nigmatiques du Japon, Ichiban Kasuga, connu pour ses connexions avec les Yakuza, prit contact avec Anibal. Lors dâune rĂ©union dans un salon privĂ© dâun hĂŽtel de Nagoya, Ichiban exposa son intĂ©rĂȘt pour le coach. âVotre histoire avec les cartels colombiens est terrifiante. Nous savons comment protĂ©ger ceux qui en ont besoin.â
Surpris mais attentif, Anibal resta silencieux. Ichiban continua âLe Japon est un pays sĂ»r quand on connait les bonnes personnes, mais vos ennemis pourraient vouloir Ă©tendre leur influence. Laissez-moi assurer votre sĂ©curitĂ©, vous et votre famille. Rien ne vous arrivera.â
Anibal, bien que conscient des risques qui pesaient encore sur lui, dĂ©clina la proposition avec fermetĂ©. âJe vous remercie, mais je ne veux pas mâassocier Ă des activitĂ©s rĂ©prĂ©hensibles. Jâai dĂ©jĂ trop souffert des consĂ©quences de telles alliances.â
Ichiban, vexĂ© par ce refus, adopta un ton plus menaçant. âVous sous-estimez les forces qui gravitent autour de vous, Anibal-san. Ceux qui refusent notre protection le regrettent souvent.â
Calme mais dĂ©terminĂ©, Anibal plongea sa main sous sa veste et rĂ©vĂ©la un Glock 9mm, quâil dĂ©posa lentement sur la table. âJâai appris Ă me protĂ©ger seul. Merci, mais je nâai besoin de personne.â
Le geste audacieux dâAnibal laissa Ichiban sans voix, avant quâil ne quitte la piĂšce en silence, non sans lancer un dernier regard lourd de sous-entendus. Ichiban compris quâAnibal nâĂ©tait pas du genre Ă se laisser faire et que ces affaires lâavaient profondĂ©ment changer. Toutefois il avait promis Ă Jin Suzuki de protĂ©ger quoiquâil arrive Anibal et sa famille.
MalgrĂ© ces distractions, Anibal continuait de mener Nagoya vers les sommets. Mais les rumeurs autour de son futur prenaient de lâampleur. Le Celtic Glasgow, le SC Bastia, et mĂȘme un club anglais dont le nom nâĂ©tait pas rĂ©vĂ©lĂ© semblaient prĂȘts Ă tout pour obtenir ses services. Rafaela Pimienta, son agente, confirmait que son retour en Europe Ă©tait plus que jamais une option.
Lors dâune conversation privĂ©e avec Javi SĂĄnchez, son fidĂšle adjoint, Anibal se confia âJâai vĂ©cu des annĂ©es de tension constante. Le Japon me plaĂźt, mais je sens que ce nâest pas encore ici que je pourrai me poser dĂ©finitivement.â
Javi comprĂ©hensif tenta de reconcentrer son ami sur la compĂ©tition. âEt si on finissait cette saison en beautĂ© ? Gagner cette Ligue des champions asiatiques serait un message clair Ă ceux qui doutent de toi.â
Anibal hocha la tĂȘte. Il savait que chaque dĂ©cision quâil prenait devait ĂȘtre rĂ©flĂ©chie, non seulement pour lui, mais aussi pour sa famille.
La rencontre avec Ichiban Kasuga, bien quâeffrayante, renforça Anibal dans sa volontĂ© de rester fidĂšle Ă lui-mĂȘme. Loin des magouilles et des menaces, il voulait que son hĂ©ritage se construise sur des valeurs sportives et humaines.
Mais le Japon, avec ses traditions millĂ©naires et ses dĂ©fis uniques, continuait de le fasciner. Et avant de prendre une dĂ©cision sur son avenir, Anibal savait quâil avait une mission : conduire Nagoya Grampus au sommet de lâAsie et prouver une fois de plus pourquoi il Ă©tait lâun des meilleurs entraĂźneurs de sa gĂ©nĂ©ration.