RĂ©ponses aux lecteurs
@Manthyz C’est complexe il doit analyser toutes les offres qu’il peut avoir ou ne pas avoir. L’ambition est là , mais son parcours reste complexe.
@toopil C’est probable oui.
@CaptainAmericka Espérons qu’il reste pro alors
Installé dans le calme de leur résidence portugaise, Anibal Guimarães passait de longues heures à réfléchir à son avenir. Sa femme, Yessica, observait son mari avec une attention mêlée d’inquiétude et de compréhension. Depuis leur retour en Europe après une année intense et mouvementée au Brésil, le coach portugais semblait tiraillé entre plusieurs sentiments : fierté pour ses accomplissements récents, lassitude face aux défis constants, et envie de stabilité pour leur famille, désormais agrandie par la petite Beatriz.
En fin d’après-midi, alors qu’ils prenaient un café dans le jardin ensoleillé, Anibal finit par rompre le silence qui pesait depuis des jours.
“Yessica, je ne sais plus quoi faire…” lâcha-t-il d’une voix fatiguée. “J’ai l’impression que je cours sans cesse derrière des défis, mais à quoi bon si je ne peux pas en profiter pleinement avec vous ?”
Yessica posa sa tasse et attrapa doucement la main de son mari. “Ani, tu n’es pas obligé de te précipiter. Regarde tout ce que tu as accompli. Peut-être que le moment est venu de lever le pied, de prendre du recul.”
Anibal hocha la tête, mais son regard trahissait son trouble. “J’y pense, crois-moi. Dix-huit mois, juste pour moi, pour toi, pour Beatriz. Mais… et si je perdais mon élan ? Si les offres ne revenaient pas après ? J’ai peur de tomber dans l’oubli.”
Yessica sourit doucement, consciente de l’importance de son rôle dans ce moment charnière. “Ani, tu es Anibal Guimarães. Le monde du football ne t’oubliera pas parce que tu prends un peu de temps pour toi. Et puis, ces dix-huit mois, tu peux les mettre à profit pour te former, pour réfléchir à des projets, ou même pour écrire tes mémoires.”
Les mots de sa femme apaisèrent quelque peu Anibal, mais il restait hanté par une question. “Mais si je pars, Yessica, qui aidera ces jeunes talents à grandir ? Qui continuera ce que j’ai toujours voulu construire ?” Yessica haussa légèrement les épaules avant de poser une main rassurante sur l’épaule de son mari. “Ani, tu as déjà laissé une empreinte énorme partout où tu es passé. Valladolid, Envigado, Palmeiras… Ils s’en souviendront toujours. Et ces jeunes dont tu t’inquiètes tant, ils ont maintenant des bases solides grâce à toi. Tu mérites aussi de penser à toi, et à nous.”
Alors que la nuit tombait, Anibal resta assis dans le jardin, plongé dans ses pensées. L’idée d’une année sabbatique était séduisante, mais elle ne lui venait pas naturellement. Il avait l’habitude de se battre, de courir après des objectifs, de jongler avec la pression. S’arrêter, même temporairement, ressemblait à une montagne à gravir.
Mais la perspective de profiter pleinement de Yessica et de leur petite fille pesait de plus en plus lourd dans la balance. Après tout, depuis qu’il était entré dans le monde du football professionnel, il n’avait jamais eu de véritable pause. Peut-être était-ce le moment de s’accorder ce luxe, pour revenir plus fort, plus serein, et prêt pour un nouveau chapitre, où qu’il puisse se situer.
Anibal savait que la décision ne pourrait pas attendre indéfiniment. Les offres continuaient à affluer, et les attentes autour de son nom ne faisaient qu’ajouter à la pression. Mais ce soir-là , pour la première fois depuis longtemps, il se permit de ne pas avoir toutes les réponses.
Il tourna son regard vers Yessica et Beatriz, endormies dans la quiétude de leur maison. Peut-être que pour l’instant, la seule chose à faire était de savourer ce moment de paix, en attendant que le chemin à suivre s’éclaire de lui-même.