réponses aux lecteurs
@Sythax c’est plus dans la gorge normalement non ?
@CaptainAmericka pas le temps de niaiser. il est bouillant le con.
@Manthyz attends j’arrive pour la tienne.
@celiavalencia Merci
@VertPourToujours quand il faut on fait.
@toopil les championnats régionaux ouais c’est branlette.
La nuit s’annonçait douce et apaisée, encore imprégnée des effluves de fête qui avaient enveloppé São Paulo. Anibal et sa femme, Yessica, rentraient chez eux après les célébrations effervescentes de la victoire de Palmeiras dans le Paulistão. Anaya, le jeune latéral colombien qui s’était brillamment illustré en finale, les accompagnait, tout comme les deux gardes du corps qu’Anibal avait jugés nécessaires depuis son arrivée en terre brésilienne, où les ombres de son passé colombien semblaient le suivre.
La villa d’Anibal, habituellement paisible et sécurisée, apparut sous un tout autre jour lorsqu’ils approchèrent. Devant le portail, éclairé par les phares de leur voiture, se tenait une silhouette familière mais terrifiante : Ezekiel Reyes, le magnat colombien et puissant parrain du cartel Gallindo. Ses yeux noirs, perçants comme des lames, semblaient briller d’une lumière inquiétante, et son visage affichait un sourire en coin qui n’annonçait rien de bon.
Anaya blêmit en voyant Reyes. Il connaissait cet homme, cet empire de violence et de terreur qu’il incarnait. Anibal, quant à lui, sentit une montée de colère et de tension. Reyes fit un pas en avant, levant la main pour signifier qu’il n’était pas là pour plaisanter. Ses paroles, glaciales, se glissèrent dans l’air comme des poignards.
« Anibal, Anibal, Anibal » commença-t-il d’une voix traînante, « tu as déjà joué avec le feu en Colombie, et il semble que tu n’as toujours pas appris la leçon. J’ai déjà été clément en te libérant et en ne faisant pas de vagues après la Recopa…» Son regard se tourna brièvement vers Anaya, dont le visage était figé de terreur. « Et toi, Juan-Sebastian… tu crois vraiment que courir au Brésil va te sauver ? Si tu veux protéger ta famille, tu sais ce qu’il te reste à faire. »
Anibal fit un pas en avant, le cœur battant mais le visage impassible, alors que les deux gardes du corps s’approchaient, prêts à intervenir. Reyes le fixa de son œil vif, perçant les apparences de l’entraîneur comme un scalpel.
« Écoute-moi bien, » murmura Reyes, si bas que seuls ceux à proximité purent entendre. « Si tu continues à te mêler de nos affaires, cette fois, ce ne sont pas des menaces que l’argent pourra faire disparaître. Ce sera une fin que tu ne pourras même pas anticiper. »
Avant que les choses ne dégénèrent davantage, les gardes du corps d’Anibal s’avancèrent, forçant Reyes à reculer. Sous la pression du service d’ordre, il se fit exfiltrer calmement, un sourire menaçant toujours sur les lèvres. La menace planait, lourde et palpable.
Lorsque la porte de la villa se referma derrière eux, Anibal sentit le poids de l’angoisse retomber sur ses épaules. Yessica, enceinte et approchant de son terme, posa une main tremblante sur son ventre arrondi, son regard inquiet cherchant celui de son mari. Anaya, toujours pâle, ne disait pas un mot, accablé par la peur.
Anibal se tourna vers Yessica, le cœur lourd. « Tu dois rentrer au Portugal, » dit-il d’une voix ferme mais tremblante d’émotion. « Ta sécurité et celle de notre fille à naître passent avant tout. Je ne peux pas risquer… »
Mais Yessica secoua la tête, interrompant son mari. « Ani, tu sais que ce n’est pas possible, » répondit-elle, sa voix douce mais résolue. « Je suis trop avancée dans ma grossesse. Voyager maintenant serait dangereux pour le bébé, et je refuse de te laisser affronter tout cela seul. » Une larme coula sur sa joue, mais son regard était empli de détermination.
Anibal voulut protester, mais il savait que Yessica avait raison. Elle était trop proche de son terme pour prendre l’avion, et il comprenait aussi qu’elle ne voulait pas l’abandonner dans ce moment de tension extrême. Il passa un bras autour de ses épaules, l’attirant contre lui, cherchant du réconfort dans sa présence, même au milieu de cette tempête.
Anaya, qui avait retrouvé un peu de sa contenance, s’avança. « Coach, je suis désolé… tout ça, c’est aussi ma faute, » murmura-t-il. « Mais je suis prêt à me battre. Nous devons être unis, quoi qu’il arrive. »
Anibal serra les poings, son esprit tournoyant de mille pensées sombres. La menace de Reyes planait, mais il n’avait pas l’intention de se laisser écraser. Il fallait trouver une solution, protéger sa famille et ses joueurs, tout en continuant à mener Palmeiras vers le succès. Mais comment ? C’était la question qui le hantait, alors qu’il tenait fermement sa femme, conscient plus que jamais que la vie qu’ils avaient construite était fragile, mais précieuse.