Réponses aux lecteurs
@Rhino ah ça sacré garnement.
@VertPourToujours ah bah là il a bien coulé le con.
@CaptainAmericka Je voulais pas non plus faire dans la glorification de la drogue, faut pas déconner. Javi un vrai gars sûr.
@alexgavi merci de ton commentaires frérot. J’espère que la suite te plaira.
Anibal se sentait enfin prêt à renouer avec le monde du football. Après des mois de tourments personnels et de remise en question, il avait commencé à retrouver goût à la vie, notamment grâce au soutien indéfectible de ses proches. Désormais, il aspirait à renouer avec la passion qui l’avait toujours animé : le football. Pourtant, il n’était pas encore prêt à revenir sur les bancs de touche. Il souhaitait avant tout assister à un match sans aucune pression, simplement pour le plaisir.
C’est ainsi qu’il se rendit à Saint-Étienne pour assister au derby entre l’ASSE et l’Olympique Lyonnais. Ce choix pouvait surprendre, mais il avait une raison bien particulière : voir jouer son ancien protégé, Ilaix Moriba, qui avait rejoint les Verts durant l’été. Anibal n’était pas là pour envisager un futur poste ou pour surveiller des talents ; il voulait simplement revoir ce joueur qui avait marqué son parcours d’entraîneur.
Le stade Geoffroy-Guichard était en effervescence pour ce derby tant attendu. Les supporters des Verts remplissaient les tribunes, créant une atmosphère électrique. Anibal, installé discrètement en tribune, observait le terrain avec un mélange de nostalgie et de sérénité. Loin de la frénésie des projecteurs, il savourait l’instant, bien décidé à profiter de ce match.
Dès les premières minutes, l’ASSE montra une détermination sans faille, prenant rapidement l’ascendant sur un OL en difficulté. Ilaix Moriba, au cœur du jeu stéphanois, se montrait particulièrement inspiré. À la 25e minute, il ouvrit le score d’une frappe imparable qui laissa le gardien lyonnais sans réaction. Le stade explosa de joie, mais ce fut la célébration d’Ilaix qui attira l’attention. Le joueur leva les mains vers le ciel, puis dévoila une bandelette cachée sous son maillot. On pouvait y lire :
« Pour Beatriz. On pense à vous !. »
Anibal fut profondément ému par ce geste. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’il réalisait l’importance de ce message. Sa mère, qui avait tant compté pour lui, n’était plus là , mais Ilaix venait de lui rendre un hommage vibrant. Ce moment de grâce rappela à Anibal pourquoi il aimait ce sport : pour ces instants de sincérité, de partage, de communion.
Le match se poursuivit, et l’ASSE continua de dominer. En seconde période, Ilaix inscrivit un deuxième but après un magnifique mouvement collectif. Cette fois-ci, il ne leva pas les mains vers le ciel. Il croisa les bras, adoptant sa célébration traditionnelle, puis tourna son regard vers la tribune où se trouvait Anibal. Leur connexion était palpable, comme si ce simple geste exprimait une demande silencieuse : celle que justice soit faite pour son mentor.
Le match se termina sur une victoire éclatante de l’ASSE, 3-0. Les Verts avaient remporté le derby, et Ilaix Moriba en était le héros. Mais pour Anibal, ce derby avait une signification bien plus profonde. Il repartit de Saint-Étienne avec un sentiment nouveau, celui de l’espoir. L’hommage d’Ilaix lui rappelait que, malgré les injustices et les épreuves, il restait entouré de personnes qui croyaient en lui.
Ce soir-là , en quittant le stade, Anibal savait qu’il n’en avait pas fini avec le football. La route serait encore longue, mais avec le soutien de ceux qui l’aimaient, il se sentait prêt à relever tous les défis.