:storyred: :intro: Mais pourquoi moi ?

Salut à tous, je suis nouveau ici. Je me présenterai dans la rubrique idoine mais j’annonce la création de ma story sur FM 19. En quelques mots, j’ai déjà romancé mes parties FM voilà bien 8 à 10 ans et ayant pas mal de temps à tuer, je m’y suis remis. J’espère que vous aurez du plaisir à me lire…

Le début est déjà écrit, ca ira assez vite pour l’intro…

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Introduction

La saison se termine, je suis content de mes gars et ils sont tous repartis pour un tour. On a terminé deuxième et j’en suis satisfait, on aurait été bien embêté avec une promotion. Si j’ai bien quelques départs, notamment deux anciens qui souhaitent alléger leur engagement et jouer en 2ème équipe, j’ai surtout réussi à convaincre deux-trois copains de (re)venir chez nous.

Chez nous, c’est un club de campagne en Suisse, on milite en 5ème division nationale, on progresse grâce à la générosité de nos sponsors nous permettant de recruter de bons joueurs du coin ou en France voisine, avec de jolis primes pour notre niveau mais aussi avec un vrai projet de formation qui commence à porter ses fruits. Je devrais continuer, c’est tacite avec le président. Je m’amuse bien, je me suis jamais senti aussi bien dans mon rôle d’entraineur et voir les copains plusieurs fois par semaine, cela n’a pas de prix. Ma vie est bien orchestrée avec le boulot, le foot et mes enfants.

Cela ne m’empêche pas de rêver, de rêver à vivre du football et jouir d’une expérience qui pourrait être unique ou qui pourrait me permettre d’enchainer les contrats. Aujourd’hui, Internet permet de voir loin et d’envisager le plus fou. Pour moi, le plus fou, c’est de partir dans un pays défavorisé et monter une Academy ou devenir l’entraineur d’une équipe de 1ère ou 2ème division, me faire un nom là-bas.

Ces deux dernières, j’ai envoyé mon dossier à de nombreux clubs ou institution. Un club de 1ère division des Iles Féroés, qualifié en Europa League, m’a approché. J’ai même eu un entretien Skype. Les conditions salariales étaient correctes, l’expérience excitante, mon projet semblait les intéresser. J’imagine que les pressions doivent aussi exister là-bas car c’est un local qui a été choisi, un ancien international et légende du club. Je ne pouvais pas lutter.

J’ai aussi été en contact avec des indiens et des chinois pour des mandats de 2 à 6 mois dans des écoles ou des centres de formation, mais mes obligations professionnelles avaient empêché mon départ.

J’ai envoyé mon dossier à plein de monde, mais quand on me répond, c’est par politesse et je sens bien que je suis un peu juste pour devenir entraineur professionnel. Mais l’idée de vivre une aventure à l’étranger ne me lâche pas.

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belle plume déjà :thinking: ça s’annonce pas mal du tout !

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Merci :slight_smile:

London Calling

Un jour, je reçois un mail depuis un club de Londres, l’adresse électronique ne me laisse guère d’indice sur l’identité du club expéditeur. C’est à la fois un peu bizarre et terriblement excitant. Je les intéresse.

Ils me proposent un entretien, sans que je sache vraiment qui ils sont, si c’est pour leur équipe fanion ou pour prendre en main leur Academy ou pour tondre leur pelouse. Je ne cherche même pas à négocier les billets d’avion et j’honore ce rendez-vous. Je suis convoqué dans un hôtel typique du sud de Londres dans le quartier de Kingston, briques rouges, groom à l’entrée, pakistanais à la réception et salon pas très chic mais très britannique. On m’installe dans un petit coin et je leur demande un thé. Je me dis que si je prends une bière, ca passerait mal auprès de mon peut-être nouveau patron.

Ils sont en retard mais le petit pakistanais de la réception m’en informe dans son anglais typique. A leur arrivée, je reconnais l’écusson de l’AFC Wimbledon sur leurs vestons. Ils sont deux, un ancien la septantaine avec un regard rassurant mais autoritaire et un plus jeune, la quarantaine, un peu bouffy et négligé mais à la poignée de main très ferme.

Erik Samuelsson, l’ancien, se présente, c’est le président et son club est l’AFC Wimbledon. Woah, Wimbledon, j’ai suivi leur histoire avec sa création par des supporters suite au vol de leur identité par Milton Keynes Dons et le déménagement à plus de 100 kms.

Je me rappelle que c’est les fans du FC Wimbledon qui avait créé ce club mais je n’avais plus rien suivi. Je me dis qu’ils doivent être en 7 ou 8ème division même si j’ai le souvenir récent d’un derby face au rival voleur en Cup voilà quelques années.

M. Samuelsson m’explique que son club aimerait s’affirmer dans la division actuelle, envisager une promotion à moyen terme et cherche un homme avec des idées nouvelles, qui leur ressemble et qui puisse succéder à Neal Ardley, entraineur depuis 2012.

Au fond de moi, je m’étonne de leur intérêt, quelle idée d’aller chercher un mec comme moi, sans véritable référence, mais je me démonte pas et je leur vends mon produit : Un football attractif, axé sur la transition offensive, avec un gros pressing, du cœur et de la verticalité. Un projet de formation, viable sur 3 à 5 ans, avec un gros travail de détection et des efforts sur le développement de l’Academy, avec du personnel qualifié que je dirigerai en personne. Je sais que les moyens sont limités mais la croissance d’un tel club ne passe que par la formation.

L’adjoint de M. Samuelsson m’explique que pour eux, le maintien en League One est économiquement primordial et me demande comment je pourrais m’y maintenir en axant ma politique sur la formation à moyen terme. La League One, purée, je ne m’en doutais pas. La 3ème division anglaise, merdalors. Je réalise que je passe un entretien pour entrainer une équipe de League One, la vache !

La surprise passée, je ne leur cache pas que j’ai aucune idée de l’effectif à disposition mais que je reste persuadé qu’avec un assainissement de l’effectif, un nouveau départ avec de la jeunesse, la signature de un ou deux vétérans, le partenariat avec un club de Premier League et un peu de patience, une relégation n’aurait rien de catastrophique et nous permettrait de travailler plus sereinement.

Si le petit Bouffy n’a pas semblé convaincu, M. Samuelsson m’a regardé en souriant mais me dit qu’avec le nouveau stade pour 2020, il serait indispensable d’être encore en League One, pour entrer dans ce qu’il décrit comme un petit bijou.

Il me demande ensuite quelles étaient mes conditions pour l’engagement. J’ai répondu que pour le salaire, son prix sera le mien, que j’aimerais que le club me trouve un appart proche du stade pour que je puisse y venir à pied et que j’aimerais une enveloppe intéressante pour pouvoir faire venir un staff de 4 à 6 personnes dont la moitié pour créer une cellule de recrutement. M. Samuelsson a pris note, sans rien dire. Après avoir passé la soirée à refaire le monde, M. Samuelsson me promet une réponse dans les 10 jours.

Je rentre en Suisse, excité mais stressé. Je contacte plusieurs personnes, ceux que j’imagine dans mon staff, mon assistant, un entraineur pour les jeunes, des recruteurs et bien sûr quelques amis et mes proches. Certains me rient au nez, n’y croient pas et d’autres m’encouragent timidement et me répondent avec un pourquoi pas. Mes proches sont dubitatifs, spécialement mes deux gars de 18 et 16 ans, footeux dans l’âme mais pas encore ouvert au foot d’ailleurs.

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L’attente

C’est le 9ème jour depuis mon retour en Suisse. Je pense m’être fait une raison mais j’attends quand même qu’on me prévienne du refus. C’est samedi matin, je m’apprête à partir en trail sur les collinges jurassiennes proches de chez moi, quand je reçois un appel de l’étranger. Je réponds, c’est M. Samuelsson.

D’un ton monocorde, il m’explique avoir vu plusieurs managers depuis notre entrevue et que son choix s’est porté sur un autre homme, plus expérimenté. J’accuse le coup et ne l’écoute qu’à moitié, mon rêve s’envole même si je m’y étais préparé. Et puis, M. Samuelsson change de ton et m’invective “Gilles, vous êtes là”, je réponds que oui. Il me demande quand je peux être à Londres, je lui réponds que nous avons été coupés et lui demande de répéter. Et là, ma vie bascule, M. Samuelsson me demande de venir signer mon contrat à Londres car l’homme choisi est tombé dans une affaire de paris en ligne, qu’il serait vraisemblablement suspendu. Que cette affaire l’a convaincue de me faire confiance, ainsi qu’à son instinct. Il m’informe qu’il accède à ma demande d’engager 4 professionnels de mon choix, un assistant, un responsable de l’Academy et deux scouts pour compléter le staff en place. Il m’offre un contrat d’une année avec un salaire de base de 2’500 livres sterling par semaine et quelques valorisations en fonction des résultats, avec 2 ans en option si le club se maintient en League One !

J’en demande pas plus, je ne sais pas si j’aurais un endroit où dormir mais je m’engage à être présent dimanche soir à Londres !

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Ça démarre bien, je vais suivre.

Top c’est intéressant, voir de lire la suite !

Merci pour le soutien :-).


Hired !

Dimanche, 19h00 heure locale. Même hôtel, même pakistanais, même salon, même table, mais une bière et même retard. M. Samuelsson arrive seul, cette fois. Sa poignée de main et son regard sont chaleureux, il se dit heureux de m’engager et prépare les documents.

Je signe le contrat, il m’informe que j’aurai une grosse enveloppe, qu’il fera des efforts pour m’aider à mener à bien mon projet. Il me parle d’un montant de 800’000 euros pour les transferts et d’une marge de 65’000 pour le budget salarial mensuel. Pour lui, cela à l’air énorme, pour moi, ça ne me parle pas du tout. Je suis incapable d’imaginer ce que je peux me payer avec ça. Je le remercie et m’engage à respecter l’argent qu’il me donne et en faire le meilleur usage.

Il me donne les clefs de mon logement de Siward Road. Il me dit que c’est à deux pas du futur stade, une façon de me dire qu’il croit en moi, qu’il espère que je sois toujours là en 2020. Il me donne rendez-vous, le lendemain, à 10h00 dans les locaux du club sur le site du futur stade, afin de faire le tour du propriétaire et me demande si j’ai besoin de quelque chose. Je lui réponds que j’aurai besoin de quelques jours pour retourner en Suisse, régler quelques contrariétés administratives, rapatrier quelques affaires et mon chat et enrôler mon staff. Je complète en lui promettant que je comptais revenir au plus tard pour samedi et me mettre officiellement au travail, le 21 juin 2018 ! Il me répond laconiquement qu’il va contacter la secrétaire, Miss Jones, qu’elle m’arrangera le voyage et que je dois passer vers elle demain à 09h00. La classe !

Je me rends à mon appartement. C’est un quartier apparemment calme avec des habitations collectives, à la fois typiques et modernes. M. Samuelsson m’a dit que des joueurs habitaient dans le coin également. J’aime bien l’idée d’habiter près de ce grand parc, typiquement anglais : Garratt Park, où des buts de football sont installés, probablement pour permettre aux fameux matchs des Sunday’s League de s’y disputer. Je me vois déjà en train de courir dans ce parc pour évacuer les contrariétés liées à ma nouvelle fonction.

Je me couche, fier et épuisé. Je n’ai pas vraiment fait le tour de l’appart mais il a l’air fonctionnel et moderne. Je m’y sens bien. Je reçois un Whatsapp d’une Stephanie qui me dit que mon vol Easyjet pour Genève est réservé pour lundi 15h37 à Heathrow et que le club a loué une voiture à Genève pour me permettre de rentrer rapidement. Miss Jones se nomme donc Stéphanie . Sa photo de profil laisse deviner un tatouage sur un membre, une date, le 30.05.2002.

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Home Sweet Home

08h45, après avoir fait le tour du quartier et repéré quelques commerces et pubs intéressants, j’arrive à Plough Lane. Les locaux administratifs du club sont déjà ici et M. Samuelsson tenait à me présenter le chantier du futur stade avant de nous rendre sur mon lieu de travail actuel.

C’est toujours impressionnant d’imaginer la construction d’un tel objet. Je me souvenu de la visite que j’avais pu faire lors des travaux du Stade de la Maladière à Neuchâtel et jamais je n’avais imaginé un résultat aussi réussi. Cette idée fait naître en moi, une belle énergie. Je cherche le bureau de Stéphanie, enfin Miss Jones. Je le trouve mais il est fermé. Je dois être un peu trop matinal. J’attends quelques minutes et la secrétaire arrive. Une femme d’une trentaine d’année, très britannique, avec un tain pâle et une chevelure blonde, presque rousse. Elle a un accent pas possible et me met très vite à l’aise. Je remarque qu’elle porte une chemise estampillée du club et je me plais à remarquer qu’elle porte une paire de Jordan XI, soulignant son dynamisme et son côté naturel. Miss Jones est une femme charmante, pas un mannequin mais elle semble avoir une belle personnalité. Ses formes trahissent son goût des bonnes choses mais je la sens aussi très sportive.

Après m’avoir filé mes documents de voyage, elle me demande si je souhaite avoir mon bureau ici ou à Kingsmeadow. Kingsmeadow, c’est l’antre du club actuellement, situé à 20 minutes en voiture de Plough Lane. Je ne sais pas grand-chose de cet endroit, si ce n’est que c’est une propriété du voisin de Chelsea FC. Je choisis d’être au cœur du terrain, proche des employés et de mes joueurs, à Kingsmeadow. J’attendrai 2020 pour être à son contact au quotidien. En attendant M. Samuelsson, elle m’offre un thé et un biscuit salé, un peu sec et franchement pas très bon.

Je ne lui pose pas de question mais je l’observe et m’amuse de certaines de ses mimiques. Son tatouage sur l’avant-bras m’intrigue. 30.05.2002… est-ce la date de naissance de son fils ? De son mariage ? Elle me paraît un peu jeune mais ça reste possible. Mystère.

M. Samuelsson arrive, en tenue décontractée mais avec un polo du club. Je remarque tout de suite, le nom du sponsor : Football Manager ! Incroyable, alors que mon histoire aurait pu faire l’objet d’une story d’un FMiste, je me retrouve entraineur d’un club sponsorisé par ce jeu, si chronophage, si addictif !

Pas de temps à perdre, nous visitons le chantier, il m’explique que ce stade pourra accueillir 20’000 personnes, que tout a été prévu pour les Kops, le public familial et bien sûr avec des loges pour lui permettre de recevoir les gros patrons et les encourager à nous soutenir encore plus. Il m’explique que notre quartier sera doté d’un grand vestiaire avec jacuzzi et zone de soins, d’une salle de sport, d’un cinéma pour les séances vidéos, d’une infirmerie, d’une salle de presse et que bien sûr, j’aurai ma suite avec mon bureau, une salle de repos et un salon privé, le tout relié à des locaux non-affectés mais qui pourraient servir à mon staff. Tout ça pour 2020, la fin de ma 2ème année de contrat. Si tout va bien. Je suis sous le charme.

Il m’emmène au parking et me prend dans sa voiture, une Mercedes GLS, tout équipée. Je m’amuse du volant du mauvais côté et de la conduite à gauche. Je rigolerai sûrement moins quand je serai au volant de mon véhicule. On arrive à Kingsmeadow et là, on bascule dans un autre temps.

On y arrive en passant sous une grande arche métallique avec le nom du lieu. Le stade est tout petit, vétuste mais la pelouse en bon état. Je n’imagine pas, 5-6000 personnes s’installer ici pour regarder un match de foot. Le stade est planté au milieu d’un quartier ouvrier et ressemble probablement aux habitants du coin. Simple et avec peu de moyen, ce stade est bien entretenu mais cela manque cruellement de modernité et d’aménagement. On me montre le terrain d’entrainement, le vestiaire et mon bureau. Un petit local avec une fenêtre de 30x50 qui donne sur la route. Je m’en fiche, je vis mon rêve et je saurai faire de cet endroit, quelque chose de chaleureux.

En rigolant, M. Samuelsson me dit que je dois comprendre pourquoi il ne m’avait pas amené ici avant de me faire signer. Je souris et lui répond que cela transpire le football et que j’aimais ça. Il sourit et me demande de lui faire une liste d’aménagement qui me paraissent indispensable avant de m’inviter à patienter quelques minutes, avant de s’enfiler dans les traverses du stade. Je m’installe en tribune, sur le Paul Strank Stand et fait quelque photo avant de m’imprégner des lieux… Deux jardiniers sont occupés à entretenir la pelouse. Eux aussi sont vêtu aux couleurs du club, j’aime beaucoup l’identification que semble vouloir donner M. Samuelsson a son club.

A son retour, il me dit “Dépêche-toi, tu as un avion à prendre”. M. Samuelsson était déjà très familier avec moi et c’est lui-même qui m’amène à Heathrow.

Avant de me lâcher, il me balance “Oublie pas de ramener deux jeunes joueurs à Londres”. Deux jeunes, pourquoi deux, c’est quoi cette blague ?

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