:storyred: :s1: L'entraineur malgré lui

Info en vrac :

Bonjour à tous, désolé de vous replonger dans cet opus, Cm03/04, aussi vieux et bon soit-il. Cela faisait un moment que je me tâtais à refaire une partie en même temps que le FM21, et je cherchais des skins pour le jeu, quand tout à coup… roulement de tambour !! J’ai vu que je n’étais pas le seul à avoir la nostalgie, et j’ai vu que notre très cher Timo s’était éclaté (ou torturé) à faire des choses dingues dessus. Le hic, c’est que j’avais déjà fait une story ici sur le Japon… Et comme j’ai aimé cette partie, je vais repartir pour là-bas ! Cette histoire est une fiction, toute ressemblance avec des personnes ayant existé, ou des événements réels serait fortuite.

Prélude :

Bienvenue dans le récit de ma vie, du « simple fan de foot » à « Accroche toi mon vieux »…

Je me souviens très bien de cette soirée qui a changé mon destin.

C’était un repas chez Fabrice Roux, pour ceux qui ont du mal, ou qui ne possédaient pas la télé en clair, c’était un adjoint de l’AJ Auxerre pendant plusieurs années. Il cherchait à se lancer dans le bain, cependant il avait attendu que son fils Jonathan Roux soit en âge de jouer en pro pour pouvoir lui-même le coacher. Vous connaissez ces gens là, ils pensent toujours pouvoir faire mieux que les autres…

Bref, Jonathan, formé à L’AS Monaco sous l’ère de Didier Deschamps - qui, dans une interview sur les jeunes pousses du club, le trouvait plutôt bon et fondait de grands espoirs en lui (pas autant que Moussa Sissoko) - se réjouissait d’aller tenter une expérience au Japon.

C’était l’été 2003, un repas autour d’un barbecue, grand classique me direz vous, quand soudain Fabrice me parle de son grand projet ! Il avait trouvé un club d’une 2ème division, discret et loin des regards français, sûrement au cas où il se plantait… personne ne lui en aurait tenu rigueur. Je ne m’attendais pas à un club japonais, et surtout à partir février 2004.

Pour tout vous dire, je suis un grand fan du Japon, j’aime la bouffe, la culture et leurs mangas, si je me souviens bien cette année il y avait des trucs comme Full Metal Alchimist, Naruto et Ghost in the Shell.

Fabrice savait que j’étais un grand fan du Japon, c’est pour ça qu’il m’a proposé quelque chose qu’aucun être humain fan du Japon ne pouvait refuser, « Un aller-retour all include gratuit !». Et là tout de suite, on se dit « Où est le piège ? ». La condition était simple : m’occuper de son fils le temps qu’il gère la paperasse sur place et qu’ils s’installent dans leur maison. Un travail simple, me laissant du temps libre.

Oh, je vous vois venir, je suis qui pour Fabrice ? Car oui, ce n’est pas à n’importe qui qu’on peut proposer ça. Et bien jeune, j’étais une étoile montante de l’AJA U18 jusqu’à ce (qu’on me tire une flèche dans le genou) que mon genou se plie dans le mauvais sens.

Cela m’avait grandement dégoûté du sport pendant un long moment. A cette époque le coach de l’équipe espoir de l’AJA était le jeune diplômé Fabrice, et nous étions restés en contact pendant tout ce temps. Il essayait de me faire revenir dans l’équipe, mais en vain. Ah oui Fabrice a un lien de parenté avec Guy Roux, mais j’ai pas très bien compris lequel. Bref les années passèrent et on se parlait souvent, et quand il avait été promu adjoint de l’équipe A, j’étais là pour la fête. Voila pour le lien dans tout ça.

L’arrivée au Japon :

Punaise… Plus jamais… Je ne supporte pas l’avion, personne ne nous préviens : « Oh vous faites 1m92, bon courage pour être bien installé ! » J’ai passé 12h de vol a être plié en deux (vécu pour de vrai).
On arrive à Kyoto en fin de soirée. On doit prendre un train qui est soit disant rapide, mais aucun de nous trois ne comprend un mot qui est écrit dans ce pays.
Après une longue discussion basée sur des signes et un dictionnaire en main, Fabrice obtient deux chambres dans un hôtel.
Le lendemain, après une petite nuit, on a « quartier libre » car la rencontre pour Fabrice et son club est demain. Savez-vous que les français au Japon ont la côte, depuis un certain film « Wasabi » et l’acteur Jean Reno. J’ai l’impression d’être une star, tout le monde nous regarde avec des grands sourires, certaines personnes s’arrêtent pour demander des autographes.

Après une bonne balade en ville, nous cherchons où manger, Et c’est là que l’histoire tourne au calvaire… Fabrice tombe par terre et n’arrive plus à se relever. Jonathan, qui est à côté de son père, me fait une grimace. Nous voilà à l’hôpital sans trop comprendre ce que les médecins nous disent. Après plusieurs heures d’attente, il s’est juste cassé la jambe, quel soulagement… Enfin presque… C’est bientôt l’heure de la fin des visites, et il nous parle d’un plan… je dis bien un plan.

Le jour où je deviens Fabrice Roux :

Le plan est simple sur le papier. Je dois me faire passer pour Fabrice le temps qu’il puisse marcher, et reprenne son poste d’entraîneur. En plus, la photo sur son diplôme date de quand il a commencé à entraîner les U18. Avec une retouche capillaire, je pourrais presque lui ressembler de loin et si les gens clignent des yeux en boucle.
Le seul hic, je ne sais pas entraîner comme lui, et je vais devoir sans doute coacher des matchs avant qu’il revienne. Bien sur pour le reste il me guidera chaque fois que je lui rendrais visite à l’hôpital.
Son fils, pas convaincu du tout au début, commence à rentrer dans la folie de son père, en me disant que j’ai des bases puisque j’ai été footballeur avant. Je commence à penser que ça, plus FIFA 98 ça pourrait passer, me laissant moi aussi embarquer dans leur délire.

Le Club Kyoto United :

Vêtu d’une casquette et de grosses lunettes noires, je me présente le lendemain de l’accident au club avec Jonathan, mon « fils ». Ils ont eu la gentillesse de prendre une interprète pour traduire les discussions à venir.

Je vous passe tout le truc longuet sur les photos et présentation à la presse, je n’ai fait que répondre par oui ou non de la tête. Maintenant que tout ça est passé je dois aller voir le comité directeur pour en savoir plus sur le club, les finances, les attentes et tout le reste.

Info Club

Voilà tout ce que je devais rapidement savoir.

Et là, pour un truc discret, il s’est bien trompé Fabrice ! Le recrutement d’un coach étranger leur donne des ailes, et le comité directeur pense pouvoir monter en Division 1.

Le club a un beau budget de 1,4 millions et une bonne masse salariale. Il n’y a pas d’entraîneur adjoint, Fabrice devra en trouver un assez rapidement.

Le soir même je vais voir Fabrice pour lui raconter globalement ce que j’ai pu voir, comprendre et toutes les infos qui me semble utiles. La première chose qu’il dit « Le niveau est bas », et la deuxième « Va falloir faire le ménage demain ».

Pour occuper sa journée à l’hôpital, il a lu le règlement du championnat japonais. Il m’informe d’un premier gros problème : la deuxième division japonaise ne peut avoir que 3 étrangers maximum sur le terrain. Effectivement c’est un problème, nous avons déjà 4 étrangers et Jonathan qui devrait arriver dans l’effectif. Je vais devoir mettre en vente 2 voire 3 étrangers pour être bien. Et c’est à moi de faire ça… « Accroche-toi mon vieux » qu’il me dit.

4 « J'aime »

Alors déjà j’aime beaucoup ton avatar, ensuite j’aime beaucoup le début de ton recit, ensuite ça me rend nostalgique les anciens fm et entraineurs j’adore et pour finir très heureux, je trouve que le Japon est un super pays.

Gamba Osaka :heart: (jai même le maillot )

Ps : Guy Roux je taime mdr

1 « J'aime »

Je suis un très grand fan de l’AJA ! Depuis que j’ai découvert le foot haha. Le premier match que j’ai regardé Cissé avait marqué un but dans un angle fermé en mode frappe de mule, et la j’ai dit OK le foot ça a l’air cool.

Et oui le Japon est aussi un pays que j’aime beaucoup haha

Tu écoutes de tout sauf du rap français ?
Gradur, GIMS et tout ça je peux comprendre, mais NTM à la bonne époque…

Bon courage sinon !

Effectivement j’ai mis de tout sauf rap français, mais il y a quelques classiques d’époque que j’écoute quand même héhé.

Merci j’essaie d’avancer dans le récit et de pas avancer trop vite dans la partie.

Le verre de trop :

Le lendemain, j’arrive au club, je cherche désespérément l’interprète pour pouvoir m’adresser aux joueurs. Je ne la trouve pas de la matinée, du coup j’ai montré sur un dessin la tactique de Fabrice qui semble la plus appropriée au club.

(Pas de Diablo ça serait vraiment trop simple, mais on reste sur du classique)

Avec autant de temps à tuer, je regarde des VHS de jeunes joueurs européens talentueux. Je tombe sur ce joueur Italien, Alessio Cerci de l’AS Roma. Je me dis qu’avoir un jeune buteur de son talent dans le club pourrait grandement aider aux ambitions du club. Mais comment recruter un joueur étranger alors qu’on en a déjà largement assez. Je garde cette idée dans ma tête et j’en parlerai ce soir à Fabrice.

À 14h l’interprète arrive enfin : elle n’est qu’à mi-temps employée par le club. Fabrice va devoir apprendre le japonais assez rapidement, car cela va être compliqué sinon.

Je lui parle de mon obligation de vendre des joueurs étrangers et même d’autres japonais qui n’ont pas le niveau. Cette fille me rassure et me dit que finalement c’est elle qui va l’annoncer aux joueurs. Je n’y avais pas pensé sous cet angle. Il y a 3 étrangers mis en vente, le premier Ricardo, le deuxième Tulio et le dernier Marcelo Ramos. Ainsi que plusieurs japonais qui n’ont vraiment pas le niveau.

Après ce moment difficile pour certains ou de soulagement pour d’autre, Yoko (oui elle a le droit à un nom!) m’invite à aller boire. C’est une coutume d’inviter des collègues à boire après des journées difficile.
Après plusieurs verres, je commence à être saoul et baisse ma garde (je vous vois venir), je raconte ma folle vie depuis quelques jours à Yoko, et que je ne suis pas Fabrice Roux. Elle se met à rire et me traite de comique. On va dire que pour le coup j’ai eu de la chance. Je décide de rentrer après ça.

Le comité perd la face :

Le lendemain matin, après un dur réveil, je décide d’aller voir Fabrice avant d’aller au club. Je vois Yoko et un homme sortir de l’hôpital. Je monte voir Fabrice immédiatement. « Qu’est ce que t’as foutu idiot ?? ». J’ai tout de suite compris que ma boulette de la veille venait de me retomber dessus. « Ils ont l’air furieux, tu dois aller les voir rapidement ».

Je pars pour le club, préparé à me faire virer du poste qui ne m’appartient pas. Je rentre dans le bureau du comité, et constate que tout le monde semble agité, et être en désaccord. Pas besoin d’être japonais pour sentir la tension dans la pièce.

« Ah tiens te voilà ! » Yoko me fait signe et m’explique la situation. « Ils ne sont pas d’accord pour la suite des choses, ils ne peuvent pas virer un entraîneur qui vient d’arriver. Enfin quoi que tu sois, tu es passé devant les caméras, tout le monde pense que tu es le coach de Kyoto maintenant ». Après un très long moment, ils sont enfin tombés d’accord. Verdict : Je reste le coach devant les caméras, ils vont recruter Fabrice en tant qu’adjoint et il prendra les décisions. Ils vont faire un communiqué comme quoi ils se sont trompés de nom entre Fabrice et moi.
Mais du coup… Je devais juste dépanner, pas rester une année au Japon… Quel calvaire cette histoire d’être présent à chaque match…
Le soir j’explique la situation à Fabrice, qui ne semble pas très content.

Le recrutement de Cerci :

(Alors oui, il faut savoir, je suis un grand fan de ce joueur, pour CM03 il y a forcément Cerci dans mon équipe. Et le truc le plus fou, c’est qu’il vient dans n’importe quelle équipe. Je me souviens d’une partie avec FC Sète 34, j’avais dû vendre 4/5 joueurs pour avoir le montant de la transaction.
Quand j’ai vu le budget, je me suis pas posé la question longtemps.)

Je suis encore sans traductrice le matin, je ne sais pas trop quoi faire. Je me dis que je pourrais tenter de rentrer en communication avec Alessio Cerci pour le faire venir ici. De toute façon il ne voudra sans doute pas. Je contacte Yoko (oui j’ai son numéro maintenant) pour savoir si elle connaît quelqu’un qui parle Italien pour tenter de recruter un joueur. « C’est validé par Fabrice ce transfert ? » « Bien sur » Gloups. Je ne risque rien de toute façon.
J’écris donc un mail à Cerci, simple et efficace. « Le Club ambitieux Kyoto United de 2éme division japonaise est intéressé par ton profil. Voici le contrat qu’on peut te proposer. Nous avons hâte de partager un repas d’une des spécialité locale avec toi. Cordialement »
Plusieurs jours passent, et je reçois une réponse de Cerci.
« Le contrat me paraît honnête, j’ai hâte de pouvoir lire les mangas sur place. À Bientôt ! »
Merde… c’était pas prévu ça, c’est un otaku (Bon je ne pense pas que ça existait à cette époque ce terme). Certes, c’est un bon contrat, mais le problème c’est qu’il a accepté et que l’AS Roma prend 1million sur le transfert. Soit un bon bout du budget.
Le soir même « Euh… J’ai une super nouvelle… J’ai trouvé un très bon attaquant » « Parfait ça, il vient de quelle ville du Japon ? » « Roma » « Hum ils ont une ville comme ça ici ? » … Je pense qu’il a compris au vu de ma tête que c’était bel et bien un italien. « Encore un étranger, on en a trop… Tu l’as payé combien ? » « Je lui avais proposé un contrat comme ça, sans passer par le club , 1 million » « #é^&ù% »

Les caisses sont vides :

J’ai compris une autre chose ce soir là, Jonathan nous a coûté 190 000 aussi. On passe de 1,4 millions à 200 000.
Nous avons opté pour une stratégie de recrutement de joueur libre ou pas cher.
Mais un truc me chiffonne depuis un moment : Jonathan est toujours à la maison, et Cerci n’est toujours pas au club. Nous sommes le 12 février, la saison commence le 13 mars soit dans un mois. Fabrice me dit que les transferts sont ouvert le 22 mars. Je regarde le calendrier, il y aura 3 matchs avec l’effectif actuel.
Je me colle à la recherche de joueurs avec les recruteurs pour trouver des joueurs et présenter leurs profils à Fabrice le soir.

Transferts

Après une quinzaine de jours nous avons vendu un brésilien et on a pu recruter deux joueurs. C’est là que je ne comprends pas : les transferts sont le 22 mars cependant les joueurs sans contrat ont pu être recrutés. Le monde du football est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Voici les deux arrivés :entre: :
Michiki, libre

Nishigaya, libre

(Alors j’ai essayé de retranscrire les stats comme j’ai pu, il y a sans doute une marge d’erreur)

Départ :sort: :

Ricardo, 30,000

Devant le manque de niveau des « free agents », nous devons commencer à acheter des joueurs maintenant.
Après de longues discussions sur les transferts, nous aurons des renforts dès le 22 mars, sans avoir tout dépensé. Sans vous mentir c’est un casse tête de trouver des joueurs de bon niveau sans trop dépenser.

4 « J'aime »

Début de saison

Je n’ai pas vu le temps passer, c’est déjà le moment ou je vais devoir être un grand acteur… Les entraînements se sont pas trop mal passés, le recrutement m’a pris un temps fou ainsi que le tutoring de Fabrice pour m’apprendre des bases en coaching…
Je sais que ça va être 3 matchs compliqués avant les arrivées des autres joueurs pour renforcer l’équipe. Et surtout quel trac j’ai ! Je subis la pression du comité et de Fabrice. De plus Fabrice m’a proposé une équipe type, mais au vu des entraînements que j’ai pu voir certaines compositions me semblent meilleures. Qu’est-ce-que je fais ? Au pire qu’est-ce-qui va m’arriver ? Il est à l’hôpital et le comité ne sait pas la formation qu’il a proposé.
Je suis donc parti avec les joueurs qui avaient montré de bonnes choses à l’entraînement.
J’ai décidément du mal encore devant la presse, surtout que leurs questions sont principalement axées sur le fait que je ne suis pas Fabrice.

Les 3 premiers matchs

Me voilà au bord du terrain, le match est à domicile. Tout le monde sait que premier match à domicile doit être une victoire.

Quel match !! Ce n’est pas si compliqué finalement, mon milieu de terrain a tellement tiré au but, c’était incroyable. Je vais devoir apprendre leurs noms au bout d’un moment. Mais c’est pas évident, ils ont tous des noms bizarres. J’ai utilisé les 2 brésiliens en attendant d’avoir Cerci et Jonathan. Autant Tulio a fait un bon match, autant le buteur… Il a dû sortir car il ressentait une petite douleur.

Fabrice ne m’a rien dit sur le changement tactique, vu que j’ai gagné. Le comité directeur semblait satisfait également.

Le soir je suis encore au bar avec Yoko pour fêter la première victoire. J’en profite pour lui demander de m’enseigner quelques mots de japonais.

4 jours plus tard c’est déjà le 2ème match, et à l’extérieur. Je repars avec les mêmes, on ne change pas une équipe qui gagne, comme on dit.

Je n’ai absolument rien pu faire. Notre milieu de terrain a été étouffé par le leur, et leurs attaquants semblaient très en forme. Pas un bon match de l’ensemble de l’équipe, et le buteur brésilien sort sur blessure, encore !

Après la conférence de presse, nous rentrons directement à Kyoto. L’ambiance dans le bus n’est pas bonne. Je vais devoir comprendre pourquoi on a été si mauvais, peut être je vais devoir prendre moins de risques dans ma formation.

Le lendemain, Fabrice qui n’a pas vu le match mais seulement l’article du journal me dit que « c’est une honte ! » Il n’a pas tord en soi mais bon, venant de quelqu’un qui est dans un lit et qui n’a pas vu le match, cela m’énerve un peu. Mes joueurs ont montré de bonnes choses. Tiens, j’ai pensé « mes » joueurs, cela me monte à la tête apparemment.
Je reçois la visite d’un membre du comité qui semble être content de mon travail malgré tout. « Cela fait longtemps que je n’ai pas autant vibré en 2 matchs, vous prenez beaucoup de risque dans votre formation mais cela me plaît ». Puis il part vers le bureau.

Là je reçois la visite de 3 membres. « Soyez plus rigoureux, et prenez moins de risque », en résumé. Fabrice m’a dit de fermer le jeu pour le prochain match, la majorité du comité semble être de cet avis.
Le soir même, Yoko m’enseigne le japonais, et on boit du saké. « Une défaite s’oublie dans l’alcool ». Elle est vraiment spéciale, mais elle ne me dérange pas plus que ça.

2 jours après, il y a le 3ème et dernier match avant les arrivées des recrues. Devant la pression que j’ai eu, je vais essayer de parler aux joueurs de fermer le jeu, et ne pas prendre trop de risque.

Je repars quand même avec la même formation, tout en appliquant les consignes. La première mi-temps est d’une longueur… Je commençais à perdre patience sur mon banc. A la mi-temps, je ferme la porte.

Grâce à Yoko je baragouine un truc aux gars. J’espère qu’elle a bien traduit mes mots. « Bon les gars, on se fait chier, on change notre jeu pour la 2ème mi-temps ». A leurs têtes, le message semblait être passé.

Effectivement, nous marquons 2 buts, et la victoire.
Le membre du comité directeur qui me soutenait est revenu me voir. « Je peux te dire une chose, si tu gagnes ton prochain match, j’ai une offre pour toi. »
Une offre ? Ça sent le traquenard à plein nez, sans doute prendre en charge l’équipe B, ou jeune, une fois que Fabrice revient.

Bon j’imagine que ce soir je vais aller boire un verre avec Yoko.

2 « J'aime »

Les arrivées :

Enfin le 22 Mars ! Je suis devant la porte d’entrée avec Yoko et quelques membres du conseil pour accueillir enfin les derniers membres de l’équipe.

Kamioka, Eiji

Roux, Jonathan

Cerci, Alessio

Ando, Masahiro

Suzuki, Nobutaka

Okamoto, Ryugo

Je suis très confiant maintenant que j’ai Jonathan et Alessio. L’accueil s’étant bien passé, j’essaie de nouer des liens avec les nouveaux, mais la barrière de la langue reste difficile à gérer. Jonathan semble à l’aise, il a déjà appris plusieurs mots japonais.

Dès le lendemain, on passe à un entraînement intensif pour les nouveaux, car dans 2 jours il y a déjà un match et je veux qu’ils soient prêts.

Après l’entraînement Alessio vient me voir, et me demande quand est-ce qu’il pourra visiter la ville, voir du cosplay et tout un tas d’autres choses. Je peux le comprendre, je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir le faire. « Marque 3 buts pour ton premier match et on ira ensemble. ». En disant ça, je me mettais un peu à l’abri. 3 buts pour son premier match en 2 jours de préparation, me semblait compliqué. « D’accord, j’ai hâte ! ».

Les autres joueur du club :

Goal (pas eu le courage de faire les stats pour les goals) :
Shimoda

Hayashi

Défenseur Central :
Uemura

Yatsuda

Défenseur droit :
Sawada

Défenseur Gauche (Désolé j’ai eu un problème avec mes screens, du coup y’a du spoil ici x) ):
Komano

Milieu défensif :
César Sampaio

Matsushita

Milieu Centre (spoil) :
Morisaki

Milieu droit :
Han-Jae

Takagi (spoil)

Attaquant centre :
Umeda

Ohki

Mogi (spoil)

Voilà mon effectif au complet, et je pense pouvoir faire de bonnes choses avec en attendant Fabrice.

Les 2 jours sont passés très vite, je n’ai même pas encore pu voir Fabrice. J’étais trop occupé avec l’observation des entraînements et mon apprentissage du japonais avec Yoko.

C’est le match. Je sens Alessio sur-motivé. Jonathan semble contrarié, j’irai lui parler plus tard.

Un match qui a dû plaire aux spectateurs, ça c’est sur. 3 points c’est toujours bon à prendre. « Coach, on sort quand du coup ? ». Ah oui le problème, Alessio a marqué 3 buts. Je lui fais comprendre que pour le moment ce n’est pas possible, que nous avons tous les deux des obligations.

Cette fois-ci, Yoko ne m’invite pas à boire, je suis presque déçu c’était devenu une habitude. Par contre le membre du comité n’est pas venu me voir, ça m’arrange un peu.

Les derniers matchs en tant qu’entraîneur :

Je vais voir Fabrice avec Jonathan ce matin car il doit voir son médecin pour savoir s’il peut sortir ou non. Voyant sa tête, il doit pouvoir sortir. « Le jeudi 8 avril je vais pouvoir sortir ». Mon rôle s’arrêtera le même jour, enfin ! En sortant de l’hôpital je raccompagne Jonathan et sur le chemin je lui demande pourquoi il semblait contrarié hier. « Pour mon premier match Pro, mon père n’était pas là, alors que c’est son équipe ». Je peux comprendre la frustration d’un homme qui n’est pas encore devenu adulte.

Pour résumer, j’ai encore 2 matches sur le banc. Si j’ai bien calculé, il me reste 11 jours. Après cela, je serai juste là pour faire bonne figure.

En rentrant au club, Alessio m’attendait. « Coach, j’ai acheté les 3 premiers tomes de ce manga. Mais je comprends encore rien à ce qu’il raconte. C’est long d’apprendre le japonais ? » « Hélas oui, mais je peux demander à Yoko si elle a du temps libre pour t’aider à le lire ! ». Alessio est un membre clé de notre effectif et surtout d’un bien meilleur niveau que les autres. Garder un très bon contact avec lui est l’une de mes priorité.
Je contacte rapidement Yoko : « D’accord, mais tu me devras une faveur ! ». Étant donné que je n’ai pas trop le choix j’accepte.

Nous sommes le jour de l’avant dernier match, je sens que j’ai fait des progrès en japonais, et même en gestion d’un groupe. Je repars avec le même groupe que la précédente victoire. Je fais un petit discours d’avant match, en leur disant de prendre des risques, de monter plus, et surtout ne pas hésiter à tirer.

Un joueur a clairement appliqué les consignes. Kamioka est un nouvel arrivé, et il est en concurrence avec un autre milieu, Morisaki. Ils ont globalement le même niveau, en les mettant en compétition je veux en tirer le meilleur d’eux même.
J’entends en français « Très impressionnant, nous devons vraiment parler ». C’est le membre du comité de l’autre jour, je ne me souviens plus de son nom.

Au loin j’aperçois Yoko qui me fait une imitation de quelqu’un qui boit, je prends ça pour une invitation. Elle m’explique qu’elle aimerait bien que je lui rende sa faveur le mardi 6 avril dans le centre ville. Elle m’expliquera sur place en quoi consiste sa faveur. Bon mardi soir, je n’ai pas spécialement quoi que ce soit à faire. C’est juste la veille de mon dernier match, et elle le sait. Pourquoi choisir cette date ?

Le lundi je croise Alessio tout guilleret en train de montrer ses mangas à Jonathan. On dirait qu’il est en train d’expliquer à Jonathan sa passion. Mais celui-ci n’a pas l’air aussi enthousiaste que Cerci. « Je vois que tu as de l’aide de Yoko ! » « Oui, Yoko-sensei m’aide beaucoup. »

Le mardi après l’entraînement, je rejoins Yoko dans le centre ville. Je suis content de la voir, c’est avec elle que je passe finalement le plus de temps, et avec qui je peux parler de tout. Après une petite ballade elle me dit : « Ma faveur est que j’aimerais que tu rencontres quelqu’un ». Je la suis un moment et j’arrive devant une belle maison luxueuse, sans doute une famille riche. A la porte je vois le membre du comité directeur. Un peu paniqué je regarde Yoko, qui me fait signe de la tête, je traduis ça comme un « tout va bien ».

« Désolé de cette mise en scène, mais je voulais un peu d’intimité pour avoir notre discussion ». Je peux comprendre pourquoi il a fait appel à Yoko, je n’aurais sans doute pas accepté de venir chez lui comme ça. Yoko fait une courbette et s’en va. « Ne vous inquiétez pas, je sais parler le français ».

« Pardonnez-moi, je crois que nous n’avons pas été correctement présentés. Je suis monsieur Ueda, PDG de Ueda entreprise, et membre du comité du club de foot de Kyoto United ».

Qu’est-ce-que je fous là…

« Qu’est-ce-que vous faites ici, vous vous demandez n’est-ce pas ? ». Il a souri et fait un rire très retenu. « A la base je n’ai que faire du football, je le trouve ennuyeux. Mais j’ai des enfants, qui eux, sont fan du football, et chacun à leur manière. Un jour, j’ai vu votre football, je le trouve insensé, beaucoup trop risqué. En affaire vous ne tiendriez pas une minute avec cette mentalité ».

Pourquoi j’ai l’impression qu’il est joyeux en disant cela ?

« Mais c’est tellement palpitant à voir, que j’en suis venu à me demander si vous ne deviez pas rester entraîneur cette saison »

Le choc ! Il semble influent, j’ai presque l’impression qu’il dit ça en pensant pouvoir le faire aussi simplement qu’un bonjour.

« Je sais que c’est votre dernier match demain. Je n’ai encore fait aucun mouvement auprès des autres membres du conseil. Mais si j’en décidais, il serait tout à fait possible de le faire. »

Je pense tout de suite à Fabrice.

« Vous vous dites, et Fabrice dans tout ça ? »

C’est pratique de dialoguer avec lui, il lit dans mes pensées.

« Actuellement et techniquement, Fabrice est l’adjoint du club ». Son regard calme et apaisé, change immédiatement. On aurait dit une bête féroce. « Voilà mon offre, devenez l’entraîneur, ne soyez plus lié à qui que ce soit. Soyez libre de vos choix ».

Je rentre chez moi le soir, très pensif. C’est vrai que je me suis attaché à cette équipe, mais ça serait trahir un ami. Je passe une très mauvaise nuit, je me pose plein de questions. Sur monsieur Ueda, sur ma vie à Kyoto, sur le club, sur Yoko…
Je suis assez distrait pendant le reste de la journée. Je croise Yoko qui me regarde et avant même qu’elle ne dise quoi que ce soit : « Qui es-tu pour le club? »

« Je suis comme toi, une fan de football, et pour le club, une supportrice »

« Pourquoi tu t’investis autant ? Jusqu’à tendre un piège à un ami »

« Je répondrai à tes questions plus tard, tu as une séance avec les journalistes ».

Je sens qu’elle me cache quelque chose, mais quoi ?

Juste avant le match, je suis assis sur le banc a regarder dans le vide. J’entends la voix de Cerci « Coach, je ne sais pas c’est quoi votre problème. Mais je vais marquer pour qu’on gagne ce match, je vous le promets ». A ces mots je mets de côté mes problèmes. Je me concentre sur le match.

Cerci a effectivement marqué des buts, et avait prouvé une nouvelle fois son génie. La seule chose que j’ai trouvé à faire c’est de le féliciter pendant l’interview d’après match.

J’ai fait le point, je veux rester au club mais sans trahir mon ami. Je vais essayer de m’impliquer en tant que coach adjoint. Je commençais à aller vers le bureau du comité, quand plusieurs membres m’ont parlé. « Vous faites du bon boulot, vous pourriez presque être coach dans n’importe quelle équipe »

« On a de la chance de vous avoir ». J’ai l’impression que Ueda est derrière tout ça. Mais bon, mon choix est fait.

Le retour de Fabrice Roux :

Depuis que j’ai pris ma décision j’ai l’impression que Yoko m’évite un peu. Fabrice qui a besoin de prendre ses marques dans le club fait quelques changements, notamment sur la formation. Et surtout sur le style de jeu. Je n’ai pas mon mot à dire après tout.
Les premiers problèmes arrivent. Alessio Cerci vient me voir : « Pourquoi on a changé de coach ? ». C’est vrai que personne ne lui a vraiment expliqué. « Je n’aime pas trop ce coach. Il ne veut pas que je lise des mangas. Il trouve que ça baisse ma concentration ». Je le résonne, en lui disant que c’est un bon coach.

J’essaie de voir Fabrice pour lui en parler. Mais il est occupé. « Je suis occupé, j’essaie de réparer tes sottises. ». Je n’ai pas été formé pour être coach, et le staff m’a beaucoup aidé pour gérer. Du coup je ne sais pas trop quelles sont mes bêtises.
Le jour de son premier match, je ressens comme une ambiance pesante. Les multiples changements de Fabrice, et sa façon de gérer avec une poigne de fer, ne semble pas appréciés de tous.
J’entends au loin une dispute entre Fabrice et Alessio Cerci. « Tu seras seul en attaque et tu reviendras pour défendre avec les autres ! » « Mais je suis le plus rapide pour les contre attaques ! Et je suis bien avec un autre attaquant. » La dispute commence à s’entendre de loin, j’essaie de calmer les deux. « Regarde, tu as été trop tendre avec eux, maintenant ils sont insolents. Tu commenceras sur le banc ! »

Quelques membres du comité ont entendu, et d’autres personnes. J’espère que ça ne sont pas des journalistes ou des gens externe du club.

J’essaie de raisonner Fabrice, lui disant qu’Alessio est une future star, et qu’il nous a coûté cher. Tout un tas d’arguments pour le laisser titulaire. Je pense avoir réussis à le convaincre.

Le match commence avec Cerci sur le terrain ! Je suis fier de moi.

Un match nul, un jeu très défensif, et nos rares occasions étaient sans convictions. Fabrice reproche aux joueurs un manque d’engagement.

L’homme en dehors du foot est si gentil et tendre, mais une fois la veste mise, il a le démon. J’ai du mal à le reconnaître, et surtout nos façon de penser sont aux antipodes.

Je rentre dans la chambre d’Alessio, et lui passe quelques mangas que j’avais caché sous ma veste. « Essaie de faire un effort, c’est un changement, mais tu es un grand joueur ».
Les jours passent et les tensions sont toujours présentes. Le comité a eu un entretien avec Fabrice, sur l’image qu’on doit donner au club. Et sur sa façon de gérer trop dérangeante.
Fabrice me lance un regard noir, qui en dit long « C’est de ta faute tout ça ».

(Petit point, j’ai déjà terminé ma première saison, je vais essayer d’aller plus vite sur l’histoire)

2 « J'aime »