Le FC Sochaux, sans briller, pensait avec la patte de Martin après l’heure de jeu, avoir match gagné. Mais Prévot, excellent et sauveur jusqu’à l’ultime minute, s’est fait piéger dans sa surface face à Plumain. Rageant !
En louant le stade au Mans, les dirigeants normands auraient peut-être dû tenter le coup de passer également un coup de fil à Nasser Al Khelaïfi, le président du PSG, pour qu’il leur prête, pardon qu’il leur loue Neymar. Ne serait-ce qu’une mi-temps, voire moins, juste un petit passage en vedette brésilienne vu le tarif. Cela aurait permis de donner un autre visage à cette MMArena qui sonnait le creux, hier soir. Un quasi-huis clos ce match, du foot dans l’intimité.
Mais bon qu’importe le flacon vous diront les compétiteurs… Et les Normands en sont, des compétiteurs, dans leur peau de « petits » débutants de la division. Prévot ne dira pas le contraire qui a sauvé le FC Sochaux d’un superbe arrêt réflexe sur la reprise de Sery à bout portant (15e ). Un avertissement sans frais qui succédait aux positions intéressantes déjà de Rogie à deux reprises (5e , 14e ). Preuve que le FCSM n’avait pas été très fringant dans cette période même si Daham, sur une demi-volée (6e ) et Touzghar, bizarrement stoppé dans la surface (40e ), avait donné quelques frissons à Hartock.
Moins compact, moins précis techniquement, et surtout abusant des longs ballons en profondeurs, Sochaux n’a donc pas réussi à étouffer ce promu, comme il l’aurait souhaité et a donc toujours été sur les dents. Ces dents que Peter Zeidler a dû montrer pour secouer ses hommes.
Qui n’ont pas vraiment remis leur football sur le droit chemin ensuite, le déchet technique trop important mettant un terme à toutes les initiatives intéressantes et promptes à déstabiliser des Normands regroupés. Le meilleur exemple, c’était également cette reprise dévissée de Touzghar, si près du but, sur le centre de Kalulu (57e ). À chaque fois, le geste précis faisait défaut.
À être trop stérile, le FC Sochaux laissait de l’espoir à son adversaire… La preuve, Prévot était encore une fois le grand sauveur du soir, quand sur la tête de Duhamel au point de penalty, il sortait une horizontale parfaite et une main droite ferme pour priver Quevilly/Rouen de bonheur. Son geste prenait encore une dimension supérieure quasiment dans la minute suivante. Et pour cause. Sur un déboulé de Bakayoko, auteur d’une entrée en jeu remarquée, Touzghar jouait les relais pour Martin qui, malgré une soirée difficile, sortait un ballon enroulé du pied gauche pour placer le cuir à l’opposé. Hartock était battu (69e ), Sochaux exultait tout en se libérant visiblement d’un poids.
Mais physiquement et moralement, Quevilly/Rouen ne lâchant rien, le FC Sochaux-Montbéliard ne pouvait pas encore crier victoire. Et histoire de ne pas changer la chanson du soir, se reposait sur Prévot qui sortait un tir à bout portant de Caddy (82e ).
Sochaux pouvait, certes, remercier Martin pour son coup de patte mais avait l’impérative nécessité de dire un grand merci à son gardien, héros du soir.
Et, tout à coup, c’était le k.o. Le ciel qui tombe sur la tête. Alphonse, son duel perdu avec Plumain, s’en remettait à Prévot qui ne retenait pas son pied et fauchait son adversaire normand dans la surface (89e ).
Duhamel ne se privait pas de jouer les justiciers (90e ). Sochaux et Prévot avaient de quoi s’arracher les cheveux !
Sochaux – Quevilly/Rouen : 1-1
Le Mans. MMArena. Spectateurs : 1.167. Arbitrage de M. Dos Santos. Mi-temps : 0-0
Les buts : Sochaux : Martin (69’) ; Quevilly-Rouen : Duhamel (90’s.p.)
Avertissements. Gibaud (67’)
Les équipes :
QUEVILLY/ROUEN :
Hartock, Mendy, Sery, Lefort, Gobron (Caddy 77’), Oliveira ©, Rogie, Taufflieb (puis Madiani), Basque, Gakpa (puis Plumain 65’), Duhamel.
FC SOCHAUX :
Prevot, Alphonse, Teikeu, Ruiz, Gibaud, Tardieu (cap), Daham (puis Fuchs 60’), Ba, Martin (puis Robinet 87’), Touzghar, Kalulu (puis Bakayoko 68’)
Sans aucun doute, l’homme du match est le gardien de Sochaux, Prévot, qui après avoir multiplié les arrêts de grande classe face à Sery en première mi-temps, Duhamel sur une tête et Caddy d’une frappe dans la surface claquée au dessus du but, a craqué en fin de rencontre en provoquant le penalty avec une faute sur Plumain.