Finances – L’ombre du City Group
À l’aube de cette nouvelle saison, l’ESTAC débute l’exercice 2023/2024 avec un solde général de 13,3 M€, de quoi maintenir un certain équilibre…
Les revenus restent corrects grâce notamment aux droits TV et à quelques recettes annexes, mais les dépenses commencent à peser, dépassant le million d’euros mensuel. Le budget salarial atteint près de 833 000 €/mois, au-dessus de la limite fixée. Une gestion millimétrée sera donc nécessaire.
En résumé, la stabilité est là , mais sans excès. À Ferrandez de prouver qu’on peut bâtir un collectif cohérent sans chéquier XXL.
Août – Un départ poussif sous haute pression
Samedi 5 Août – ESTAC 2-0 Grenoble - Stade de l’Aube (Troyes)
Buteurs ESTAC : Rafiki Said (69’), Kyliane Dong (80’)
Samedi 12 Août – Ajaccio 2-0 ESTAC - Stade François-Coty (Ajaccio)
Ajaccio : Bammou (85’), Mangani (90’)
Samedi 19 Août – ESTAC 4-0 Pau - Stade de l’Aube (Troyes)
Buteurs ESTAC : Rafiki Said (13’), Kyliane Dong (36’, 41’), Florian Tardieu (85’)
Samedi 26 Août – Caen 2-0 ESTAC - Stade Michel-D’Ornano (Caen)
Caen : Ali Abdi (57’), Alexandre Mendy (62’ pen.)
Avec 2 victoires à domicile pour 2 défaites à l’extérieur, l’ESTAC version Ferrandez débute la saison en dent de scie.
La victoire éclatante contre Pau aura montré tout le potentiel offensif d’un duo Said–Dong très prometteur, mais les déplacements à Ajaccio et Caen auront rappelé que la rigueur défensive et le mental à l’extérieur restent des axes de travail majeurs.
Interview d’après-match – Angy Ferrandez (beIN SPORTS)
Journaliste : Coach, encore une défaite à l’extérieur. Quelle est votre analyse ?Ferrandez : On a tenu 45 bonnes minutes, mais on s’est effondrés en seconde période. Trop d’approximations, trop de nervosité. Ce genre de match, il faut savoir le fermer quand on n’est pas bien.
Journaliste : Quel regard portez-vous sur ce premier mois de compétition ?
Ferrandez : Il est mitigé. On a montré qu’on savait dominer, mais on doit apprendre à souffrir. C’est un groupe jeune, en reconstruction. Le potentiel est là , mais il faut de la régularité.
Journaliste : Un mot sur vos buteurs, notamment Dong et Said ?
Ferrandez : Ils font partie des satisfactions. Ils bossent, ils écoutent, et surtout ils osent. Maintenant, j’attends la même chose de tout le monde, surtout loin de nos bases.
Ajustement tactique à l’extérieurAprès un mois d’août contrasté, Angy Ferrandez a décidé de retoucher légèrement son approche à l’extérieur, sans pour autant renier son identité de jeu.
Objectifs de cet ajustement :
– Être plus solide dans les phases sans ballon
– Réduire les contre-attaques adverses
– Se créer plus d’occasions dans les moments clés
Le schéma reste le même : 3-4-2-1, mais certains paramètres évoluent :
– Mentalité plus prudente
– Ligne défensive légèrement reculée
– Transitions plus rapides, avec des passes dans les espaces
Le contre-pressing reste central, mais le but est désormais de contrer intelligemment, sans tomber dans le déchet long ballon.
Renaud Ripart sur le plateau du Canal Football Club
(Ripart au micro d’Hervé Mathoux sur Canal+)
Dimanche 27 août, Renaud Ripart, capitaine emblématique de l’ESTAC, était l’invité du Canal Football Club, quelques semaines après sa blessure au tendon d’Achille. Souriant mais visiblement frustré de ne pas être sur le terrain, il s’est confié avec sincérité sur sa situation et sur le début de saison de son équipe.
Hervé Mathoux : Renaud, comment vivez-vous cette période loin des terrains ?
Ripart : C’est difficile, il faut être honnête. On a beau être bien entouré, suivre une rééducation sérieuse… rien ne remplace l’adrénaline du terrain. Quand je vois les gars s’échauffer, je bouillonne intérieurement. Mais j’essaie de transformer cette frustration en énergie positive. Je suis présent au centre tous les jours, je parle au groupe, je participe aux briefings… J’essaie d’être utile autrement.
CFC : Vous conservez tout de mĂŞme votre rĂ´le de capitaine ?
Ripart : Complètement. Un brassard, ce n’est pas juste un bout de tissu pendant 90 minutes. C’est une attitude, une présence au quotidien. Je garde ce lien avec le vestiaire, avec les jeunes aussi. Je suis là pour les soutenir, les conseiller, leur transmettre ce que j’ai appris. C’est important qu’ils sentent que je ne suis pas déconnecté du projet, même blessé.
CFC : Où en êtes-vous dans votre rééducation ?
Ripart : On avance bien, étape par étape. Avec ce genre de blessure, il faut être patient, on ne peut pas forcer. Je suis bien encadré par le staff médical du club, on bosse beaucoup en salle et progressivement sur le terrain. Mon objectif, c’est de revenir en forme, pas juste de revenir vite.
CFC : Un mot sur votre nouvel entraîneur, Angy Ferrandez ?
Ripart : Il a surpris tout le monde. Je pense que beaucoup l’ont sous-estimé au départ, vu qu’il est jeune et sans grosse expérience pro. Mais franchement, il a des idées très claires, il est méthodique, exigeant… et surtout humain. Il prend le temps de parler à chacun, il sait fédérer. C’est un vrai meneur. On sent qu’il construit quelque chose, et les joueurs le suivent.
CFC : Que pensez-vous du début de saison de l’équipe ?
Ripart : On est encore en rodage. Il y a eu de belles choses, surtout à domicile où on a montré de l’envie, du caractère. À l’extérieur, c’est plus compliqué, mais c’est normal à ce stade. L’important, c’est qu’on apprend à chaque match. On est un groupe jeune, avec du potentiel. Il faut rester soudé et continuer à bosser.
CFC : Vous parliez des jeunes. Un mot sur Kyliane Dong ?
Ripart : Il est bluffant. Ce qu’il fait à 18 ans, avec cette maturité… Il prend des responsabilités, il ne se cache pas. Il a de la percussion, de l’intelligence de jeu, et surtout une grosse marge de progression. S’il continue comme ça, il peut aller très loin.
CFC : Et sur Rafiki Said, qui vous remplace en pointe actuellement ?
Ripart : Rafiki, c’est un profil explosif. Il apporte de la vitesse, de la verticalité. Il harcèle les défenses, il propose beaucoup de solutions. Il n’a pas le même style que moi, mais il est très précieux. On échange souvent, je lui donne des petits conseils sur les déplacements, sur la gestion des temps faibles. Il a l’écoute et l’envie, c’est tout ce qu’il faut.
Septembre – Une dynamique enfin lancée Samedi 2 Septembre – ESTAC 2-1 Angers - Stade de l’Aube (Troyes)
Buteurs ESTAC : Rafiki Said (19’, 23’)
Angers : Niane (67’)
Samedi 16 Septembre – Amiens 0-0 ESTAC - Stade de la Licorne (Amiens)
Aucun buteur
Samedi 23 Septembre – ESTAC 2-0 Laval - Stade de l’Aube (Troyes)
Buteurs ESTAC : Junior Olaitan (21’), Rafiki Said (50’)
Mardi 26 Septembre – Dunkerque 0-2 ESTAC - Stade Marcel Tribut (Dunkerque)
Buteurs ESTAC : Rafiki Said (64’), Youssouf M’Changama (86’)
Samedi 30 Septembre – ESTAC 1-0 QRM - Stade de l’Aube (Troyes)
Buteur ESTAC : Luka Ilic (11’)
Septembre aura marqué un véritable tournant dans la saison de l’ESTAC.
Avec 4 victoires en 5 matchs et aucun but encaissé sur les 4 derniers matchs, le collectif troyen semble enfin avoir trouvé son équilibre.
La défense se montre plus disciplinée, le contre-pressing est mieux maîtrisé, et devant, Rafiki Said enchaîne les performances solides (4 buts ce mois-ci).
L’apport de joueurs comme Olaitan, M’Changama et Ilic a également été décisif, tandis que Ferrandez confirme ses ajustements tactiques réussis à l’extérieur.
L’ESTAC remonte au classement et retrouve de la confiance avant un mois d’octobre qui s’annonce plus relevé.
Interview d’après-match – Angy Ferrandez (beIN SPORTS)
Journaliste : Coach, 5 matchs sans défaite, dont 4 victoires. Quel regard portez-vous sur ce mois de septembre ?Ferrandez : On a enfin trouvé de la régularité. L’équipe progresse dans les deux surfaces, on concède moins et on convertit mieux. C’était important de lancer une dynamique, et on l’a fait.
Journaliste : Est-ce que vous sentez que votre message passe mieux auprès du groupe ?
Ferrandez : Oui. Les gars s’approprient le projet. Je vois plus d’initiative, plus de concentration. Et ça, c’est le fruit du travail, pas de la chance.
Journaliste : Un mot sur Rafiki Said, encore buteur ce soir ?
Ferrandez : C’est un moteur pour nous. Il est décisif, mais surtout il ne triche jamais. C’est un vrai poison pour les défenses, et il a gagné en maturité dans son jeu.
Journaliste : Vous semblez plus solides à l’extérieur également ?
Ferrandez : C’était un axe prioritaire. On a ajusté sans trahir notre philosophie, et les joueurs ont parfaitement répondu. On doit continuer dans cette voie.
Mercato – Medhi Tahrat s’engage avec l’ESTAC !
(Medhi Tahrat lors de sa signature Ă Troyes)
C’était la dernière recrue attendue du mercato troyen : Medhi Tahrat
, défenseur international algérien, s’engage avec l’ESTAC en tant que joueur libre.
Sans club depuis la fin de son aventure à Abha (Arabie Saoudite), le solide axial de 33 ans apportera toute son expérience à un groupe jeune et ambitieux.
Avec plus de 30 sélections en équipe nationale et une belle connaissance des joutes françaises (Lens, Paris FC, Angers), il vient renforcer l’axe défensif où la jeunesse prédominait jusqu’ici.
“Il va nous amener du calme, du vécu et du caractère. C’est exactement ce qu’il nous manquait dans certains moments chauds”, a déclaré Angy Ferrandez en conférence.
Un renfort d’expérience qui pourrait faire beaucoup de bien… et une signature qui boucle le mercato estival de l’ESTAC.
Bienvenue Medhi !
Remaniement en coulisses à TroyesAlors que la poussière du mercato estival commence à retomber, l’ESTAC a vu sa cellule de recrutement se désagréger en quelques jours.
Trois départs majeurs ont été actés :
– Fabrice Mege file au LOSC
– Eric Mombaerts prend la direction de l’OL
– François Vitali rejoint le Toulouse FC
Trois profils expérimentés, partis vers des projets plus huppés, laissant un vide certain à combler.
Mais le club n’a pas tardé à réagir. Pour rationaliser l’équipe de recrutement et compenser deux de ces départs, l’ESTAC a officialisé l’arrivée de Luke Dowling , ancien directeur sportif de Nottingham Forest. Il occupera un double poste : directeur sportif et responsable du recrutement.
Une nomination stratégique, validée par le City Group, qui souhaite injecter davantage de méthode et de continuité dans la gestion sportive du club.
Le poste de recruteur reste cependant à pourvoir, et les candidatures sont en cours d’étude.
Un nouveau chapitre s’ouvre dans les coulisses troyennes…
Bilan collectif et statistiques individuelles après 9 journéesAprès 9 journées de championnat, l’ESTAC commence à afficher des tendances claires dans plusieurs domaines.
Attaque :
Avec 13 buts inscrits, l’équipe troyenne se positionne à la 9e place des meilleures attaques de Ligue 2. Un rendement en progression, notamment grâce à la dynamique enclenchée en septembre.
DĂ©fense :
C’est LA satisfaction majeure. Avec seulement 5 buts encaissés et 6 clean sheets réalisés, l’ESTAC est actuellement la meilleure défense du championnat.
Discipline :
Côté revers de la médaille, 16 cartons jaunes récoltés en 9 matchs font du club le plus sanctionné de Ligue 2 à ce stade.
Focus joueurs :
– 
Rafiki Said : meilleur buteur du club avec 6 buts, il pointe Ă la 3e place du classement des buteurs du championnat.
– Kyliane Dong : 3 passes décisives, meilleur passeur du club, et une note moyenne de 7,36 (7e meilleur joueur de L2).
– Xavier Chavalerain : déjà 4 cartons jaunes et une suspension purgée, il détient le pire total disciplinaire du championnat.
Affluence :
Le Stade de l’Aube attire du monde : avec une moyenne de 19 314 spectateurs, l’ESTAC est 3e meilleure affluence de Ligue 2. Le public répond présent, à domicile comme dans les tribunes.
Une base statistique solide, mais encore perfectible… particulièrement dans le domaine de la discipline.
À suivre dans le prochain épisode…L’automne s’installe sur l’Aube… et avec lui, les premières vraies turbulences d’une saison longue et exigeante.
Entre enchaînement de matchs, déplacements périlleux et affiches de prestige à domicile, les hommes d’Angy Ferrandez vont devoir confirmer leur renouveau… ou tout recommencer.
Rafiki Said peut-il tenir ce rythme ?
Dong va-t-il continuer d’affoler les stats ?
Rendez-vous dans le prochain post pour un bilan complet de la phase aller…
Chocs. Chutes. Éclaircies. Et peut-être même… un frisson de Coupe ?