@WarsawBucher @Segmann @AlphaBet17 @LindexV @RicoAllain @JeffZeze @kevinb55 @BlackRabbit85
@Lincoln6Echo Merde t’a posté un tout petit peu trop tard
Salut bande de joueurs de bridge ! C’est Loozar.
Après deux montées successives, le Vilas Masalli est en D2 azerbaïdjanaise, un niveau qu’il n’avait pas connu depuis une quarantaine d’années. Alors que je croyais aller vers un destin à la Bohtar (D4 → D1 en trois saisons), j’ai constaté que le football azéri n’était pas juste un gloubi-boulga de joueurs grisés avec trois bons clubs par-dessus : dés la D2, on trouve des formations qui savent ce qu’elles font, et que Masalli n’arrive plus à surprendre.
La saison 2048-2049 touche à sa fin, découvrons comment mon équipe s’en est sortie.
Mais le truc, c’est qu’elle ne s’en est pas vraiment sortie.
Masalli avait cette habitude (rarissime pour un club de JPC) de très bien finir ses saisons, mais ce n’est pas ce qui a été constaté cette fois. Avec 5 victoires et 5 défaites, nous restons sur la même ligne directrice tout au long de l’année.
Je pense cependant avoir une idée sur la nature des points critiques de cet effectif…
Comme la bonne bande de babtous fragiles qu’elle est, Masalli est paumée dés qu’elle sort de son quartier. Je ne sais pas trop s’il existe des préceptes tactiques à implémenter pour contrecarrer les effets négatifs des déplacements, mais si c’est le cas, Masalli va en avoir besoin.
Dans tout ça, nous remportons très exactement la moitié des points qui nous étaient accessibles. En théorie, nous n’avons pas dû beaucoup bouger au classement…
Effectivement ! Masalli finit 9e ; nous sommes les seuls promus à avoir réussi à nous maintenir.
Pas une saison d’anthologie, d’accord, mais au moins, le club ne régresse pas. Et puis cette année m’aura quand même donné UN moment cathartique :
Donc là, y’a une petite tantouze qui lutte pour le maintien, et qui se permet de critiquer mon style de jeu. Okay, voyons voir son passif en Ligue des Champions…oh wait, il ne l’a jamais disputée
Mais ce serait mesquin d’utiliser mes prestations à Toula et à Lviv pour discréditer ce type que je n’ai jamais croisé de ma vie. Quitte à lui mettre un petit doigt dans le cul, autant y aller soi-même :
Rien de mieux pour dire « respecte-moi » qu’un petit 7-3 cumulé qui condamne l’adversaire à la descente
T’AS COMPRIS IGOR ? PERSONNE NE ME MANQUE DE RESPECT, sauf mes lecteurs mais ce ne serait pas un récit de @Loozar si je ne leur laissais pas ce droit
Un constat clair s’impose : cette équipe n’a qu’un joueur.
À lui tout seul, Babayev a inscrit 45% des buts de l’équipe, soit un pion par match. Il est le meilleur buteur du club ET du championnat. D’une assez bonne marge, qui plus est :
L’efficacité déraisonnable de Sarxan Babayev éclipse les contributions des autres joueurs, mais j’ai quand même été positivement marqué par Valiyev (ailier droit) et Qurbanov (très bon tireur de coups francs).
Pourtant tout ça ne m’inspire pas confiance, car in fine, il n’y a qu’un seul élément qui a le pouvoir de changer les choses, tandis que les autres ne s’illustrent que dans d’occasionnels coups de chance. En fait Masalli c’est juste une allégorie de Stranger Things, avec Babayev dans le rôle de Onze
On arrive au rayon de bonnes nouvelles
Grâce à son maintien, Masalli est bénéficiaire +13K dans les bas de laine du club. Bon, c’est vrai, les dépenses seront amenées à évoluer et de toute façon, nous serons encore dans le rouge d’ici 3 ou 4 mois. Mais la tendance générale est à la hausse, et c’est déjà assez exceptionnel quand on voit d’où on part
Sans dec, les sponsors ont plus que doublé et ce n’est que notre première année en D2.
Quelque part en 2031, un mec oublia de vérifier la date de péremption de ses préservatifs avant d’emmener sa copine azérie au cinéma.
9 mois et 16 ans plus tard, plein de nouveaux bébés débarquent à l’entrée du centre de formation de Masalli :
Vu que le niveau de l’équipe première s’améliore petit à petit, il devient de moins en moins probable de trouver un potentiel titulaire à la sortie de nos écoles de foot. Mais ça ne m’empêchera pas d’essayer :
Ayyuboglu, défenseur central, est le jeune le plus prometteur, mais j’émets des doutes. Avec 7 en têtes, 7 en tacles, et 8 en marquage, j’ai peur qu’il ait les mauvaises lacunes aux mauvais endroits En revanche j’aime beaucoup le combo 20 en courage + 16 en aggressivité…et 5 en détermination.
Bref bien curieux de voir ce qu’il va donner
Avec la concurrence de Ismaylov, je ne vois pas Rzayev dans le onze de départ avant un long moment Mais ce petit ailier gauche est juste assez rapide et adroit pour avoir une chance de prouver sa valeur avec ma U19.
Autre DC, Mammadov n’a pas beaucoup de qualités objectives. MAIS il est grand, donc ça suffit pour que je lui laisse une chance. Les garçons dans mon centre de formation, les garçons sur Tinder : même combat
Alors oui, les jeunes que j’ai signé n’ont pas l’air très enthousiasmants. Pourtant, à ce niveau, c’est visiblement ce qui se fait de mieux :
Peut-être que les grands crus se trouvent déjà dans ma cave.
Masalli est maintenue ! L’année aura été moyenne et mon équipe aura totalement perdu pied à l’extérieur, mais au moins, nous serons la seule équipe promue à ne pas retourner en D3 cette année.
Cela dit, une frustration plus générale s’empare de moi : nous ne ferons pas D4 → D1 en ligne droite Entre ça et notre dépendance à Babayev, j’ai l’impression que ce club est un peu plus fragile que ce que je pensais. Et du coup…j’imagine qu’il va falloir que je joue le grand jeu sur le marché des transferts, cet été
Ce récit s’approche doucement de son terme, mais peut-être que, dans la poignée de saisons qu’il me reste, j’aurai assez de place pour offrir une place en D1 à Masalli. Visiblement, ce n’est pas gagné d’avance, et c’est tout ce qui me plait avec cette aventure azérie
À bientôt !