- Yan Valéry prété par le LOSC ! -
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2022-2022 |
1.2M€ |
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LOSC Lille |
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2015-2022 |
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Troisième recrue de Pablo Aimar avec Granada, il s’agit de Yan Valéry, jeune défenseur latéral droit formé à Rennes et Southampton. Valéry viens renforcer une défense limitée en nombre et apporte une vraie alternative derrière Lekué. Il est prété par le LOSC qui compte faire une plus value.
Arrivé à St Mary à l’âge de 16 ans, le jeune homme originaire de Champigny-sur-Marne est d’abord prié de s’épanouir chez les U18. Trop petit pour lui. En U23 alors ? Il y est toujours aussi à l’étroit. Alors l’entraîneur des pros Mark Hugues n’hésite pas à appeler le latéral droit en équipe première, pas pour combler les trous, mais pour lui faire connaître un baptême du feu de tous les dangers : en le lançant d’entrée contre Manchester United (2-2) en Premier League.
La suite ? Un avenir qui apparaît barré par la présence à son poste du Portugais Cedric Soares, champion d’Europe de son état. Mais la première de Valery ne sera pas sans lendemain, grâce à un petit coup du pouce du destin avec la blessure de Cedric. Une aubaine pour le Français, qui s’infiltre dans le onze juste avant le crucial Boxing Day pour ne plus le quitter depuis. Son concurrent comprend qu’il vient de se faire griller par un jeune louveteau de même pas 20 ans, au point de se résoudre à un départ en prêt cet hiver.
Un latéral de taille
L’ascension éclair de Yan Valery n’était pourtant pas programmée aussi tôt. Au Champigny FC 94, son club natal où il a évolué entre ses 9 et ses 14 ans, on se remémore un gamin au fort potentiel, mais pas surdoué au point d’éclipser ses jeunes partenaires. « Personne ne pensait vraiment qu’il irait aussi haut, glisse Jayce Philippe, son coéquipier de toujours en Val-de-Marne. Il y avait surtout deux joueurs qui sortaient du lot, et il n’était pas dedans. Mais il a explosé en U15 et a su faire les bons matchs aux bons moments pour être repéré. »
Le jeune joueur d’1,80 m – « il faisait déjà cette taille en U13 » , rigole son ancien entraîneur à Champigny Widdy Gatibelza – présente pourtant déjà un atout de charme : son profil, « rare » selon l’actuel coach des U17 du club de Val-et-Marne. « Il défendait bien et était très rapide. À cet âge-là, les bons défenseurs sont souvent lents. » Son poste est alors tout trouvé : latéral droit. « Il aurait voulu jouer un peu plus haut, mais il ne s’est jamais plaint. »
Dominique Youfeigane (19 ans), aujourd’hui gardien du groupe pro de Guingamp, lui décelait également « un truc en plus au niveau du physique, de la puissance » ainsi qu’un « esprit de vainqueur » peu commun. « À notre âge, le football était un plaisir, mais pour lui c’était déjà une compétition. Même quand on allait faire des parties de bowling, il voulait toujours gagner » , rigole celui qui a été le coéquipier de Valery en U15.
Exil Breton
Des qualités qui tapent dans l’œil de Patrick Rampillon, directeur du centre de formation de Rennes en 2013. Aujourd’hui retraité, c’est lui qui a poussé pour attirer dans ses filets le jeune talent alors âgé de 14 ans. « Pour ses caractéristiques sportives, déjà celles d’un latéral droit spécifique, et d’individu. Pour sa simplicité, son humilité. Pour son environnement familial, aussi : contrairement à un Yann M’Vila à ses débuts, Valery avait un bon entourage. Ses parents n’étaient pas forcément d’accord qu’il parte en Angleterre, mais ils ont respecté son choix. »
Un épisode de deux ans en Bretagne où le Franco-Tunisien apprend aussi à gérer la distance avec les siens. « J’ai cru que ça allait être très dur au début, mais j’ai vu que j’étais quelqu’un qui réussit à vivre loin de sa famille. Les voir tous les deux à trois mois, ça allait. D’autant que mes parents essayaient de venir dès qu’ils pouvaient. Ensuite, quand je suis parti en Angleterre j’étais un peu plus grand et finalement ce n’était pas aussi dur que je le pensais » , certifiait Valery dans une interview à Foot Tunisie.
Couvé depuis six ans à Southampton dans l’un des centres de formation les plus fameux du Royaume, sans concurrence depuis le départ de Cedric et cocooné par un entraîneur fan des jeunes, Yan a eu toutes les cartes en main pour poursuivre son développement à St Mary. Pour cela, il lui a fallu apprendre à canaliser une énergie qui lui a valu d’être exclu en première période contre Leicester, se libérer offensivement et soigner ses stats (0,9 centre par match, une dizaine de passes décisive, 72% de passes réussies). Mais aussi éviter tout excès de confiance.
« Ce n’est pas son genre, mais si un club venait à lui proposer un gros contrat prochainement, il pourrait prendre la grosse tête » , avertit Widdy Gatibelza.
Cette prédiction se réalisa en 2020 alors que l’Olympique Lyonnais frappe à sa porte pour le recruter. Les Saints refusent et le joueur se braque, Valéry est aussi un caractériel et il va alors tout perdre, six mois en réserve, un concurrent recruté et une grave blessure au genou un an plus tard. Il part finalement par la petite porte au LOSC qui ne compte même pas sur lui et profite juste de la bonne affaire. C’est à ce moment que Granada fourmille ses armes et signe le latéral en prêt. Le début de la rédemption pour Valéry ?
« Yan est un bon latéral, il a accumulé pas mal d’expérience en Premier League. En difficulté depuis un an et demi, il a rejoint cet été Lille qui ne compte pourtant pas sur lui. Nous avons une option d’achat de 2,4M€ sur ce mouvement. On y pensera en temps voulu selon la tournure de la saison et les performances de Yan. Il peut beaucoup nous apporter je pense… »
— Pablo aimar, Entraineur du Granada CF
AHAHAHAHA