Le secteur du football se retrouve confronté au défi fondamental de la protection des données. En marge de ce sport auparavant, le football évolue et les données récoltées sont des ressources importantes pour optimiser ses performances, analyser l’adversaire ou encore dans l’approche tactique des matchs. Cette nouvelle technologie opère au sein d’un environnement obnubilé sur le plan financier, chaque nouveauté se verra développer au maximum afin d’ajouter de nouvelles ressources à l’économie du secteur. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’encadrer cette nouvelle technologie pour éviter les excès de certaines parties prenantes.
Quand on parle du secteur du football, on parle de tout collectif, association, société ou même fédération qui puissent exister dans le milieu. Ce milieu est confronté depuis peu, aux tensions que provoque la question de ces données personnelles entre les clubs et les joueurs. L’ère du Big data et du football commence en 2006 avec l’entreprise Opta Sports qui enregistrait manuellement certaines actions de jeu pendant les matchs. Depuis, cette nouvelle technologie se développe au fur à mesure, elle permet de recueillir différentes informations à caractère personnel qui sont générées dans le cadre professionnel du travail et de l’emploi. Le problème est le fait que les données des joueurs soient en partie publiques et directement liées à une personne identifiable mais cela ne permettrait pas de considérer ces données comme publique et gratuite. Lorsqu’on pense aux données qu’on peut trouver sur internet, c’est souvent des données de performance. Celles-ci n’ont pas tellement d’intérêt à nuire à un joueur mais pourrait être source d’un conflit financier. Certaines données notamment liées à la santé sont extrêmement importantes à sécuriser et des normes et règles doivent encadrer tout cela.
Pour apporter du contexte, je trouve nécessaire d’exposer les problèmes qui sont déjà survenus par le passé. Notamment avec un groupe de joueur britanniques qui affirmaient que leurs données de performances étaient des données personnelles et que par rapport aux règlementations gouvernementales comme européennes, elles ne peuvent pas être collectées ni exploitées financièrement sans leur consentement. Selon les sociétés visées, les données sont publiques car les matchs sont diffusés à la télévision, vues par le public et analysé par les médias. C’est donc 850 joueurs qui réclament une compensation financière.
De manière générale, l’Union Européenne est soumise au RGPD qui signifie ; Règlement Général sur la Protection des Données, chaque club qui collecte, stocke ou utilise les données personnelles d’un citoyen européen se doit d’être conforme au règlement. Il s’agit de réattribuer à chaque individu la maitrise de ses données personnelles dès lors qu’elles lui appartiennent. Le RGPD met un point d’honneur au consentement, à la transparence de son utilisation, au droit d’accès du citoyen et à la suppression de ces données personnelles.
Depuis peu, la FIFPRO qui est une haute institution qui représente une partie des joueurs professionnels tente d’encadrer juridiquement le problème. Et afin de rendre les données des joueurs accessibles et pour permettre l’intégration de technologies futures, toutes les parties prenantes du secteur doivent avoir une compréhension commune de leurs intérêts et responsabilités liés, et ce en étroite collaboration avec les joueurs. Ce n’est que si les intérêts de tous les intervenants sont pleinement compris et définis que le secteur du football peut établir la confiance et la responsabilité nécessaires pour utiliser des renseignements personnels sensibles. Les footballeurs veulent devenir meilleur chaque jour, c’est pour cela que la FIFPRO veut intégrer la meilleure technologie possible. Il est important que les joueurs puissent faire confiance en cette pratique avec des normes de protection adaptées aux informations sensibles (santé et biométrie) ainsi qu’à une carrière courte dans un sport d’équipe de premier plan. De plus, une partie des clubs, joueurs et supporters souhaitent que le jeu s’améliore comme avec la VAR.
