đŸŠ¶ :cdm: Coupe du Monde 2018

L’intensitĂ© qu’ils mettent les mexicains :flushed:

Bah dites donc 
 :no_mouth:

Viva Mexicooooooooo

1 « J'aime »

Comme quoi, il n’est jamais simple de rentrer dans ce genre de compĂ©tition.

On critique les bleus mais au moins ils ont su gagner. CDM compliqué pour tout les « gros » pour le moment

2 « J'aime »

Ça fait plusieurs fois que je vous relate l’implication mexicaine
une preuve aujourd’hui. Technique et endurance, le Mexique.

1 « J'aime »

:sob::sob::sob:

4 « J'aime »

J’aime bien ces horaires de match!

Bon je manque celui de 14h à cause du taf mais 17h, 20h c’est parfait!

Nouvelle journĂ©e aujourd’hui aprĂšs une bonne sĂ©rie de match hier!!

1 « J'aime »

La Belgique de @Mark rentre cet aprĂšs-midi dans la compĂ©tition. On va voir si, comme l’Allemagne, le BrĂ©sil, l’Espagne, le Portugal ils vont se planter :hoho:

Y a pas que Mark de Belge ici :smiley:
Moi, @Capitaine_Hastings, @Tilo82, @idjouff et j’en oublie certainement
Et c’est le Panama, je pense pas qu’on se plantera contre le Panama

2 « J'aime »

Je parle de lui car il se vante :hoho:

1 « J'aime »

Pour le moment, quand on voit les grosses Ă©quipes, c’est pas la joie

On disait pareil de la Suisse :thinking:

2 « J'aime »

image

6 « J'aime »

Voir l’Iran premiùre de son groupe et l’Allemagne derniùre du sien
 c’est marrant :joy:

2 « J'aime »

Le Tsar peut ĂȘtre content: la Russie premiĂšre qualifiĂ©e pour les huitiĂšmes !

1 « J'aime »

Je savais pas trop ou le mettre

Romelu Lukaku à cƓur ouvert pour le site The Player’s Tribune :facepunch:t6::pray:t6::muscle:t6:

« Je me souviens trĂšs bien du moment oĂč j’ai su que nous Ă©tions pauvres. Je revois le regard de ma mĂšre devant le rĂ©frigĂ©rateur.

J’avais six ans et je quittais l’école Ă  midi pour rentrer manger chez moi. Ma maman prĂ©parait la mĂȘme chose tous les midis: du pain et du lait. Quand t’es un gamin, tu n’y penses pas mais j’imagine que c’est tout ce qu’on pouvait se payer.

Et puis un jour que je rentrais, je suis allĂ© dans la cuisine et j’ai vu ma mĂšre avec la brique de lait, comme d’habitude. Sauf que cette fois, elle le mĂ©langeait Ă  autre chose. Elle secouait le tout, tu vois? Je ne comprenais pas ce qui passait. Puis elle m’a apportĂ© mon lunch et elle sourait comme si tout allait bien mais j’ai immĂ©diatement rĂ©alisĂ©.

Elle ajoutait de l’eau dans le lait. Nous n’avions plus assez d’argent pour avoir du lait pour toute la semaine. Nous Ă©tions fauchĂ©s. Pas seulement pauvres, totalement fauchĂ©s.

Mon pĂšre avait Ă©tĂ© footballeur pro mais il Ă©tait en fin de carriĂšre et on n’avait plus d’argent. La premiĂšre chose qui s’en est allĂ©e, c’est la tĂ©lĂ©vision. Plus de football. Fini Match of the day. Plus de signal.

Je rentrais chez moi le soir et les lumiĂšres Ă©taient Ă©teintes. Pas d’électricitĂ© pendant deux, trois semaines. Je voulais prendre un bain mais il n’y avait plus d’eau chaude. Ma mĂšre chauffait de l’eau dans une bouilloire sur la gaziniĂšre, je me mettais debout dans la douche et je me versais de l’eau chaude sur la tĂȘte avec une tasse.

Parfois, ma mĂšre devait mĂȘme « emprunter Â» du pain au boulanger en bas de la rue. Le boulanger nous connaissait moi et mon petit frĂšre donc il nous laissait emporter un pain le lundi et le payer le vendredi. Je savais qu’on avait des difficultĂ©s. Mais quand elle ajoutait de l’eau dans le lait, je rĂ©alisais que c’était bien pire, tu vois ce que je veux dire? Notre vie, c’était ça.

Je n’ai pas dit un mot. Je ne voulais pas l’angoisser. J’ai juste avalĂ© mon lunch mais j’ai promis Ă  Dieu, je me suis fait une promesse ce jour-lĂ . C’était comme si quelqu’un avait claquĂ© des doigts et m’avait rĂ©veillĂ©. Je savais exactement ce que j’avais Ă  faire et ce que j’allais faire. Je ne pouvais pas regarder ma mĂšre vivre ainsi. Non, non, non, pas moyen.

Dans le football, les gens aiment faire référence à la force mentale. Et bien je suis le gars le plus fort que tu puisses rencontrer. Parce que je me rappelle avoir été assis dans le noir avec mon frÚre et ma mÚre, récitant nos priÚres et pensant, croyant, sachant que ça allait arriver.

J’ai gardĂ© ma promesse pour moi pendant longtemps. Mais parfois, je rentrais de l’école et je trouvais ma mĂšre en train de pleurer. Donc un jour, je lui ai dit: "Maman, les choses vont changer. Tu verras. Je jouerai bientĂŽt au football pour Anderlecht. Nous serons bien. Tu n’auras plus Ă  t"inquiĂ©ter.

J’avais six ans. J’ai demandĂ© Ă  mon pĂšre: "A quel Ăąge peut-on commencer Ă  ĂȘtre joueur professionnel? "Il m’a rĂ©pondu: « Seize ans Â». J’ai dit: « Ok, seize donc Â». Ce serait comme ça. Un point c’est tout.

Laissez-moi vous dire quelque chose - chaque match je l’ai jouĂ© comme si c’était une finale. Lorsque je jouais dans le parc, j’étais en finale. Quand je jouais dans la cour de rĂ©crĂ©ation, j’étais en finale. J’étais on ne peut plus sĂ©rieux. A chaque fois que je tirais, j’essayais de dĂ©chirer la balle. De toutes mes forces. On n’appuyait pas sur R1, mon frĂšre. Pas de tir en finesse. Je n’avais pas le dernier FIFA. Je n’avais pas de Playstation. Je ne m’amusais pas. Je voulais tuer.

Quand j’ai commencĂ© Ă  grandir, certains professeurs et certains parents me stressaient. Je n’ai jamais oubliĂ© la premiĂšre fois que que j’ai entendu un des adultes dire: "Hey, quel Ăąge as-tu? En quelle annĂ©es es-tu nĂ©? "Je me disais: « Quoi? Vous ĂȘtes sĂ©rieux? Â» Lorsque que j’avais onze ans, je jouais pour l’équipe des jeunes du Lierse et l’un des parents de l’équipe adverse a littĂ©ralement tentĂ© de m’empĂȘcher d’entrer sur le terrain. Il disait: "Quel Ăąge a ce gosse? OĂč est sa carte d’identitĂ©? D’oĂč vient-il?"Je me disais: « Comment ça d’oĂč je viens? Mais quoi? Je suis nĂ© Ă  Anvers. Je suis Belge Â».

Mon pĂšre n’était pas lĂ  parce qu’il n’avait pas de voiture pour me conduire en dĂ©placement. J’étais tout seul et je devais me dĂ©brouiller seul. Je suis allĂ© chercher ma carte d’identitĂ© dans mon sac et je l’ai montrĂ©e Ă  tous les parents qui se la passaient et l’inspectaient et je me rappelle que je sentais le sang bouillir dans mes veines et que je me disais « Oh, maintenant, je vais encore plus me faire ton fils. J’allais le tuer mais maintenant je vais le dĂ©truire. Tu vas le ramener en larmes Ă  la maison Â».

Je voulais ĂȘtre le meilleur footballeur dans l’histoire belge. C’était mon but. Pas bon, pas gĂ©nial, le meilleur. Je jouais avec tellement de colĂšre, Ă  cause de plein de choses
 Ă  cause des rats dans notre appartement
 parce que je ne pouvais pas regarder la Ligue des Champions
 Ă  cause de la façon dont les autres parents me regardaient.

J’étais en mission. A douze ans, j’ai marquĂ© 76 goals en 34 matches. Je les ai tous marquĂ©s avec les chaussures de mon pĂšre. Une fois qu’on a eu la mĂȘme pointure, on a pris l’habitude de se les partager.

Un jour j’ai appelĂ© mon grand-pĂšre - le pĂšre de ma mĂšre. Il Ă©tait l’une des personnes les plus importantes de ma vie. Il Ă©tait ma connexion avec le Congo, dont mes parents sont originaires. Donc, j’étais au tĂ©lĂ©phone avec lui et je lui ai dit: « Oui, je vais trĂšs bien. J’ai marquĂ© 76 goals et on a gagnĂ© le championnat. De grandes Ă©quipes me remarquent Â».

Et d’habitude, il voulait toujours que je lui raconte comment ça se passait au foot. Mais cette fois-lĂ  il Ă©tait bizarre. Il a dit « Oui, Rom. Oui, c’est bien mais est-ce que tu peux me faire une faveur? Â» Je lui ai rĂ©pondu: « Oui, laquelle? Â» Il m’a dit: « Peux-tu prendre soin de ma fille s’il te plaĂźt Â». Je me souviens que j’étais perplexe. Genre, qu’est-ce que grand-pĂšre veut dire? Je lui ai rĂ©pondu: « Maman? Oui, ça va. On va bien Â». Il m’a dit: « Non, promets-moi. Tu peux me promettre? Occupe-toi d’elle. Prends soin d’elle pour moi, OK? Â» Je lui ai dit: « Ouais, grand-pĂšre. J’ai compris. Je te promets Â».

Cinq jours plus tard, il mourait et j’ai compris ce qu’il avait vraiment voulu dire. Ça me rend tellement triste quand j’y pense parce que j’aurais voulu qu’il vive encore quatre ans pour me voir jouer pour Anderlecht. Qu’il voie que j’avais tenu ma promesse, tu vois? Que tout allait bien se passer.

Quand on Ă©tait gosses, on n’avait mĂȘme pas les moyens de regarder Thierry Henry dans Match of The Day! Maintenant, j’apprends de lui chaque jour avec l’équipe nationale. Je cĂŽtoie une lĂ©gende, au plus prĂšs, et il m’indique comment occuper l’espace comme il le faisait. Thierry est peut ĂȘtre le seul gars au monde qui regarde plus de matches que moi. On dĂ©bat de tout. On s’assied et on discute de la deuxiĂšme division allemande.

Je lui dis: « Thierry, t’as vu le Fortuna DĂŒsseldorf, alors? Â» Et il me rĂ©pond: « Ne sois pas bĂȘte, Ă©videmment que je l’ai vu Â». Pour moi, c’est la chose la plus cool au monde.

Je voudrais tellement que mon grand-pĂšre soit lĂ  pour assister Ă  ça. Je ne parle pas de la Premier League. Ni de Manchester United. Ni de la Ligue des Champions. Ni mĂȘme de la Coupe du Monde. Ce n’est pas ça que je veux dire. Je voudrais juste qu’il soit lĂ  pour voir la vie que nous avons maintenant. Je voudrais pouvoir l’appeler et lui raconter
 « Tu vois? Je te l’avais dit. Ta fille va bien. Il n’y a plus de rats dans l’appartement. On ne dort plus Ă  mĂȘme le sol. Plus de stress. On va bien maintenant. On va bien
 Â» Ils n’ont plus Ă  vĂ©rifier ma carte d’identitĂ© maintenant. Ils connaissent mon nom. »

8 « J'aime »

Je ne connaissais pas l’histoire derriĂšre Romelu. Je me rappelle trĂšs bien de Roger, son pĂšre, qui a jouĂ© jusqu’à 40 ans Ă  mon avis, en D1 belge. Incroyable qu’un bon joueur de D1 se soit retrouvĂ© sans le sou, dans la misĂšre noire, en fin de carriĂšre. C’est sĂ»r qu’il ne jouait pas Ă  Anderlecht, mais quand mĂȘme


Belle histoire, inspirante. :slight_smile:

4 « J'aime »

Putain Lukaku :heart:
J’en ai versĂ© une petite larme

C’est beau
 :heart:

PS: merci d’avoir postĂ© @Groot

5 « J'aime »