LâintensitĂ© quâils mettent les mexicains
Bah dites donc âŠ
Viva Mexicooooooooo
Comme quoi, il nâest jamais simple de rentrer dans ce genre de compĂ©tition.
On critique les bleus mais au moins ils ont su gagner. CDM compliqué pour tout les « gros » pour le moment
Ăa fait plusieurs fois que je vous relate lâimplication mexicaineâŠune preuve aujourdâhui. Technique et endurance, le Mexique.
Jâaime bien ces horaires de match!
Bon je manque celui de 14h Ă cause du taf mais 17h, 20h câest parfait!
Nouvelle journĂ©e aujourdâhui aprĂšs une bonne sĂ©rie de match hier!!
La Belgique de @Mark rentre cet aprĂšs-midi dans la compĂ©tition. On va voir si, comme lâAllemagne, le BrĂ©sil, lâEspagne, le Portugal ils vont se planter
Y a pas que Mark de Belge ici
Moi, @Capitaine_Hastings, @Tilo82, @idjouff et jâen oublie certainement
Et câest le Panama, je pense pas quâon se plantera contre le Panama
Je parle de lui car il se vante
Pour le moment, quand on voit les grosses Ă©quipes, câest pas la joie
On disait pareil de la Suisse
Voir lâIran premiĂšre de son groupe et lâAllemagne derniĂšre du sien⊠câest marrant
Je savais pas trop ou le mettre
Romelu Lukaku Ă cĆur ouvert pour le site The Playerâs Tribune« Je me souviens trĂšs bien du moment oĂč jâai su que nous Ă©tions pauvres. Je revois le regard de ma mĂšre devant le rĂ©frigĂ©rateur.Jâavais six ans et je quittais lâĂ©cole Ă midi pour rentrer manger chez moi. Ma maman prĂ©parait la mĂȘme chose tous les midis: du pain et du lait. Quand tâes un gamin, tu nây penses pas mais jâimagine que câest tout ce quâon pouvait se payer.Et puis un jour que je rentrais, je suis allĂ© dans la cuisine et jâai vu ma mĂšre avec la brique de lait, comme dâhabitude. Sauf que cette fois, elle le mĂ©langeait Ă autre chose. Elle secouait le tout, tu vois? Je ne comprenais pas ce qui passait. Puis elle mâa apportĂ© mon lunch et elle sourait comme si tout allait bien mais jâai immĂ©diatement rĂ©alisĂ©.Elle ajoutait de lâeau dans le lait. Nous nâavions plus assez dâargent pour avoir du lait pour toute la semaine. Nous Ă©tions fauchĂ©s. Pas seulement pauvres, totalement fauchĂ©s.Mon pĂšre avait Ă©tĂ© footballeur pro mais il Ă©tait en fin de carriĂšre et on nâavait plus dâargent. La premiĂšre chose qui sâen est allĂ©e, câest la tĂ©lĂ©vision. Plus de football. Fini Match of the day. Plus de signal.Je rentrais chez moi le soir et les lumiĂšres Ă©taient Ă©teintes. Pas dâĂ©lectricitĂ© pendant deux, trois semaines. Je voulais prendre un bain mais il nây avait plus dâeau chaude. Ma mĂšre chauffait de lâeau dans une bouilloire sur la gaziniĂšre, je me mettais debout dans la douche et je me versais de lâeau chaude sur la tĂȘte avec une tasse.Parfois, ma mĂšre devait mĂȘme « emprunter » du pain au boulanger en bas de la rue. Le boulanger nous connaissait moi et mon petit frĂšre donc il nous laissait emporter un pain le lundi et le payer le vendredi. Je savais quâon avait des difficultĂ©s. Mais quand elle ajoutait de lâeau dans le lait, je rĂ©alisais que câĂ©tait bien pire, tu vois ce que je veux dire? Notre vie, câĂ©tait ça.Je nâai pas dit un mot. Je ne voulais pas lâangoisser. Jâai juste avalĂ© mon lunch mais jâai promis Ă Dieu, je me suis fait une promesse ce jour-lĂ . CâĂ©tait comme si quelquâun avait claquĂ© des doigts et mâavait rĂ©veillĂ©. Je savais exactement ce que jâavais Ă faire et ce que jâallais faire. Je ne pouvais pas regarder ma mĂšre vivre ainsi. Non, non, non, pas moyen.Dans le football, les gens aiment faire rĂ©fĂ©rence Ă la force mentale. Et bien je suis le gars le plus fort que tu puisses rencontrer. Parce que je me rappelle avoir Ă©tĂ© assis dans le noir avec mon frĂšre et ma mĂšre, rĂ©citant nos priĂšres et pensant, croyant, sachant que ça allait arriver.Jâai gardĂ© ma promesse pour moi pendant longtemps. Mais parfois, je rentrais de lâĂ©cole et je trouvais ma mĂšre en train de pleurer. Donc un jour, je lui ai dit: "Maman, les choses vont changer. Tu verras. Je jouerai bientĂŽt au football pour Anderlecht. Nous serons bien. Tu nâauras plus Ă t"inquiĂ©ter.Jâavais six ans. Jâai demandĂ© Ă mon pĂšre: "A quel Ăąge peut-on commencer Ă ĂȘtre joueur professionnel? "Il mâa rĂ©pondu: « Seize ans ». Jâai dit: « Ok, seize donc ». Ce serait comme ça. Un point câest tout.Laissez-moi vous dire quelque chose - chaque match je lâai jouĂ© comme si câĂ©tait une finale. Lorsque je jouais dans le parc, jâĂ©tais en finale. Quand je jouais dans la cour de rĂ©crĂ©ation, jâĂ©tais en finale. JâĂ©tais on ne peut plus sĂ©rieux. A chaque fois que je tirais, jâessayais de dĂ©chirer la balle. De toutes mes forces. On nâappuyait pas sur R1, mon frĂšre. Pas de tir en finesse. Je nâavais pas le dernier FIFA. Je nâavais pas de Playstation. Je ne mâamusais pas. Je voulais tuer.Quand jâai commencĂ© Ă grandir, certains professeurs et certains parents me stressaient. Je nâai jamais oubliĂ© la premiĂšre fois que que jâai entendu un des adultes dire: "Hey, quel Ăąge as-tu? En quelle annĂ©es es-tu nĂ©? "Je me disais: « Quoi? Vous ĂȘtes sĂ©rieux? » Lorsque que jâavais onze ans, je jouais pour lâĂ©quipe des jeunes du Lierse et lâun des parents de lâĂ©quipe adverse a littĂ©ralement tentĂ© de mâempĂȘcher dâentrer sur le terrain. Il disait: "Quel Ăąge a ce gosse? OĂč est sa carte dâidentitĂ©? DâoĂč vient-il?"Je me disais: « Comment ça dâoĂč je viens? Mais quoi? Je suis nĂ© Ă Anvers. Je suis Belge ».Mon pĂšre nâĂ©tait pas lĂ parce quâil nâavait pas de voiture pour me conduire en dĂ©placement. JâĂ©tais tout seul et je devais me dĂ©brouiller seul. Je suis allĂ© chercher ma carte dâidentitĂ© dans mon sac et je lâai montrĂ©e Ă tous les parents qui se la passaient et lâinspectaient et je me rappelle que je sentais le sang bouillir dans mes veines et que je me disais « Oh, maintenant, je vais encore plus me faire ton fils. Jâallais le tuer mais maintenant je vais le dĂ©truire. Tu vas le ramener en larmes Ă la maison ».Je voulais ĂȘtre le meilleur footballeur dans lâhistoire belge. CâĂ©tait mon but. Pas bon, pas gĂ©nial, le meilleur. Je jouais avec tellement de colĂšre, Ă cause de plein de choses⊠à cause des rats dans notre appartement⊠parce que je ne pouvais pas regarder la Ligue des Champions⊠à cause de la façon dont les autres parents me regardaient.JâĂ©tais en mission. A douze ans, jâai marquĂ© 76 goals en 34 matches. Je les ai tous marquĂ©s avec les chaussures de mon pĂšre. Une fois quâon a eu la mĂȘme pointure, on a pris lâhabitude de se les partager.Un jour jâai appelĂ© mon grand-pĂšre - le pĂšre de ma mĂšre. Il Ă©tait lâune des personnes les plus importantes de ma vie. Il Ă©tait ma connexion avec le Congo, dont mes parents sont originaires. Donc, jâĂ©tais au tĂ©lĂ©phone avec lui et je lui ai dit: « Oui, je vais trĂšs bien. Jâai marquĂ© 76 goals et on a gagnĂ© le championnat. De grandes Ă©quipes me remarquent ».Et dâhabitude, il voulait toujours que je lui raconte comment ça se passait au foot. Mais cette fois-lĂ il Ă©tait bizarre. Il a dit « Oui, Rom. Oui, câest bien mais est-ce que tu peux me faire une faveur? » Je lui ai rĂ©pondu: « Oui, laquelle? » Il mâa dit: « Peux-tu prendre soin de ma fille sâil te plaĂźt ». Je me souviens que jâĂ©tais perplexe. Genre, quâest-ce que grand-pĂšre veut dire? Je lui ai rĂ©pondu: « Maman? Oui, ça va. On va bien ». Il mâa dit: « Non, promets-moi. Tu peux me promettre? Occupe-toi dâelle. Prends soin dâelle pour moi, OK? » Je lui ai dit: « Ouais, grand-pĂšre. Jâai compris. Je te promets ».Cinq jours plus tard, il mourait et jâai compris ce quâil avait vraiment voulu dire. Ăa me rend tellement triste quand jây pense parce que jâaurais voulu quâil vive encore quatre ans pour me voir jouer pour Anderlecht. Quâil voie que jâavais tenu ma promesse, tu vois? Que tout allait bien se passer.Quand on Ă©tait gosses, on nâavait mĂȘme pas les moyens de regarder Thierry Henry dans Match of The Day! Maintenant, jâapprends de lui chaque jour avec lâĂ©quipe nationale. Je cĂŽtoie une lĂ©gende, au plus prĂšs, et il mâindique comment occuper lâespace comme il le faisait. Thierry est peut ĂȘtre le seul gars au monde qui regarde plus de matches que moi. On dĂ©bat de tout. On sâassied et on discute de la deuxiĂšme division allemande.Je lui dis: « Thierry, tâas vu le Fortuna DĂŒsseldorf, alors? » Et il me rĂ©pond: « Ne sois pas bĂȘte, Ă©videmment que je lâai vu ». Pour moi, câest la chose la plus cool au monde.Je voudrais tellement que mon grand-pĂšre soit lĂ pour assister à ça. Je ne parle pas de la Premier League. Ni de Manchester United. Ni de la Ligue des Champions. Ni mĂȘme de la Coupe du Monde. Ce nâest pas ça que je veux dire. Je voudrais juste quâil soit lĂ pour voir la vie que nous avons maintenant. Je voudrais pouvoir lâappeler et lui raconter⊠« Tu vois? Je te lâavais dit. Ta fille va bien. Il nây a plus de rats dans lâappartement. On ne dort plus Ă mĂȘme le sol. Plus de stress. On va bien maintenant. On va bien⊠» Ils nâont plus Ă vĂ©rifier ma carte dâidentitĂ© maintenant. Ils connaissent mon nom. »
Je ne connaissais pas lâhistoire derriĂšre Romelu. Je me rappelle trĂšs bien de Roger, son pĂšre, qui a jouĂ© jusquâĂ 40 ans Ă mon avis, en D1 belge. Incroyable quâun bon joueur de D1 se soit retrouvĂ© sans le sou, dans la misĂšre noire, en fin de carriĂšre. Câest sĂ»r quâil ne jouait pas Ă Anderlecht, mais quand mĂȘmeâŠ
Belle histoire, inspirante.
Putain Lukaku
Jâen ai versĂ© une petite larmeâŠ
Câest beauâŠ
PS: merci dâavoir postĂ© @Groot