Novembre, un mois bien chargé. Car avec pas moins de six rencontres au compteur, et ce malgré la dernière trêve internationale de l’année, les palermitains ne risquent pas de chômer. Attention aux organismes, ces moments sont toujours compliqués à passer sans encombre.
Pour commencer, Palerme reçoit l’Atalanta. Dès les premières minutes de jeu, le combat pour la possession est acharné, les deux formations peinent à sortir le ballon au delà du second tiers de chaque camp. Tout est fortement concentré autour de la ligne médiane même. Pour autant, juste après la demi-heure de jeu, Tufegdžić, bouillant depuis le début, délivre les siens en ouvrant le score à la suite d’une combinaison avec Benjamin Šeško. Seulement, l’arbitre dégaine une carte rouge seulement quelques minutes après à l’intention de Tommaso Pobega. L’italien se voit exclure pour un tacle dangereux, une faute difficilement contestable. A dix, les Rosanero souffrent. S’ils arrivent à tenir le coup une bonne partie de la rencontre, ils finissent par craquer à deux reprises lors des dix dernières minutes de jeu face à un pressing beaucoup trop intense à gérer.
Les siciliens enchainent trois jours plus tard par une nouvelle réception, celle de Barcelone en Ligue des champions. Alors qu’on promet les plus grosses difficultés aux locaux, Josip Marković voit son plan de jeu contrecarrer parfaitement l’organisation catalane. Pobega, certainement soucieux de se racheter, réalise un match tonitruant, réduisant à lui seul au silence le milieu des visiteurs. Evidemment, de gros efforts défensifs impliquent de sacrifier une partie du moins de la force offensive. Mais qu’importe quand on peut compter sur Lazar Tufegdžić. Le meneur de jeu serbe sort de sa boite juste avant la mi-temps pour ouvrir le score d’une belle reprise de volée sur un centre contrée d’Almici. Derrière, et ce malgré tout leurs efforts, les espagnols ne parviennent jamais à revenir au score.
Ensuite, Palerme enchaine avec deux rencontres de championnat, face à Venezia et à la Roma. Peu importe l’adversaire, les Rosanero terminent les rencontres sur le même score, affichant aux passages les mêmes points forts, c’est-à-dire la force de frappe offensive, et les mêmes faiblesses, des errements au sein de l’arrière garde. Il faut dire que Marković n’est pas aidé, entre Valenti sur la touche, Scalvini particulièrement fatigué et à protéger, et Josip Gačić qui sort des prestations littéralement cataclysmiques.
Pour la seconde rencontre de Ligue des champions de novembre, Palerme se déplace en Bavière. Si Piccoli et Lucca, de retour de blessure, se montrent irréprochables dans l’engagement et l’abattement défensif, ce n’est pas le cas du reste de l’équipe. Pour ainsi dire, les Rosanero encaissent les quatre pions allemands en moins de trente minutes en première période. Le coup de gueule de Marković au vestiaire permet aux siens de revenir sur la pelouse avec de biens meilleures intentions, sans que cela ne change quelque chose au résultat final.
Enfin, les palermitains terminent leur mois par un déplacement à Milan. A San Siro, ils ne parviennent à aucun moment à déstabiliser une équipe bien en place défensivement parlant, qui bétonne même totalement, en témoigne ce triste partage vierge de but.
Si au classement, Palerme reste en tête de la Serie A, les champions en titre grapille très légèrement l’écart. Derrière, un troisième larron semble se détacher pour la lutte au titre en la personne de l’Atalanta. En Ligue des champions, la situation est par contre plus complexe. Actuellement en troisième position, Palerme n’a plus son avenir totalement en main. Il faudra battre Beşiktaş et espérer une défaite des espagnols pour grimper à la seconde place de ce groupe G.
« Je ne suis pas satisfait de ce que nous avons produit ce mois-ci. Certains peuvent trouver ça dur de ma part, mais je ne peux occulter mon sentiment quand je regarde en arrière et que je fais le topo de comment novembre s’est déroulé. Offensivement, nous avons proposé beaucoup de choses intéressantes malgré la blessure de Lorenzo Lucca. Par contre défensivement, ce n’est pas la même popote. Le problème n’est pas tactique. Nous avons déjà prouvé que nous pouvions nous montrer solide comme tout. Le soucis, c’est quand les joueurs ne se mettent pas au diapason. Avoir des blessés, des suspendus, ça arrive. Il est normal de faire preuve d’engagement quand on se bat pour son club. Ce que je ne peux accepter, c’est de voir des joueurs, des remplaçants, ne pas se battre avec la même intensité. Que tu disputes cinquante matchs sur la saison ou cinq, j’attends de toi que tu te donnes à fond pour l’équipe. Voilà ce que je dis à chaque joueur qui arrive ici. Et pourtant, ce n’est pas ce que je ressens par rapport à certains. Il va falloir rapidement corriger cela. Aucun club ne peut aller loin si les remplaçants ne sont pas encore plus mort de faim que les titulaires habituels. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Souffrant de la cheville, Lorenzo Lucca a été absent les trois premières semaines.
- Lautaro Valenti s’est blessé aux ligaments de la cheville et sera absent pendant deux à quatre semaines.
- Ivan Nevistić et Giorgio Scalvini ont prolongé leur contrat jusqu’en 2030. Fausto Tesoro a lui prolongé jusqu’en 2029.
En bref, un mois défensivement parlant frustrant pour Josip Marković. L’enchainement des rencontres n’aide pas spécialement les Rosanero et c’est bien parti pour se prolonger puisque Palerme est assuré de disputer à minima la Ligue Europa au printemps.