Février ou le pire mois de l’année selon Josip Marković. En effet, le calendrier qui attend l’équipe sicilienne est simplement dantesque, entre championnat, Coppa Italia et Ligue des champions.
La première rencontre de ce second mois de l’année n’est autre qu’un déplacement dans le Piémont. Lors de la première période et le début de la seconde, on ne voit qu’une équipe sur la pelouse, celle de Palerme. Dominants dans le jeu, les siciliens font tourner en boucle leurs adversaires. Pourtant, tout bascule lors du dernier quart d’heure de jeu. Le jeune Pietro Baldi se fait expulser pour un tacle dangereux et derrière, c’est la débandade. Réduits à dix, les Rosanero ne peuvent résister et voient la Juventus revenir au score.
Quelques jours après, Palerme retrouve l’Atalanta pour une nouveau match au sommet. Heureusement pour eux, cela se passe mieux cette fois-ci que lors de la rencontre du troisième au classement. Car malgré un but rapide des hommes de la Dea, c’est bien les Rosanero qui dominent la rencontre et donnent la meilleure impression aux observateurs. Plus percutants, plus rapides, plus techniques, il ne manque qu’un soupçon de réalisme pour conclure. Il faudra attendre le début de la seconde période pour les voir revenir au score avant que l’inestimable Dušan Vlahović ne vienne offrir la victoire aux siens dans le dernier quart de jeu.
Quatre jours plus tard, c’est la Roma qui se dresse sur le chemin des siciliens dans le cadre du quart de finale de la Coppa Italia. Marković est tendu, comme en témoigne son interview pré-rencontre. Il le sait, les romains sont de gros adversaires, capable de les mettre à terre comme lors de leur affrontement du mois passé. Pour autant, rien de tout ça ici. Les siciliens écrasent les visiteurs sont aucune compassion, et ce, malgré un effectif remanié. En effet, Vlahović, Dybala, Verschaeren, Frabotta et Scalvini commencent la rencontre sur le banc. Pas un problème pour Palerme puisque comme à chaque match depuis son replacement en tant que meneur de jeu, Adel Vinčić brille. S’il se met en avant évidemment par son doublé, son activité, son sens du jeu et son touché de balle exemplaire, auront conquit les observateurs.
Derrière, c’est pourtant les montagnes russes en championnat. Palerme retrouve le Napoli et ne peut faire mieux qu’un triste partage sans aucun but et seulement quelques frappes cadrées. Même chose face à Empoli. Il n’y a que la rencontre entre les deux, la réception de Bologna, qui fait office d’arc en ciel au milieu de la grisaille de ces quelques jours. Face à un onze complètement dépassé par les évènements, les joueurs de Marković s’en donnent à cœur joie et font tourner en bourrique leurs adversaires. Le trident offensif Dybala - Lucca - Vlahović se montre particulièrement en forme et juste dans la moindre de ses touches de balle. Un régal pour les spectateurs.
Alors que la fin du mois approche, c’est le retour des matchs européens. Un gros morceau attend Palerme puisque c’est un déplacement en Angleterre, plus particulièrement du côté de Manchester, qui attend Marković et ses hommes. Si City a connu une saison précédente plus quelconque, conclue à la quatrième place, cela n’en reste pas moins une grosse équipe, toujours difficile à manœuvrer. D’autant plus que la formation dirigée par Jürgen Klopp sort de deux saisons où ils auront atteint la finale de la Ligue des champions, à chaque fois perdue contre le Bayern Munich. Une référence donc sur la scène européenne. Pour autant, la rencontre tourne progressivement mais surement à l’avantage des italiens. Après l’ouverture du score de Paulo Dybala à la demi-heure de jeu, but un peu chanceux il faut bien l’admettre, les Rosanero grignotent de plus en plus de terrain sur les locaux qui craquent deux fois de plus. Seule ombre au tableau, la réduction du score des Citizens lors des arrêts de jeu.
Palerme termine enfin son mois de février dantesque par la réception de la Sampdoria en championnat. Un match tranquille, où les palermitains font le job, dominent aisément leurs adversaires, et inscrivent pas moins de cinq pions. Mais, car oui, il y a un mais, les Rosanero craquent de manière inattendue lors des cinq dernières minutes de jeu. C’est l’effondrement total. La Sampdoria, qui jusqu’à présent n’avait pas cadré le moindre tir, inscrit deux beaux buts coup sur coup. Anecdotiques puisque la victoire et les points vont malgré tout aux siciliens, mais révélateurs de quelque chose.
Avec trois partages sur le mois, il ne pouvait en être autrement. Palerme perd la tête du classement au profit du Milan de Pioli. Si le retard est pour l’instant minime, le match en retard des nouveaux leaders peut peser lourd dans la balance, d’autant plus que les Rossonero affichent une forme olympique depuis plusieurs mois, et ne semblent vouloir en aucun cas lâcher du lest. Derrière eux, à la troisième marche du podium, se trouve toujours la Juventus. Pour les observateurs, il est clair que nous avons le podium de Serie A déjà décidé. Reste à savoir quel sera l’ordre.
« C’est quoi ce calendrier? Je suis fatigué, et mes joueurs le sont encore plus. On ne s’arrête plus. Ce n’est pas un rythme tenable sur la durée. Heureusement, nous n’avons pas déploré de grosses blessures, surtout des petites gênes musculaires ici et là. Mais non, à un moment, il faut dire stop. On joue avec la santé des joueurs, avec la santé du staff. Honnêtement, je suis las de cela. Je me bats depuis des années pour dénoncer une situation qui recommence saison après saison à la même période, mais c’est dans le vent. Rien de plus déprimant. Sinon, au niveau du championnat, bien sûr que je suis déçu. Nous aurions pu conserver notre avance au classement. Mais non, nous avons fait tout le contraire de ce qu’il fallait. J’attends de mes gars qu’ils se réveillent. On ne peut pas l’emporter si nous faisons preuve de tant de nonchalance. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Yari Verschaeren et Giorgio Scalvini ont prolongé son contrat jusqu’en 2032.
- Michele Di Gregorio rejoindra le Napoli à la fin de son contrat.
Février où le mois des enfers pour Josip Marković et ses joueurs. Le technicien est apparu particulièrement agacé de cette situation et de la forme de son équipe. Pour autant, tout n’est pas perdu, la saison n’est pas terminée. Il va cependant falloir que le manager croate trouve les clés pour faire bouger les choses, sous peine de connaitre une grosse désillusion.