Après février, le mois d’avril se révèle tout aussi chargé. Sept rencontres sont au programme des Rosanero, dont une double confrontation européenne face au PSG. C’est un mois décisif pour Palerme, les enjeux sont grands.
Avril débute par un déplacement sur la pelouse de la Sampdoria. Malgré un effectif quelque peu remanié, les Rosanero dominent aisément la partie, et ce dès les premières minutes. Cependant, il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir Verschaeren ouvrir la marque sur coup franc. Derrière, c’est l’enchainement des classiques. Dybala, Lucca et Piccoli font tourner la tête de leurs adversaires. Seule ombre au tableau, les trois pions encaissés, symbole d’une défense un peu fébrile.
Quelques jours plus tard, les hommes de Marković font le déplacement jusqu’en capitale française pour une rencontre de Ligue des champions. Malheureusement, Palerme subit la dure loi de l’expérience. Les français mettent à mal le plan de jeu offensif de la formation sicilienne. Et même si Dybala et Lucca sauvent les meubles, c’est bien loin d’être suffisant puisque c’est par cinq fois qu’Ivan Nevistić va chercher le cuir au fond des filets. La différence entre Palerme et le gratin européen est encore trop importante pour l’instant.
Après sa défaite du mercredi, une rencontre capitale attend les siciliens. L’Inter, sur une dynamique intéressante, attend de pied ferme les Rosanero. Pour autant, il n’y a finalement qu’une seule couleur sur la pelouse, la blanche des hommes de Marković. Intenable, le trio offensif Dybala, Piccoli et Lucca fait preuve d’une activité débordante pour déstabiliser l’arrière garde locale. Chacun y va de son pion, un doublé même pour le dernier. L’applaudissement nourri des supporters Interistes en fin de partie, en signe de respect pour ses adversaires aura peut-être été le plus grand moment de la soirée.
Trois jours plus tard, c’est avec un sentiment de revanche que les siciliens attendent le PSG de pied ferme. Palerme souffre, c’est indéniable. Mais Palerme se montre malgré tout à la hauteur de l’évènement et arrive à aller chercher une victoire, pour l’honneur évidemment, la qualification étant hors de portée, mais une victoire tout de même. On aurait pu croire que cette sortie de route en C1 serait compliqué à avaler pour les joueurs. La Roma pourra témoigner du contraire. Car elle ne s’attendait certainement pas à se faire battre de cette manière par les hommes de Marković, littéralement intenables devant leurs tifosi, présents en masse dans le stade. Une vraie purge pour les romains, et une large victoire méritée pour les locaux, avec une fois de plus, un trio Dybala - Piccoli - Lucca littéralement exceptionnel de complémentarité.
Avec les efforts consentis en championnat et sur la scène européenne, il n’y avait pas vraiment de doute au fait que Marković allait à un moment ou l’autre devoir faire souffler ses cadres. Ce sera à l’occasion du match retour en Coppa Italia. Quatre pions encaissés pour Palerme, une nouvelle défaite face à l’Atalanta, et donc une sortie de route en coupe. Sans surprise, la priorité est le championnat. Trois jours seulement après, les palermitains passent leurs nerfs sur une pauvre équipe du Torino, malmené en tous sens. Le but encaissé en toute fin de partie sera simplement anecdotique.
Un mois plus que positif en championnat puisque Palerme ne concède aucune défaite, comme son adversaire principal dans la course au titre, qui reste donc à 6pts des Rosanero. A une poignée de matchs de la fin, de nombreuses choses se dégagent au classement. Si Benevento et Cagliari sont assurés de retrouver la Serie B la saison prochaine, en haut du classement, c’est bien plus serré. En effet, si Palerme, le Milan et l’Inter sont déjà assuré d’une qualification en Ligue des champions, le titre peut encore se jouer entre les actuels premiers et les champions sortants.
« Quatre matchs. Voilà ce qu’il nous reste à faire. Tout peut arriver, nous sommes loin d’être assuré du titre. Mais nous allons nous battre jusqu’au bout afin de concrétiser cette magnifique saison. Je le sais, les gars sont tout aussi ambitieux et confiants que moi. Nous pouvons le faire, nous allons le faire. Nous avons travaillé trop dur pour baisser les bras maintenant. C’est littéralement quatre finales qui nous attendent. Nous savons exactement ce que nous avons à faire, c’est-à-dire produire notre jeu, faire preuve de la même envie dans les différentes zones. Je lis depuis quelques temps que nous sommes défensivement fébriles comme de grosses formations. Je ne peux pas le nier, nous avons des choses à améliorer à ce niveau-là. Mais cela ne doit pas servir d’excuse. Notre manière de jouer nous a apporté énormément de beaux succès, à nous de poursuivre sur cette lancée et de terminer le travail. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Nikola Milenković s’est blessé aux adducteurs lors de la rencontre face à la Sampdoria. Il est prévu qu’il fréquente l’infirmerie pendant quatre semaines.
- Palerme a levé l’option d’achat de 7M € d’Alessio Romagnoli.
- Depuis la rencontre face à la Roma, Roberto Piccoli est le meilleur buteur de l’histoire de Palerme en championnat.
- Avec 129 buts inscrits, Palerme vient de battre le record de la formation ayant le plus marqué en Serie A, jusqu’ici détenue par le Torino avec 125 pions. Fait amusant, c’est à l’occasion de la réception du Torino que les Rosanero ont battu ce record.
En bref, un mois à la fois positif et décevant. Si en championnat tout roule et Palerme se montre relativement rassurant, à l’exception des failles défensives aperçues lors du match face à la Sampdoria, sur la scène européenne et en coupe, c’est plus mitigé. Sortir face à Paris, bien plus habitué aux joutes continentales, ce n’est pas une tare. Mais la double confrontation face à l’Atalanta, avec deux défaites à chaque fois est plus inquiétante. Elle témoigne surtout du manque de solutions à certains postes quand quelques titulaires sont absents ou simplement les difficultés de Marković de proposer autre chose qu’un jeu offensif et débridé. Assurément une question à travailler pour le club sicilien.