Février est peut être le mois le plus court de l’année, c’est également le plus chargé de cette saison! Pas moins de sept rencontres sont au programme des siciliens avec un enchainement de gros matchs. Comment vont-ils s’en sortir face à ce calendrier infernal?
Si dans le cadre de la Coppa Italia, Palerme avait cartonné la Sampdoria, la victoire est cette fois-ci moins grande, mais pas moins belle pour la cause. Les siciliens s’en remettent au talent du serial buteur, Roberto Piccoli pour prendre le large d’un doublé, et à l’opportunisme du jeune Antista qui reprend en force une frappe déviée par la défense adverse. Seule ombre au tableau, le cafouillage incompréhensible dans la défense, permettant le but des visiteurs. Palerme enchaine ensuite avec la réception de la Juventus. Face à la formation toujours menée par Didier Deschamps, les hommes de Marković peinent à faire exister leur football offensif. Le seul but de la rencontre est d’ailleurs inscrit sur la seule occasion franche du match, une belle frappe croisée de Lorenzo Lucca qui trompe le portier bianconeri.
Trois jours plus tard, la Coppa Italia reprend ses droits et les Rosanero se retrouvent à San Siro afin d’affronter l’Inter. La rencontre est intense, le combat tactique omniprésent. Il faut attendre l’heure de jeu pour voir Palerme ouvrir la marque par l’intermédiaire de l’inévitable Piccoli, avant que ce dernier ne double le score d’une frappe puissante. Mais derrière, c’est le drame. Fausto Tesoro, qui venait de monter au jeu, se fait expulser pour un tacle non maitrisé. En infériorité numérique, Palerme souffre et encaisse deux buts coup sur coup. Alors que les siciliens espère tenir jusqu’au prolongations, Lautaro Martinez crucifie leurs espoirs en inscrivant le but de la victoire à la 90+5’. Scénario cruel pour une équipe combative qui n’aurait pas volé la victoire. La dure loi du football.
Considérablement affaiblie (Almici, Grociata, Verschaeren et Piccoli blessés; Pobega suspendu), les Rosanero retournent à San Siro quatre jours plus tard, cette fois-ci pour affronter le Milan. Rapidement menés, les siciliens souffrent considérablement malgré toute la bonne volonté de l’équipe et surtout de l’arrière garde qui tente de tenir la barque en place. Mais ce sera clairement insuffisant. La défaite et lourde, et le but pour l’honneur de Lazar Tufegdžić ne pourra qu’avoir un goût amer. Et c’est avec une équipe toujours affaiblie et un gros manque de confiance que les palermitains reçoivent Chelsea dans le cadre de la Ligue des champions. Les italiens partaient peut être déjà perdant avant même le coup d’envoi, car sur la pelouse, c’est un massacre. Lukaku s’en donne à cœur joie, ouvre la défense adverse dès les premières minutes de jeu et inscrit même un doublé en moins de quinze minutes. Menés de trois buts au retour au vestiaire, les hommes de Marković ne font pas les fiers. Et même si la seconde période est un peu meilleure, le score est néanmoins sans appel. Pour la première fois depuis longtemps, des huées se font entendre des tribunes, et c’est mérité.
L’heure est grave à Palerme et les trois défaites consécutives, bien que dans trois compétitions différentes, n’inspirent pas à l’optimisme. Pour autant, pas question de rester sur cela. Les deux rencontres qui suivent sont face aux derniers du classement. Il est impératif de gagner pour retrouver la confiance. Le message de Marković est en tout cas entendu puisque la formation sicilienne enchaine deux larges succès, aux accents offensifs, quatre pions inscrits à chaque fois, mais également défensifs puisque les filets ne tremblent aucunement lors des matchs.
La défaite face au Milan aurait pu coûter cher aux palermitains. Il n’en est finalement rien puisque Palerme grignote même un petit point d’avance sur son principal concurrent au titre. Derrière, la bataille fait rage et malgré tout, les Rosanero ne sont pas à l’abri en cas de vraiment mauvaise série de voir revenir illico presto d’autres équipes dans la lutte pour la couronne.
« Un mois à oublier, c’est certain! Nous avons été mauvais dès le début. Défensivement, ça a été catastrophique! Je ne suis pas content, je pense que cela se voit. Néanmoins, il faut aussi reconnaitre ses tords. Et pour le coup, j’en ai aussi un certain nombre. Je n’ai pas su remobiliser mes hommes lorsque nous étions dans le dur, une vraie déception pour moi. Maintenant que nous ne sommes plus en course en Coppa et que la Ligue des champions me semble plutôt bien compromise, nous devons nous reprendre durablement pour aller chercher une performance historique en championnat. Nous en sommes capable, je veux le faire! »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- Carmelo Antista et Matteo Volpe ont prolongé leur contrat jusqu’en 2030.
- Roberto Piccoli s’est blessé à une jambe lors du match face à l’Inter. Il a été absent pendant une dizaine de jours.
En bref, un mois (sur)chargé pour Palerme et cela se ressent sur les résultats. La fatigue, les blessures, l’énervement, de nombreux éléments ont posé soucis aux Rosanero ces dernières semaines. Même si les deux derniers matchs montrent déjà un visage plus positif, il faut rester méfiant du côté de Palerme. Un coup dur peut très vite revenir.