Pour terminer l’année 2024 en beauté, Palerme a un plutôt beau programme. Cinq rencontres de prévues, mais à l’exception de la Lazio, que des adversaires de seconde partie de tableau.
Pour commencer décembre, les hommes de Marković étrillent une faible équipe du Napoli, clairement en recherche de repères cette saison. Si Rafa Benítez essaie de limiter la casse par un plan de jeu ultra-défensif, cela n’est pas un problème pour les siciliens qui, face à leurs tifosi, régalent, notamment grâce à leur duo d’attaquants, Roberto Piccoli et Marco Tumminello, auteur des trois réalisations. Ensuite, les Rosanero enchainent avec un déplacement sur la pelouse de l’Udinese. Bilan des courses, une nette victoire, sur le même score que lors de la journée de championnat précédente. Le meneur serbe, Lazar Tufegdžić, régale les siens avec un doublé mais surtout une activité constante et un sens du déplacement causant de grands soucis à l’arrière-garde du coach espagnol, Míchel, d’ailleurs licencié à l’issue de la rencontre.
Quelques jours après, les Rosanero reçoivent le Salernitana Calcio 1919, qui campe dans les tréfonds du classement. Sans surprise, les visiteurs se font balayer assez rapidement. Pour autant, ils n’abdiquent pas et en fin de seconde mi-temps, inscrivent même deux buts, un sur penalty, à la suite d’une faute de Caldara, synonyme de carte rouge, puis sur corner. Qu’importe, les points vont cependant aux siciliens, et c’est bien ça le plus important au final.
Moins d’une semaine plus tard, les siciliens se déplacent du côté de la capitale italienne, avec quelques épines dans le pied. En effet, plusieurs joueurs importants manquent à l’appel. Alberto Almici, Mattia Caldara et Lazar Tufegdžić sont suspendus tandis qu’Ivan Nevistić, titulaire et performant depuis le début de saison, doit céder sa place dans les cages à la suite d’une petite blessure au poignet. C’est la débandade pour Marković et ses hommes. Rapidement menés au score, ils essuient les vagues adverses et ne font que reculer, encore et encore. Le pion de Tumminello en fin de première mi-temps sera anecdotique. Car la défaite est salée et devrait laisser des traces dans l’esprit des palermitains.
Enfin, Palerme clôture son année 2024 par la réception de la Sampdoria. Une semaine tout pile après sa cuisante défaite, l’équipe sicilienne se présente avec un groupe presqu’au complet, ne manquant à l’appel que Caldara, toujours suspendu. Et là, la magie opère. Comme d’habitude, les Rosanero font preuve d’une belle mentalité, enchainant les mouvements offensifs, asphyxiants leurs adversaires. Le résultat est clair et sans équivoque.
Pas de changement pour Palerme qui passera à la nouvelle année sur la troisième marche du podium. Une très belle récompense pour un groupe qui se donne à fond derrière son coach pour faire vivre un rêve aux tifosi du club. Pour autant, aucun relâchement n’est permis. Car derrière, il y a de sacrés clients avec l’Atalanta, pas aidé par les nombreuses absences de plusieurs cadres, la Juventus, ou encore la Roma de José Mourinho.
« J’aurais envie de me montrer enthousiasme par rapport à cette première moitié de saison et notre belle troisième place, mais la défaite cinglante face à la Lazio me reste encore au travers de la gorge. Nous avons joué comme des fillettes et ça c’est inquiétant. C’est inquiétant parce que le reste du temps, nous prenons nos responsabilités encore et encore. Mais là, il manque quelques joueurs, du coup on baisse les bras? Ca ce n’est pas possible, ce n’est pas envisageable. Et il va falloir corriger ça au plus vite. Je ne veux que des guerriers sous mes ordres. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
-Lazar Tufegdžić a été nommé joueur serbe de l’année.
-A la mi-saison, Palerme présente la 3e meilleure attaque et la 6e meilleure défense du championnat.
-Hans Nicolussi Caviglia voudrait être prêté cet hiver afin de jouer davantage. Cette information n’a pas encore été confirmé par le club ou le joueur.
Quoi de plus beau pour Palerme que de passer en 2025 sur le podium de la Serie A? Difficile à l’heure actuelle d’imaginer mieux. Et ça, c’est la récompense du labeur des joueurs et du staff. Pour autant, la route est encore longue avant la fin de cet exercice et les pièges nombreux. Il faudra limiter les abandons comme face à la Lazio sous peine de grosses déconvenues à l’avenir, mais ça, Josip Marković en semble bien conscient.