La filière Atalanta
L’Atalanta, une filière qui fonctionne bien pour Palerme et Josip Marković. Car après les arrivées de Giorgio Scalini, Ludovico Gelmi ou encore Simone Muratore, voilà que les Rosanero recrutent une nouvelle fois là. Cette fois-ci, l’heureux élu n’est autre que le jeune attaquant Roberto Piccoli.
Bergame je t’aime
Natif de Bergame, Roberto Piccoli a l’Atalanta dans le sang. Fils et petit fils de supporters, il voue dès son plus jeune âge une admiration toute particulière pour la Dea. Si ce n’est évidemment pas là qu’il dispute ses premières minutes sur un terrain de football, c’est au sein de son académie que le jeune italien se construit et développe l’attaquant qu’il est. Lors de la saison 2018-2019, il est appelé pour la première fois chez les A. D’abord uniquement à l’entrainement avant d’être convoqué en match. Il faudra cependant attendre la fin de saison pour qu’il connaisse ses premières minutes chez les professionnels. La saison suivante, s’il s’impose chez les U20, il ne parvient cependant pas à convaincre le staff de miser plus sur lui.
Un an plus tard, alors qu’un certain Josip Marković débarque pour devenir le nouvel adjoint de Gian Piero Gasperini, Piccoli s’envole en prêt pour la Spezia. Là, il sort une saison globalement positive, bien qu’il éprouve des difficultés à se montrer tueur devant le but adverse. De retour dans son club de cœur, le jeune italien passe trois longues saisons à errer, entre banc et U20 où il cartonne. En équipe première, il subit la défiance et une mise à l’écart franche, de l’extérieur, pas justifié. C’est d’ailleurs la lassitude et le sentiment de tourner en rond qui poussent le joueur a demandé son transfert, comme il a pu le mentionner sur les réseaux sociaux.
Attaquant moderne
Sur papier, Rberto Piccoli a toute de la bonne pioche. 23 ans seulement, grand, doté d’un superbe jeu de tête, pas mauvais techniquement, le jeune italien a surtout pour lui de grandes capacités athlétiques. Mais c’est sans tenir compte de son jeu collectif et de son sang-froid important. De plus, son nom est régulièrement cité lorsque qu’on parle (parlait) des futurs grands. Pourquoi ne pas encore avoir explosé? Piccoli semble souffrir des maux du football moderne, ceux des joueurs plus inquiets par leur image que par les résultats de l’équipe. Il est clair que c’est un fin psychologue qu’il lui faut afin de passer les barrières qui le bloquent actuellement et lui permettre de répondre à son destin. Josip Marković pourra-t-il être l’homme de la situation?
« Je suis heureux de l’arrivée de Roberto. C’est un joueur avec un grand potentiel. Il a ce qu’il faut pour devenir un grand attaquant, le talent, la motivation. Ce qui lui manque maintenant, c’est ce petit déclic si important mais si compliqué à avoir. Nous allons faire tout notre possible avec le staff pour qu’il ait ce fameux déclic. Son arrivée en lieu et place de Florian Ayé qui a énormément apporté pendant ces deux saisons doit le marquer suffisamment. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
« Roberto Piccoli s’attaque à un sacré défi en prenant la suite de Florian Ayé. Car ce dernier, c’est tout de même plus de cinquante réalisations en seulement deux saisons. Il va falloir batailler sec pour le remplacer dans le cœur des supporters. Est ce que Piccoli en est capable? Là est la question. Pour l’instant, il n’a pas montré grand chose du côté de l’Atalanta. Que ce soit de sa faute ou de celle du club, peu importe. La réalité au jour d’aujourd’hui, c’est que c’est Palerme qui a posé une majeure partie de son budget sur lui (On parle de 11M €. Reste à voir si le board des Rosanero ne s’en mordra pas les doigts. »
- Mario Baresi, journaliste -