Comment commencer l’année en beauté? En ayant le calendrier de Palerme! Car en seulement trois petites semaines de compétition, la formation sicilienne dispute pas moins de six rencontres. Un calendrier qui peut rapidement, pour une équipe pas forcément fort pourvu à chaque ligne, devenir démentiel.
Pour fêter la nouvelle année, Palerme reçoit la Fiorentina pour un match à sens unique, ou presque. Notamment grâce à un Marco Tumminello de gala, auteur d’un quadruplé plein de classe. La rencontre scelle d’ailleurs le destin de l’entraineur des visiteurs qui est remercié quelques heures seulement après le coup de sifflet final.
Les Rosanero enchainent avec Cagliari, pour un match plutôt intéressant puisque les deux formations sont assez proche au classement. Malgré une bonne entame de la part des siciliens, qui multiplient les offensives, les difficultés dans le dernier geste pénalisent l’équipe qui ne parvient pas à prendre le large malgré un premier pion de Lazar Tufegdžić. En seconde période, Cagliari revient fort, très fort même et Palerme recule. C’est finalement dans le dernier quart d’heure que l’équipe craque par deux fois, pour le plus grand déplaisir du coach qui s’emporte le long de la touche.
Quelques jours plus tard, les siciliens retrouvent le Napoli, alors en troisième position. Le match se veut débridé, offensif, et très intense. Mais pour autant, reste à l’avantage des bleus. Ce n’est qu’en seconde mi-temps, à la suite d’un discours électrisant de Marković d’après les dires de certains joueurs, que les Rosanero reviennent véritablement dans la course et remontent le score. C’est finalement Caldara qui viendra arracher le nul dans les dernières minutes du temps additionnel, d’une tête rageuse au second poteau sur un corner magnifiquement tiré.
Dans le cadre du 3e tour de la Coppa Italia, les palermitains se déplacent au nord du pays, sur la pelouse de la Juventus. S’ils ouvrent le score assez rapidement, à la suite d’un beau mouvement collectif conclu par Tumminello, derrière, c’est plus compliqué. Comme un vieux diesel, la machine Bianconeri se met doucement en marche mais lorsqu’elle prend sa vitesse de croisière, elle est inarrêtable. Ainsi, les poulains de Marković subissent la loi du plus fort, du plus expérimenté. Pas vraiment une surprise.
Derrière, pour enchainer au sein d’un mois particulièrement relevé, Palerme affronte l’Atalanta. Ces derniers dominent les siciliens tout le long de la rencontre, jouant avec eux sans vraiment forcer. Est-ce la fatigue? C’est bien possible tant des cadres comme Di Gregorio, Crociata, Tufegdžić ou encore Tumminello ont été en-dessous de leur niveau habituel.
Et pour terminer en beauté, Palerme reçoit la Lazio, alors en lutte pour les places européennes. Grâce à Riccardo Corelli, titulaire surprise et premier buteur de la rencontre, les Rosanero mettent directement le doute aux romains. Derrière, c’est l’enchainement. Lazar Tufegdžić se révèle inarrêtable et danse littéralement au milieu d’une défense adverse complètement aux abois. Sur les flans, Corelli, encore lui, et son pendant de droite, Almici, enchainent les courses à haute intensité pour apporter le surnombre, dans une chorégraphie bien huilé qui met totalement à mal la Lazio. Ce n’est qu’en fin de seconde période, lorsque le rythme imposé par les palermitains a largement diminué, que la Lazio parvient à inscrire deux pions, pour l’honneur. Une bien maigre consolation pour eux et un succès important pour les Rosanero pour clôturer un mois compliqué.
Au classement, pas de changement. Palerme reste à cette neuvième place. Derrière, l’écart est cependant plus tenu et Cagliari talonne de près les siciliens. Tout reste encore possible car les places européennes ne sont pas loin. Une seule chose de sûre, la reléguation apparait désormais véritablement comme un spectre bien lointain tant la différence avec la zone rouge, que ce soit simplement en terme de point mais également en terme de qualité d’effectif, est importante.
« Nous n’avons pas été gâté avec le calendrier. On aurait pu espérer mieux. Mais voilà, ça fait parti des choses sur lesquelles nous n’avons pas d’emprise. Alors pourquoi se lamenter? Les joueurs ne se sont jamais plains en tout cas. Même lorsque nous étions dans le dur, tout le monde a bossé deux fois plus dur pour réussir à obtenir des points face aux plus grosses cylindrés du championnat. La tâche n’a pas été facile, pas du tout même. Mais au final, je pense que nous pouvons être satisfait de ce que nous avons réalisé. Maintenant, il va falloir maintenir ce rythme encore un moment pour, à minima, conserver notre place au classement. Si je pense que nous pouvons faire mieux? Je dirais que tout est encore possible. Je ne veux pas m’avancer parce que notre classement est trop soumis aux influences que nous ne contrôlons pas. »
- Josip Marković, manager du Palermo FC -
- En étant titularisé lors de la J19 de Serie A, Tonino Ferrara est devenu le plus jeune joueur à porter la tunique rose et noir, à l’âge de 16 ans et 51 jours.
En bref, un mois difficile à manœuvrer, mais un mois au bilan malgré tout, relativement positif. Et les rumeurs entourant le coach et un possible départ ne semblent pas avoir perturbé les joueurs, en témoigne la réception de la Lazio.