Le Hansa frappe un grand coup !
14 Juillet 2026
Bastian Keldermann
Si la finale de la Coupe du monde restera longtemps dans la gorge dans fans allemands, la faute à cette défaite face au Portugal après un parcours incroyable, les supporters du Hansa peuvent eux avoir le sourire. En effet, le club vient d’officialiser l’arrivée du jeune prodige de Leverkusen, Florian Wirtz. Ou comment fonctionner comme le Bayern München en son temps.
De l’or au pied
C’est à Pulheim, en banlieue de Köln que le jeune Florian Wirtz voit le jour par un matin de mai 2003. C’est au sein du club local qu’il fait ses premiers pas avec un ballon et déjà, il est au-dessus du lot de manière indéniable. Cela lui ouvre assez rapidement les portes de l’académie du FC Köln, dès ses 8 ans pour être exact. Le jeune allemand connait un parcours de formation linéaire mais très impressionnant. Ses performances régulières et de grandes qualités lui permettent d’être presque toujours surclassé. Il remporte d’ailleurs le championnat U17 en faisant partie intégrante de l’équipe.
C’est en janvier 2020 qu’il décide de quitter son club formateur, sans avoir disputé la moindre rencontre avec les A. La raison est simple, le jeune Wirtz veut sa chance et il ne l’a pas. Le Bayer Leverkusen en profite et signe le joueur afin de l’intégrer dans un premier temps à l’équipe U19. Le jeune joueur, évoluant au poste de milieu offensif montre immédiatement de belles choses chez les jeunes et est même pressenti pour rejoindre l’équipe première mais l’épidémie de covid vient freiner sa progression. Il faudra attendre la reprise des compétitions en mai pour le voir disputer ses premières minutes chez les A.
La suite? Une progression constante et importante. Les saisons passent, le jeune joueur connait quelques pépins physiques mais cela ne change rien au fait qu’il devient au fil du temps un joueur important de son équipe. Après avoir honoré sa première sélection en septembre 2021, Wirtz continue de faire son trou dans le groupe malgré une concurrence importante. Il faut dire que si c’est dans un rôle de meneur de jeu qu’il aime surtout évoluer, la concurrence est rude en Allemagne, entre le joueur de Chelsea, Kai Havertz, et celui du Bayern, Jamal Musiala. Souvent baladé sur le flan gauche en équipe nationale, il continue de travailler en silence afin de prouver sa valeur.
Les trois dernières saisons sont celles de la réussite personnelle pour le joueur. Intouchable au sein de son club, Wirtz montre l’étendue de son talent balle au pied. Doté d’un contrôle de balle de grande qualité, d’un sens de la passe et d’une vision du jeu, tout en restant mobile et travailleur, l’international est la synthèse parfaite du N°10 moderne, à mi-chemin entre un meneur de jeu et un attaquant grâce à une finition plutôt fine et un sang-froid important.
Cependant, tout n’est pas tout rose pour le jeune international. Car malgré les prestations du joueur et un effectif plutôt intéressant sur papier, le Bayer Leverkusen n’y arrive pas. Appelé à lutter pour le titre avec le Bayern München, Dortmund ou encore le RB Leipzig, le club n’y arrive pas et se retrouve largué dans la course au podium. Seule la Conference League vient égayer la saison des rouges et noirs. Bien insuffisant pour les ambitions de Wirtz qui, poussé par son entourage, demande un bon de sortie dès la fin de saison. Si plusieurs options se dégagent, le milieu offensif privilégie un projet au sein de son pays, ne se sentant pas encore de quitter son Allemagne. Le mariage avec le Hansa ne pouvait donc que ce faire. Car que ce soit au Bayern, à Dortmund ou à Leipzig, il est clair qu’il n’y a pas la place suffisante pour un joueur du profil de Wirtz. Mais au Hansa, qui pour rivaliser? Dennis Praet? Parti vers l’Italie il y a de ça quelques jours. Tom Bischof? Trop tendre pour prétendre à une place de titulaire indiscutable. Bref, une voie royale pour l’international allemand, au sein d’un club ambitieux et sur la pente ascendante.
« Je pense qu’aujourd’hui, les suiveurs de Bundesliga doivent prendre le Hansa bien plus au sérieux qu’il y a encore quelques mois. Il était légitime de penser au début que le club connaissait un état de grâce de part son retour au sein de l’élite allemand, comme d’autres formations avant, mais force est de constater que cela se poursuit depuis trois saisons maintenant et que de plus en plus de joueurs d’un certain standing acceptent de rejoindre le projet. Ce mercato estival marque d’ailleurs un tournant. Car ni Rüdiger ni Wirtz n’étaient des joueurs en perte de vitesse, des hommes à relancer après une ou plusieurs mauvaises expériences. Comme pour Rüdiger, on parle d’un international, membre relativement important de sa sélection, venant d’enchainer plusieurs saisons de haut niveau. Surtout, Florian Wirtz est le profil parfait sur lequel Leon Hartmann peut batir son équipe. »
- Ann-Christin Fischer, journaliste -
Fiche joueur