Passionné du ballon rond depuis mon plus jeune âge, j’ai tapé la balle dans quelques clubs de ma ville avant qu’une grosse blessure ne brise mon rêve de footballeur professionnel. Depuis ce moment, j’ai découvert les jeux de management tel que LFP ou Football Manager. J’ai gagné des trophées avec des centaines de clubs, mais cela n’est que virtuel… J’ai hésité plus d’une fois à suivre la formation d’entraîneur mais les frais d’entrée m’ont toujours freinés.
Le mois dernier, alors que mes amis et moi sommes allé manger dans un pub irlandais de Liège, le patron , Thomas Adriaens nous expliquait que l’Irlande, pays où il est parti en Erasmus durant ses études de communication, voulait rendre le football plus populaire. Pour cela, ils chercheraient à recruter des joueurs de grands championnats. Nous étions tous surpris par cette information car personne dans notre groupe ne suit le championnat d’Irlande. Il nous expliquait également que là-bas, le diplôme d’entraîneur n’était requis que pour les compétitions européennes, et que certains clubs chercheraient même à se faire de l’argent en incluant des clauses sur les contrats des managers, permettant de récupérer un petit pactole si un autre club les engagent. Après le repas, j’ai commencé à réfléchir à cette idée, sans en parler autour de moi.
Le lendemain matin, j’ai effectué quelques recherches sur le championnat irlandais, et les informations trouvées confirmaient les dires de ce Thomas. Sur le site de la fédération irlandaise FAI.ie, je suis tombé sur une offre d’emploi pour le poste d’entraîneur principal pour le club de Derry City. De nom, je connaissais le Shamrock Rovers, les Bohemians et Dundalk mais Derry United, je n’avais jamais entendu. J’ai passé la journée à faire des recherches sur le club et la ville. J’étais surpris de voir que LondonDerry se trouvait en Irlande du Nord et non en Irlande et que cela faisait des décennies que Derry jouait dans le championnat d’Irlande. J’ai même découvert que Derry était la ville où eu lieu le massacre des manifestants par l’armée qui a inspiré U2 dans Sunday Bloody Sunday. J’ai donc envoyé mon CV et ma lettre de motivation en racontant ce que je savais du club et de la ville. J’ai également parlé de mon passé footballistique et de mon expérience virtuelle. J’ai reçu dans la journée une réponse, mais cela n’était qu’un message automatique…
Alors toi, tu m’a séduit pour la destination. Ce “Bloody Sunday” est le second de l’Histoire de l’Irlande. Le premier eu lieu à Dublin le 21 novembre 1920 dans le stade de Croke Park pendant un match de football gaélique. Plusieurs joueurs avaient été tué par les soldats anglais à la mitrailleuse après qu’un certain Michael Hogan s’était rebellé en continuant à jouer. La tribune présidentielle porte son nom depuis 1924.
Merci pour le partage de ton savoir ! A vrai dire, j’ai entamé une carrière sans diplôme et en footballeur du dimanche, et j’ai postulé là-bas, à jerusalem, dans un club de League two et à lokeren. Et le premier qui m’a contacté c’etait le petit irlandais. Du coup, on va tenter l’aventure.
Et moi j’ai pu voir Bono à Croke Park.
J’avais vu U2 pour le 360 tour en juillet 2009.
Le concert en lui même avait été énorme, avec une prestation magique du groupe Kaiser Chief en levé de rideau.
Par contre Bono a une putain de voix de canard.
En fin de semaine, j’ai reçu un appel alors que j’étais au travail. En écoutant mon répondeur une dizaine de fois, pour comprendre l’entièreté du message tant l’accent anglais était si particulier, j’ai compris qu’un certain John Hume aimerait me rencontrer la semaine prochaine dans son bureau du Brandywell Stadium. Dans la minute, le rendez-vous était fixé avec sa secrétaire, à mardi 10h30. Une heure plus tard, le vol était réservé ainsi que la voiture de location pour me rendre jusque Londonderry.
Début de soirée, j’annonçais la nouvelle à ma compagne qui n’était pas aussi enthousiaste que moi. Je la rassurais en lui disant qu’il est presque impossible que cela aboutisse.
Le lundi soir, j’attendais à la porte d’embarquement 37 de l’aéroport de Zaventem quand un jeune homme en costume est venu s’asseoir à côté de moi. Alors qu’il était occupé à parcourir la page des sports de « Het Laaste Nieuws », je lui demandais ce qu’il pensait du titre du Club de Bruges qui me laissait une certaine amertume. A bord, la moitié de l’avion était vide et nous nous sommes assis côte à côte pour continuer notre discussion. C’est là que je lui expliquais la raison de mon voyage. Lui, me confiait brièvement qu’il venait de voir son contrat non reconduit suite à une grosse blessure et qu’il avait rendez-vous au Bohemian FC pour un essai. Nous échangions nos numéros afin de se donner des nouvelles sur nos rendez-vous mutuels.
Après plus d’une heure de route, j’arrivais enfin à l’hôtel préalablement réservé, l’ «Everglades Hôtel » à Derry.
Le lendemain matin, j’enfilais mon plus beau costume, et me précipitais vers le Brandywell Stadium. Je fus surpris de voir que les installations venaient d’être entièrement rénovées. Je fus accueillis par la secrétaire de Monsieur O’Doherty, Président du club. Quelques minutes plus tard, le Président et monsieur Hume, propriétaire entraient dans la salle de réunion. Nous nous sommes directement mis à discuter de mes expériences et du fonctionnement du football en Belgique, les playoffs, etc. Nous avons, ensuite, parlé des finances du club qui sont assez instables depuis quelques mois avant de parler salaire. En ouvrant le dossier à mon nom qui se trouvait sur la table, je vis une proposition de contrat de 7 mois, jusque fin décembre, avec un salaire de 2000 euros net par mois. Je fus surpris du salaire qui ne reflète pas les salaires du football moderne. Voyant ma grimace face au salaire proposé, le Président me proposa un appartement à disposition au centre ville ainsi qu’un véhicule de fonction. Après quelques minutes de réflexion, je paraphais les 2 exemplaires du contrat.
Aussitôt, Monsieur O’Doherty m’informa que le prochain match avait lieu demain soir face à Bray Wanderers et qu’il aimerait que je sois déjà assis sur le banc. J’accepta. J’informais mon employeur que je prenais une pause carrière de 7 mois en demandant d’étaler mes congés jusqu’à acceptation. Je téléphonais également à ma compagne, pour lui annoncer la nouvelle. Malgré sa tristesse, elle comprit ma décision et me promit de venir me rejoindre au plus vite.
Après une réunion avec Kevin Deery, mon adjoint, je pris la décision de retirer le brassard à O’Doherty, portier de 36 ans pour l’offrir à Rory Hale médian de 21 ans. En passant dans le vestiaire pour me présenter, j’informa les joueurs de mes ambitions de nous qualifier pour l’Europa League. Les joueurs ne partageaient pas mon opinion. Je leur fis part de toute ma confiance.
Le lendemain, je préparais ma feuille en proposant un 4-5-1 avec 2 récupérateur et un seul attaquant privilégiant le jeu sur la possession.
Le soir-même, nous perdions sur le fil 2-3 à domicile contre Bray Wanderers après avoir mené 2-1 mais en encaissant 2 goals en toute fin de match. Je retenais beaucoup de positif dans ce premier match.
Les 2 premiers mois ont été assez compliqués. L’effectif se fait vieux et en fin de contrat. La plupart ne veut pas prolonger ou à des salaires supérieurs à la limite qui est de 13000 euros par an. J’ai tenté de recruter Robbie Keane, qui malgré son âge, serait un joueur essentiel au sein du club. Malheureusement le club ne veut pas lâcher 2000 euros de prime à la signature. Concernant les résultats, c’est plus préoccupant avec un 7 sur 21 depuis mon arrivée. J’ai toujours la confiance de la direction mais celle-ci refuse de financer les cours pour le diplôme national C. La période de transfert vient de commencer mais je n’ai ni budget transfert ni budget salarial, du coup je surveille pas mal de joueurs libres afin de relever la barre et faire bonne figure en Europa League, compétition dans laquelle j’ignorais être qualifié lors de ma signature. Je me déplace au Sk Slovan Bratislava dans quelques jours.
Cette semaine, le bilan est plutôt positif avec une courte défaite à domicile contre le Slovan Bratislava 1-2 suivi par une victoire contre les Bohemians 1-0 et un renversement de vapeur au retour d’Europa League avec une victoire à l’exterieur, après prolongations de 2-3. Nous affronterons les suédois d’AIK lors du prochain tour. En Championnat, nous sommes 6eme à 7 points d’une 4eme place synonyme de parcours européen l’an prochain mais également à 6 points du dernier… Niveau transfert, l’expérimenté gardien Ger Doherty présent au club depuis 2008, a forcé son transfert car il ne jouait pas en me reprochant de laisser la place à un jeune aussi bon que lui. Il s’est finalement retrouvé prêté à Coleraine, 4eme en Irlande du Nord. Niveau arrivée, nous avons fait revenir Ben Doherty qui était prêté en Irlande du Nord, et avons recruté une dizaine de joueurs sans contrat dont l’expérimenté Billy Mehmet ou Kevin Foley, expérimenté également en Angleterre. Nous sommes occupé à suivre encore quelques jeunes, mais il faut avouer que le championnat irlandais n’est pas celui qui fait rêver beaucoup de monde.
Comme on dit, la mayonnaise commence à prendre, surtout depuis que j’ai revu ma copie et que j’aligne désormais un 4-4-2 à plat. En Europa League, la technique est un peu plus bricolée avec un pressing haut, des tacles rugueux et un jeu très offensif tout en prônant un rythme élevé en première mi-temps. En seconde mi-temps, on reste devant notre goal, on gagne du temps et on assure le résultat.
Je suis arrivé vers le 12 mai, j’ai galéré pour trouver une équipe stable car l’effectif était pas mal vieillissant et je vois pas l’interêt de fonder quelques choses avec des joueurs qui seront pensionnés dans 2 saisons. Donc j’ai recruté pas mal de joueurs libres mais l’attrait est vraiment minime. Je suis limité à 13000 euros par an de salaire par joueur. Le club est dans le rouge et a refusé ma demande de diplôme niveau C national. J’ai un staff vraiment pas terrible non plus, mais ils me proposent du personnel à qui je ne sais même pas offrir de contrat… Ici avec le second tour d’europa League, je viens de récolter 260k mais j’en vois pas la couleur… Ça me change comme challenge, en général même si le budget est serré je parviens à vendre des gars, ici personne ne veut de mes joueurs… Prochain match européen contre Braga, mon gardien va souffrir
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Juste c’est plus convivial 
Le lendemain matin, j’enfilais mon plus beau costume, et me précipitais vers le Brandywell Stadium. Je fus surpris de voir que les installations venaient d’être entièrement rénovées. Je fus accueillis par la secrétaire de Monsieur O’Doherty, Président du club. Quelques minutes plus tard, le Président et monsieur Hume, propriétaire entraient dans la salle de réunion. Nous nous sommes directement mis à discuter de mes expériences et du fonctionnement du football en Belgique, les playoffs, etc. Nous avons, ensuite, parlé des finances du club qui sont assez instables depuis quelques mois avant de parler salaire. En ouvrant le dossier à mon nom qui se trouvait sur la table, je vis une proposition de contrat de 7 mois, jusque fin décembre, avec un salaire de 2000 euros net par mois. Je fus surpris du salaire qui ne reflète pas les salaires du football moderne. Voyant ma grimace face au salaire proposé, le Président me proposa un appartement à disposition au centre ville ainsi qu’un véhicule de fonction. Après quelques minutes de réflexion, je paraphais les 2 exemplaires du contrat.