INFORMATIONS |
DÉTAILS |
Nom complet |
Associazione Calcio Monza |
Surnom |
Biancorossi, Brianzoli |
Fondation |
1912 |
Stade |
Stadio Brianteo (18 568 places) |
Propriétaire : |
Silvio Berlusconi |
Président |
Adriano Galliani |
Joueur le plus capé |
Fulvio Saini (544) |
Meilleur buteur |
Bruno Dazzi (86) |
Site officiel |
www.monzacalcio.com |
PALMARÈS |
5 Série C1 : 1951 - 1967 - 1976 - 1988 - 2020 |
4 Coupes d’Italie de Serie C : 1974 - 1975 - 1988 - 1991 |
1 Serie D : 2017 |
SAISONS |
RECENTES PERFORMANCES |
2016-17 |
Série D : 1er |
2017-18 |
Série C1 : 4ème |
2018-19 |
Série C1 : 5ème |
2019-20 |
Série C1 : 1er |
Il cavalerie reprend du service
Entre la Villa San Martino, fameuse demeure de Silvio Berlusconi depuis plus de quarante ans, et le Stade Brianteo, où évolue le Monza Calcio depuis 1988, il y a précisément 7,4 kilomètres. Un peu trop long pour la parcourir à pied, certes, mais idéal pour une jolie balade en vélo. Le 14 octobre 2018, l’ancien Premier ministre italien, âgé de 83 ans, n’avait opté pour aucune des deux solutions. Pour sa grande première au Brianteo, il ne pouvait se permettre d’être en retard. Car oui, quelques semaines auparavant, le Cavaliere avait décidé de racheter officiellement le club de Monza, mis en vente par la famille Colombo après plusieurs saisons décevantes.
Monza n’est plus connu uniquement pour son fameux circuit de Formule 1. Le club de football, nettement en tête (16 points d’avance) de la Serie C quand les championnats ont été interrompus début mars par la progression de l’épidémie de coronavirus, a été officiellement promu en Serie B (2e division). Un retour au premier plan pour le sulfureux président italien, Silvio Berlusconi, synonyme de nouveaux projets pour cette modeste institution.
Une nouvelle philosophie
Située à seulement 30 kilomètres de Milan, la ville sera-t-elle la nouvelle tête d’affiche du football italien ? « Mon Monza sera une équipe jeune, et uniquement composée de joueurs italiens", avait annoncé l’ancien président de l’AC Milan lors du rachat. "Ils devront avoir les cheveux en ordre, un coiffeur de Monza m’a proposé de faire des coupes gratuitement. Pas de barbe, ni de tatouage, encore moins de boucles d’oreille. Ils s’excuseront auprès de l’adversaire en cas de faute, et traiteront l’arbitre avec respect. Je veux quelque chose de différent du football actuel. »
Des paroles qui, ont bien évidemment fait le tour du monde. Absent du paysage footballistique depuis la vente du club lombard en 2016 pour un montant de 740 millions à des investisseurs chinois, sa nouvelle philosophie étonne. Et pour cause, l’ancien chef du gouvernement a été impliqué dans de nombreuses affaires. De la corruption à la fraude fiscale, en passant par les affaires de mœurs, l’homme de 83 ans a déjà été condamné à de la prison mais n’est jamais allé faire un tour derrière les barreaux. Il faut savoir qu’en Italie, au-delà de 70 ans, seuls les coupables de crimes de sang sont emprisonnés en milieu carcéral. De plus, les peines, inférieures à trois ans, sont rarement purgées.
Malgré tout, Silvio Berlusconi possède une certaine aura de l’autre côté des Alpes. « C’est l’un des plus grands présidents que j’ai connus », admet Jean-Pierre Papin, qui a porté le maillot de l’AC Milan entre 1992 et 1994. « C’est quelqu’un qui aime beaucoup le football, qui est très respectueux de ses joueurs. Il vient chaque semaine à l’entraînement pour savoir comment ils vont. »
L’actuel député européen a écrit les plus belles pages des Rossoneri en trente ans de présidence, qu’on qualifiera de Trente Glorieuses. Son équipe a remporté cinq Ligue des champions et pas moins de huit championnats. Une idylle qui lui permet d’avoir une certaine immunité au sein du football italien.
Un investissement loin d’être un hasard
« Monza construira une équipe pour viser le sommet de la Serie B », a déclaré Berlusconi dans une interview parue le 11 juin dans Il Cittadino di Monza e della Brianza, un journal local. Il Cavaliere veut revenir sur le devant de la scène et aimerait rapatrier Kaká et Zlatan Ibrahimovic afin de créer un nouvel engouement. « L’important pour lui, je pense que c’est réussir » souligne le Ballon d’or 1991. « Gagner la Coupe d’Europe avec Monza, ça sera un peu compliqué mais amener cette équipe en Série A, c’est une possibilité. » Racheté pour seulement 3 millions d’euros en 2018, cet investissement n’est pas le fruit du hasard.
Monza est le club de cœur de son associé de toujours, Adriano Galliani. Fan de cette équipe depuis toujours, l’ancien vice-président de l’AC Milan en a été le directeur sportif de 1984 à 1986 avant de rejoindre les Rossoneri. Le projet a été monté de toutes pièces par le sénateur italien. Berlusconi s’est contenté d’apporter les fonds nécessaires.
Le duo ravit bien évidemment les supporters qui n’ont jamais connu la montée en Serie A malgré 38 saisons en deuxième division. Si le club a vu passer de nombreux grands joueurs italiens comme Luigi Di Bagio (milieu de terrain qui a manqué son penalty face à l’équipe de France en 1998), Alessandro Costacurta, Massimo Oddo, ou encore Christian Abbiati, il a connu des problèmes économiques. L’ancien propriétaire et milanais également, Clarence Seedorf, est à l’origine de la faillite du club en 2015, qui s’est vu relégué en quatrième division. Remonté en Serie C en 2017, il aura donc fallu trois ans pour que cette équipe accède au niveau supérieur.
A venir : Le choix de l’entraineur…