:storygreen: :s3: đŸŽó §ó ąó „ó źó §ó ż :truro: A Truro Story

RĂ©ponse aux lecteurs

@CaptainAmericka ça va, il a bien fermé sa mouille en vrai :slight_smile:

Un directeur sportif pour Ă©pauler Colomba ?


- Un calendrier infernal et une réflexion sur la gestion du club -

Lors de la confĂ©rence de presse prĂ©cĂ©dant le dĂ©placement des Tinners Ă  Altrincham, Volus Colomba fait face aux journalistes avec cette fatigue qu’il peine de plus en plus Ă  masquer. Le rythme des matchs s’intensifie, et la rotation devient indispensable. Quand un journaliste l’interroge sur la nĂ©cessitĂ© de faire tourner son effectif, il se cale un peu plus dans son siĂšge et rĂ©pond d’une voix lasse :

— On ne peut pas enchaĂźner tous les trois jours avec la mĂȘme Ă©quipe sans consĂ©quences. Les organismes souffrent, on l’a vu sur les derniĂšres rencontres. On doit gĂ©rer intelligemment, sinon on va droit dans le mur.

Puis, la conversation glisse vers Barnet, dĂ©cevant quinziĂšme alors que l’équipe de Joey Barton Ă©tait annoncĂ©e parmi les prĂ©tendants aux premiĂšres places. Le club londonien vient d’annoncer l’arrivĂ©e de Matt Jackson comme directeur sportif, une dĂ©cision surprenante quand on connaĂźt la forte personnalitĂ© de Barton, pas vraiment du genre Ă  dĂ©lĂ©guer.

— Vous avez toujours les pleins pouvoirs Ă  Truro. Comment percevez-vous cette Ă©volution ? Vous verriez-vous travailler avec un directeur sportif ?

Colomba prend un instant pour rĂ©flĂ©chir. Il sait que cette question peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e de mille façons. Lui, il n’a pas de problĂšme de conflits internes, bien au contraire. La relation avec Éric Perez est solide, ils avancent main dans la main depuis le dĂ©but. Mais la charge de travail est colossale. Il finit par rĂ©pondre avec un demi-sourire :

— Je ne suis pas opposĂ© Ă  l’idĂ©e, non. Mais ce serait une dĂ©cision qui devrait ĂȘtre prise en concertation. J’aurais besoin de quelqu’un sur la mĂȘme longueur d’ondes, une personne de confiance.

Un des journalistes rebondit immédiatement :

— Cela veut dire que vous ĂȘtes surchargĂ© ? Que gĂ©rer seul toutes les dĂ©cisions sportives vous pĂšse ?

Volus esquisse un sourire fatiguĂ©. Bien sĂ»r que c’est Ă©puisant. Il enchaĂźne les nuits courtes, jongle avec mille dossiers, et la pression ne fait qu’augmenter. Mais il ne veut pas donner l’impression de flancher.

— Disons que c’est un mĂ©tier qui demande un investissement total. On le sait en signant. Mais oui, si un jour une aide venait, ce ne serait pas un luxe.

Les micros captent sa lassitude, son regard un instant perdu. Mais il se reprend rapidement. Il sait que chaque mot prononcĂ© ici peut ĂȘtre scrutĂ©, interprĂ©tĂ©, amplifiĂ©. Il n’a pas le temps de paraĂźtre faible.

La confĂ©rence se termine, et alors qu’il quitte la salle, il sent une pointe d’agacement. Pas contre les questions, elles sont lĂ©gitimes. Mais contre lui-mĂȘme. Il doit faire attention Ă  ce qu’il dit. Il ne voudrait pas que son Ă©quipe, en pleine euphorie sportive, sente que son entraĂźneur porte un poids trop lourd sur ses Ă©paules.

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