RĂ©ponse aux lecteurs
@CaptainAmericka ça va, il a bien fermé sa mouille en vrai
Un directeur sportif pour Ă©pauler Colomba ? |
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- Un calendrier infernal et une réflexion sur la gestion du club -
Lors de la confĂ©rence de presse prĂ©cĂ©dant le dĂ©placement des Tinners Ă Altrincham, Volus Colomba fait face aux journalistes avec cette fatigue quâil peine de plus en plus Ă masquer. Le rythme des matchs sâintensifie, et la rotation devient indispensable. Quand un journaliste lâinterroge sur la nĂ©cessitĂ© de faire tourner son effectif, il se cale un peu plus dans son siĂšge et rĂ©pond dâune voix lasse :
â On ne peut pas enchaĂźner tous les trois jours avec la mĂȘme Ă©quipe sans consĂ©quences. Les organismes souffrent, on lâa vu sur les derniĂšres rencontres. On doit gĂ©rer intelligemment, sinon on va droit dans le mur.
Puis, la conversation glisse vers Barnet, dĂ©cevant quinziĂšme alors que lâĂ©quipe de Joey Barton Ă©tait annoncĂ©e parmi les prĂ©tendants aux premiĂšres places. Le club londonien vient dâannoncer lâarrivĂ©e de Matt Jackson comme directeur sportif, une dĂ©cision surprenante quand on connaĂźt la forte personnalitĂ© de Barton, pas vraiment du genre Ă dĂ©lĂ©guer.
â Vous avez toujours les pleins pouvoirs Ă Truro. Comment percevez-vous cette Ă©volution ? Vous verriez-vous travailler avec un directeur sportif ?
Colomba prend un instant pour rĂ©flĂ©chir. Il sait que cette question peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e de mille façons. Lui, il nâa pas de problĂšme de conflits internes, bien au contraire. La relation avec Ăric Perez est solide, ils avancent main dans la main depuis le dĂ©but. Mais la charge de travail est colossale. Il finit par rĂ©pondre avec un demi-sourire :
â Je ne suis pas opposĂ© Ă lâidĂ©e, non. Mais ce serait une dĂ©cision qui devrait ĂȘtre prise en concertation. Jâaurais besoin de quelquâun sur la mĂȘme longueur dâondes, une personne de confiance.
Un des journalistes rebondit immédiatement :
â Cela veut dire que vous ĂȘtes surchargĂ© ? Que gĂ©rer seul toutes les dĂ©cisions sportives vous pĂšse ?
Volus esquisse un sourire fatiguĂ©. Bien sĂ»r que câest Ă©puisant. Il enchaĂźne les nuits courtes, jongle avec mille dossiers, et la pression ne fait quâaugmenter. Mais il ne veut pas donner lâimpression de flancher.
â Disons que câest un mĂ©tier qui demande un investissement total. On le sait en signant. Mais oui, si un jour une aide venait, ce ne serait pas un luxe.
Les micros captent sa lassitude, son regard un instant perdu. Mais il se reprend rapidement. Il sait que chaque mot prononcĂ© ici peut ĂȘtre scrutĂ©, interprĂ©tĂ©, amplifiĂ©. Il nâa pas le temps de paraĂźtre faible.
La confĂ©rence se termine, et alors quâil quitte la salle, il sent une pointe dâagacement. Pas contre les questions, elles sont lĂ©gitimes. Mais contre lui-mĂȘme. Il doit faire attention Ă ce quâil dit. Il ne voudrait pas que son Ă©quipe, en pleine euphorie sportive, sente que son entraĂźneur porte un poids trop lourd sur ses Ă©paules.